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Merci Bernard Arnault.

Merci Patron

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Avec le film de François Ruffin (Merci Patron), on reparle avec bonheur de Bernard Arnault, le Boss de LVMH, principal acheteur d’espace de pub des médias français. J’avais déjà épinglé ce grand Capitaine d’Industrie (du luxe) dans un billet de 2009. Je reprends ici ma charge sur le bonhomme qui visitait alors très tranquilou une exposition dont il était le mécène.

Lectures de la Presse-Propaganda.

SECURITE-REVUE-DE-PRESSE

On se rend à la bibliothèque municipale où l’on se vautre dans un profond fauteuil pour lire la presse, la Grande Presse. La quotidienne. Les hebdos. Les Mensuels. On retrouve les numéros du mois dernier, de l’année dernière parfois. On fait quelques relevés…

… et l’on s’aperçoit alors que, d’entrefilets en gros titres, la Machine de Propagande tourne à plein régime.

Prendre le maquis.

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Prendre le maquis. J’en vois déjà qui se gaussent, qui ironisent. Loin de moi pourtant de prendre les mêmes armes que nos Résistants de la première heure et de m’en aller en secret rejoindre de lointaines forêts où se battent des camarades tout proches. A plus humble échelle, mon maquis à moi ressemble plutôt à une cachette, de celle qu’un enfant trouve en toute malignité lorsqu’il joue à cache-cache.

Seule différence avec ces instants joyeux de ce sain délassement enfantin : les temps se sont obscurcis. On peut dès ce 24 décembre me déchoir de ma bibinationalité, on peut venir me coller un bracelet et m’assigner à résidence pour des fautes dont je serais suspecté et pour des crimes que je n’aurais pas commis. Oui, les temps sont durs. Et l’air du temps-ci devient irrespirable.

Des antidotes à la peur : l’inventaire-BiBi.

COURIR

La peur. La peur qui obstrue tout jugement. La peur dont on sait qu’elle peut être une arme de dissuasion massive contre tout éclairage, toute volonté d’explication et de compréhension. La peur, indiscutable, qui vient figer nos corps ou qui accélère notre pouls. La peur qui n’en devient que plus redoutable lorsqu’on se sent isolé. Car la solitude renforce ce sentiment de peur, de cette peur qui n’a rien de pathologique. C’est pour cela qu’il est bon de voir, de lire tous ces messages, ces digressions, ces lettres, ces tweets, ces blagues qui cachent le désespoir, ces sentences sentencieuses, ces éclats de rire, ces coups de colère, bon de parler même à ceux qui n’écoutent que d’une oreille distraite, bon de se répéter…

TS Lawrence écrivait justement ceci : «J’avais peur d’être seul et d’offrir aux vents du hasard une âme vide qu’ils emporteraient». Et lorsque la peur s’incruste, insiste, perdure jusqu’à vous rendre blême du Matin-Courage jusqu’au Soir-Désespoir, il faut faire un énième effort. Sans se voiler la face : le chemin sera long – c’est une épreuve – pour suivre jusqu’au bout Georges Haldas écrivant ceci : «C’est quand on se sent le plus ravagé intérieurement qu’il faut accomplir avec le plus de minutie nos devoirs quotidiens».

Socialistes ? La Grande Nausée.

Faire l'Opinion

En dépôt sur mon écran Twitter, fourmillent des gazouillis qui citent et re-citent les dernières Odes sondagières. Cette fois-ci ce fut le tour de magnifiques specimen et de quelques groupies pro-hollandistes tous heureux de voir leurs gourous élyséens remonter dans les sondages.

Je me suis alors rappelé avoir lu le livre de Patrick Champagne («Faire l’Opinion») qui avait longuement et justement insisté sur l’importance des sondages (dans les années 90). Pour compléter le tout et le tour de la question, on m’avait refilé ce travail très instructif de Rémi Lefebvre à propos des Primaires socialistes. Un chapitre entier (pages 87 à 122) était consacré à l’emprise des sondages, à l’affaiblissement militant du parti socialiste, à la dégradation du politique et à cette soi-disant rénovation du Parti.

Voilà pour le billet-BiBi n°1495.