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Grèce 2 : quatre jours aux Météores.

 

Tu ne voyages plus comme avant.

Avant ? Tu engrangeais quelques malheureux francs pendant tes vacances de juillet pour partir et tout dépenser en trois semaines d’août. Tu avais gardé dans ton grenier la petite tente (1 à 1 place et demi), ton sac de couchage et un sac à dos à la toile toute rêche. Tu partais avec pour seules boussoles d’improbables cartes géographiques trouvées à Emmaüs. Tu partais en stop et quand tu en avais marre, tu prenais des bus ou des trains irréguliers dans les petites gares. Tu avais préféré voyager dans les pays de l’Est, par-delà le Mur et les zones grises. Tu flirtais avec les communistes mais tu fronçais les sourcils sur les paroles des jeunes filles russes qui ne supportaient pas les « odeurs des négros » ou encore les Allemands de l’Est qui t’écrasaient au score sur les terrains de volleyball dans les campings du Lac Balaton.

Terminé tout ça.

Grèce 1. Premiers pas à Thessalonique.

En ces temps hors saison d’été, Thessalonique appartient enfin aux Grecs. Le flux des touristes est moins fort qu’à Athènes ou que dans les Cyclades. Cette raison suffit à en conseiller la visite. Arpenter la rue Egnatia. S’arrêter à Ladadika. Gagner à pied les hauteurs de la ville. Pour le panorama à 240 degrés. Pour les rencontres fortuites aussi.

Elle me dit : «Autrefois, enfant et jeune fille, ma mère partait à pied de là-haut pour les écoles d’en-bas». Tout là-haut, un dédale jusqu’aux fortifications byzantines, avec ses maisonnettes grisâtres, ses petits commerces de détail, ses petites tavernes-épiceries où tu bois de la bière allemande (fraîche). Une vie qu’on devine rude, sans concessions, moins trépidante qu’en bas…

Au banc de la Société.

Banc de la Société

Dans mes pulsions des dernières semaines, j’ai essayé de faire le tri afin de vous présenter mes lectures dans un certain ordre. Mais l’Ordre, tout Ordre, est fait pour être contourné. Au final, à la relecture, c’est un fatras (dirait Prévert), c’est un joyeux bordel (dirait Bourdieu dans un vieux n° spécial des Inrocks). Donc, c’est ainsi, c’est en vrac avec du Lordon, de la Grèce et du Podemos, du Karl Kraus le Viennois et du Thomas Bernard l’Autrichien itou. Puis, pour finir, un retour à Bourdieu vu en son temps (1996) à la… télévision (Arrêt sur Images).

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Mon Odyssée grecque.

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Toujours étonnant de lire bon nombre de commentaires (ceux de Mediapart, ceux de blogueurs, ceux de simples citoyens). Étonnant à la vitesse avec laquelle chacun se prononce, pose ses oukases, fustige l’autre, est d’accord avec l’un, hurle au traître, veut couper les têtes ou descendre dans la rue etc. Non qu’il faille rester neutre, surplomber les avis en flottant au-dessus de la mêlée. La passion commande que l’on prenne position. Et c’est tant mieux.

Sauf que.

Sauf que.

Nos amis les Grecs : d’Héraclite à Tsipras.

Grèce

Objectifs de Bruxelles : briser l’alliance du peuple et de ses représentants élus. En France, ce fut fastoche : nous avons eu par deux fois le 49.3 pour régler les problèmes. En Grèce, ils ont un référendum. Vous ne voyez pas la différence ? Allez, BiBi tente de vous éclairer avec humour si possible.