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Olympia, rouge de plaisir.

Olympia

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Sur son blog,  Georges Didi-Huberman, historien de l’Art, pose un regard sur l’Olympia de Manet qu’on peut admirer au Musée d’Orsay. Il aura fallu attendre plus de trente ans pour que les cuisses olympiennes s’ouvrent, pour que ses yeux se ferment et que les peintres-hommes rougissent enfin son visage de plaisir.

Voici le remarquable morceau de bravoure de Didi-Huberman que je reprends in-extenso (en espérant que l’historien de l’Art ne m’en voudra pas…)

« Venise sous les eaux ».

VENISE PFRuner

Des textes, des photos m’appellent. Il serait vain d’y résister : la charge émotionnelle est si intense, si vitale que mon impulsion à voir se traduit immédiatement en texte. Saluer la Beauté de ce magnifique et troublant cliché de PFRunner (pris le 11 novembre dernier à Venise, Place Saint-Marc) devient impératif. Sur Twitter, j’en appelle aussitôt à l’auteur de la photographie : «J’ai envie d’écrire un petit délire fictionnel sur cette photo. Je sens les eaux, les vagues, la sauvagerie monter en moi». La réponse en retour ultra-rapide me suffira : «Fonce, ça me fait plaize !»

« Se frayer un passage dans la langue ».

On croit que le Monde se réduit à l’élection présidentielle et que, dans l’attente du nom du prochain Élu, la Planète a cessé de tourner. Jour après jour, les Médias et les Médiums se targuent de nous parler d’actualité. Attachons-nous plutôt au rude Présent, à l’Actuel.

Derrière les citations et les blocs textuels relevés ici au hasard, point une brise douce et vivifiante, se lèvent vents violents et tremblements ravageurs. Ils sont d’hier et d’aujourd’hui confondus. Souffles jamais en désespoir de cause. Désirs humains d’existence. Rages increvables que celles de l’expression, de la création, du Sens. 

Serge Daney et la joueuse de ping-pong.

Présentation d’un texte de Serge Daney, formidable lecteur d’image de cinéma (comme de télévision). Ce texte porte sur «Quelques gestes de Tokyo à Yamagushi», installation vidéo de Christophe Bargues dans le cadre d’une Expo sur le Japon au Centre Pompidou (1986).

Serge Daney l’avait rédigé à partir d’un des dix photogrammes de matchs de ping-pong filmés au Japon. Dans cet extrait numéro 5, il y tisse plusieurs fils : le fil rouge du sport (ici le tennis de table que Daney aimait – comme tout sport), le fil de la transmission (Le Maître, l’élève), le fil de la re-transmission (une image aux couleurs télévisuelles du noir et du blanc), le fil de la passion (entre accueil paisible et intranquillité).