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L’affaire RIBERY : le cache-sexe du foot français (2).

Suite et fin de l’épopée Ribéry. Avec la Coupe du Monde qui se profile, BiBi recommande à ses lecteurs sportifs ou non le livre de Denis Robert (Le Milieu de terrain aux Arènes) et l’article de BiBi sur les Agents de joueurs.

On multiplie les transferts d’un même joueur.

Imaginons les sommes ponctionnées sur chaque transfert de joueur. Nasri de l’OM à Arsenal; Anelka du PSG au Real, de Manchester City à Chelsea ; Zidane de Bordeaux à la Juve et de la Juve au Real. Arrêtons-nous sur Ribéry qui « appartenait » à Bruno Heiderscheid avant de s’en dégager pour aller se réfugier dans le portefeuille de Jean-Pierre Bernès. Comptabilisons ses transferts (et commissions faramineuses qui les accompagnent) : Ribéry est passé de Metz à Galatasaray, de Galatasaray à Marseille, de Marseille à Munich.

Jean-Pierre, Alain, Zizou et Frank.

En Turquie, Ribéry n’a joué que 17 matches avant de résilier son contrat. Il débarque gratuitement à Marseille en juin 2005. Il casse alors son contrat avec Heiderscheid et choisit les amis de Zidane comme agents ( Alain et Jean-Pierre), Zidane jouant, lui,«  à la fois au poisson-pilote et au VRP » (Libération du 19 avril 2009).« Ce sont eux qui empocheront la commission bavaroise ». Libé rajoute : « Le 12 juin 2006, veille du premier match de Coupe du Monde des Bleus contre la Suisse, Zidane et Ribéry trottinent seuls sur la pelouse du Gottlieb Daimler Stadion de Stugart : « Ribéry est mon successeur » lâche Zidane. Quelques mois plus tard, Ribéry se fâche avec son agent pour filer avec celui de Maitre Zidane, Alain Miggliaccio ».

Les Joueurs ? Des Mercenaires.

Pour BiBi, savoir ce que gagne un grand joueur, se demander s’il est responsable ou non de malversations sont des questions secondes (mais non secondaires). Les joueurs sont des mercenaires. Demande t-on à des mercenaires d’avoir un quelconque sens moral ? D’avoir une éthique ? Bernès, lui, les voit comme autant de marchandises à valeur d’usage et à valeur d’échange : «  Il m’est arrivé, dit-il sans scrupules, d’intervenir dans le transfert d’un joueur sans le connaître, sans l’avoir rencontré une seule fois, sans même qu’il sache qu’il a été transféré grâce à moi ».

Les Joueurs ? Il faut les « protéger ».

Marc Roger, ex-Président du Servette de Genève et ex-agent international, a déclaré à l’EquipeMagazine : « Pourquoi les joueurs ne sont jamais inculpés ? La Justice a toutes les pièces en main et pourtant, ils ne sont jamais inquiétés. Qui les protège ? » En correspondance avec ces propos, BiBi relève ceux tenus dans le Libé du 14 avril dernier sur le procès des transferts frauduleux au PSG : « Le fisc (sous tutelle de Bercy) brille par son absence à la barre : avec un supporter du PSG à l’Elysée, ses joueurs peuvent dormir tranquille ».

Arroser les intermédiaires.

Marc Roger était l’agent de Claude Makélélé lorsque ce dernier jouait au Celta Vigo. Tous deux visaient le grand Real de Madrid. Mais comment s’y prendre pour y atterrir ? Marc Roger contacte Paulo Futre, star portugaise de l’Atletico et grand ami de Luis Figo qui vient d’être recruté au Real. Marc Roger lui versera la moitié de sa commission si l’ami Figo réussit à débloquer le Dossier Makélélé. On ne refuse rien alors au grand Figo et notre bon Claude signera au Real pour 18 millions d’euros. BiBi vous laisse calculer les commissions à 15 – 20%. Un joli coup, non ?

Une question-réponse.

Question à Marc Roger : Quel est le rôle  de l’agent d’entraineur ?

Réponse de M.R. : « La plupart du temps, il faut convaincre un intermédiaire qui a la confiance des dirigeants ou de l’entraîneur. Si un agent souhaite placer un joueur en ce moment à l’Inter de Milan, tout le monde sait qu’il faut d’abord s’adresser à Jorge Mendès, l’agent personnel de José Mourinho ».

Avec la qualification du club italien en finale de la Champion’s League, les commissions vont atteindre les sommets. Comme quoi, les commissions et les rétro-commissions n’existent pas seulement du côté de Karachi.

RIBERY : le cache-sexe du football français (1).

Les Médias aiment les Légendes de pacotille.

Ce qu’il y a d’extraordinaire avec le Monde du Football et les médias qui le glorifient, c’est la façon dont on monte en épingle une Affaire. Pour occuper le terrain, la Presse, solidaire des radios et télés, a construit, affiné, amplifié une légende de pacotille avec un parfum de tragédie grecque : la Saga-Ribéry.

Citons les Héros : Frank-le-Balafré comme, en son temps Œdipe boiteux, bouc-émissaire à la fois fascinant et repoussant. Ajoutons-y le duo de l’Innocente et/ou de la Perverse Zahia, un peu Hélène de Troie, l’épouse fidèle malgré les tempêtes (Pénélope) puis en lieu et place du Chœur Antique : les managers troubles, les médias voraces, les journalistes en pseudo-observateurs.

Une Affaire peut en cacher une autre.

Les Affaires dans le Foot  sont comme les trains SNCF : attention un « Scandale » peut en cacher un autre, il est même là – hypothèse-BiBi – pour un cacher un autre. En l’occurrence, la plastique et les formes de Zahia cachent la forêt épaisse des Transferts frauduleux du PSG (BiBi en reparlera). Ce n’est évidemment ni dans le Grand Journal de Canal Plus – BiBi attend de pied ferme qu’Apathie et Michel Denisot tirent leur penalty en pleine lucarne TV – ni dans le Petit Journal de Yann Barthès ( pourtant des caméras au sortir du Tribunal auraient pu nous faire beaucoup rire…) qu’on entendra parler de tout ça. Le PSG était à l’époque une entreprise sous-traitante de Canal Plus.

Autre subtile façon de censurer : on s’empare de l’Affaire et on la noie sous une avalanche de qualificatifs : « obscure » affaire, « insondables » méandres, histoire « complexe » et « très opaque« . On répète ça à l’infini, on questionne beaucoup sur filières inconnues et tours de passe-passe en les effleurant. Magic Médias.

Coucou, revoilà Jean-Pierre !

BiBi rapporte ici une Nouvelle passée inaperçue : dans les tribunes du match-aller Bayern de Munich – Olympique Lyonnais, on y repérait l’épouse de Ribéry et aussi une vieille connaissance-BiBi : Jean-Pierre Bernès, l’Agent des Agents très argentés du Footbll français. Les plus jeunes supporters de l’OM n’ont pas connu le bonh(OM)me : bras levés, poings serrés, il se promenait fier comme Artaban dans les travées du Stade-Vélodrome de Marseille, il y a vingt ans avant d’être condamné par la Justice et rayé de la carte du Football français. Ensuite, au grand étonnement de BiBi, il bénéficiera des largesses de la Fédération. Jen-Pierre allait redevenir comme par enchantement l’Incontournable du Milieu de terrain.

Bernès-Ribéry : le Temps des Belles affaires.

En 1999, Jean-Pierre Bernès connaît une grave dépression mais il se soigne : cures, remises en forme sur la Costa del Sol, farniente à Marbella et hop ! Coucou le revoilà ! Il se relance comme agent de joueurs alors qu’il ne devrait pas selon les règlements de la Fédé (son casier judiciaire n’est pas vierge). Il a comme double parrainage celui de la Fédération qui le remercie d’avoir témoigné à charge contre le pesant Bernard Tapie et celui d’Alain Miggliaccio. Sans le copain Alain, rien n’aurait pu être possible à nouveau. Alain, l’Agent numéro Un, le pote omnipotent, lui aussi condamné dans les affaires des comptes de l’OM en 1998 est l’Agent qui conclut l’Affaire du Siècle : le transfert de Zidane au Real.

Voilà donc notre Jean-Pierre dans les plus hautes sphères du Marché français et européen, avec, sous contrat – excusez du peu – Samir Nasri, Frank Ribéry (comme joueurs), Laurent Blanc, Alain Perrin ( comme entraineurs) et de tant d’autres. En février 2005, l’agent de Ribéry n’est pas encore Jean-Pierre Bernés… (A suivre).

Les Flèches au curare de BiBi (25 avril-2 mai)

Hubert Védrine dans la vitrine.

On a beaucoup parlé de Madame Chirac qui a pris une retraite de luxe chez Bernard Arnault. On a un peu moins causé de Delphine la fifille, nouvellement décorée par Estrosi et du Fiston à pistons (Antoine) mais on a carrément fait l’Omerta sur la présence au CA d’Hubert Védrine, donneur de leçon socialiste et européen. L’ ami du vénérable Bernard Arnault, eh bien, oui, ce cher Hubert, a la tête dans le Sac Vuitton depuis bien plus longtemps.

Le Conte est bon.

Si BiBi compte bien, il y 4 minarets en Suisse et 367 burqas en France. Par contre, il ne compte plus les articles du Figaro là-dessus pour chaque jour qui passe. Finalement, il ne faut pas se voiler la face : c’est bien de la Propagande.

Savoie de son Maitre.

Il parait – selon l’avis autorisé d’un médecin retraité d’Annecy – que Chouchou aurait du sang savoyard. « Nicolas, rapporte le vieux médecin au journal Le Faucigny, macédonien sépharade par son grand-père, le Docteur Malah, serait haut-savoyard par sa grand-mère, une Félisaz-Hudry de Villard-les-Boëge. Quant à l’arrière grand-mère de Carla, elle serait née Renand de Monnetier-Mornex avant d’avoir été mariée à Annemasse». Chouchou va certainement demander à Bernard Squarcini, patron de la Direction centrale du Renseignement Intérieur de mener l’Enquête pour savoir si, oui ou non, il s’agit d’une rumeur descendue des Montagnes.

Zahia Dehar.

Frank Ribéry et sa pulpeuse amie secrète font parler et écrire. Ainsi la Tribune de Genève ironise : « A quelques semaines du Mondial, Ribéry va-t-il céder sa place en milieu de terrain pour faire un tour dans les cages ? »

Les mots contre l’Omerta.

Roberto Saviano, auteur du best-seller Gomorra, est venu ouvrir la Conférence Mondiale du Journalisme d’investigation. Entouré de gardes du corps, il a parlé aux 500 journalistes présents. Malgré les menaces de Berlusconi, il écrira un prochain livre sur les organisations criminelles et sur leurs liens avec la Finance internationale et européenne. « Je suis la démonstration que les mots ont un pouvoir énorme ». Peut-être qu’alors le mot Clearstream sera prononcé ?

Dominique Farrugia, toujours aussi Nul.

Grand défenseur de Chouchou, Dominique, cire les pompes à Jamel Debouzze : «  Il a été un vrai déclencheur. Sa réussite a fait entrevoir à des jeunes que c’était possible de réussir dans la comédie et qu’il y avait peut-être là un ascenseur social ». BiBi invite à méditer sur ce succulent « peut-être ».

Le charme d’Anne Fulda.

Dans le Figaro du 16 avril, Anne Fulda célèbre la guest-star de LVMH : Bernadette Chirac. «Madame Chirac n’est pas une bête de mode mais c’est ça qui fait son charme ». «Elle est plus anti-conformiste qu’il n’y parait ». « Elle a révolutionné bien des usages ». «Elle est parvenue à se faire aimer des Français». Place enviée que celle de Première Dame de France ! Dire que… la journaliste, ancien flirt de Chouchou, a raté tout ça.

Claude Evin.

Enrôlé par son Chouchou Nicolas, Claude Evin, ex-socialiste, mène une grande bataille. Il milite avec son ami Jacques Remiller, député UMP de la Vienne, pour la distribution par les buralistes de cendriers de poche biodégradables aux fumeurs. Réplique-BiBi qui fera – à n’en pas douter – un tabac : « Et les cendriers pour fumistes ? »

Flèches de Cœur.

Au zing de Cromwell Bar, on peut s’accouder et en redemander. Cette fois-ci, le patron du blog vous sert un indispensable « Eloge à Bourdieu ». Vous entrez de plein pied dans l’article mais attention… en sortant du Bar.