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Sarkozy : nouveaux amis, anciennes connaissances.

Le Complexe Chouchou.

On connaît le complexe d’infériorité de Sarko devant les intellectuels appartenant à la faune culturelle française. Difficile pour lui de parler musique avec Carla Bruni Sarkozy, les noms de Mick Jagger et d’Eric Clapton reviennent sur le devant de la scène. Plus difficile encore pour lui d’évoquer le cinéma, voilà les deux playboys de Vincent Perez et de Charles Berling qui se mettent aussitôt en travers; de philosophie (ce sont les deux Enthoven qui accourent) ou encore de « journalisme » (ce sont Denis Olivennes du Nouvel Obs ou Anne Fulda du Figaro qui viennent en Une).

Les Grosses Têtes.

Alors, pour impressionner Carlita et son petit monde, pour gagner quelques bobos à sa cause, notre Président essaye de draguer à la table. Il y invite les grands artistes de notre temps. Ainsi a t-il dîné avec Michel Houellebecq et Yann Moix, le grand rebelle du Figaro. En fin de repas, il a demandé à son vieil ami Alain Carignon de soumettre une invitation à Patrick Besson et à Fabrice Luchini pour la prochaine fois. Il est hélas tout à fait possible que Luchini (que BiBi aime bien) donne son accord et vienne réciter du Sarko-dans-le-texte sur scène (Au Fouquet’s ?). Après tout, Fabrice récite bien du Philippe Murray.

Il paraitrait même qu’au cours de ce même repas, notre cher Président aurait soufflé à Denisot d’accélérer l’apparition de la marionnette de Houellebecq aux Guignols. L’apport de notre Chouchou à la Grande Culture est sans prix.

Revoila la Bande à Carignon.

Ne nous étonnons pas de voir réapparaitre dans les coulisses du Pouvoir l’ami grenoblois Alain Carignon. Sarkozy bat en effet le rappel de tous les Gentlemen du Balladurisme. Ainsi a t-il nommé le 10 novembre dernier, préfet de l’Indre, le dénommé Xavier Peneau, ex-homme-clé de Carignon. Ce préfet compte un nombre impressionnant de casseroles (on peut les entendre dans le Canard Enchaîné de cette semaine) mais il a une breloque qui fait pâlir petits et grands de ce Monde : le 31 décembre 2009, ce Monsieur a reçu la Légion d’Honneur. BiBi n’a pas su des mains de qui : d’Eric Woerth ou de Chouchou lui-même ?

Balladur d’oreille.

Pour ceux qui croient que Chouchou avec son Mentor Balladur, c’est de l’Histoire ancienne, eh bien, c’est auprès de ce même Edouard que le petit Nicolas s’est prosterné avant le remaniement ministériel. Balladur à dit « Non à Borloo». Aussitôt dit, aussitôt fait.

Deux chamoniards.

Attention, BiBi n’a pas écrit « Charognards » mais force est de constater qu’Eric Woerth (avec Flo) et Edouard Balladur ont, chacun, une résidence à Chamonix. Chamonix… vous savez, c’est ce petit village tout à côté de la Suisse. Le Mentor de Chouchou et le Menteur de Chantilly sont capables de dire au juge Van Ruymbeke qu’ils ne s’y sont jamais croisés : ni à la Patinoire, ni à la Piscine, ni à la MJC mais peut-être – vaguement – au guichet de la BNP.

Où sont passés François Léotard et Renaud Donnedieu de Vabres ?

Au sujet de l’Affaire Karachi, BiBi, simple citoyen, s’étonne que les Journaleux (par exemple le délicieux Aphatie) n’invitent pas François Léotard au micro de RTL ou au Grand Journal de Canal Plus. Peut-être faut-il leur rappeler que le frère de François, le génial Philippe du même nom, est décédé depuis longtemps et que, donc, la confusion est impossible ?

Quant à Renaud Donnedieu de Vabres, il intégra début 95 l’équipe balladurienne. Neuf ans plus tard, il sera condamné (février 2004) pour blanchiment d’argent (selon Wikipédia). Si les journaleux veulent l’interviewer, ils le trouveront à New York au siège de LVMH, assis entre Hubert Védrine et Madame Chirac. Renaud sera facile à reconnaître : c’est celui qui boit une coupe de Champagne ( Champagne ramené de Reims où il passa un temps comme élu avant de se sauver).

Longuet : le cocu magnifique.

« Tu sais que j’ai envie de te casser la gueule ?« . C’est ainsi qu’est entré en furie Gérard Longuet,  l’ami de Chouchou, grand cocu du remaniement (voir article-BiBi) dans le bureau présidentiel. Ils sont peu nombreux ceux qui peuvent se permettre de dire de telles choses au Monarque même si amis et ennemis le pensent tout bas tous les jours. Ce n’est pas le cas de BiBi : BiBi, lui, ne tutoie pas le Président.

Jacques Martin.

Il n’y a pas que sur l’Affaire Karachi que notre Président se montre très « susceptible » (selon le qualificatif de Magali Drouet, interviewée par Thierry Ardisson ce samedi 27 novembre sur C+). Il risque de l’être encore plus en regardant le magazine de Laurent  Delahousse (« Un jour, un destin« ). Le présentateur de France 2 prépare un numéro spécial en hommage à Jacques Martin disparu en 2007. Un jour, le destin de l’Animateur de l’École des Fans s’en est trouvé changé lorsqu’il apprit qu’une certaine Cécilia allait le quitter pour le Maire de Neuilly. Laurent Delahousse racontera sûrement l’épisode musclé qui en résulta et nous dira qui sortit vainqueur de cette mise au poing.

Blogs et bloggeurs (à propos du remaniement)

LE COUCOU ET SON NID PRÉSIDENTIEL.

Ce dimanche, on pouvait lire autre chose que le JDD. On pouvait s’attarder sur le Blog du Coucou et rire sur les nominations ministérielles de la République du Rébus : « J’ai longuement hésité toute cette fin de journée sur les nominations au gouvernement de la République du Rébus ».

Ne cherchez pas la place de BiBi : il a été mis au… rebut ! 🙂

COLORATION MAJEURE.

Couleurs d’aencre nous parle de Jean-Marie Bockel, ex-secrétaire d’Etat à la justice, rayé de la carte sarkozyste. Interviewé sur Canal Plus ce lundi, le bonhomme a déclaré «n’être pas tombé de l’armoire» en apprenant son éviction. Pas tombé de l’armoire certes mais quand même mis au placard.

Le tenancier du Blog revient sur la dernière mesure envisagée par cet ex-Chien de Garde pour repérer les bébés délinquants (Billet : Quand-le-moutard-leur-monte-au-nez).

«Le collectif Pasde0deconduite apprend que, dans le cadre d’un rapport sur la prévention de la délinquance juvénile remis au président de la République, M. Jean-Marie Bockel préconise un « repérage précoce» des troubles du comportement chez l’enfant, indiquant que cette « vulnérabilité pourrait être repérée chez les petits entre 2 et 3 ans».

DANS LA NICHE CPOLITIC…

«Sarkozy n’a donc trouvé aucun autre chienchien assez lèche cul s’inclinant avec autant de servilité en face de sa mégalo-mythomanie. (…) Sûr qu’un toutou si bien éduqué que François Fillon, cela ne court pas les rues.(…) Ainsi devant ces déclarations de forfait en masse, le caniche Fifi a donc décroché sans difficulté la timbale».

ABIKER FAIT DANS L’HYPER.

David Abiker veut nous faire croire que Fillon a été imposé à Sarko par l’UMP. Soupe réchauffée et servie par beaucoup de médias pour nous faire croire à une dissension/pluralité internes. Avec ce type de raisonnement qui appuie sur la discorde, on élude le fait que ce partage du Pouvoir – au-delà des humeurs personnelles – est la seule forme possible de solidarité gouvernementale pour ratisser large et gagner en 2012.

BiBi retient cependant une phrase anecdotique mais juste : «La démission de François Fillon n’a-t-elle pas été donnée samedi soir, détournant l’attention des médias vers le remaniement plutôt que sur une première réunion du G20 sans grand résultat ni bénéfice pour son principal animateur ? »

L’IRREDUCTIBLE DOMINIQUE.

Dominique Hasselmann attaque sec : «Le plus haut personnage de l’Etat a donc tranché. Mais comme le titre ce matin Libération, « Fillon garde Sarkozy» (le premier est nettement moins nuisible en étant cadenassé à la tête du gouvernement)».

Mais son bonheur de voir Eric Woerth revenir à Chantilly («Eric Woerth, récompensé à la hauteur d’une ambition enveloppée, retourne brouter l’herbe rare sur son hippodrome de Chantilly (Oise)») sera de courte durée lorsqu’il lira le Blog de Bernard Langlois de Politis.

Le journaliste amène en effet un correctif d’importance qu’il faudrait pilonner : «Eric Woerth, en perdant son ministère et en retrouvant ipso facto son siège de député, (…) gagne l’immunité attachée à la fonction. S’il venait maintenant à l’idée d’un juge de lui poser quelque question gênante sur l’affaire Bettencourt, ou tout autre en rapport avec les tripatouillages financiers du parti majoritaire, il devra demander la permission à ses pairs».

La B.D. DU REMANIEMENT.

Elle s’intitule : « Passation de pouvoir à Matignon». C’est sur le Blog amusant de Martin Vidberg.

LE NOUVEL HERMES.

Le Nouvel Hermès est un moins poète avec ce titre : «Sarkozy l’a dans le fillon».

«Car qui croira désormais à la parole d’un « président » déjà largement dévaluée par des soit disant contrats régulièrement signés, du moins à la une du Figaro, mais jamais concrétisés ? Qui croira que cet homme là, ne sachant pas imposer un premier ministre, incapable de savoir ce qu’il veut, conduisant au jour le jour, selon ses caprices et sans même l’art de l’improvisation , les destinées d’un pays saura avoir l’étoffe d’un Homme d’Etat ? »

HORTEFEUX ET JUPPE CHEZ PLUME DE PRESSE.

Plume de Presse insiste sur nos deux ministres préférés : Brice Hortefeux et l’Ex-Exilé du Canada (Alain Juppé) :

1. «Brice Hortefeux conserve l’Intérieur, tout en récupérant l’Immigration – quoi de mieux pour s’occuper de ce sujet qu’un homme condamné par la justice pour injure raciale ? -, dont il était déja en charge avant qu’Eric Besson ne lui fasse concurrence en zèle dans la persécution des étrangers».

2. Alain Juppé en 2008 : «Je l’ai dit et redit, je ne sais pas comment il faut le dire mais je n’ai pas envie d’aller au gouvernement »« Je n’ai pas changé d’avis et je ne vais pas changer d’avis, ni ce soir, ni demain, ni après-demain »

RIMBUS ET SON CONSEIL DE SURVEILLANCE.

«C’est un bourbier terrible» disait Alain Juppé à propos de l’Afghanistan. Parole rapportée par Rimbus sur son Blog qui avertit  : «Il y a aura un certain intérêt à observer, dans les semaines à venir, la manière dont Alain Juppé s’accommodera de la ligne politique de Nicolas Sarkozy, c’est à dire plus trivialement, comment il baissera son pantalon, jusqu’au genoux ou jusqu’aux chevilles (lui qui se voyait une alternative crédible pour 2012)». C’est vrai : au tour de Juppé car on ne pourra plus dire « A Besson le pantalon».

POUR UNE FOIS, UNE INFO VRAIE SUR Fr2.

France 2 – sur son site – nous parle du remaniement et pose cette question : « Quel est le point commun entre Valérie Pécresse, Bruno Le Maire, Georges Tron, Brice Hortefeux et Frédéric Lefebvre ?»Réponse :

« Ces cinq ministres et secrétaire d’Etat sont tous nés à Neuilly-sur-Seine (Hauts de Seine) , respectivement en 1957 (Georges Tron), 1958 (Brice Hortefeux), 1963 (Frédéric Lefebvre), 1967 (Valérie Pécresse) et 1969 (Bruno Lemaire)».

MARIANNE FAIT AUSSI SA REVUE DE BLOG.

Sur le remaniement, Marianne 2 nous offre des extraits de SarkoFrance, de l’Hérétique, de Bah By CC etc. Bonne lecture.

BiBi comme un poisson dans l’eau à l’Atlantic Dinner (2)

Les Artistes du Politiquement correct.

Jusqu’à présent, peu de gens de culture depuis que les Diners existent (Octobre 2009), peu d’artistes mais patientons. Sans les Artistes dans le décor, il manque évidemment quelque chose. Notre Felix y remédiera.(1).
Verre de champagne à la main, BiBi a quand même salué le très socialiste Hubert Védrine, artiste à ses manières, échappé du PS et de LVMH (il a laissé bosser Bernadette Chirac à sa place), Anne Lauvergeon notre Atomic Bomb, Antoine Bernheim (qui félicita BiBi pour son article élogieux), il a vu Nicolas Beverez et Thierry Saussez papoter très longuement ensemble mais n’a pas pu approcher l’hôte du dîner (le Président du Kazakhstan, Noursoultan Nazarbayev). BiBi connaît de vue sa deuxième fille qui loge en toute simplicité près de chez lui, à Genève, dans une propriété de 8000 m2. La fortune de son mari, Timour Kulibayev, s’élève à 2,1 millions de dollars selon le Magazine Forbes. Rappelez-vous : c’est chez eux que Monica Bellucci (prochaine invitée de Félix ?) s’est rendue pour la crémaillère. (Lire article-BiBi. )

Les Sponsors.

Autour de Felix Marquardt, BiBi a pu encore apercevoir les représentants-Sponsors de Sciences-Po, de Canal Plus, d’EuroNews, les directeurs du Figaro (Étienne Mougeotte au micro y fut absolument remarquable) et de l’Herald Tribune, Sami Labidi, président-fondateur de Beebac.com.

Qui c’est ? Jean-David Levitte !

Jean-David Levitte apostropha même Charles Rivkin, ambassadeur US en des «Charlie» très sonores ! «Charlie ! Je voudrais saluer la détermination du président Obama d’aller de l’avant, qui n’a d’égal que la détermination du président Sarkozy». Un moment magique ! Dans la salle, un intervenant crut que Levitte était notre «vrai ministre des Affaires étrangères». C’est que si France 24 de Dame Ockrent était là, le Bernard Kouchner, lui, n’avait pas été invité. Désolé Nanard, la prochaine fois… peut-être.

Une sacrée ambiance.

Ah, bon sang, que l’ambiance était bon enfant ! Quel enthousiasme aussi lorsque, tous en chœur, on cria qu’il fallait «inventer ensemble l’Ordre du XXI ième siècle» ! A ce moment-là, BiBi ne put s’empêcher de rajouter en criant à pleins poumons : «Ouais, tous ensemble, tous ensemble, ouaiiiiss !» Oh, ce délire général ! Un grand moment !

Chacun avait bien raison de redire que «la Vieille amitié franco-américaine était revenue, comme au temps de Lafayette et du débarquement sur nos plages le 6 juin 44». En toute discrétion, BiBi en profita pour dire à Felix d’ôter ce passage-vidéo de l’Association sur lequel on voit notre Président rire de bon cœur avec l’ex-Président Bush sur les pelouses de sa maison du Connecticut. «C’est ta seule fausse note dans ta com’» lui a chuchoté BiBi.

Des vedettes, toujours des vedettes.

Felix Marquardt est vraiment un prince du lobbying : tant de gens invités ! Pas un, pas une n’a fait défaut. Et quelles toilettes chez les femmes ! BiBi a vu (de loin) Eric Woerth mais n’a pas pu savoir si Florence son épouse et Patrice, son ami, étaient de la Fête. BiBi a encore écouté le rigolo Christophe de Margerie (Total) plein d’humour en évoquant les bateaux qui s’échouent sur nos côtes. Il a bien aimé les conversations discrètes entre Gérard Mestrallet (GDF Suez), Chris Viehbacher (Sanofi), Patrick Kron (attention à l’orthographe) et Douste-Blazy parlant d’Unitaid (Où était Grégoire Verdeaux ?). BiBi a aussi beaucoup voyagé dans les Pays émergents qui appellent à l’aide tous ces Grands Capitaines d’Industrie : Georgie, Kazaghstan, Brésil, Costa-Rica. C’était d’un exotisme !

Felix, un homme heu-reux !

BiBi n’en revenait pas de la maestria de Felix Marquardt, international multicartes, ex-plume de Lindsay Owen-Jones de L’Oréal, galeriste de la Place des Vosges, avocat associé chez Kramer Levin. Un vrai Boss que notre Felix : il a vraiment tout pour être heureux. Comme l’écrit le Figaro à son propos : «Il a imposé ce soft-power à la française et il jubile aujourd’hui de « faire vraiment ce qu’(il) aime». Notre Felix a aussi chuchoté que Frédéric Lordon sera le prochain invité de l’Atlantic Dinner ( à Casablanca et non à Paris où Felix craint des Manifestations ?) mais BiBi n’a pas eu confirmation.
Allez, cher Felix, amuse-toi bien, and don’t forget, tu invites BiBi quand tu veux.

Pour bien commencer le dîner : lire part.1  » BiBi s’invite au dîner de l’Atlantique »

(1). Dans l’Express de cette semaine, on trouve l’info suivante. Au cours de la réception du Chef d’État du Kazaghstan, étaient invités à ce Cinquième dîner : Gérard Depardieu et Patricia Kaas. Félix est vraiment un as de la Com’ : une année d’existence et il trouve le moyen d’avoir un bel encart dans l’Express sur la présence de ces deux grands artistes ! Ce soir-là, BiBi s’en veut de n’avoir vu ni Gérard ni Patricia. Peut-être au Sixième  Dîner ?

BiBi s’invite aux Dîners de l’Atlantique (1).

Jusqu’ici BiBi ne connaissait que les fastueux dîners du «Siècle», cette Société du Beau Monde qui réunissait au 6 Place de la Concorde le très chic personnel médiatique, les formidables Capitaines d’Industrie et les très sérieux membres Droite/«Gauche» confondus. Après le dîner, chacun pouvait s’entretenir près du bar et papoter tout à son aise sur les dernières nouveautés de la Cour ou encore sur les erreurs à ne pas commettre si la Justice vous convoquait.

Il serait faux de croire à la futilité de ces Rendez-vous mondains. Il serait tout aussi  idiot de s’en moquer et d’en railler les participants. Bien au contraire, ces cérémonies rituelles sont à prendre très au sérieux : c’est là une des façons pour la classe dominante (avec aussi les mariages «consanguins» et les héritages donnés aux fils et filles) d’assurer la cohésion des Dominants. Monique Pinçon-Charlot et Michel Pinçot en ont remarquablement parlé, beaucoup mieux que ne le ferait BiBi ! (Voir leur livre en publication chez Zones ).

En épluchant (disons mieux : en plumant) le canard laquais du Figaro, BiBi est tombé sur les pages orangées (Rubrique : Les Décideurs) de l’ami Dassault. L’article parlait d’un certain Félix Marquardt (retenez bien le nom de ce jeune loup de la Com) et de ses Dîners de l’Atlantique. Dans ce champ des sangsues de la Com’ politique (Bibi parle ici du très haut niveau), voilà donc un nouvel entrant qui vient faire concurrence et jouer des coudes. Depuis les articles-BiBi et l’intervention de Pierre Carles au pied du Siège de l’Automobile Club, le «Siècle» a beaucoup moins la côte et il est devenu, au fils des…  jours et des années, beaucoup moins attractif et plutôt ringard.

C’est pourquoi Claude Guéant – qui veut toujours passé inaperçu – a choisi d’être le bienfaiteur discret du cinquième Dîner de l’Atlantique – dîners qui ont lieu dans la salle somptueuse de l’Hotel d’Evreux, place Vendôme. La classe, hein ?

Avant le cher Claude, deux autres illustres personnages en avaient été les parrains invités :

1. Jean-David Levitte, conseiller de Chouchou pour les Affaires étranges et étrangères, ouvrit par exemple le second Dîner avec l’ambassadeur des USA en France ( mais où était  Bernard Kouchner, notre Ministre ?).

2. Pour le lancement du premier dîner, on retrouva une vieille connaissance. Allez, BiBi va vous le donner en mille. Non, non, vous ne le croirez pas… Et pourtant, si, si… il s’agit bien d’Eric Woerth. C’était il y a un an, jour pour jour (nous étions le 29 octobre 2009) : Eric laissa tomber l’Assemblée où on s’ennuyait terriblement à causer de la Sécurité Sociale pour honorer le dîner de sa présence. Écoutons-le sur la vidéo : « ça me fait plaisir de participer à ce premier Dîner » ! Charmant, discret, comme à son habitude, excusant sa femme Florence, probablement retenue pour son travail auprès de Liliane.

Un an déjà ! Bon anniversaire, heureux Felix !

Pour bien finir le repas : continuer avec Part 2 : « BiBi comme un poisson dans l’eau à l’Atlantic Diner ».

Eric Woerth ? Mais tout « Le Monde » l’aime !

BiBi ouvre le Monde de ce jeudi 28 octobre. Tiens, encore un article sur Éric Woerth. Pas anodin, il est en page trois. Rédigé par Patrick Roger, il s’intitule : « Éric Woerth : trois mois de solitude » En bout de lecture de l’article, on se pince : non, y a une erreur. Mais en seconde lecture, ça se  confirme. Constat d’évidence : ce pauvre Éric ! Comme il a dû souffrir !

BiBi a tiré la « substantifique moelle » de ce panégyrique. Pour ceux qui – en ce jour de grève – n’ont pas trouvé le Monde, en voici la traduction-BiBi qui laisse bien volontiers la parole à ce cher Journaleux, le canard laquais du jour, Patrick Roger :

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«Cher Éric,

Pour moi, tu es une sorte de poor lonesome cow-boy, très injustement martyrisé ! Esquissant «un sourire timide» qui ne peut mentir, tu captes déjà notre sympathie car en toi, «ni triomphalisme, ni arrogance». Nous savons combien toutes ces épreuves t’ont «fragilisé» et nous t’admirons d’avoir su finir «ton long marathon».

Peu de gens savent – comme tu nous l’as dit en confidence –  que tu as traversé «des moments difficiles, de grands moments de solitude». Oui, tous ceux qui t’attaquent en éructant ne connaissent rien de toi : ils ne devraient pas t’en vouloir d’avoir défendu ce magnifique projet de loi ! Ils ne devraient pas t’en vouloir, toi qui parle «discrètement», toi qui as traversé «trois jours de travail en commission» comme autant d’ «épreuves» ?

Moi, je laisserai tomber de côté tous ces ragots sur toi et Madame Bettencourt : on en a assez dit, on a même tout dit.

Après tout, tu es un citoyen comme les autres, avec ta grandeur et tes faiblesses, avec tes émotions et tes colères, hein ? Je me dois de faire taire ces critiques injustes et plutôt louer ta «descente» – avec courage n’est-ce pas ? – «dans la fosse aux lions».

«A l’Assemblée», dis-tu, tu as essuyé «des balles réelles» et moi, Patrick Roger, j’en suis le témoin. Et si tu as traité une députée socialiste de «collabo», c’est que… hein ? quoi ? «elle l’avait bien cherchée».

Je dois dire que tu poses un regard lucide et incontestable sur toi-même en le disant mieux que  je ne pourrais l’écrire : «Ma ligne, dis-tu, c’est d’être combatif sans tomber dans la provocation». Tu es en effet l’exact contraire de tous ces braillards qui ne te laissent pas en paix faire ton travail si utile pour le Bien commun.

Ils devraient te voir, «armé de patience, endurer ces débats pendant de longues heures où tu es assis, seul, au banc du gouvernement, accompagné des jeunes membres de ton cabinet». Tu parles évidemment du très gentil Sébastien Proto, l’ami intime d’Antoine Arnault qui fait des Affaires avec Betfair, de Vincent Talvas qui disait avec raison que tu es «un des hommes politiques les plus réglo que j’ai été amené à rencontrer». (et contrairement à ce qu’écrit BiBi sur son blog, Vincent a bien dit «réglo» et pas «rigolo»).

Pour moi, cher Éric, tu es une figure de Héros shakespearien à travers ta simplicité. Tu es la Grande Victime qu’on veut crucifier. Seul contre tous, tu en es devenu sublime. Comment peux-tu être honni des foules alors que tu as fait consciencieusement ton travail ? Et jusque dans l’adversité, tu luttes, tu résistes : «On a essayé de fracasser mon image mais j’ai gardé la tête froide»

Fracassé ou non, moi, Patrick Roger, je t’aurai aidé de toutes mes forces, de tout mon cœur, à recoller tous les morceaux. Et de morceau de choix, j’espère que mon article en est un.

Merci, Eric, mille fois merci».