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L’épicier tunisien de Charlie-Hebdo.

Jolie Une du numéro de Charlie-Hebdo à propos de MAM ! Mais BiBi, élevé au même humour, n’a pas résisté à en faire un plagiat plutôt grinçant pour… l’Hebdo. En comparant les deux Unes, les bibis pourront jouer au jeu des sept erreurs.

Et s’ils veulent les solutions, en voici quelques-unes :

Richard Malka a été l’avocat de Clearstream. Il a été si pugnace envers Denis Robert qu’il lui a envoyé plus de 200 huissiers. Dans cette même période, notre Richard défendait Charlie-Hebdo qui, de son côté, à aucun moment de solidarité, n’a voulu se séparer de cet avocat qui défendait l’indéfendable.

Alors, Charlie, ne passe pas trop près de l’épicier tunisien car il risquerait de te balancer ses tomates ensoleillées !

Bravo à Denis Robert ! Honte à Clearstream ! (2).

Du tout et du n’importe quoi.

On trouve vraiment de tout, et du n’importe quoi, chez Clearstream. Des particuliers aux comptes publiés ou non publiés. Des sociétés off shore au patronyme ronflant. Des banques pakistanaises en faillite. Des chapelets d’institutions financières inscrites à Caïman, Jersey, Vanuatu ou Turk and Caïcos, des noms exotiques ou très français (BNP, AXA etc). On retrouve aussi le poumon Clearstream dans le cœur des affaires de l’époque : Elf, les otages de Téhéran, l’Ambrosiano, les banques liées au terrorisme, la amabilités de la mafia (l’assassinat à Londres de Roberto Calvi), l’affaire des frégates de Taiwan, la loge P2, le scandale du Crédit Lyonnais, celui de la BCCI. Vertige encore… à imaginer toutes celles qu’on tait aujourd’hui.

Notons que le 10 décembre 2001, c’est la Deutsche Börse qui achète Clearstream.

Aucun contrôle public.

Clearstream n’est contrôlée par aucun organisme extérieur. Cette confession a été faite sur procès-verbal par le directeur de la Commission de surveillance du secteur financier. Ce non-contrôle de Clearstream est une des révélations du travail entrepris par Denis Robert.

«Aujourd’hui, les dérives de Clearstream, les quantités industrielles de comptes non publiés, la présence en ses listes de milliers de comptes inscrits dans des paradis fiscaux – y compris par les banques les plus réputées – montrent qu’un point de non-retour a été atteint. Il faut absolument – c’est devenu vital pour nos démocraties, mais aussi pour les économies, et pour l’équilibre Nord-Sud – exercer un contrôle public sur les deux chambres de compensation internationales : Clearstream et Euroclear».

Espérons – sans trop y croire – que l’Europe de Strasbourg vienne un jour y mettre son nez.

Des traces (électroniques).

Une autre révélation est que chez Clearstream, comme chez Euroclear, tout est tracé. Et traçable. Donc, retraçable. Chaque transaction financière fait l’objet d’un archivage sur microfiche. Notons qu’après la publication de «Révélation$», de drôles d’informaticiens venus d’ailleurs ont travaillé pendant plusieurs week-ends à Clearstream pour «nettoyer» le système informatique.

C’est la rencontre avec Régis Hempel, ex-employé de Clearstream, lui aussi éjecté en son temps, qui aida Denis Robert à décoder les transactions inscrites dans ces milliers de microfiches. Pour voir à quoi elles ressemblent, se reporter à l’article-BiBi ici.

Obstination de Denis Robert (2004).

«Nous avons également mis au jour, pour la première fois, un système de double, voire de triple fond chez Clearstream. Il y a bien sûr les comptes non publiés, mais aussi les injonctions de la direction d’effacer les traces de certaines transactions. Là-dessus, nous sommes inattaquables. On peut perdre des procès sur des détails, pas sur l’essentiel. Des clients ont utilisé ce système pour dissimuler des opérations de grande importance à l’échelle planétaire».

A suivre billet 3.

Bravo à Denis Robert ! Honte à Clearstream ! (1)


INA – Interview vérité de Denis Robert

Journalistes et Journaleux.
Qu’on ne se méprenne pas : les sarcasmes-BiBi sur les Journaleux (journalistes installés dans les Canards laquais) ne se confondent évidemment pas avec les journalistes qui font honneur à leur profession, ceux par exemple qui avaient signé leur soutien à Denis Robert en ne se dégonflant pas à exhiber et photocopier leur carte de presse nominative. Et ce, malgré les pressions.

Gigantisme.
BiBi va essayer de reprendre en trois billets les principales raisons pour lesquelles le combat mené par Denis Robert et ses amis est important. Ce qui frappe lorsqu’on regarde cette Affaire, c’est qu’on se retrouve dans le Trou noir de la Finance mondiale (et il y a là comme un profond , très profond vertige à s’y pencher).
Ce que BiBi mettra en avant, c’est ce gigantisme, cette puissance monumentale de cette Chambre de Compensation. BiBi n’a pu retrouver que les chiffres de 2005/2006 : les volumes de ces transactions ont progressé de 12% en décembre 2005 et 2,03 millions d’opérations internationales ont été enregistrées sur ce seul mois.
Sur l’année entière (2006) Clearstream a enregistré 24,51 millions de transactions, soit une hausse de 20% par rapport à 2005. En 2003, 103 pays sont représentés chez Clearstream, dont 40 paradis fiscaux.
En 2006, la société a ajouté trois nouveaux marchés à son réseau international : la Croatie, la Turquie et la Russie. Rappelons qu’en 2000 (il y a 11 ans !), le poids des transactions était équivalent à… 250 fois le budget de la France.

Les thèses contenues dans Révélations.
1. Grâce aux documents (microfiches et listes de comptes bancaires) confiés par Ernest Backès, le principal témoin du livre, Denis Robert révélait l’existence et les pratiques douteuses et anonymes de Clearstream. Clearstream est un des principaux notaires du monde financier : «Oui, nous sommes comme les notaires du monde » affirmait fièrement André Lussi, ex-PDG, viré grâce à Révélations. C’est ainsi un point de passage quasiment obligatoire pour tout spéculateur et il est devenu le centre névralgique fondamental de la mondialisation financière.

2. Clearstream est une société de clearing internationale. Ernest Backès était un des artisans et des cadres fondateurs de cette multinationale de la finance fondée au début des années 70’s par une centaine de banques européennes.

3. Clearstream est chargée de transporter électroniquement des titres et des valeurs pour ses clients (en général, des banques), de leur faire passer les frontières des États, et d’en assurer la conservation. En langue française, le terme de «clearing» se traduit par «compensation». Clearstream est une chambre de compensation internationale. Clearstream fait du règlement- livraison-conservation de titres. Le transport est en définitive fictif. Il n’y a pas de déplacement réel des titres. Même si des valeurs passent d’une banque de Jersey vers une banque américaine, ces valeurs restent inscrites (électroniquement) dans le système. Et seul le nom du propriétaire change… Clearstream est en quelque sorte une «banque des banques».

4. Même si certaines banques développent leur système interne de compensation transfrontalière, pour toute la planète financière, il n’existe que deux chambres de compensation internationale. (Clearstream et Euroclear. Ajoutons-y Swift, la société belge de «routing financier »). Ces deux gigantesques carrefours financiers traitent entre deux cents et trois cents millions de transferts par an (chiffres 2002).

Des erreurs ? Bof !
Pour ce qui est des montants transitant par ces systèmes, la marge d’erreur est le trillion d’euros. Pour exemple, dans un de ses précédents exercices, Clearstream, qui par ailleurs s’est toujours vanté d’être sûr et précis dans ses activités, a reconnu une erreur de 1, 7 trillions d’euros dans le montant des titres conservés en ses comptes. C’est l’équivalent du stock total de la dette extérieure publique du Tiers monde ! L’erreur reconnue par la suite – et l’anecdote est remarquable – n’a fait que quelques lignes de rectificatif dans le Financial Times.(…)

A suivre bientôt billets 2 et 3 !

Source : LA FORMIDABLE HYPOCRISIE DU SYSTÈME FINANCIER par Denis ROBERT.

La Une du JDD titre sur la victoire de Denis Robert !

INCROYABLE : le JDD de ce dimanche 6 février n’a pas raté sa Une.

Le Journal de Lagardère l’offre à la victoire de Denis Robert contre la Chambre de Compensation Clearstream (et contre son avocat Richard Malka), grands perdants devant la Justice. BiBi n’en a pas cru ses yeux devant cette magnifique Une ! Pages deux, pages trois, il n’y en a que pour le formidable travail d’investigation du journaliste. Parfois même… c’est un peu trop. Grâces soient rendues à Olivier Jay, à Claude Askolovitch et à Laurent Valdiguié (qui a toujours soutenu Denis Robert – voir billet BiBi ici). Vive nos grandes plumes qui font honneur à la Liberté ( d’informer) !

Sachant que Richard Malka est toujours l’avocat de Charlie-Hebdo, BiBi n’oubliera pas non plus de se précipiter sur le prochain numéro de l’Hebdo et attendra avec impatience les titres en Une.

BiBi a aussi une pensée pour Edwy Plenel qui ne ménagea jamais son soutien à Denis Robert dans ses aventures qui virent plus de 200 huissiers frapper à sa porte. Là aussi, Mediapart célèbrera – à n’en pas douter – l’obstination de Denis Robert.

Gloire aussi au Monde qui accéléra les ventes du livre « Révélations » et celui de « La Boite Noire » (qui au grand bonheur de tous reparaîtront – interdits qu’ils étaient – à la suite de l’avis de la Cour de Cassation).

Ajoutons à cette liste les Grands visionnaires Hervé Gattegno, Philippe Val, Frédéric Ploquin, Ivan Rioufol qui refusèrent, en 2006, de propager les cancans qui estimaient que Denis Robert était le possible Corbeau de l’Affaire Clearstream II.

«Je n’ai pas choisi la marginalité. Autour de moi, les hommes et les règles ont glissé. Les journalistes installés ne me soutiennent pas car je les renvoie à leur suffisance, leur vacuité, leur démission devant l’ampleur de la tâche ou les pressions de la hiérarchie. Je n’ai rien à attendre d’eux et ils me le rendent bien ». (Denis Robert).

Saluons enfin ( et surtout) tous les anonymes – dont BiBi fit partie – qui firent part de leur indignation contre les procès en nombre, contre les attaques injustifiées, qui alimentèrent les caisses pour défendre les coûteux procès faits à Denis Robert. Saluons les adhérents d’ATTAC qui multiplièrent les débats autour du film « Les Dissimulateurs » et « L’Affaire Clearstream expliqué à un ouvrier de chez Daewoo ».

Après cette victoire de Denis Robert sur le monstre Clearstream, BiBi – qui reviendra sur cette Victoire – s’associe à la joie de tous ceux qui aujourd’hui sont fiers de voir un peu de Justice redescendre sur Terre.


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Les bibis peuvent toujours lire les billets en nombre sur ce Blog :

Richard Malka, avocat de Clearstream au « Fou du Roi ».

Vendredi 21 janvier, BiBi se branche sur «Le Fou du Roi», l’émission de la Radio-Philippe Val (France-Inter). 11h30 : Richard Malka est l’invité de la première heure. BiBi se souvint alors de son propre article d’octobre 2009 sur ce quadragénaire prétentieux :

« Dans le Figaro de ce mercredi 14 [octobre 2009], Richard Malka, avocat, défenseur de Clearstream déverse une fois de plus son venin sur Denis Robert, accusé de mener une «croisade» contre cette pauvre Chambre de compensation. Il assimile le combat de Denis Robert à une «vendetta journalistique».

Richard Malka, pleure dans les pages du Figaro : «Nous sommes usés, fatigués par huit années de procédure». Avocat de Charlie-Hebdo et grand ami de Philippe Val, il se veut auteur (ignoré et certainement aigri) de bande dessinée. Peut-être est-ce sur ce terrain qu’il a aussi perdu la partie, jaloux du succès de Denis Robert ? En effet, Denis Robert- avec Yan Lindingre et Laurent Astier – a adapté l’Affaire des Affaires (Clearstream) en une BD de chez Dargaud qui connait depuis sa sortie un joli succès« .

Mi-janvier 2011 : Voilà le même avocat, invité pour sa BD qui sort en librairie (Merci à Philippe Vandel pour sa chronique d’aide à l’Auteur, merci à France-Inter pour la pub-bis de l’ouvrage). Richard Malka présentera sa BD au Festival de la Bande Dessinée d’Angoulême où il est invité. Dommage que BiBi soit dans l’impossibilité de s’y rendre. Peut-être y aura t-il un ami-BiBi qui présentera à son stand le dessin (un peu corrigé) du présent billet et qu’il pourra se le faire dédicacer ?

Toujours est-il que vendredi dernier, aucun des chroniqueurs du « Fou du Roi» n’alpagua notre Richard (peur de déplaire à l’ami et boss de la station Philippe Val ?). Personne ne lui rappela qu’il est toujours l’avocat de la Chambre de Compensation Clearstream et qu’il envoya plus de 200 huissiers au domicile de Denis Robert et fit X procès coûteux contre l’ex-journaliste. Par contre, l’équipe très courageuse de Stéphane Bern lui laissa dire qu’il menait de grands « combats démocratiques» et lui offrit toute la pub pour son dernier ouvrage BD. Le titre ? Non, ne riez pas : « La pire espèce». C’est évidemment celui-qui-y-dit-qui-y-est.

Enfin, pour finir, rappelons que BiBi demanda à Charlie-Hebdo – via Twitter – pour quelle raison, l’Hebdo gardait toujours comme avocat ce coq si prétentieux. Réponse lui fut faite que « Charlie-Hebdo n’était pas responsable des clients de l’avocat». BiBi répondit à son tour que garder comme avocat Richard Malka était quand-même un choix du Journal et que de ce choix-là, Charlie en était responsable. Il n’est pas sûr du tout que l’Hebdo ait goûté l’Humour-BiBi !