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A table ! C’est l’heure de la soupe !

Ce n’est évidemment pas la première fois que, dans les plaisirs de la table, on peut relier le personnel politique aux hommes et femmes des Médias. Quand il s’agit de réceptions, dîners, déjeuners, fêtes organisées par les Possédants, les « ami-e-s » invité(e)s sont particulièrement triés sur le volet. Via une compétition d’une férocité extrême pour être l’élu(e). Souvenons-nous des épisodes qui concernaient les interviews de Macron. A chaque fois, cela engendrait des haines et des luttes au couteau à l’intérieur du champ journalistique dès lors qu’il y avait un choix à faire dans les intervieweurs.

Mais restons-en aux dîners et déjeuners : ces derniers n’ont pas que le plaisir comme visée. Bien entendu, le but poursuivi en est la perpétuation et la consolidation express du pouvoir en place, toujours plus ou moins aux abois.

Pour ces assoiffés et affamés du PAF, être invité, se mettre à table (au propre comme au figuré), c’est une habitude. On adore ! Et, dans les invité(e)s, on ne trouve pas que des top-cadres médiatiques, il y a aussi des Artistes, des Intellectuels de plus ou moins grande renommée (Historiens, Scientifiques etc). Ils sont aussi très sensibles, très fiers de s’asseoir à la même table. Voyez par exemple l’acteur François Cluzet en extase au dîner de Carlos Ghosn au Château de Versailles. En contrechamp, me revient l’image du Tout-puissant mafieux Robert De Niro dans les Incorruptibles règlant ses comptes à coups de battes de base-ball à table, avant de servir l’apéritif. Une constante plus ou moins violente dans les mafias de tous ordres. Directement politique ou non pour que tout cela entre bien dans vos têtes ! Compris, hein ?

Déjeuner, dîner avec les Dominants, c’est un honneur, une jouissance inégalable, un profit de distinction qui classe son bonhomme médiatique et sa petite dame aux dents longues. N’oublions pas aussi que lorsque le dîner se fait rare, il y a la liaison… téléphonique. Là, vous avez Macron prenant illico des nouvelles de Zemmour soi-disant « agressé dans la rue » par téléphone. Il y a aussi Pascal Praud, ordure zélée, présentateur de CNews, qui a régulièrement au bigophone une certaine première dame.

A propos de celle-ci, rappelons que c’est elle qui présenta son petit Emmanuel autour de la table de Bernard Arnault. Xavier Niel, patron du Monde et compagnon de Delphine Arnault était aussi de la partie. Sarkozy, lui, en recherche désespérément d’une première dame, avait raté Laurence Ferrari dans sa visite discrète à son papa mais il se rattrapa in-extremis autour d’une table. C’est là qu’on lui présenta Carla lors d’un repas en présence de journaleux triés sur le volet et autres crétins moutonniers (Jacques Séguéla). A France 2 tv, nous avons non seulement Nathalie Saint Cricq mais aussi Anne Sophie Lapix dont on loue les rebellions devant le Chef de l’Etat (défense de rire). C’est Challenges qui nous a appris qu’avec son mari (Arthur Sadoun numéro 1 de Publicis) ils dînaient très régulièrement at home avec des patrons du CAC 40. Quant à Hollande, lui, il baffrait à l’Elysée avec les Lagardère boys (Elkabbach en tête).

Et voilà qu’aujourd’hui, nous apprenons sans surprise que les dîners et déjeuners existent aussi sous l’ère de Macron II. Dans le plus grand secret (mais éventré) s’est déroulé un déjeuner où se sont agenouillés et retrouvés les journaleux appartenant à la fine fleur de la Mediacratie. Au menu : « Comment faire pour retourner l’opinion sur cette réforme des retraites qu’il s’agit de faire passer coûte que coûte ? »

Citons les invité(e)s : l’inénarrable Dominique Seux de France Inter (une radio que l’extrême-droite nous présente comme d’extrême-gauche), Nathalie Saint Cricq de France2 tv qui hurle sa haine sur Mélenchon à chacune de ses apparitions TV, Benjamin Duhamel son fiston-à-pistons qui officie dans cette calamiteuse chaîne BFMTV (chaîne reine de l’évasion fiscale) , Guillaume Tabard du Figaro (inutile d’insister sur ce vaurien) et – attention la classe – voilà la représentante du Monde dont on nous serine depuis tant d’années le sérieux et la neutralité : Françoise Fressoz invitée très très régulière de nos TV publiques. En aparté, citons le premier journaliste non-invité qui répercuta allègrement les éléments de langage présidentiel : Yael Goosz de… Libération, évidemment pas en reste.!

HOLLANDE AUSSI.

Tout ce petit monde doit être cité car ce déjeuner – dont tous leurs collègues taisent l’ampleur, les effets, les raisons, le sens – est le prélude à une campagne médiatique sans précédent. Cette solidarité de classe ressoudée ne vient pas à n’importe quel moment. Ce repas est organisé pour resserrer les rangs, pour marcher d’un seul pas contre le populo qui se lève (et pas qu’un peu) contre cette réforme des retraites qui risque de faire basculer le pays dans une horreur jamais vue et subie. Ces enragé(e)s du PAF ont beau plastronner et minimiser l’ampleur de la Révolte contre cette réforme des retraites, ils ne sont pas si naïfs que ça sur le rapport des forces du jour. Les Renseignements Généraux eux ne mentent pas dans leurs remontées à Beauvau et donnent vraiment le pouls du pays à leurs maîtres.

Cette bataille risque de mettre en danger jusqu’à Macron. C’est que plus le pouvoir des Dominants est contesté, plus la lutte s’exacerbe, plus le Pouvoir vis(s)e haut dans les médias et plus il s’organise et fait (va faire) preuve violence dans la rue.

Ce Déjeuner que Macron a essayé de tenir secret est une opération pour appuyer, marteler, pilonner les éléments de langage indispensables pour justifier sa réforme liberticide. C’est aussi via cette violence symbolique que pourra continuer de s’exercer sa domination. Pour la violence physique, Macron est déjà servi : il a déjà passé commande à son serviteur n°1 : Darmanin.

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PS : Aux dernières nouvelles, les convives étaient au nombre de dix. Il en manquerait donc 4 à l’appel. Il serait d’ailleurs plus interessant de savoir pour qui ils travaillent, de savoir quels sont ces médias présents qui veulent tenir leur présence au secret. Bien inutile d’interpeller, bien entendu, ceux et celles ci-dessus invités déjà nommés : même pas penauds, ils passeraient devant vous la tête haute.

Fatigué mais entêté.

« Savoir consume des forces, mais ne pas savoir les épuise »

(Maurice Blanchot. « Le pas au-delà »)

Ne nous voilons pas la face : la période est à la fatigue.

* Fatigue de devoir rappeler que nous sommes dix ans après le début des persécutions contre le toujours emprisonné Julian Assange, fondateur de Wikileaks. Fatigue mais entêtement à le rappeler surtout à toute cette journaille qui regarde ailleurs.

* Fatigue de voir toutes ces commémorations.

Celle du 11 novembre par exemple qui voit tous nos politiques pleurnichant les morts de cette boucherie 1914-1918 en taisant la responsabilité des Etats impérialistes d’alors. A ceux que la fatigue n’a pas submergé, lire et relire le petit opuscule de Lénine («L’impérialisme, stade suprême du Capitalisme»).

* Fatigue sur le silence de ces anniversaires non célébrés par nos si éminents Européens. Ainsi des funestes Accords de Munich (28-29 septembre 1938) qui virent les gouvernements anglais et français baisser leur froc devant le pacifiste Hitler. Oui, fatigue.

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*Fatigue, écoeurement (mais sans étonnement) de voir les crevures racistes tenant le haut du panier médiatique déverser quotidiennement leur haine du prochain.

*Fatigue à voir surtout les genuflexions ou les silences des Courtisans. Je pense ici aux troupeaux de moutons, de ceux qui plastronnent sur les écrans des milliardaires, qui ont des mots très durs sur le monde d’aujourd’hui mais oublient les mots «Macron, fascisme, Meloni, Darmanin, RN, Hanouna, Bolloré» dans leurs logorrhées.

Hanouna et ses soutiens.

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*Fatigue de devoir rappeler que, le 15 janvier 2022, Mediapart publiait un article sur les violences sexistes à Radio France, parlant d’un «constat accablant». Sa directrice sarko-macroniste compatible, Sibyle Veil s’engageait à mener une enquête tout azimuth. Pour l’instant, silence dans les rangs radiophoniques. De Léa Salamé à Sophia Aram, de Renaud Dely à Bruno Duvic, de Fabienne Sintès à Marc Fauvelle qui ont pignon sur rue médiatiques.

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*Fatigue mais entêtement à rappeler les conflits d’intérêts dans le scandale qui touche Agnès Runacher-Pannier, Ministre de la Transition écologique qui a violenté ses enfants en leur ouvrant des comptes dans les paradis fiscaux.

*Fatigue à rappeler ce que font les fils et filles de. Prenons Bolloré. Il a préparé notre présent et notre avenir et surtout celui des Africains depuis longtemps. Voyez les destins de ses deux rejetons Yannick et Chloé. Voyez, pas loin, le coquelet Antoine Arnault et la petite Delphine, copine de Brigitte. Bourdieu parlait déjà de ça dans les Héritiers. Trente ans après, le mécanisme de la reproduction sociale est de plus en plus perfectionné jusqu’à nous épuiser.

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L’accumulation de scandales, d’exhibitions de pourritures sur nos écrans (quand on les ouvre) sont là, non seulement pour nous éreinter mais pour nous démobiliser et nous pousser à faire les autruchons. En quatre jours de Macronie, on a eu : les obscénités d’un De Fournas, la Ministre Runacher Pannier, le larbin Hanouna et le sinistre de l’Intérieur Darmanin revêtant la panoplie de l’antifasciste et du protecteur de migrants. Où trouver les antidotes contre cette fatigue qu’ils nous inoculent ?

Me souviens de ce vieux bonhomme fatigué sur lequel j’avais fait mon premier clip-vidéo.

« Hier en Italie, à l’âge de 93 ans, est mort un homme qui vivait depuis vingt ans dans les chemins de fer. Il ne cessait d’aller d’un train à l’autre, n’ayant pas d’autre domicile. Ancien député, il disposait de billets gratuits. Sa grande fortune ayant disparu, il ne lui restait plus que ces billets. Il mourut dans la gare principale de Turin, alors qu’il s’apprêtait à changer de train. »

*Fatigue, soupir : chacun sa façon singulière de descendre au Terminus.

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*Fatigués, bien sûr. Comment ne le serions-nous pas ? Heureusement, d’autres l’étaient et nous ont rapporté leur expérience singulière de résistance.

Imre Kertesz, rescapé d’Auschwitz et de Buchenwald, rapportait ce mot allemand «Weltvertrauen» qu’il avait emprunté à Jean Améry, autre survivant, mot qu’on pourrait traduire par «la confiance accordée au monde». C’est de cette confiance basique, indestructible qui nous préserve du pire, qui nous fait tenir debout malgré nos corps endoloris, malgré le poids de confusion dans nos pensées.

Et c’est encore Jim Thomson («1275 âmes», n° 1000 en Série Noire) qui, du fond de son agitation intérieure, nous en parlait le mieux.

«Je m’appelle Nick Corey. Je suis le shérif d’un patelin habité par des saoulauds, des fornicateurs, des incestueux, des feignasses et des saloupiauds de tout acabit. Mon épouse me hait, ma maîtresse m’épuise et la seule femme que j’aime me snobe. Enfin j’ai une vague idée que tous les coups de pied qui se distribuent dans ce bas monde, c’est mon postère qui les reçoit. Eh bien, les gars, ça va cesser. Je ne sais pas comment, mais cet enfer va cesser». 

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Bien entendu, cette fatigue infernale ne cessera pas mais, comme tout se termine en musique, on pourra s’arrêter sur cet instrumental qui nous persuadera provisoirement que la Vie l’emportera.

MACRON 2 ou la violence légitimée.

On les retrouvera, plus violents qu’avant.

1. Qu’on en soit persuadé : ces images ne sont rien en comparaison de ce qui nous attend.

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2. Rappel à ceux qui voulaient me persuader que la Police sous Mélenchon aurait été semblable en violence en tous points à celle de Darmanin. Bien sûr, il s’agit d’une croyance contre une autre croyance. Sauf que. Sauf qu’un certain 19 mars 2021, les Insoumis n’ont pas défilé à l’invitation d’Alliance, syndicat néo-fasciste de la Police. Au contraire des autres partis de Gauche.

Et cela est un fait. Pas une croyance.

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3. Peu importe de chercher à savoir qui sera le vainqueur de ces élections : le MEDEF est déjà le grand gagnant de ces élections. Ses réformes liberticides auront toute la légitimité électorale d’un Macron 2. Avec toute la violence qui va avec pour les imposer.

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4. On a tort de ne pas souligner le rôle de cette racaille de Sarkozy. Il a continué à animer ses réseaux pendant cette campagne. 1. Pour placer Pecresse (qu’il n’a pas soutenue) à la tête de son Parti, sachant que la pov’ candidate ne serait pas suivie par ses adhérents et par ses votants habituels. 2. En sachant que ces derniers iraient défendre Macron. Ce qui fut fait et bien fait, Macron ayant ainsi pu siphonner les voix LR.

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5. A Tourcoing, soi-disant «fief» de Darmanin, la population lui a envoyé sa réponse.

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5. A retenir :

  1. L’abstention est à 26,31 % des inscrits.
  2. Le vote pour Roussel (PCF) représente 2,31 % des inscrits.
  3. L’écart entre Mélenchon et Marine Le Pen est de 1,20% (soit 421.420 voix).

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6. Jérôme Fourquet (ce collaborateur de Jérôme Cahuzac pour l’écriture d’un livre sur « l’euro » et l’Europe) d’IFOP Opinion était l’invité de France Inter ce lundi à 13 h. Bien entendu, cet enfoiré de sondeur ne dira pas que son dernier «rolling» (on ne dit plus «sondage». Rolling c’est plus chic) donnait Mélenchon à 16% et que ses foutues fabrications quotidiennes de l’opinion n’ont jamais situé l’EELV de Jadot à 4,5 % et le LR de Pécresse à 4 %.

Le dernier rolling d’IFOP

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7. Le problème avec certain(e)s camarades du PCF, c’est qu’ils argumentent le déni de leur désastre électoral ( 2,31 % ) par une accusation contre les Insoumis : ils se plaignent que ces derniers les insultent. Cette superbe place de «victime d’insultes» est aussi très recherchée par les écologistes de Jadot.

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8. Il faut en rire ? Bien sûr ! Rire des pleurnicheries conjuguées de Pécresse et de Jadot qui vont devoir faire appel aux dons des Français pour renflouer les caisses de leurs Partis respectifs. Voilà qui me fait, perso, beaucoup rire, s’agissant de personnes qui n’ont cessé de culpabiliser-mépriser-hurler contre ces satanés pauvres qui ne foutent rien et qui vivent d’assistanat. On attendra leurs inserts publiciataires d’appels aux dons dans ces trois journaux.

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9. Dans La Dépêche du Midi, la « journaliste » Christelle Bertrand écrit : « La candidate du RN, elle, peut compter sur une partie de l’électorat de Jean-Luc Mélenchon ». Les sources ? Elles sont bien entendu introuvables. Le « pas une voix à Marine LePen » du leader des Insoumis n’a pas été entendu. Fallait le redire encore une fois, Jean-Luc ! Cinq fois n’est pas assez pour ces dures de la feuille (de chou).

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10. Ces élections seront l’image parfaite du Paradoxe : on entrera dans une  » Macronie 2  » pour cinq terribles années supplémentaires alors que Macron reste le président le plus détesté de tous les présidents et qu’il suscite une haine incroyable dans les couches populaires.

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11. Un communiste dépose un tweet en soulignant la « magnifique campagne » de Roussel. Pas de doute : le camarade inclut dans les «Jours Heureux» ce 10 avril 2022 où les 2 % de son candidat ont manqué à Mélenchon pour passer la rampe du second tour.

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12. Un autre communiste écrit que « les pourcentages ne s’additionnent pas. Derrière les candidats, il y a des dynamiques de campagne qui autrement n’auraient pas existé ». Aveuglement et déni : les dynamiques, si elles avaient été unies derrière Mélenchon auraient entraîné, en 2022, un élan exponentiel et donc probablement gagnant. Comme pour l’élan 2017 et cette dynamique  qui porta le leader Insoumis – AVEC le concours du PCF – à 19,58 %.

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13. Portons le regard sur la fascisation rampante d’En Marche s’alignant sur les positions nauséabondes de la fachote de Marine Le Pen :

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14. Les crevards de Paris-Match :

  1. Avant le 10 avril, ils dédiabolisaient Marine Le Pen et s’émerveillaient de son beau sourire pour la porter au second tour.
  2. Après ce 10 avril, Marine Le Pen redeviendra la méchante, très méchante fachote et notre bon Macron ne perdra pas une minute pour nous chanter à nouveau le refrain du barrage à l’extrême-droite.

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15. Le 24 avril, j’irai aux bois tenter de trouver des brins de muguet. Et qu’on ne vienne pas me culpabiliser sur la montée de l’extrême-droite. Le barrage Macron 2017 a entraîné la naissance puante d’un Eric Zemmour et un gain de voix de Marine-la-fachote. Tout ça avec la complicité des Médias et des amis de Macron. Par exemple, ce Xavier Niel qui ouvrit ses colonnes du Monde à Marine Le Pen en très joli blouson gestapiste, à la rubrique «Mode». Sans oublier le trio ci-dessus Bolloré, Drahi et Lagardère (entre autres).

MARINADES EN MAI.

DARMANIN

Darmanin est un habitué des clubs libertins. Monsieur le ministre veut les réouvrir. En particulier, celui, parisien, des Chandelles. On se rappellera de quelle élégante façon Carla Bruni Sarkozy charria l’ami de Nicolas en ces termes : « Nicolas, lui, ne m’a jamais emmenée aux Chandelles ! » Solidarité oblige, il se murmura que Nicolas défendit non son épouse mais… son ami Gérald. On ne dit pas non plus si l’un ou l’autre osèrent demander à Carla de s’excuser.

10 MAI 1981.

Sur la route, direction Lyon dans ma première voiture. Je suivais la Simca de devant, celle de mon père. Je n’avais pas d’autoradio dans la mienne. Il était vingt heures. On s’était mis d’accord : « Si Mitterrand gagne, tu mets le clignotant à gauche ». Ce fut donc à gauche. Aujourd’hui, il mettrait les feux de détresse.

MITTERRAND ET VICHY.

Lorsque Mitterrand venait voir ses amis au bord de l’Allier, en particulier Michel Charasse, Pierre Coursol ou Guy Ligier (le constructeur automobile), il évitait expréssément de passer par Vichy pour les rejoindre. Pour qui n’en comprendrait pas les raisons, Mitterrand travailla jusqu’à début 1943 dans les Services de la Documentation de la Légion des Combattants. Ses amis d’alors furent Eugène Schneider, André Bettencourt, collaborateurs notoires. Mitterrand ne se hasarda jamais à revoir l’hôtel Cécil, le Castel français,  l’hôtel de Tours (où il déjeunait chaque jour) de peur qu’un photographe ne traîne par là et immortalise un coin de son passé d’extrême-droite, passé qu’il s’évertua à cacher tout au long de sa vie politique.

JEAN D’ORMESSON.

Pour avoir rappelé que Jean d’Ormesson avait minoré l’étendue de son pognon et ainsi échappé à l’impôt, je me suis vu rabroué par nombre d’admirateurs et admiratrices excédés. Faut-il rappeler qu’écrire des livres – bons ou mauvais – sont une chose et que le comportement dans la vie citoyenne en est une autre. Il se trouve que j’ai en horreur la littérature du Sieur D’Ormesson et que d’autre part frauder le fisc n’emporte pas du tout mon adhésion… Disons que je préfère de loin la prose de René Char et son comportement exemplaire devant les Chiens de l’Enfer.

POESIE, LITTERATURE.

Dis-moi ce que tu lis, dis-moi tes écrivain(e)s préféré(e)s et je saurais à peu près qui tu es. L’écrivain admiré de toujours par Mitterrand fut Jacques Chardonne.

BILL GATES ET MADAME.

Ai appris que le couple Gates allait se séparer. En cause le brave Bill qui – paraît-il – faisait des tournées régulières dans les bars de Jeffrey Epstein. Le couple a une fortune qui s’élèverait à quelques 145 milliards de dollars. Chez ces gens-là, on compte en milliards.

MICHEL FOURNIRET.

Certains se réjouissent de la mort du tueur en série Michel Fourniret oubliant la douleur des familles qui auront les pires difficultés à faire leur deuil et à connaître la vérité sur la mort de leurs enfants. Tueurs en série ou dictateurs sanguinaires impunis : voilà que je pense à Pinochet mort dans son lit. Je pense aussi avec effroi aux vautours qui vont se précipiter sur cette affaire Fourniret pour sortir dare-dare des films, des séries TV, écrire des livres, des enquêtes, faire des Unes Paris-Match, promouvoir des émissions spéciales (BFMTV, CNews, LCI) etc.

1930-1940-2021.

Que d’analogies entre les temps présents et ceux qui couvrent la décennie 1930-1940 ! Ici, Niel-Bolloré-Arnault-Bouygues tenant les rênes des Médias; là Le Temps dirigé par l’industriel De Wendel. Ici les fachos et leurs supports promus quotidiennement sur les Chaînes de la Honte; là le pouvoir des ligues et des Cagoulards financés par banquiers et industriels. Ici les Marianne et Valeurs Actuelles faisant feu de tout bois contre l’immigration et les musulmans; là, les torchons antisémites du Pilori à Je Suis Partout. Ici une partie des classes moyennes frileuses, en peur, réclamant un pouvoir fort en 1940; là, la Droite, extrême-droite et Centre unis tentant de s’appuyer sur elles, réprimant toute opposition dans la rue et sur les écrans.

BERNARD CAZENEUVE, EX-MINISTRE DE L’INTERIEUR.

Bernard Cazeneuve, ex-ministre de l’Intérieur, invité régulier des médias, pérorait dans un entretien à L’Express : « Jean-Luc Mélenchon doit être combattu ». Espérons que ce Cazeneuve ne combattra pas le leader de la France Insoumise comme il a combattu Rémi Fraisse avec sa police.

ENFER MEDIATIQUE

NAGUI. Petits arrangements entre mari et femme. France 2 TV a choisi l’animateur-producteur multimillionnaire Nagui pour coproduire un programme de 6 épisodes fictionnels. Jusque-là rien à en redire sauf que. Sauf qu’en regardant de près l’inventaire des acteurs et actrices embauché(e)s pour la cause, on trouve une certaine Mélanie Page qui se trouve être la femme de… Nagui. Une femme qui a beaucoup d’humour : elle refuse avec véhémence que « l’on puisse évoquer le moindre piston ».

PASCAL PRAUD. Cela ne fait aucunement réagir l’Entre Soi médiatico-politique. Tous ces journalistes militant(e)s restent bien muets lorsque Pascal Praud, une de leurs figures adorées, un de mes fox-terriers « préférés », va prendre ses ordres directement dans la niche élyséenne.

C’EST UN JOLI NOM « CAMARADES ».

Dites Camarades, si je verse, plus que d’habitude, dans la « tristesse solemnelle » (Fernando Pessoa) c’est que j’ai de gros soucis à entendre votre Boss Fabien Roussel clamer qu’il est « favorable à des sanctions plus lourdes pour les attaques contre les détenteurs de l’autorité publique ». Et donc – de fait – de réclamer des peines plus légères pour le type qui tue sa femme ou ses enfants. Et comme si cela ne suffisait pas, voilà le même Fabien (bien éloigné du Colonel Fabien) qui vient draguer pour le 19 mai les pires syndicats de la Maison Poulaga. Une semaine donc où j’ai bien peur que mes marinades du moment et que ma tristesse solennelle durent beaucoup plus qu’un quart d’heure.

« CONTRE L’ETAT PRESENT S’INSURGER »

C’est par la lecture d’un de ses fragments qu’Héraclite, philosophe grec de la fin du VIème siècle avant JC, m’a redonné du courage. En cette période de détresse, de manipulations tous azimuts, d’aggravation de la misère, de mensonges sur la conduite sanitaire, il est impératif de tenter de devenir un humble gardien des vivants et des morts. Pour ça, essayons déjà de voir clair sur l’état présent.

MELENCHON

Ce tweet de Jean-Luc Mélenchon m’a laissé sur ma faim.
On pourrait penser effectivement que Macron se réjouisse que la Justice ait mis Sarkozy sur la touche. Mais peut-on se satisfaire de cette analyse et du trop simple constat d’une mise à l’écart définitive d’un «sérieux rival» ? C’est vrai qu’en cas de candidature, Sarkozy aurait siphonné une partie des voix de Macron (et peut-être l’aurait empêché d’être au second tour). Mais la question essentielle aurait été de savoir si Sarkozy aurait pu être candidat 2022 ?

SARKOZY ET LE LR.

« Mon Chouchou ! Mon pauvre Chouchou ! »

Examinons l’état du Présent : Sarkozy peut, depuis longtemps, mettre définitivement une croix sur un rôle public. L’accumulation de ses casseroles antérieures l’empêchait déjà de simplement imaginer un retour. Cette condamnation lui donne juste le coup de grâce. Les Républicains n’auraient pu le choisir comme candidat et le présenter comme «rival», si «sérieux» aurait-il été, de Macron. Et l’unanimité (de parade) tout autour de l’ex-Président pour prendre sa défense (à l’instar de son président Christian Jacob) ne trompe pas grand-monde. Avec l’énorme et insupportable handicap d’avoir des Républicains passés à En Marche (Darmanin, Le Maire, Philippe), le parti a déjà fait une croix sur cette élection et – coup de kärcher – sur Sarkozy. En le nommant pour 2022, le parti LR aurait pris un sacré risque et ce, pour de longues années. Seul but dorénavant pour ces Républicains : préparer, réfléchir à un candidat pour la future présidentielle 2027 et miser sur un grand nombre de députés.

Quant au républicain Sarkozy, il aura toute latitude pour utiliser ses réseaux afin d’aider Macron (comme il l’a fait en 2017) et de conseiller son double et ami Darmanin. Homme de l’ombre, homme d’influence souterraine, voilà qui satisfera sa vanité de pov’con, voilà la seule place qu’il peut désormais occuper.

ET NOS GRANDS CAPITAINES D’INDUSTRIE ?

Derrière la scène de compassion pour la victime Sarkozy se joue bien autre chose. Pouvons-nous imaginer que les grands capitaines d’industrie (de luxe, d’armement etc), promoteurs de Macron 2017, se soient rangés derrière Sarkozy et qu’ils aient abandonné le banquier amiénois pour 2022? Non. Eux aussi savent depuis longtemps que leur ex-idole ne compte plus. Leur stratégie reste la même : diviser la gauche, isoler Mélenchon par la calomnie et la désinformation quotidienne et promouvoir une pseudo-rivalité Macron-Marine Le Pen (sachant que MLP n’a aucune chance dans un second tour). Pour cela, ils rejoignent la stratégie des agences élyséennes. Voyons un peu ça.

FINI LE « NI DROITE NI GAUCHE » DE 2017.


Les moyens Medias colossaux de 2017 ont permis de fabriquer un dirigeant New Age, beau, sympathique, à qui il fallait faire confiance. Aujourd’hui, Macron est devenu impopulaire et le MEDEF s’en inquiète.

Alors, ne soyons pas surpris, ils vont sortir la grosse artillerie. L’énormité de la Propagande pro-Macron 2017 ne sera qu’une aimable plaisanterie comparée à celle qui s’annonce. De Bouygues TF1 au Service public, des chaînes de la honte au Monde de Niel, tout sera fait pour un Episode 2 : Macron vs Le Pen.
Aussi voyons-nous s’installer une nouvelle stratégie macroniste. Cette fois-ci c’est : « ET Droite ET Gauche ». Le projet de Macron (du néo-libéralisme de l’Institut Montaigne et des économistes de Bruno Le Maire) c’est de continuer coute que coûte leur politique de «réformes» liberticides avec répression dans les rues, utilisation manipulatrice de la protection sanitaire etc. Programme économique de Droite donc, avec repression manu militari, d’un Darmanin (trouvant Marine Le Pen trop molle). Mais cela ne suffit pas à forcer un nombre suffisant de supporters de MLP à adhérer à En Marche. Alors, on fait joujou avec l’autre côté : le côté Gauche.

LREM TENDANCE GAUCHISTE.

J’avais signalé dès septembre dernier l’esbrouffe macroniste très réfléchie de se coloriser en « parti de gauche ». C’est une condition essentielle pour gagner en 2022. Voyez les tentatives de fin 2020 : Macron tente de créér une aile gauche avec l’appui de ses Medias-moutons. Mais ça ne marche pas car les pseudo-dissidents ne sont pas connus, n’ont aucun poids de notoriété auprès du public.

Alors que faire ? Hé bien, il leur faut envoyer les grosses pointures comme des ministres. Et c’st ainsi qu’Elisabeth Borne, ministre du travail, de l’emploi et de l’insertion clame tranquillement (ne riez pas, ce n’est pas une plaisanterie) qu’elle «est de gauche». Attendons-nous donc à une déferlante pro-LREM, à un pilonnage hors-normes sur les écrans et micros généreusement ouverts pour tenter de nous persuader que ces fossoyeurs de la République sont de dignes héritiers de Jaurès et du programme du Comité National de la Résistance (programme à la fin de la Seconde Guerre mondiale, qui s’intitulait «Les Jours heureux»).