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Les Flèches de BiBi (24-31 mai).

Fais pas le Malin, Stéph !

« Instaurer le secret pour susciter le Désir » : c’est ainsi que les Communicants d’Euro RSCG (Gilles Finchelstein, Ramzy Khiroun, Anne Hommel) et leur patron, Stéphane Fouks définissent la stratégie de leurs deux poulains. L’un crèche à l’Elysée et l’autre à Washington au siège du FMI. « En communication politique, regrette le « discret » Stéphane, les Communicants sont trop exposés. Je serai le premier à penser que si on nous voyait moins sur ces sujets, ce serait bien ». Sur ce, le bonhomme ouvre ses portes à Claude Askolovitch pour un prochain bouquin sur DSK et file illico au « Buzz Media Orange-Le Figaro ». Allez, Stéph, fais pas le malin ! On t’a vu ! » (et on te reverra).

Ce qui vous attend.

Dominique Strauss-Kahn est un candidat possible du PS. Avant que les militants ne le déclarent apte au Service de la France, ils devraient méditer sur le stoïcisme et l’hédonisme de leur Chef qui déclarait : « Je suis admiratif de l’extrême rigueur choisie par le Gouvernement Papandréou qui a préféré les sacrifices immédiats pour sortir au plus vite de la crise ». Et dire que BiBi ne peut même pas lui signifier d’aller se faire voir… chez les Grecs !

Ils font leur cinéma.

Le Figaro nous apprend que Chouchou, qui, il y a peu, croyait que Luchino Visconti était un valet de chambre de la Famille de sa femme, veut sauver les Ciné-Clubs. Carlita, elle, va tourner avec Woody Allen. Pour l’un et pour l’autre : écrans de fumée.

Mise au poing.

Dans un « Rebonds » de Libération de l’été dernier, Alain Badiou, le philosophe, finissait son article en promettant une paire de claques à Alexandre Adler. Dans le débat intellectuel, voilà des arguments frappants ! Le philosophe vient de tourner dans le dernier film de Godard. Un remake de « Soigne ta Droite » ?

Estrosi.

Notre beau Ministre s’est mis à table pour faire visiter ses appartements. Au menu ? Salades niçoises.

Cannes : les Marches de la Gloire.

Auparavant, on photographiait les Stars de Cinéma car le Cinéma et ses acteurs avaient valeur artistique. En regardant le Grand Journal de Canal Plus présent au Festival de Cannes, BiBi a remarqué que c’était l’Invité, subjugué, qui photographiait… les animateurs. Petit appareil en main, Guillaume Canet flashait (sur) la présentatrice Cinoche, Depardieu photographiait sa marionnette et ses copains de Canal et de Mammuth, Oliver Stone prenait Michaël Douglas qui prenait Denisot etc. Jean-Luc Godard avait bien raison de dénoncer « le climat grec » du Cinéma. Aujourd’hui, ce sont les animateurs-télé qui paradent au sommet de l’Olympe. Dieux et Déesses de pacotille, tous fiers de grimper les marches d’une cathodique et bien futile notoriété.

Le bon plan de Jospin.

Jospin n’arrêtera décidément pas son cinéma. Le revoilà à nouveau sous les projecteurs (de cinéma). Dis Lionel, c’est quand même mieux d’être second (rôle) à Cannes que Premier (Ministre) à l’Elysée, non ?

La Solitude ça n’existe pas.

La Caravane du Mouvement National des Chômeurs et Précaires (MNCP) a parcouru 4000 kms pour rompre l’isolement. Leur programme : déghettoïser les précaires avec cette volonté « d’aller au devant des gens, montrer qu’on n’est pas tout seul à être seul », créer du lien social. Chez le MNCP, on ne chôme pas toujours.

Flèche de Cœur.

« Les mots sont importants » est un Collectif d’Intellectuels, de militants associatifs ou de simples-Citoyens BiBi qui ont décidé « d’investir le champ de la critique du langage » et plus spécifiquement de la « Langue des Dominants ». N’hésitez pas : prenez-les au mot sur leur site…

Chez BiBi, les grévistes ont bonne presse.

Sans eux, vous n’auriez aucune chance de lire les Revues de Presse de BiBi… de cette presse que BiBi consulte régulièrement. Sans eux, BiBi n’aurait jamais pu rire des élucubrations dominicales de Claude Askolovitch du Journal du Dimanche, prendre dassault le Figaro, lire l’hebdo Fakir ou les infos de chez Bakchich.

Depuis ce jeudi minuit, ils sont 15 salariés en grève reconductible, 15 salariés unanimement en grève au dépôt-Presse de Thonon-les-Bains. Solidaires des autres dépôts de Haute-Savoie (Annemasse et Bellegarde), ils se relaient, ils dorment, ils se réveillent, attentifs à la solidarité avec les autres salariés en lutte eux aussi (42 salariés au total).

Habituellement – à l’heure où les habitants du Chablais dorment – ils reçoivent la presse locale, régionale, nationale et internationale pour la distribuer dans les 130 points de vente de cette partie du département de Haute-Savoie et ils donnent satisfaction aux clients-lecteurs du petit matin. Ils vont jusqu’aux villages en altitude, s’arrêtent à Avoriaz, repartent à Saint-Gingolph-France, ravitaillent les campings estivaux et saluent les buralistes d’Evian, de Thonon, de Perrignier.

Depuis la création du dépôt en 1992, c’est leur première grève. Nationalement, le nombre de plate-forme est passé de 800 à 300. La politique prévue est de faire passer l’armature de cette distribution à 90-95 points-distribution (soit un par département). Les 42 salariés en grève se sont mobilisés pour protester contre ces suppressions déguisées en «rattachements».

En effet, dans un premier temps, on leur promet un simple déménagement sur Annemasse mais le flou et les incertitudes demeurent. On a à peine esquissé le programme de départs anticipés à la retraite ou les recasements. On se dirige vers des licenciements déguisés, vers une pénibilité accrue du travail avec des distances points-distribution/ points de vente beaucoup plus longues. Au bout du compte, c’est le lecteur qui sera pénalisé. Le danger reste évidemment de voir leur entreprise en dernière page à la rubrique nécrologique.

La date-butoir est celle du 6 juin. Les salariés du dépôt attendront les résultats des négociations menées par le Syndicat du Livre CGT. A la radio, à la télé, on servira les habituels commérages sur les atteintes à la liberté de la Presse et sur ces grèves «intolérables».

Et c’est parce que ces grévistes ont mauvaise presse chez les Amis de Nicolas que BiBi, solidaire, a décidé, lui, de les mettre en Une.

Les Flèches de BiBi (15/26 avril).

Sièges pas éjectables.

Il y a peu de temps encore, on se bousculait pour occuper les sièges d’avion lors des voyages présidentiels. Demandez à Claude Askolovitch du JDD, Denis Olivennes et Inès de la Fressange, ils vous confirmeront. Aujourd’hui, l’Elysée brade ces mêmes places et trouve difficilement preneur. Chacun doit penser que ça ne porte pas chance de s’embarquer en avion avec un tel (ou untel) Président.

Coup de pied aux fesses.

Antoine Bernheim, 85 ans, parrain vénéré de Chouchou et de Vincent Bolloré, a été éjecté de la Présidence de l’assureur italien Generali, rapporte le Canard Enchaîné. « Quand on a été comme moi mis à la porte d’un magistral coup de pied, gémit-il, on est plutôt tenté de riposter ». Antoine, laisse tomber, tu n’es plus dans le coup. Assurément, tu manques vraiment d’assurance.

Villepin au cul des rappeurs.

Le mercredi 14 avril, Dominique De Villepin, ancien premier ministre, a quitté le cul des vaches du Salon de l’Agriculture pour celui des rappeurs et des poètes. Dans l’émission « Les Questions du Mercredi » sur France-Inter, Abd al Malik s’est prêté à cette Opération-Séduction. Attention Abd : on commence dans la rue et on finit au Salon (où l’on cause).

Amitiés anciennes.

On apprend dans le Monde que Villepin et Juppé sont copains comme cochons depuis très longtemps. Ils tentent aujourd’hui de semer ensemble des graines pour la levée du blé 2012. Ils s’aiment beaucoup mais est-ce qu’ils récolteront ?

Présentation de la Représentation.

Bakchich nous rappelle qu’à l’Assemblée Nationale (rapport annuel 2009), 1,38% des 577 députés sont ouvriers ou employés alors que ces derniers représentent 53% de la population active. Et plus encore : 118 élus (soit 20,45%) exercent une profession libérale (5,88% de la population active). A l’Hôtel de la République, la Chambre Nationale est toujours réservée pour la France d’En-Haut.

Gérard D., chiraquien.

Ce jeudi, Gérard Depardieu était l’invité de France-Inter. Deux répliques éléphantesques pour celui qui vient de tourner « Mammouth » au Cinéma : « Je n’ai jamais pensé à l’argent, c’est pour ça que je suis riche ». Et encore : « On ne change pas les zébrures d’un zèbre ». Eternel supporter de Jacques Chirac, notre Gérard ne changera pas : c’est qu’un éléphant comme lui, ça se trompe toujours énormément.

Edgar Grospiron et la Rumeur-2018.

« Gagar », grande Star des boites de nuits de La Clusaz et Président du Comité d’Annecy-2018, est le chouchou de Chouchou (pas celui de Chochotte). Aux Glières, le Président, toujours très lucide, a trouvé que « le choix de Gagar est vraiment un bon choix ». Certaines sources internes parlent du « stage » d’Edgar, à hauteur de 215.000 euros. C’est sûrement une rumeur. Une Rumeur qui ne l’est pas en revanche, c’est  que derrière Gagar, on trouve Jacques Séguéla, Stéphane Fouks et Havas-Sport.

La vie courante de Lance.

Lance Armstrong, copain de Chouchou et de Michou, a abandonné sa dernière course car il a été victime d’une gastro-entérite. C’est que lorsqu’on soulève le problème du dopage, on avance toujours en terrain glissant.

Rimbaud.

Le Figaro publie une photo inédite du Poète de Charleville. BiBi offrirait bien les Œuvres Complètes du Poète à l’UMP. BiBi voit très bien Chouchou lire «Une Saison en Enfer», Boorlo voguer sur un « Bateau Ivre », Rachida Dati plongée dans « Chercheuse de Poux » et les Députés UMP se payer « Mauvais Sang ». BiBi lit en attendant le « Soir historique » et la « Matinée d’Ivresse » 2012.

Les Flèches de BiBi (9-15 avril).

La voix de Carla déraille.

C’est Claude Askolovitch qui interviewe Carla Bruni-Sarkozy sur Europe 1. C’est du très très bon boulot avec des questions qui fâchent et tout et toutou. Les refrains de Carla ont été parfaits. Par exemple le couplet sur Rachida Dati : «Il n’y a aucune enquête de police. C’est inimaginable de dire une chose pareille ».

En écho sonore, on pouvait entendre les propos de Bernard Squarcini, patron de la Direction centrale du Renseignement Intérieur (DCRI) : « Mon service a été saisi par mon autorité de tutelle, le directeur général de la police nationale Frédéric Péchenard, début mars », afin d’«effectuer une remontée informatique au plus près du point de départ dans le temps et, si possible, de la source ». Un beau morceau. Dommage pour la fausse note, chère Carla.

Faut-il haïr les Dimanches ?

Dimanche et Juliette.

Ce dimanche sera celui de la grasse mat’. Ce matin, Boto-Boto rappelait à BiBi le magnifique concert d’antan de cette non moins magnifique Juliette Gréco, celle qui chantait :

Je hais les dimanches !
Je hais les dimanches !

Tu travailles toute la semaine et le dimanche aussi
C’est peut-être pour ça que je suis de parti-pris
Chéri, si simplement tu étais près de moi
Je serais prête à aimer tout ce que je n’aime pas.

BiBi était près d’elle, ce dimanche. Boto-Boto était donc prête à aimer – exceptionnellement –  tout… ce qu’elle aimait.

Dimanche et Barroso.

Du dimanche, José Manuel Barroso en a parlé bien avant BiBi. Selon le Financial Times de mardi 23 mars, le président de la Commission Européenne « estime qu’un moyen de dynamiser la consommation outre-Rhin et d’ainsi tirer la demande en Europe serait, entre autres, d’assouplir les heures d’ouverture des magasins ». C’est PasPerdus, reprenant La Croix, qui le signale.

BiBi sans JDD.

D’habitude le Dimanche, pour BiBi, c’est le jour du JDD. En deux années de blogs, 43 articles critiques sur le journal du Frère Lagardère : Stop car tant d’inepties, ça vous démolit la santé ! Foin du rituel dominical, les lecteurs-gloutons n’auront pas droit à leur ration-critique maison. Que Claude Askolovitch et Olivier Jay aillent au diable. « Tiens, tu fais ton Mélenchon » lance Boto-Boto de sa douche.

Blog Rock&Roll du Dimanche.

Le dimanche, après les courses (BiBi évite désormais Carrefour), BiBi s’en va lorgner vers sa blogroll. Un petit coucou au Coucou où BiBi découvre le conseil d’un Nicolas radouci : « Bibi : je t’explique la technique pour monter au Wikio : tu fais des liens vers les billets que tu trouves intéressants pour montrer que tu t’intéresses aux autres. Ils te feront des liens en retour. Si tu ne t’intéresses pas aux autres, ce n’est pas utile de bloguer ». Monter au Wikio ? Cher Nicolas, tu vois – pour une fois – je m’intéresse aux autres (c’est-à-dire à toi), mais je préfère monter la Dent d’Oche (2222 mètres) bras dessus bras dessous avec Boto-Boto.

Tourments de semaine.

Sur le blog Monolecte, BiBi voit ses tourments clairement définis : « Je sens juste la pression interne qui monte. La frustration intense d’avoir tant de choses à faire, à créer, et si peu de possibilités d’y parvenir. La colère d’être finalement reléguée, non pas à la marge du système, ce qui sous-tendrait l’idée intéressante qu’il est possible de vivre en dehors, mais dans son cul de  basse-fosse, à devoir déployer des efforts démesurés pour juste gratter quelques miettes de survie ».

Mais ce sont des tourments-BiBi de semaine, pas forcément ceux de ce dimanche. En arpentant la Rue Affre, BiBi tombe sur un article lui aussi très singulier (des articles-bibi en somme) : « Quand une rame de métro est sur le point de partir et que je suis encore dans les escaliers, je ne cours pas. Je ne cours Jamais. Je préfère attendre la rame suivante. Je me rappelle les mots de ce vieux provincial disparu que j’aimais bien, qui m’avait dit doctement un jour de goguette en métro : « Ne cours pas, ne cours jamais, c’est bien trop laid de courir pour rien ». BiBi ne sait que trop qu’au lieu de la rame, c’est… après chaque jour de la semaine qu’il court. Mais aujourd’hui, c’est dimanche : BiBi coupe court, BiBi courcircuite.

Valérie et Tony.

Pour qui est attentif aux commentaires, chacun aura remarqué combien les mots de Valérie et Tony y circulent, combien leurs mots aimantés ont ce désir de partage avec les êtres. Et il est tout simplement merveilleux de voir, de lire ces pensées jetées en vrac, entre douleur et couleur. Chaîne humaine et signifiante dont BiBi sera prisonnier en toute liberté.

Deux petites notes de musique.

Et comme tout finit en chansons, BiBi ne saurait recommander le « Million Miles Away » de Rory Gallagher et sa majestueuse entrée bluesy. Un morceau à écouter dans le « Manoir de mes rêves » de Stéphane Grappelli.

Rory Gallagher inimitable…

Le dessin est de Plonk et Replonk