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VOUS CASSEZ PAS LA TÊTE, ILS NE VOUS REPONDRONT PAS.

Nathalie Loiseau.

Notre députée européenne LREM, prête à ouvrir les hostilités contre nos ami(e)s suisses, est sollicitée tous les jours sur les réseaux sociaux par la lanceuse d’alerte Françoise Nicolas et ses soutiens. Madame Loiseau fait la sourde oreille. Rappelons qu’elle fait toujours l’autruche sur cette tentative d’assassinat de l’attachée de l’Ambassade française au Bénin qui avait dénoncé des malversations financières. On a beau crier « Ohé ohé ! », Nathalie Loiseau ne répondra pas.

Sibyle Veil.

Directrice de Radio France, elle déposa un tweet célébrant Nathalie Loiseau en pleine campagne européenne la qualifiant de « femme d’exception ». Pas besoin d’en appeler à une explication, elle ne répondra pas.

Fabienne Sintès.

Journaliste à France Inter, elle se permit de déposer un tweet sur la lancée du mensonge de Castaner qui avait voulu nous faire croire que les gilets jaunes s’en étaient pris à l’hôpital de la Salpêtrière. Sans vérification aucune et avec une célérité incroyable, Fabienne Sintès se transforma illico en haut-parleur de la place Beauvau. Sur cette grave faute professionnelle, on n’attendra aucun retour. Fabienne ne répondra pas.

Claude Malhuret.

Le type a insulté les gilets jaunes en continu, a traité Mélenchon (qui justement parlait alors de deuxième vague Covid) de « médecin de La Havane ». L’ex-Maire de Vichy a été directeur du développement éthique (ne riez pas, c’est vrai) dans la chaîne des maisons de retraite Korian. Après Orpéa, cette chaine est le second groupe privé visé par une procédure collective. On attend avec impatience le bagout de Mr Malhuret pour nous expliquer l’éthique dans son ancienne Maison. Ohé ohé ! Mais ce Claude ne répondra pas.

Gérard Darmon.

Il a attaqué Mediapart et Edwy Plenel avec de curieux arguments. On s’étonnera de cette hargne soudaine. Mais une des raisons cachées – raisons que Gérard, notre éminent acteur, ne révèlera pas – reste qu’il est très ami avec Dupont Moretti. Et Ô surprise, en ce moment, ce même Dupont est pisté par les enquêteurs… de Médiapart et mis en examen par leurs révélations. Pas de doute, notre bon Gérard qui mérite bien de garder sa place chez les Enfoirés, ne répondra pas.

France Info

Bulletin sur bulletin empreint de chauvinisme, France Info nous cause encore et encore des Français et des Françaises aux Jeux Olympiques en Chine. On remarquera que, sur la Chine, les journalistes de la radio ne cessent de relever ses manquements à la démocratie mais curieusement ils ont mis la pédale douce pendant la période de ces Jeux. Chuttt… Faut attendre la fin des épreuves ! Faut surtout pas parler des Jeux en négatif. C’est que Paris 2024 nous attend. Et que France Info en sera un partenaire très tendance.

Histoire.

On republie le livre de Hans Erich Nossack (« L’effondrement ») , témoin privilégié de cette Opération Gomorrhe (24 juillet 1943 / 3 août 1943) qui marqua le terrible bombardement allié de la ville de Hambourg (1). Mais ce que peu d’historiens soulignent c’est que – contrairement au tissu urbain et humain bombardé – le potentiel économique de l’Allemagne fut largement épargné. Cette stratégie des Anglais et (surtout) des Américains  a été de tout faire pour préserver les sites des industries lourdes et vitales appartenant aux grands patrons allemands. Les grands Konzerns purent ainsi continuer leur boulot après-guerre sans être inquiétés (2). Rajoutons aussi que, bien que très informés sur les camps d’extermination, les Alliés n’ont eu cure de bombarder les voies ferrées qui permettaient aux convois de déportés d’arriver à bon port. Et ce, jusqu’aux derniers jours de la guerre.

Apolline de Malherbe (BFMTV)

La « grande journaliste » interviewant Balkany n’a pas percuté que les micros étaient encore ouverts lorsqu’elle se mit à le tutoyer, lui demandant aimablement et très gentiment s’il voulait arrêter l’entretien. Bien entendu, nul besoin de demander le pourquoi de cette si grande proximité avec un tel truand. La journaleuse de BFMTV ne répondra pas.

Ivan Rioufol du Figaro.

Pour ce toutou du système, aimable agité du paysage Audiovisuel, le ghetto de Varsovie ne fut pas « D’ABORD » un lieu de mise à mort des juifs polonais mais un banal lieu hygéniste. Rappelons aux crétins qui le défendent que le ghetto fut d’abord un lieu pour regrouper, pour enfermer, pour humilier, pour affamer et pour tuer. Rien à voir avec une politique de prévention. Ces nazis n’étaient pas de gentils soignants, soucieux de la santé de leurs camarades juifs. BiBi n’attendra évidemment aucune réponse de ces négationnistes : il ne débat pas avec des fachos.

Xavier Niel.

Fatigué de devoir demander des explications, je m’abstiendrais de solliciter une réponse de la part des journalistes du Monde sur ce RDV récent et très mondain entre le si bien elevé directeur actionnaire n°1 Xavier Niel et Mesdames Renaud et Macron. Donc je n’embêterai ni William Audureau, ni Luc Bronner, ni Françoise Fressoz, ni Ariane Chemin, ni Raphaëlle De Bacqué pour pondre un article sur les liens de leur Boss avec Mme Macron, sur les liens de cette dernière avec Delphine Arnault, fifille de Bernard et… compagne de Xav’. De toutes façons, qu’auraient-ils donc à répondre ?

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(1) Sur le bombardement de Hambourg, voir l’entretien que je mis en vidéo avec le déporté André Loiseau qui passa son temps de guerre à Hambourg et qui y connut l’enfer de ces 4 jours de bombardement ininterrompu.

(2) « Près de 50% du potentiel de la sidérurgie resta intact. Entre 80 et 85% pour celui de la mécanique et de la chimie » Source : Alfred Wahl. La Seconde Histoire du Nazisme. Armand Colin.

Avant le « débat » Mélenchon vs Zemmour.

Juin 2020 : Mélenchon en lecture et soutien
chez les salariés de Luxfer (63 Gerzat)

Ce jeudi, BFMTV, la chaine de la honte, organise un « débat » entre Jean-Luc Mélenchon et le facho Eric Zemmour. Personnellement, je suis partagé sur « participation » ou non. Les arguments du pour ou du contre sont entendables. Mais mon avis importe peu. Puisque Mélenchon, pas né de la dernière pluie, y va, faisons-lui confiance et arrêtons les dénigrements calamiteux et les projections inutiles.

Je sais juste que ce débat ne changera pas grand-chose au rapport des forces. Le plus important étant le travail sur le terrain, la confrontation au quotidien aux arguments de l’autre, à la détermination de chacun et de chacune à tenter de convaincre l’autre égaré, le tout avec calme et détermination.

On ne peut réduire le Politique au vote pour les Présidentielles 2022. La révolution ne se décrète pas par les urnes même si le vote est un moment important, un moment qui nous renseigne sur le rapport des forces. Ensuite, il faut faire attention – en ces périodes de prégnance de l’audiovisuel aux mains des Milliardaires – à ne pas surestimer l’importance d’une présence en émission TV. Rappelons-nous ce terrible précédent : dans les années 75-85, les communistes ont pensé gagner avec le bagout télévisuel de Georges Marchais. C’était un bon client pour les chaines. Résultat : beaucoup de militants ont cru que cette présence TV ferait la différence et remplacerait pour une large part le travail sur le terrain. Le PCF dégringola alors de 22% à 3%.

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– Curieux que le mot « débat« , le verbe « débattre » soient repris uniquement dans l’acception bourgeoise (« Dernier Salon où l’on causerait... ») alors que chaque mot (le mot « débat » comme les autres) est un enjeu de luttes dans les batailles politiques. Enumérons juste quelques mots (« France », « Liberté », « Révolution », « Europe », « Réformes » etc) pour montrer à quel point la bataille politique d’aujourd’hui autour d’eux fait rage. Le mot « débat » n’a en effet pas un seul sens : il est polysémique. La légitimité de son sens dépend du rapport des forces. A lire les commentaires, on aurait presque oublié hélas qu’un « débat » pouvait avoir un sens contraire et être un… « lieu de combat ».

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– Curieux aussi qu’on s’écharpe sur le seul « débat » JLM vs Zemmour. Sûrement que beaucoup ont des comptes à régler (enfin avoués) avec Mélenchon car ceux/celles qui lui en veulent d’y aller se sont tûs en 2017. Ils n’ont jamais pensé une seule seconde à contester la tenue du débat politique d’entre les deux tours entre les 2 candidats d’alors arrivés en tête au premier tour (Macron vs Marine Le Pen). Chirac avait choisi de s’abstenir de « débattre » avec Jean-Marie Le Pen et n’avait pas essuyé les foudres de guerre des Médias. En 2017, aucune critique n’a été faite à Macron pour aller causer à ce moment-là à la fachotte ! Tout ce cérémonial télévisé était alors admis et il était passé crème ! Bizarre non ?

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– Enfin, terminons par un sourire en nous moquant gentiment de Fabien Roussel qui a repris illico l’argument « L’extreme-droite, on la combat, on ne débat pas avec elle ». Aveuglement et mauvaise foi habituelle de la Direction du PCF. C’est vrai qu’ajuster leurs lunettes pour regarder le passé n’est pas le fort de (certains) camarades (surtout ceux en haut-lieu) ! 

Alors souvenons-nous. C’était le 21 septembre 1987 (34 années pile poil aujourd’hui !), André Lajoinie secretaire d’alors du PCF était allé en guerre contre…. Jean-Marie Le Pen dans le premier duel TV organisé par La Cinq (chaine française de Berlusconi). Si Fabien Roussel lit mon billet, qu’il arrête de suite sa lecture car les justifications passées d’André Lajoignie qui vont suivre le mettraient très mal à l’aise. Relevons encore que les arguments d’hier de Lajoinie sont les… mêmes que ceux du… Mélenchon d’aujourd’hui !

André Lajoinie : « J’avais décidé d’affronter LE PEN, au début de l’été, car je le considérais comme un homme dangereux dont la propagande, l’action est incitatrice au racisme et l’antisémitisme. D’ailleurs, il a été condamné par les tribunaux pour cela… Cour d’Amiens, s’il vous plaît… Cour d’Amiens qui est le jugement suprême.
J’avais cette intention et je m’en faisais un devoir… mais les récentes déclarations que vient de faire ce personnage qui est en face de moi ne font que me renforcer dans cette détermination« .

L’incroyable Propagande Macron 2022.

Nous avions été sidérés par l’avalanche inouïe d’inserts publicitaires des Medias pro-Macron en 2015-2016-2017. Hé bien, nous n’avons encore rien vu : du pipi de hanneton quand on regarde cette déferlante médiatique qui va couvrir les deux ans qui viennent (2022).Mais au-delà de ce constat désespérant, ce qui demeure interessant, c’est d’avoir une idée de « Comment ça marche tout ça ».

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Cette adhésion majoritaire au système libéral ne peut se comprendre si l’on omet de réfléchir sur la puissance de « ces trois formidables ateliers de production symbolique dont le travail, tout en s’adressant à l’entendement rationnel et à la sensibilité consciente de leurs publics, a pour effet de structurer solidement leur inconscient social (Alain Accardo)».

Au fond, ce qui est recherché – consciemment ou non – par cette triple instance que les agents du système libéral font fonctionner, c’est un « dressage » du Citoyen, c’est une approbation majoritaire constante au Systéme. Ce travail d’inculcation est à renouveler sans cesse avec les mots et les thèses pilonnés par la Novlangue (macroniste et d’extrême-droite). Toutes à vouloir faire peur. Ici quelques exemples censés expliquer leur vision du Monde : « ensauvagement», « racaille », « grand remplacement », « violence », « jeunes de banlieue », «radicalité», « complotisme » etc. Pseudo-raisonnements truffés uniquement d’ antiphrases à amplifier, à maintenir, à reproduire. Dernier en date : Charles Consigny essayant de nous persuader que « les Medias sont complaisants avec Mélenchon » alors que trente secondes sur ces écrans suffisent à en démontrer le contraire.

Pour comprendre les rouages de cette Propagande portée aujourd’hui à un degré inoui, il faut s’arrimer à l’analyse du fonctionnement de ces trois énormes institutions sur lesquelles le système-Macron s’est déjà appuyé pour tenter de faire passer ses réformes d’envergure.

Trois dispositifs que le personnel politique allié du Grand Patronat sait être décisifs dans la poursuite de sa destruction des acquis sociaux, aidé en cela par la poigne policière et par les impositions pseudo-sanitaires du Masque dans la population. En ce moment, ces impositions (sous couvert de bienveillante protection) sont les points uniques de l’Actualité quotidienne, occupant tout l’espace mediatique du Privé comme du Public. But ? Faire oublier tous les problèmes sociaux.

Enumérons les trois dispositifs déterminants :

1. Le système scolaire et universitaire. 

On a déjà assisté au démantèlement macroniste des Universités, au parcours sélectif des lycéens/étudiants, à la réforme de l’apprentissage, à la domination des diplômes des grandes écoles (Via Parcours Sup). S’y ajoute – avec la Propagande Covid19 – un musèlement quasi-total de la population scolaire : cette jeunesse – plus ou moins de 11 ans – sommée de porter des masques (d’obéir).

Pendant ce temps, on monte en épingle chaque fait divers, on les amplifie pour justifier l’encabanement de cette « racaille », tous ces mineurs de 13 ans et plus qui font si peur. Comme tant d’autres (Ségolène Royal, Ciotti), Rachida Dati, dans la même surenchère, s’en fait le chantre aujourd’hui.

Quant à la population universitaire, elle continue à essayer de suivre ses études malgré l’inique Parcours Sup, malgré la précarisation, malgré l’absence de débouchés et d’aides financières. Il faudrait – mais je n’ai pas trop de place ici – voir comment on continue de formater les consciences de la jeunesse sur des disciplines hyper-importantes. Par exemple sur la matière de l’Histoire (celle récente de la France) façonnée par les Zemmour, les Lorant Deutsch, les Stéphane Bern et aussi… par les manuels scolaires écrits par les historiens huppés de Science-Po.

2. Le système médiatique d’information/communication. 

Jetons un coup d’œil au hasard de la semaine sur cette puissance Médias (Presses, radios, télévisions). Rappelons qu’elle est aux mains de 9 milliardaires (rajoutons le proprio libanais de Valeurs Actuelles), que son pouvoir est consolidé par les sondages à la con d’Instituts de sondages à la con, par les think tanks financés par le grand patronat (Institut Montaigne, Fondapol etc), par les Agences de com’ (d’Havas de Stéphane Fouks à Image 7 d’Anne Méaux), par la main mise sur les Services publics (nomination de macronistes à Radio France, LCP, France2 et FR3) etc.

Tous les jours, les limites sont franchies. Aujourd’hui, on apprend que Le Monde, journal de Xavier Niel, financeur top-niveau de Macron 2017, livre nos données personnelles par un chemin qu’un internaute démontre implacablement. Bien entendu, ce ne sont pas les arrogants @decodeurs qui se pencheront sur ces atteintes aux libertés. On voit la Une de Valeurs Actuelles, hebdo toléré, encouragé, invité, promu depuis longtemps par les TV de la Honte, montrer une Danièle Obono en esclave via – suprême manipulation agréée par Dupond-Moretti himself – en « roman ».

Là où on attendrait « haine raciale passible des Tribunaux, notre Ministre parle de « choix de lecture romanesque ».

On écoute un larbin-animateur de BFMTV se mettre en rogne contre son invité dans un énième débat sur la supposée augmentation terrible des Violences, renvoyant aux calendes sa sérieuse argumentation : « On s’en fout de vos chiffres. Ce n’est pas le ressenti des Français ». Voilà donc comment la Journaille prétend savoir ce qu’est le ressenti de tous les Français au mépris de tout travail d’analyse sérieuse. Sans parler de ce dessous des cartes de la promotion de Benjamin Duhamel de BFMTV, la Chaine de l’évasion fiscale.

3. Le système politique de la démocratie représentative. 

Inutile d’insister ici sur la façon dont En Marche fait taire les minorités d’opposition à l’Assemblée et au Sénat, les sanctionnant même (amendes, moqueries, coupures de micros, débats tronqués, interventions intempestives non sanctionnées par un Richard Ferrand en juge hors-la-loi).

Autre croyance : plus dure celle-ci, car elle a notre approbation : celle qui nous persuade quotidiennement que le vote est le summum démocratique de notre Vie politique. Increvable autre croyance : l’Assemblée Nationale et le Sénat représenteraient les Français. Rappel : une seule ouvrière/employée dans l’hémicycle et plus de 60% d’abstention dans les votes.

Ne croyez pas qu’il ne s’agisse que de la France de Macron et de ses Medias. En Allemagne, on voit réapparaitre cette crapule de Wolfgang Schäuble, Président du Parlement allemand.

Le voilà qui cause du Coronavirus : « Cette crise du Coronavirus est une « grande chance » pour l’Union Européenne. «  La crise réduit les résistances au changement. Nous pouvons faire aboutir l’Union économique et financière, que nous n’avions pas réussi à mettre sur pied politiquement ». Très clair, non ?

La Macronie : instantanés et état des lieux.

Après le premier inventaire sur la Macronie et ses horreurs (1er au 11 juin 2020), voici le Numéro Deux dans lequel j’ai répertorié quelques instantanés. Second état des lieux donc de ce régime dont les supports restent la Manipulation, le Mensonge et la Violence.

A comme AVIA

Bien sur, le Conseil Constitutionnel a censuré l’obligation de retrait sous 24 heures des contenus haineux sur le Net. La Macronie voulait obliger les sites à prendre en charge la censure de la parole publique. Il ne faut pas croire que la partie est définitivement perdue pour le Gouvernement car l’Objectif 2022 est trop important. Les réseaux sociaux, toujours aussi difficiles à juguler, restent en ligne de mire de leurs fusils. Ne nous faisons pas d’illusion : ils reviendront avec une autre campagne, avec d’autres textes mais avec les mêmes intentions. Laetitia Avia a d’ailleurs ainsi réagi: « Il ne s’agit pas de renoncer à ce combat pour la protection des internautes, victimes ou témoins de la haine en ligne ».

B comme BLOGS.

Il y a les réseaux sociaux mais il y a aussi les blogs, blogueurs et blogueuses. Rendons hommage à ces derniers qui, bénévoles, s’acharnent à aller chercher des infos (souvent reprises tranquillement par les journalistes- plagiaires). Leurs écrits, leurs interventions nous font supporter l’indigence des radios et télés publiques, les mensonges et manipulations du ramassis de journaleux qui peuplent les Chaines de la Honte et ironisent à juste titre sur l’arrogance de la Presse mainstream. Aussi allez faire un tour dans la Rue Affre et sa plume pleine de fiel et de miel, d’humour et d’humeurs anti-macronistes, un autre tour chez les Anciens toujours prêts pour la Bataille : DesPasPerdus, SarkoFrance et Bembelly. Voilà qui égaiera votre semaine.

H comme HISTOIRE.

La Seconde Guerre Mondiale est revenue ce mois-ci avec les Cérémonies autour du 6 juin 1944 et avec l’Appel du 18 juin. Beaucoup se focalisent sur les Zemmour, Naulleau, Pascal Praud, Stéphane Bern, tous s’improvisant historiens en venant déverser prioritairement leur haine des Rouges, leurs visions d’une Collaboration pas si méchante que ça. Mais des Zemmour, il en a existé beaucoup dans l’entre-deux-guerres. Plumes odieuses qui dénonçaient, haranguaient les foules, poussaient au crime et à la délation. Antisémitisme, anticommunisme étaient leurs deux points d’ancrage. Rajoutons aujourd’hui l’islamophobie. Autres temps, mêmes visions.

Ces propagandistes – si importants soient-ils – ne sont pas hélas les seuls (et les plus importants). Ce qu’on oublie c’est comment l’historiographie dominante d’aujourd’hui va sur les mêmes chemins, édulcorant la présence des FTPF dans la Résistance, faisant passer les Américains comme vainqueurs de la guerre militaire, confondant les morts des combats de l’avant-Libération avec les exécutions de l’Après, rédigeant les manuels scolaires, intimidant et écartant les thésards hors de leurs normes, se focalisant sur les «femmes tondues» qui n’ont pas que «fricoté» avec les Allemands etc. Des historiens dominants qui – via leurs titres réels, leurs travaux valables d’antan – ont tourné casaque, abandonnant la méthodologie de la Recherche, délaissant le travail obligatoire sur archives pour se gargariser et se pavaner via leur Capital de notoriété (toujours à faire fructifier) : être de la Corporation Science-Po, chapeauter des documentaires TV, faire des Conférences blablabla financées par l’Europe libérale par exemple. Ce Capital ne se maintient qu’à suivre le sens libéral des discours dominants. C’est ainsi qu’on veille à préserver les amitiés de ses collègues d’Université, la plupart coulés dans le même moule. Ici prenez le temps d’écouter l’indispensable chercheuse et historienne Annie Lacroix-Riz.

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L comme LVMH.

Les Chaines de la Honte, dont celles de Bernard Arnault (LVMH), ont oublié de signaler que Nicolas Bazire avait été le bras droit de ce même Bernard Arnault. Nicolas Bazire a été aussi une grande figure balladurienne, responsable de la campagne présidentielle 1995 dont le financement avait été assuré par des rétrocommissions issues de vente d’armes. Bazire vient d’être condamné à 5 ans de prison ferme.

Détaillons ses titres : Directeur général de Groupe Arnault en 1999, membre du Conseil d’Administration, du Comité Exécutif et… du Pôle Presse de LVMH. Membre du Conseil d’Administration des groupes Carrefour, Suez, d’Atos et d’Ipsos. Young Leader (1998) de la French-American Foundation. Témoin de mariage de l’autre Nicolas (hélas toujours pas menotté). 

Mais les Medias LVMH et autres ont aussi oublié que Bazire fut le Président d’Honneur de ce Think Tank libéral alimenté par les grands patrons, think tank qui fait la fierté de Dominique Reynié invité de tous les plateaux politiques TV : la fondation FONDAPOL.

P comme POLICE.

Deux tweets postés par Police Synergie. Par deux fois, ces policiers qui bastonnent ont frappé deux grands coups sur Twitter.

Le premier repris par Julien Salingue :

NOUS ? Le RN bien sûr…

Le second tweet montre que ces pseudo-Nationaux ne savent même pas conjuguer le futur simple du verbe «boycotter» à la troisième personne du Pluriel. Notre langue (n-a-t-i-o-n-a-l-e) hein !

Q comme QUESTIONS.

Toujours ces questions reposées ici qu’on veut passer à la trappe.

  • Sur Edouard Philippe (question déposée sur Checknewsfr le 6 mai 2019) : « Edouard Philippe a t-il fait recruter sa femme Edith Chabre alors qu’elle n’avait pas toutes les qualifications requise et qu’il venait d’attribuer des subventions à l’IEP en tant qu’adjoint du Maire du Havre?« 
  • Sur Benalla : Où est son coffre-fort ?
  • Sur Drahi et l’évasion fiscale. Aucun retentissement dans la Presse, les TV, les Radios publiques sur l’évasion fiscale du Boss d’Altice, de BFMTV, de RMC. Evasion fiscale que seule l’enquête imparable du Le Media TV a révélée. Pourquoi cette Omerta ?
  • La question posée au Quotidien de Yann Barthès et de Julien Bellver n’a toujours pas reçu de réponse : Qui vous a informé de la descente de la Police-Justice à 7 heures du matin lors de la perquisition de la France Insoumise ? Qui vous averti pour que – étonnamment – vous soyez présent à cette heure-là ?
  • Quand Nathalie Loiseau va répondre au scandale soulevé par Françoise Nicolas sur les détournements publics à l’Ambassade du Bénin ?

V comme VICHY.

Christian Giudicelli, copain de virée de Gabriel Matzneff, est toujours juré dans le jury du Prix Valéry Larbaud, prix littéraire décerné chaque année à Vichy. Malgré les questions posées depuis cinq mois au Maire Frédéric Aguilera (LR/LREM) financeur du Prix, c’est toujours le silence. Mr Giudicelli est toujours en place. Rappelons que Mr Giudicelli, connu via ses écrits comme pédophile notoire, a accompagné Matzneff dans les hôtels de Manille et en a été si fier qu’il a publié sans honte ses saloperies. Pour plus d’infos, voir l’article complet sur le blog de Simon Rötig sur Mediapart.

Littérature et Culture à Vichy !

Jean Zay. Le 20 juin, c’est dans le village de Molles (Allier) que fut exécuté Jean Zay, Ministre de l’Education du Front Populaire par des Miliciens qui ont transporté puis jeté son cadavre dans un puits dans la carrière de Cusset à Malavaux (près de Vichy) en 1944. Ici voyez la chasse d’après-guerre de ces assassins…

Les Canaux de la Propagande.

On les appelait les Jaunes.

Tu te réveilles un matin et tu ouvres machinalement cette Radio-publique qui devrait être la notre : France Inter. Invité : Laurent Berger. Le voilà qui prône «le dialogue social». Je me dis : «Bah, rien de changé». Mais la veille, je m’étais penché sur la période d’entre deux guerres et je m’étais arrêté sur le parcours «exemplaire» d’un René Belin.

René BELIN,
la marionnette de Jacques Barnaud (Banque Worms)

Ce René Belin, que le Patronat et ses synarques avaient été chercher, fut propulsé par eux (en catimini) dans l’appareil ouvrier (courant du syndicat CGT réformiste). Il atteint rapidement la place de numéro Deux avec financement patronal. Sa tâche ? Diviser le mouvement syndical y compris, bien entendu, après la réunification de Toulouse (Mars 1936). Une réunification où les postes importants furent – à travers manœuvres et intimidations – occupés par des futurs traitres CGT. Les autres, syndiqués CGTU, étaient dans la bagarre sur leurs lieux de travail, bientôt emprisonnés et déclarés « terroristes » après fin 1939.

Ce René Belin, donc, fut nommé en récompense premier des Ministres du Travail du gouvernement Pétain. Il s’occupa si bien des Travailleurs qu’il rédigea la Charte du Travail, promulgua des décrets (9 novembre 1940) qui signèrent la fin de tout syndicalisme. Quant, en 1942, on n’eut plus besoin de cause syndicale à effacer, on le vira dans un poste subalterne. Il mourut dans son lit en… 1977.

Oui, rien n’a changé mais il faudrait se garder de croire que l’Histoire repasse toujours les mêmes plats. Non que le Patronat (MEDEF d’aujourd’hui) ait abandonné cette stratégie de pourrissement/division du mouvement ouvrier (Laurent Berger aujourd’hui, Nicole Notat hier). Non, mais l’époque change et il est plus qu’important de situer cette stratégie patronale dans les temps d’aujourd’hui.

Pousser au «dialogue social», continuer à prôner le partenariat, n’est pas la seule façon pour les Puissants (je parle ici du personnel politique appuyant les volontés du MEDEF) d’affronter le Réel et la contestation citoyenne en jaune ou en rouge. Cette stratégie des Classes dominantes est tout azimuth. Elle est d’autant plus facile qu’elle peut compter sur les trois ateliers de production symbolique, énormes institutions tentaculaires qui «structurent solidement  notre inconscient social».

Un dispositif à trois Têtes.

Arrêtons-nous sur ce dispositif à trois têtes, dispositif que la Crise COVID19 met en pleine lumière. Le Pouvoir sait qu’ils sont les pivots de son intervention politique :

  1. Le système scolaire (et universitaire)

Un dispositif qui est là pour inculquer/imposer les Normes (du libéralisme of course). Je prends juste appui sur cette terrible photo de bambins de maternelle parqués dans des carrés tracés à la craie sous l’œil vigilant d’une maitresse. Tout y est : d’abord, l’ombre de cette Enfance mythique dans la Cour d’école, increvable cliché du Bonheur, de l’Innocence. Sans cette idée romanesque du Paradis enfantin, la portée de la Propagande serait très largement atténuée. Mais ici, elle joue à plein car elle montre ce qu’un Pouvoir autoritaire (couple MEDEF-Macron) est capable d’imposer en profitant des circonstances sans retenue. Voyez ces carrés pour imposer la logique arithmétique avec 4 côtés égaux (Propagande au carré), pour imposer le «chacun pour soi» (Demain, chers enfants, c’est à la faveur de votre seul courage que vous réussirez – idéologie du « Self-Made-Man »), pour imposer ces parcours où le futur adulte devra piétiner l’Autre (qui, de son seul côté, fera pareil bien entendu).

Voyez, dit encore cette photo : toute votre vie, vous serez contenu, avec des limites à ne jamais dépasser. Interdiction de sortir du cadre pour rejoindre l’Autre, pour aller en manifestation avec lui. Pour cela, le Pouvoir a des délégués (et si les Maitres et Maitresses sont récalcitrants, on saura les y forcer à coups d’intimidations, de lois, de sanctions.

2. Le système mediatique Information/Communication.

Ici une halte est bienvenue. Je ne referais pas l’étalage de cette puissance Medias (puissance tellement massive qu’hier, BFMTV, auxiliaire du Ministre de l’Intérieur, ordonna à la Police de Castaner d’intervenir sur le Canal Saint-Martin sur simples grognements des animateurs de la Chaine !)

Aux Radios à genoux – celle de Sibyle Veil (RadioFrance), celle de Vincent Giret (FranceInfo) -, à la Presse-Papier et numérique (Les articles du Monde associant Mélenchon et Marine LePen dans la Colère) qui ne laisse guère de place aux discours critiques, exceptés ces témoignages citoyens (qui gomment toujours le Politique), je rajouterai :

les Think Tanks, ces Officines financées par le Medef (ici Institut Montaigne, Fondapol, Cevipof), qui prônent par exemple l’allongement de la durée du travail etc.

Je rajouterai aussi ces Instituts de sondages à la con qui fabriquent du Réel avec des mensonges quotidiens sur ce que penserait l’Opinion (avec échos amplificateurs des Medias Presse TV).

Je rajouterai enfin les dernières initiatives mortifères du Pouvoir s’attaquant aux très vilains réseaux sociaux. Conjointement et tout dernièrement, nous avons eu un sondage qui dénonce l’augmentation de la Haine sur Twitter et Facebook. Sont visés ces salopards d’internautes qui se cachent derrière des pseudos insupportables. Aussi voit-on apparaître une loi Laetitia Avia qui donne le Droit au Pouvoir de Police de qualifier de terroriste untel ou une telle, de supprimer leurs comptes, de les traduire en Justice etc. Une première tentative présentée par Sibeth Ndiaye a heureusement avorté mais elle fut suivie aussitôt d’une nouvelle proposition de loi (Loi Avia).

Atteinte aux libertés : la Loi AVIA

Complotiste que je suis, je n’hésite pas à mettre ces derniers évènements avec ce qui est existant : à savoir le rappel que Mark Zuckerberg a rencontré Macron le 10 mai 2019. Pour quelle raison ? Ben… pour mettre en place – contre ces comptes Facebook de ces calamiteux Gilets Jaunes – une gentille répression. Rappelons encore, dans notre foulée de complotiste, que le Pouvoir est très satisfait de voir l’ardeur au travail des Egoutiers du Net (Lordon) qui cachent toujours leurs coffre-forts (alimentés par l’argent de FaceBook). Nommons-les une fois de plus : ils ont pour noms, Les Decodeurs, CheckNewsfr, Afpfactuel, 20 Minutes.

Macron et le Boss de FaceBook (10 mai 2019)

3. Le système politique de la démocratie représentative.

Avec ce billet déjà bien assez long, je laisserai de côté pour cette fois le troisième dispositif, celui qui touche au système politique de la démocratie représentative où la minorité n’a que son courage à revendre et ses yeux pour pleurer.