Poursuite de ce dialogue à une voix et à une oreille. (Episode 4).
Elle me dit tant de choses que la nuit venue, je note en dictée ses lambeaux de phrases, ses mots jetés à l’improviste. Je note, je retranscris cette litanie qui s’ouvre sur cet incipit («Elle me disait») et qui finit à 140 caractères (ceux de l’écran Twitter – qui s’est substitué à la page papier BiBi).
Elle aussi devait avoir lu le minuscule livre de Pierre Legendre («La Fabrique de l’Homme Occidental») car ce petit extrait redécouvert ressemblait étonnamment à ses murmures : «Ainsi, indéfiniment, les générations apprennent que la parole a pour décor l’indicible et que, pour être habitable, le monde doit être mis en scène avec des mots».
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