Nouvelle de Rio de Janeiro : « L’Accolade de l’Ours ».

Football

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Nous étions en janvier 1998 et la France du football se préparait à recevoir les équipes qualifiées pour le tour final de la Coupe du Monde. C’était l’euphorie black-blanc-beur. Nous n’allions pas tarder à répéter « Un-Deux-Trois-Zéro » ou encore à sautiller, bras dessus, bras dessous, en criant joyeusement « Tous Ensemble ! Tous Ensemble ! » Depuis quelques années, j’avais eu idée d’écrire sur le football d’alors, sur le drame du Heysel, sur le ballon rond en Afrique et de camper mes personnages en Italie, Angleterre et… en Argentine et au Brésil, deux pays où je ne me suis jamais rendu. Je rêvais qu’avec mon recueil de 14 nouvelles et les subsides que je ne manquerais pas de recueillir, je pourrais peut-être aller là-bas vérifier que mes nouvelles n’étaient pas si éloignées du Réel ! Hélas.

Billet 1400 : « Le libéralisme, la Gauche et moi ».

1400

1400 billets depuis que j’ai ouvert mon blog en mars 2008.

C’est presque par hasard que je suis tombé sur ce nombre. En relisant mon premier souhait de blogueur d’alors (mars 2008), j’ai été plutôt content d’avoir gardé toujours ce même désir (leurre nécessaire) dans mes billets: «que les Esclaves acceptent un peu moins leur servitude, que les Damnés de la Terre souscrivent un peu moins à leur propre domination sociale». (Pierre Bourdieu).

OK, applaudissez-moi sauf que… j’ai tort de ne m’en tenir qu’à ce désir particulier. Non qu’il soit faux (il est de première nécessité) mais il peut donner à penser que mes états d’âme n’auraient à être lus que dans un rapport d’extériorité avec le Monde. Bref que je me poserais en donneur de leçons.

Or, dans ce Monde, j’y suis. Et pas qu’un peu. J’y suis… et jusqu’au cou. Et je rajoute que vraiment vraiment je ne suis pas au clair en cette période troublée. 

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Incipit-Twitter : « Elle me disait… » (Episode 5).

Juste Ciel BiBi

Longtemps, j’ai cru qu’Elle me donnait des conseils de Vie mais je me trompais. Longtemps j’ai cru que je pouvais mettre mon Réel à l’aune de ses paroles soufflées. Là encore, je faisais fausse route. Derrière ces Paroles livrées sur un pied (l’autre est prêt à vous entraîner, à vous inviter à danser), derrière ces Phrases au phrasé délicat, on peut deviner les ombres d’un Château aux solides murs de pierre. Ni fictions minuscules, ni aphorismes de distinction, ni remparts de protections dans ce Cinquième Episode. 

L’Énonciatrice est là, toute présente à son Dire. C’est cela, elle arrive, on ferme les yeux, on écoute, c’est cela, rien d’autre que cela.

Et s’il fallait traduire cette envolée multiforme, elle serait proche de l’éparpillement imprévisible d’un pollen de printemps. Et là, seul le Vent matinal (qui souffle sur lecteurs et lectrices) en décide les directions.

Européennes 2014 : choses vues et entendues.

EUROPE

Faut-il rajouter quelque chose à ce qui s’est passé dimanche ? Un FN au top certes. Les 25% font impression brune mais il ne s’agit «que» d’un quart des votants. Ramené aux 60% d’abstentions, le chiffre interdit de dire que la France est raciste et anti-Européenne (mais… elle est contre cette Europe certainement). Dans les rangs de Gauche, il faut sortir de cette tristesse et réfléchir sur les raisons d’une déception. L’auto-critique est indispensable, non pour se flageller ou désigner des coupables mais pour éclaircir le présent et retrousser les manches. Mais tout cela doit être fait en connaissance de cause(s).

En attendant ( la pensée-bibi n’est pas automatique et demande du temps 🙂 !) voici quatre humeurs dénichées sur les écrans cathodiques qui restent toujours, plus que jamais, Voix et Images du Pouvoir.

Prolos, intellos : à propos d’un article de « Fakir ».

Front Pop

Tout part d’une simple lecture d’un article de François Ruffin dans le dernier numéro de Fakir («Prolos, Intellos : qu’est-ce qui coince ?»). Voilà qui me reporta quelques dizaines d’années en arrière où, du haut de mes 20 ans, lisant la Nouvelle Critique, parfois Libération, parfois L’Humanité, suivant les interventions d’Althusser et découvrant Pierre Bourdieu en autodidacte, j’avais inscrit cette question de l’alliance des prolos et des intellos comme première et décisive. Je cherchais comment relier un parcours personnel à une trajectoire collective, je cherchais à faire du lien entre mon côté populo et mon côté d’entrant intello.

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