« Les (Horte) Feux de l’Amour ».

      Valérie et Valéry

Eric Besson, notre Playboy adoré, ne se sent plus dans son nouveau costard. Il avait déjà pris la pose dans le JDD d’il y a 15 jours (voir Article de BiBi dans Vendredi), voilà maintenant que le Journal dominical du Frère Lagardère le suit à la trace. Le JDD nous rapporte en effet les bonnes paroles de son chouchou en page 16. On y apprend qu’Eric, le nouveau Ministre de l’Immigration, n’a pas regardé très au-delà des frontières lors de la passation de pouvoir avec Brice : il n’aurait eu d’yeux (admiratifs) que pour la seule Valérie Hortefeux dont il dit : « Je l’ai vue dans les magazines et c’est la plus jolie femme des ministres de ce gouvernement ». Va falloir qu’il fasse dorénavant attention autant à ses expulsions qu’à ses… pulsions !
Saviez-vous que cette jeune femme, originaire de Neuilly, n’a compté que sur ses seules forces pour pousser la porte du siège de la Caisse Nationale des Caisses d’épargne (CNCE), rebaptisé par le personnel « Sarkoland » ? Pour anecdote, rappelons que cette Caisse est une caisse de résonnance pour nombre d’anciens collaborateurs directs du président de notre République. Citons les quelques hommes du Président qui y ont joué du clairon : Didier Banquy, le secrétaire général de la CNCE, fut l’ancien directeur adjoint du cabinet de Little Nikos au ministère des Finances. Franck Hervio, le directeur de la stratégie et des partenariats PME de la CNCE, dirigeait le cabinet du ministre des PME, Christian Jacob. Thierry Gaubert, le directeur de cabinet de Charles Milhaud, s’est occupé de la communication de Little Nikos quand celui-ci tenait le Budget, entre 1993 et 1994. Jérôme Lacaille, lui, est passé par le cabinet de Jean-Louis Borloo.
Avec parcimonie dans son plan Com’, Madame Com’ de la CNCE se livre petit à petit au grand public. Pas facile de se tenir, comme son mari, en retrait de la notoriété. Brice est moins exubérant que sa femme. BiBi avait relevé ( déjà dans un Article du JDD qui faisait un portrait très soviétique du bonhomme) que le Ministre aux Affaires sociales n’aimait guère être sous les feux de la rampe, très pris par son travail. Voilà qu’il lance sa femme sous les projos. Serait-il aussi Ministre des Affaires Familiales ?

Très proche de CarlaBS, très souvent invitée dans la Cour de l’Elysée, Madame Valérie a pour grande amie Charlotte Rampling et chantonne parfois en trio avec Carla et Didier (Barbelivien) lors des réceptions et des Garden-parties. C’est qu’il faut redresser l’image un peu écornée de son mari de retour de ses parties de Chasse longues d’une année et demie. Mère prolifique (trois beaux enfants), Valérie a la Jeunesse et la Beauté de son côté (de ses deux côtés).

Pour un peu, on se croirait dans la rediffusion du feuilleton : «Les HorteFeux de l’Amour».

PS : Que l’autre Valérie (Pecresse) ne s’offusque pas. Elle a déjà eu son article dithyrambique dans le JDD par le très brillant journaleux Claude Askolovitch. Mais promis, Valérie : BiBi t’invite à la prochaine danse.

Il était une fois « Cinéma Cinémas ».


Bande annonce Cinema cinemas
envoyé par ina. – Regardez des web séries et des films.

BiBi attendait avec des palpitations allant crescendo, il scrutait le moindre programme télévisé avec des mains tremblantes. Il n’allait pas se coucher trop tard car l’émission débutait avant 23 heures et se terminait aux environs de minuit.
Et lorsque, confortablement installé, il voyait démarrer le générique tant attendu, avec les dessins rockambolesques de Guy Peellaert récemment décédé, lorsqu’il écoutait la musique d’entame de l’émission dont il avait oublié les références, alors BiBi était heureux. Bien sûr, il retrouva plus tard le titre et toutes ses coordonnées musicales : l’extrait était tiré du film de George Stevens, «Une Place au Soleil » avec Montgomery Clift et Elizabeth Taylor. Entre les tableaux kitsch de Peellaert et la musique accrocheuse, le générique nous offrait un Eddie Constantine (Alias Lemmy Caution dans Alphaville de Godard) en impeccable imper, chapeau dévissé, qui débaroulait dans un long couloir et qui ouvrait à toute vitesse des portes couleur sépia.
Aussi, ce cadeau de Noël fait à BiBi (1) ne pouvait pas mieux tomber pour voir  et revoir ce joyeux Capharnaüm qu’était le moindre numéro de «Cinéma, cinémas », l’émission sans équivalent sur le Cinéma et les Cinéastes. Trois noms revenaient sur l’écran, trois noms auxquels BiBi donne toute sa gratitude tant d’années après : Anne Andreu, espiègle et timide, Michel Boujut à la voix inégalable et inégalée et Claude Ventura l’Aventurier. BiBi avait les «Fragments du Discours Amoureux » de Roland Barthes dans une main et «Cinéma, Cinémas » dans l’autre œil. C’était le temps damné de Daney, d’un certain gai savoir du Cinéma. Il y avait aussi ce cher Philippe Garnier qui fourrageait jusqu’à la moindre image le « vieux » cinéma US. Cher Philippe qui nous livrait ses road-movies et qui écrivait des articles décalés dans les numéros de Rock et Folk. Cher Philippe Garnier à qui j’avais écrit pour dire ma passion du cinéma et mon adoration des… Kinks.

BiBi se souvient de Robert Mitchum et de sa voix grave, de Lolita (Sue Lyon), l’héroïne de Nabokov-Kubrik ou encore de Gérard Depardieu, un tantinet halluciné à l’interview à Central Park, en complet décalage avec la Comédie qu’il tournait alors («Green Card »), de la chasse au fantôme de David Goodis ou encore – découverte – du fragment abandonné de Jean Eustache.
William Blake écrivait qu’ «il y a des choses connues et des choses inconnues » et «qu’entre les deux, il y a des portes ». Celles-là mêmes qu’un client parisien de 1895, rue Capucine, poussa pour découvrir la première projection cinématographique, celles-là même que pousse rageusement Lemmy Caution au début du merveilleux générique de l’Emission «Cinéma, Cinémas ».

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(1) Cinéma cinémas – Coffret de 4 DVD. Inclus le Livret de 32 pages et 12 cartes postales de Stars. 39,90 euros.

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Quand je dis « Vendredi », ça me dit Dimanche.

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Jusqu’à ce vendredi, BiBi se sentait un peu le Robinson Crusoë du Net. Mais voilà qu’il a trouvé VENDREDI. Son dimanche à lui sera désormais le Vendredi. Mais que ces Apprentis du Journal sachent que, s’ils cherchent encore BiBi, hé bien, ils le trouveront une nouvelle fois !

Sport : les grimaces de BiBi.

               La Grimace

1. Fabien Barthez, ami de Martin Hirsch ?  Il veut aider la jeunesse à vivre dans les cages (de foot). Il gère avec son ami Elie Baup une fondation de Gardiens de but. Une quinzaine de jeunes gardiens sont scolarisés en internat. Pour leurs Hauts-Commissaires sportifs, les élèves doivent réussir leur scolarité. «C’est primordial » dit Fabien qui rajoute : «A la Fondation, le bulletin scolaire est un critère sévère ». Espérons que les élèves encaisseront bien… les remarques.

2. Pauleta : un autre qui veut aider la jeunesse, c’est Pauleta. Il est d’ailleurs toujours salarié au PSG (Toujours à 400.000 euros mensuels ?). Pour le Club, il part à la pêche aux talents. Il sillonne l’Espagne et le Portugal pour tenter de ramener un futur gros poisson dans les filets du PSG. Peut-être en trouvera t-il un dans son Ecole de foot, parmi ses 170 protégés des Açores ?

3. Frank « Bilal » Ribéry est allé faire un pèlerinage à La Mecque lors d’un bref séjour avec le Bayern de Munich en Arabie Séoudite. Le foot n’est donc pas sa seule religion.

4. A Genève, Barthez, Pauleta, Karembeu, Djorkaeff, Zola, Papin ont participé à la Quatrième édition du Genève-Indoors de Football remportée par le FC Bâle. Ils n’attendront pas la fin du mois pour repartir chez eux. Peut-être regrettent-ils de ne pas participer à la Manifestation du 31 janvier des Alter-Mondialistes contre le Word Economic Forum de Davos ?

5. Lucky Luciano Moggi, l’ex-Directeur de la Juventus, et son fils Alessandro ont été condamnés par le Tribunal de Rome à 18 et 14 mois de prison ferme en raison de leur rôle dans l’affaire de la Société d’Agents de joueurs GEA World. Justice est rendue, pourrait-on croire. Mais…eh oui, il y a un mais. En effet, ils n’effectueront pas les peines prononcées. Les faits reprochés remontent à Mai 2006, année pour laquelle une amnistie a été prononcée. Père et fils Moggi vont pouvoir suivre tranquillement le Calcio dans les tribunes jusqu’à la fin de saison. S’ils leur manquent des places pour le match Milan AC – Juventus, ils pourront toujours solliciter une nouvelle fois Silvio Berlusconi pour un second coup de pouce.

6. En Australie, un rapport du gouvernement rédigé par Ross Garnant s’en prend aux gaz émis par les… vaches. BiBi aime beaucoup ces bêtes de compagnie qu’on a hélas rendu folles et il espère qu’on laissera enfin les Vaches en pets. Nul rapport avec Lance Armstrong, présent à Adélaïde. D’après les derniers tests physiques qu’il a effectués, Lance pète lui aussi… la grande forme.

7. Annecy (Ter) : Christian Œil, adhérent des Verts en Savoie, apporte des précisions dans Le Faucigny sur les JO d’Hiver. Face au silence persistant des élus, il fait une étude comparative sur les budgets : «Comment une candidature pourrait-elle être crédible sans être présentée accompagnée d’un budget précis ?» Il met en parallèle la ligne annécénne avec celle de Vancouver 2010 qui affiche déjà fin 2008 plus de 47 millions de déficit. «Les infrastructures devaient coûter 340 millions d’euros, elles en coûteront au moins 420 (soit 23,53% de plus). Le budget Sécurité de Vancouver a triplé passant de 127 millions à 362 ». Pour Albertville, le déficit s’est élèvé à 42,7 millions d’euros alors que Michel Barnier avait promis l’équilibre. Les Grenoblois ont continué à payer les Jeux de 68 jusqu’en… 1995. Leurs impôts avaient été multipliés par 2,4. A Evian, ce dimanche, il y aura, forte de 800 supporters invités, une grande manifestation de soutien à Annecy 2018, ce qui fera plaisir à Bernard Accoyer et un peu moins aux contribuables. BiBi sait au final qui payera mais, maigre consolation, BiBi a la (très petite) satisfaction de se payer… leurs têtes.

Les flèches de BiBi-Chasseur.

            Flèches de BiBi-Chasseur 

BiBi revient à ses premières amours : il a guetté, en bon chasseur du Verbe, la sortie des Canards du coin (et d’ailleurs).

Marin Karmitz a été terrorisé lorsque Mitterand a invité Berlusconi à lancer en France la première télé privée (Le Monde du 14 janvier). Mais l’est-il lorsque Little Nikos nomme le PDG des chaines publiques ? L’est-il de voir Little Nikos s’entendre comme copain-cochon avec le Prêcheur Nonce et le Boss Bouygues ? BiBi attend toujours les cris de vigie du Marin. Jusqu’à présent, le Marin préfère voguer sur les galères sarkozystes et nous y mener en bateau. (Le Monde du 15 janvier).