Les 39 vrais faux mensonges d’Eric Woerth.

1. C’est un mensonge : je ne m’appelle pas Eric Woerth.

2. Je n’ai jamais dit que je ne connaissais pas Monsieur de Maistre.

3. Je n’ai jamais rencontré le Président de l’Association des Courses de Compiègne.

4. C’est Florence qui s’occupe des courses (de chevaux).

5. Sur l’argent des Bettencourt, Florence n’est pas au parfum car là, comme ailleurs, l’argent n’a pas d’odeur.

6. J’ai annulé la réunion du Premier Cercle du 28 juin.

7. Nous avons renforcé notre arsenal de lutte contre l’évasion fiscale. Aujourd’hui nous allons plus loin.

8. L’objectif est que 100% des résidents Français qui détiennent un compte non déclaré à l’étranger le déclare.

9. Tous les hommes et les femmes politiques sont soumis à beaucoup de questions de la part des citoyens, c’est bien naturel. A nous de relever le gant et de répondre aux questions des Français.

10. De ma vie, je n’ai rencontré ce Monsieur Nicolas Sarkozy.

11. Je suis un mari honnête, pas une marionnette.

12. Albert Frère est mon frère.

13. Je n’ai jamais rencontré mon frère Albert Frère.

14. La France a un problème avec l’argent.

15. Je connais infiniment plus de gens modestes que de gens riches.

16. Les gens modestes viennent tous les deux mois faire des dons à l’UMP à l’Hôtel Bristol.

17. Nous avons tous saisi un jour un ministre pour la Légion d’Honneur en oubliant aussitôt qu’on l’avait fait.

18. Trésorier de l’UMP et Ministre du Travail… ce cumul ne me gêne pas.

19. Florence est allée se reposer. Après l’Affaire de France Galop, elle a eu une fièvre de cheval.

20. Florence se remettra en selle.

21. Florence n’aime plus son bibi.

22. Florence n’a jamais aimé BiBi.

23. Merci à Carla Bruni d’avoir pensé à m’écrire une chanson.

24. Ma femme est honnête.

25. Je suis honnête.

26. Je suis fidèle.

27. Ma femme est fidèle… à Genève.

28. Les gens me voient vivre à Chantilly depuis 25 ans. On ne peut pas tricher avec eux.

29. Je suis prêt à 120%.

30. Je suis près de 1,2%.

31. Claude Guéant, Raymond Soubie ne m’ont rien raconté de leur virée au Cap Nègre.

32. Je fréquente les gens modestes et je connais le salaire de Louvrier.

33. J’ai 54 ans et je suis lessivé, carbonisé. Je prends ma retraite demain.

34. Florence et Madame Bettencourt s’entendent très bien : Liliane est sourde et ma femme a décidé de rester muette.

35. Qu’est-ce que fout Anne Méaux ? Je la paye assez cher.

36. Je connais le football et je réclame dès aujourd’hui la démission du Ministre Laurent Blanc.

37. J’aime jouer avec l’équipe des vétérans de Chantilly.

38. Je vais contacter L’Oréal pour mettre de la pub sur nos maillots.

39. Je vais écrire une lettre de démission à Nicolas Sarkozy mais je demanderai l’enveloppe à Liliane Bettencourt.

[Sont des paroles vraies : 2-3-6-7-8-9-14-15-17-18-24-25-28-29-37]

Thonon contre les discriminations.

BiBi – un parmi d’autres – a défilé pour fêter le 140 ième anniversaire d’une République qu’il veut plus ouverte, plus respectueuse des Droits de l’Homme. Comment ne pas réagir – entre dégoût et détermination – contre ces choix politiques odieux qui livrent à la vindicte publique des catégories entières de population ?

C’est donc avec ses tripes, son cœur, sa rage et toute sa raison que BiBi s’en alla rejoindre le petit millier de manifestants du Chablais à 14 heures. Après de courtes interventions, le cortège gagna les rues du centre-ville avant qu’on ne recommande – à titre individuel – d’aller se recueillir sous l’arbre de la Déportation.

Semaine chargée puisque mardi 7 septembre, les Hauts-savoyards auront le choix : manifestation à Annecy le mardi 7 septembre à 10 heures devant la Préfecture et rassemblement à 18 heures, Place Aristide Briand à Thonon-les-Bains.

Nicolas Sarkozy : câlins et accolades.

On n’a guère examiné en détail ce qui, hors de France, fait rire les populations à propos de Sarkozy. Ce n’est ni sa petite taille ni ses talonnettes, ni son sourire de composition, ni ses mimiques de chien mangé par les puces. Non. Le Spectacle qui ravit les populations à l’étranger se trouve dans la façon qu’a Chouchou de serrer son interlocuteur (trice) dans ses bras. C’est que notre Président est un inconditionnel des câlins (hugs).

Des étreintes publicitaires.

Bien sûr, il hésitera à embrasser Michèle Obama qui a une taille de basketteuse pro mais il cherchera l’accolade (l’abraço) avec Lula ou Moubarak de même taille que lui.

Ces familiarités ne manquent pas dans ses rendez-vous. C’est que toucher l’autre dans une rencontre officielle comporte des avantages de com’ : ça fait amical et plus populo, ça gomme la distance et masque les différends (surtout quand il y en a).

Agrémentant la rencontre d’accolades enfiévrées, de sourires très travaillés et de brèves caresses, Chouchou offre alors l’image d’un Président en accord avec son hôte. Le message publicitaire est double : «moi, Chouchou, je suis en accord avec le peuple que je viens voir et surtout, je viens vous voir en Représentant aimable, aimant, aimé du  Peuple français unanime».

Le hug sinon rien.

Le hug qui met en contact rapproché les deux corps nie toute distance. La parole n’est pas parole partagée ou échangée; elle est parole banale ou borborygme. Souvenons-nous que Chouchou ne pipe pas un seul mot d’anglais, ni un seul d’allemand. Le sourire forcé, le hug convulsif, le maugréement, seuls, le sauvent du désarroi et du désastre lorsque notre homme est en représentation à l’étranger.

Angela Merkel n’en peut plus.

Étreintes prolongées, paume de main posée sur son épaule, tape amicale dans le dos, cheek contre cheek : tout cela devint insupportable à Angela Merkel. La Chancelière allemande – qui est Protestante – protesta. Via son Ambassadeur en France, elle fit passer un petit mot à l’Elysée, se plaignant de ces marques de «sympathie» trop cavalières. C’est que dans la supposée (1) approche d’Angela, la réserve, la distance entre individus, l’ostentation physique des «sentiments » ne seraient pas de mise. Quand on est fan de Johnny et fêtard du Fouquet’s, on est évidemment loin des Concertos guindés brandebourgeois et de la distinction froide des Allemands.

Un Louis de Funès au rabais.

La difficulté – malgré des cours répétés de maintien et de remise en forme – c’est que Chouchou offre au Monde l’inverse de ce qu’il veut donner à voir. Son hug est instantanément repéré comme nerveux, empreint de fébrilité et bien peu gracieux. C’est dans les secondes magiques de ce paradoxe que la Planète éclate alors de rire et qu’elle applaudit notre Chouchou – ersatz d’un Louis de Funès au rabais. Il porte ainsi au plus haut le prestige national, doublant un prototype d’exception : celui du légendaire «Gendarme» français.

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(1) Angela nous la joue femme sérieuse et très posée. Pourtant, BiBi n’a pas manqué de relever son décolleté superbe et excentrique lors de l’inauguration de l’Opéra d’Oslo en 2008. Voir aussi article-BiBi d’août 2009.

Source : « Le Matin » du 2 août 2010.

Aix-les-Bains : Dominique Dord et d’argent.

Dans la ville savoyarde d’ Aix-les-Bains, s’est ouvert un Casino baptisé «Poker Bowl» (dénomination contraire au Droit public – cf la loi 94-665 du 4 août 1994 mais passons). L’argent, ça connaît donc très bien le Maire de cette Ville puisque c’est Dominique Dord, nouveau trésorier UMP, qui occupe le poste de premier magistrat. Ruse de l’Inconscient au parfum UMP : le Dord – qui est du même bord qu’Eric Woerth – a fait ses armes de 1985 à 1987 chez… L’Oréal. Mais passons.

Arrêtons-nous plutôt sur cette autre célébrité qui vit aussi à Aix-les-Bains et qui a tant œuvré pour cette ville d’eau :  Gratien Ferrari, le père de Laurence, notre présentatrice de TF1 qui fut un instant courtisée par hum… hum… celui-là même qui cherchait encore (voyage à Aix le 31 octobre 2007) une première dame pour le pays. Mais passons là aussi (à vitesse grand V).

Le papa Ferrari, ex-UDF, tourna plus tard casaque direction UMP. En 1995, il fut battu pour la Mairie d’Aix à cause de malversations et de la  mise en cause de son audacieuse politique de développement communal. Gratien baissa les bras dans cette Course au prestige et laissa sa place à son suppléant… STOP !

STOP !

Hé oui, oui !  C’est là que nous retrouvons l’ami… Dominique Dord, nouveau trésorier de l’UMP.

Et sur TF1, Laurence a surement passé (sur) l’info à la vitesse d’une Ferrari.

Gugusse, Valère Novarina et la Foire de Crête.

Le 2 juin 2008, BiBi avait publié un article un peu mégalo-maniaque intitulé «GuGusse, ancêtre de BiBi ?». Gugusse était cette figure de marionnette, présente sur la Foire de Crête d’autrefois, Foire qui se tient toujours à Thonon-les-Bains (Haute Savoie) dans les premiers jours de septembre. Avec Gugusse, Valère Novarina, gloire locale et (inter)nationale, trouva le déclic qui le poussa à l’écriture et à la mise en scène théâtrale.

« Cette Foire se trouve être l’une des plus vieilles foires de France. On y vient pour toutes sortes de choses et de raisons : pour vendre (des cloches, des animaux, des imperméables, des fromages et des friandises), boire (du Crêpy des coteaux de Marin), manger, jouer, acheter (des cloches, des animaux, des imperméables, des fromages et des friandises).

Dès les années d’après-guerre jusqu’à l’an 2000, l’une des attractions les plus spectaculaires de la Foire consistait en un étrange numéro de marionnette mi-humaine, mi-pantin. Cette attraction avait été imaginée par un couple qui avait nommé son unique personnage «GuGusse» et appelé l’ensemble de ce Théâtre miniature « La Loterie Pierrot ».

Debout sur l’avant-scène d’un minuscule castelet, GuGusse, un petit personnage à la grosse tête humaine, tapait du pied, agitait ses petits bras cotonnés, grimaçait, mimait les attitudes d’un chanteur de Café-Concert. Il chantait avec un appareil de play-back «L’Ami Bidasse», des airs de Bourvil, des refrains de Dario Moreno et des rengaines populaires des Trois Vallées. Tandis que le corps et les membres de ce pantin avaient à peu près les dimensions de ceux des poupées offertes aux gagnants de la loterie, sa tête n’était autre que celle du propriétaire, surnommé Gugusse.

Le numéro était, à l’origine, complété par le boniment de sa sœur, vêtue d’un frac, coiffée d’un gibus et qui lançait la roue. Parfois dans ces rêveries un peu étranges, BiBi voit GuGusse en Ami lointain, en Double saugrenu et un peu déjanté.

L’étrangeté de ce minuscule militaire à grosse tête impressionnait par sa difformité, par sa gestuelle saccadée et ses mimiques appuyées qui accompagnaient les refrains. La greffe inquiétante d’un visage humain sur un corps de pantin le constituait en une sorte d’icône burlesque.

Valère Novarina, dramaturge de cette Contrée et Enfant du Pays, l’utilisa directement dans deux de ses pièces. Une première fois lorsqu’il monta la version scénique de « La Chair de l’homme », présentée en 1995 au Festival d’Avignon. Une seconde fois dans le début de sa pièce «L’Acte inconnu ».