Eric Woerth ? Mais tout « Le Monde » l’aime !

BiBi ouvre le Monde de ce jeudi 28 octobre. Tiens, encore un article sur Éric Woerth. Pas anodin, il est en page trois. Rédigé par Patrick Roger, il s’intitule : « Éric Woerth : trois mois de solitude » En bout de lecture de l’article, on se pince : non, y a une erreur. Mais en seconde lecture, ça se  confirme. Constat d’évidence : ce pauvre Éric ! Comme il a dû souffrir !

BiBi a tiré la « substantifique moelle » de ce panégyrique. Pour ceux qui – en ce jour de grève – n’ont pas trouvé le Monde, en voici la traduction-BiBi qui laisse bien volontiers la parole à ce cher Journaleux, le canard laquais du jour, Patrick Roger :

__________________________________________________________

«Cher Éric,

Pour moi, tu es une sorte de poor lonesome cow-boy, très injustement martyrisé ! Esquissant «un sourire timide» qui ne peut mentir, tu captes déjà notre sympathie car en toi, «ni triomphalisme, ni arrogance». Nous savons combien toutes ces épreuves t’ont «fragilisé» et nous t’admirons d’avoir su finir «ton long marathon».

Peu de gens savent – comme tu nous l’as dit en confidence –  que tu as traversé «des moments difficiles, de grands moments de solitude». Oui, tous ceux qui t’attaquent en éructant ne connaissent rien de toi : ils ne devraient pas t’en vouloir d’avoir défendu ce magnifique projet de loi ! Ils ne devraient pas t’en vouloir, toi qui parle «discrètement», toi qui as traversé «trois jours de travail en commission» comme autant d’ «épreuves» ?

Moi, je laisserai tomber de côté tous ces ragots sur toi et Madame Bettencourt : on en a assez dit, on a même tout dit.

Après tout, tu es un citoyen comme les autres, avec ta grandeur et tes faiblesses, avec tes émotions et tes colères, hein ? Je me dois de faire taire ces critiques injustes et plutôt louer ta «descente» – avec courage n’est-ce pas ? – «dans la fosse aux lions».

«A l’Assemblée», dis-tu, tu as essuyé «des balles réelles» et moi, Patrick Roger, j’en suis le témoin. Et si tu as traité une députée socialiste de «collabo», c’est que… hein ? quoi ? «elle l’avait bien cherchée».

Je dois dire que tu poses un regard lucide et incontestable sur toi-même en le disant mieux que  je ne pourrais l’écrire : «Ma ligne, dis-tu, c’est d’être combatif sans tomber dans la provocation». Tu es en effet l’exact contraire de tous ces braillards qui ne te laissent pas en paix faire ton travail si utile pour le Bien commun.

Ils devraient te voir, «armé de patience, endurer ces débats pendant de longues heures où tu es assis, seul, au banc du gouvernement, accompagné des jeunes membres de ton cabinet». Tu parles évidemment du très gentil Sébastien Proto, l’ami intime d’Antoine Arnault qui fait des Affaires avec Betfair, de Vincent Talvas qui disait avec raison que tu es «un des hommes politiques les plus réglo que j’ai été amené à rencontrer». (et contrairement à ce qu’écrit BiBi sur son blog, Vincent a bien dit «réglo» et pas «rigolo»).

Pour moi, cher Éric, tu es une figure de Héros shakespearien à travers ta simplicité. Tu es la Grande Victime qu’on veut crucifier. Seul contre tous, tu en es devenu sublime. Comment peux-tu être honni des foules alors que tu as fait consciencieusement ton travail ? Et jusque dans l’adversité, tu luttes, tu résistes : «On a essayé de fracasser mon image mais j’ai gardé la tête froide»

Fracassé ou non, moi, Patrick Roger, je t’aurai aidé de toutes mes forces, de tout mon cœur, à recoller tous les morceaux. Et de morceau de choix, j’espère que mon article en est un.

Merci, Eric, mille fois merci».

Le Bloggeur et son Double.

Parfois, BiBi écrit à la première personne…

La Panne.

«Je suis là, un peu hébété, un peu lézard devant mon écran mais – certitude –  je vais m’atteler à un énième billet sans hésiter. Le Monde ne cesse en effet de venir me bombarder de tous ses signes (cris de foules, chuchotements singuliers, bruits de l’ombre, grondements souterrains ou à ciel ouvert) et me somme de répondre. Je n’ai évidemment aucune idée de ce que sera le contenu du post à venir car pour moi, ce ne sont pas les idées qui me guident, ce sont plutôt les mots. A l’entame de ce billet, c’est le mot « Amitié » qui me pousse en avant : je pense à mes lecteurs-amis et à mes amis lecteurs. L’un d’entre eux me répète : «Chanceux que tu es… de ne jamais tomber en panne d’écriture !». Comme je voudrais pouvoir rester avec lui, penser comme lui ! Comme je voudrais réfléchir à son apostrophe mais le Vent – allez savoir pourquoi – m’emporte déjà bien loin, me pousse tout tout au loin».

La Vie donne beaucoup.

«C’est vrai : je n’ai jamais été guetté par le Grand Assèchement devant mon écran, guère été inquiet sur la possible disparition de l’Inspiration. Je ne me suis jamais arrêté devant ces paralysies, devant ces Blancs qui épongent tout désir d’écrire. S’il fallait trouver des raisons à cela, la première serait peut-être que j’ai commencé à écrire sur le tard. Peut-être encore que je considère le ralentissement, le freinage, le point mort comme autant de moments d’écriture ? Peut-être aussi que j’ai toujours eu en moi cette double Croyance basique – impossible à démolir – que la Vie donne beaucoup et qu’inépuisable, elle donne aussi beaucoup à l’écriture ?»

En masse, en force.

«Bien avant de découvrir analytiquement ce qu’est le Surmoi (le Censeur), je l’avais quelque peu tenu éloigné de ce «moi-même». Certains s’échinent toute une vie à faire sauter ce blindage conceptuel, ils cherchent à s’alléger du poids pesant d’un lourd Passé, ils tentent d’enrayer la Machine œdipienne et faire barrage à toutes les autres choses qui empêchent l’Ecriture de se déployer… mais moi, non : j’ai d’autres soucis en tête. Celui par exemple d’arrêter les phrases qui arrivent ici en masse et en force, celui de canaliser les innombrables tournures qui se chevauchent plein écran ou celui, encore, de brider les formules qui s’y étalent avec morgue (ou indifférence)».

L’écriture pauvre.

«J’ai toujours été plus proche (et dans le même temps : à cent lieues) de tous ceux qui ont bourlingué dans les Territoires de Folie : Walser, Bernhard, Blanchot, Haldas. Tous ces noms qui, trop souvent brandis dans notre Jungle de la Starisation, seraient plutôt des étendards de Vanité. Aussi stoppons ici tout autre Inventaire et laissons ces amis, artisans de l’écriture pauvre, à leur nécessaire Solitude».

Muets, mutiques, mutants.

«Ne jamais entendre les écrivains : bouche ouverte sur leurs productions, les voilà aussitôt embarqués dans le Chaudron de la Trahison. Ils perdent le Nord, ils perdent la tête, ils perdent même toute considération à expliquer en détail leurs menus travaux. Ils ne sont alors pas jugés par leurs lecteurs mais par l’Œuvre elle-même qui vient leur dire ceci : «Pauvre Pomme, tu ne m’as pas assez travaillé, tu n’as pas assez souffert pour moi ! Car si tu avais écrit juste, tu n’aurais pas eu besoin de venir m’expliquer et m’exhiber sur toutes les Places publiques».

Photo : back-to-intro.com

42 gazouillis Twitter.

1. @f_inter Et si au lieu de parler de la Route du Rhum vous nous parliez de la Route des Roms ?

2. A quoi croyez-vous que sert l’argent du Premier Cercle d’Eric W. ? A jouer à Casse-casse avec les Policiers.

3. Suggestion de Twitter sur mon compte : devenir un follower du Copain-Copé ! La réponse-BiBi a déjà été donnée au Salon de l’Agriculture.

4. Tiens… et si BiBi disait bonjour à @Jegoun ça changerait non ?

5. @jdflaysakier Chouchou a visité aujourd’hui une usine de casseroles. C’est surement pour tenter de redevenir un Président au Poêle.

6. Michel Rocard très confus défend TF1 contre Montebourg (L’Express page 116). Si qq’un peut m’expliquer le dernier paragraphe de son interview ?

7. Eric Woerth ne décore plus. A laissé George Tron épingler la Légion d’Horreur à JF Cirelli, PDG de GDF mécontent. Va y avoir d’ l’eau dans le Gaz ?

8. @AlexLemarie Tapie veut  faire ami-ami avec Mélenchon ? Vieille manœuvre : Quand on veut écarter un adversaire qui vs fait de l’ombre, on l’encense.

9. Un original : Rich Iott candidat du Tea Party dans l’Ohio s’est montré en uniforme nazi lors d’une fête http://bit.ly/cOvp2h

10. Impeccable Eric Hazan  » Littérature sans amour » http://bit.ly/aKPuRv

11. @pierrechappaz Faites la grève, pas la moue 🙂

12. Deux Mondes : les Raffineries et les Raffarinades. C’est dans les Flèches de BiBi.

13. Y en a qui bloguent. Y en a qui bloquent. Des fois, ce sont les mêmes 🙂

14. Chez les Journalistes-laquais, ça gueule bcp sur Mélenchon/Montebourg mais ça se tait et ça se terre à propos des propos de Guerlain

15. Variations J.L. Borloo : Béatrice Schönberg demain dans Hors Série sur Fr 2 «Je mange à la cantine». Et où est-ce que je bois, Jean-Louis ?

16. On veut étouffer l’Affaire Bettencourt en déplaçant le problème entre mère/fille, ravalant ainsi l’affaire au rang de Saga ou de Faits divers

17. A France-Info, ils appellent ça un « duel » !!! Entre Lolo Joffrin et Sylvie Brossolette. Mettons-les à la retraite !

18. Celestissima : « Constellation, les blogs de gauche » : indispensable lecture http://bit.ly/96L6wL

19. @Zgur_ Pressenti aussi au Conseil de Surveillance du Monde ce Mr Antoine Bernheim, peu connu mais supporter de poids de Sarko http://bit.ly/cmcE7k

20. BiBi apprend qu’à Central Park, Liliane Bettencourt se promène avec un teckel. Et ses autres chiens de garde, où sont-ils ? Dans une niche fiscale ?

21. Dans le Canard Enchaîné, savoureux dialogue entre Fillon et Morano qui finit sur un cinglant: «Casse-toi». Et s’ils se cassaient tous ? 🙂

22. «Journaliste-laquais !» soulève un tollé chez nos belles âmes. « Les nègres ne travaillent pas» de Guerlain: où sont les Aphatie, Mougeotte, Pujadas & Co?

23. @Vogelsong Margaret Thatcher a Alzheimer mais les mineurs qu’elle envoyait au charbon n’ont rien oublié, eux. http://bit.ly/cASbZ1

24. Dominique Wolton défend TF1 et fait son prêchi-prêcha contre Mélenchon /Montebourg. Lui répondre « Casse-toi Pauv’ Com‘ » ? http://bit.ly/90fARe

25. Jamais entendu une interview aussi rapide que celle de Gérard Filoche sur France Culture. Tu parles et tu dégages. Merci à France Culture

26. Celestissima : Pendant ce temps-là en Italie, Berlusconi censure http://f24.my/cIfJbu

27. @Menilmuche Giscard : même pas honteux d’avoir coupé le destaing d’un homme (Ranucci) peut-être innocent.

28. RT @turandot55 Attentat de Karachi. Campagne de 1995 : les documents qui accablent Balladur. http://bit.ly/bIHIJZ

29. La politique de Sarko, c’est : «Avec la gauche, nous étions au bord du précipice eh bien, avec moi, nous ferons le pas en avant qui s’impose»

30. @LB2S  Une équipe de TF1 matraquée par la police via @salam93) http://dai.ly/93mN8k Nonce Paolini va porter plainte chez Hortefeux ?

31. Ici, la manif, c’est pour 10 heures. Et à midi, c’est l’heure de l’apéro géant. A tous : défilez et ne vous défilez pas 🙂

32. Lui, il n’ a rien entendu mais vous, vous avez de bonnes oreilles. Sur un air de TELEPHONE, la vidéo-BiBi de sa Manif’ http://bit.ly/aHZHiw

33. @Zgur_ Ben oui, ton billet sur Sarko est impec http://zgur.20minutes-blogs.fr/

34. Appris via Bakchich que Liliane Bettencourt avec Mao-Tsé-Toung eh bien… oui ! c’est ce à quoi tout le monde pense (Paris-Match 30 sept)

35. @cuicuiNRV @Vogelsong  L’Institut Montaigne soit disant neutre a été créé par Claude Bébéar le Roi des Stock-Options.

36. L’incomparable Judith Bernard reçoit Frédéric Lordon sur ASI. Fred slalome entre la Passion-Spinoza et le Politique-Marx. http://bit.ly/cWdfVm

37. Christophe Barbier se pose la question « Peut-on critiquer les médias? » BiBi répond sans attendre : « Tiens, Chris, on va s’gêner ! »

38. Tapie confond Jean-Luc Mélenchon et Julien Dray sur France Inter. JLM n’a jamais été le voir en prison. Julien Dray, oui.

39. A l’Assemblée ce matin, Eric Woerth se soucie du travail des femmes. Expérimenté Eric : il avait déjà commencé avec Florence.

40. J’m Canto (l’acteur sur le terrain de foot) mais retirer son argent des banques en faisant de la pub pour Partouche 🙂 http://bit.ly/bQFBr6

41. L’intégrale de Mélenchon en mp3 http://media.rtl.fr/online/sound/2010/1010/5954753127_le-grand-jury-du-10-oct-2010.mp3

42. Extrait volume 2 Œuvres complètes de Kafka (La Pléiade) http://lmsi.net/Communaute#auteur364


C’est vrai que tout fout le camp ?

BiBi a décidé d’ouvrir son blog à un billet du philosophe et sociologue Saül Karsz, animateur de séminaires et de journées de formation. Les travailleurs sociaux connaissent son humour dévastateur et politiquement incorrect. Ils l’apprécient aussi pour ses pensées constructives (et déconstructives), pour ses argumentations ouvertes, offensives et singulières. En somme… tout ce qui fait les délices de BiBi !

__________________________________________________

« L’édito du numéro 987 (30 septembre 2010) de Lien Social part d’un constat : «tout fout le camp», détaillé par une énumération qui pourrait s’allonger pendant des pages et des pages. En France et ailleurs, de vastes domaines de l’existence individuelle et collective donnent l’impression qu’en effet tout fout le camp, implacablement. Le champ social et médico-social ne fait nullement exception. Pourquoi le ferait-il ? Ce constat rend encore plus prégnante une question complexe mais incontournable, que beaucoup se posent : que faire ?

Pareille question exige une compréhension aussi rigoureuse que possible de ce qui est en jeu aujourd’hui : on n’a jamais intérêt à se tromper d’adversaire ! Commençons par écarter une première posture aussi habituelle que catastrophiste. Ce sont les multiples dénonciations des temps présents, trop souvent nourries de la nostalgie d’un passé magnifié après-coup, mais qui fut, pour beaucoup de gens, difficile, très difficile, et auquel, quoi qu’il en soit, on ne retournera certainement pas. Contrairement à ce qu’affirment des auteurs pressés, nous ne vivons aucune «mutation anthropologique», «mise à mort de l’humain», «perte des repères», «cassure du lien social» et autres lieux très-très communs…

Pourquoi ne pas tenter de faire plus et mieux qu’idéaliser le passé et diaboliser le présent ? Voilà l’hypothèse que je souhaite soumettre au lecteur. A savoir : nous vivons à l’époque de la révolution néolibérale. Telle est la vérité contemporaine. Révolution, soit un processus de transformation relativement radicale des conditions de vie, objectives et subjectives, non seulement économiques mais aussi intimes. Non seulement collectives mais aussi individuelles. Ce ne sont pas uniquement des réformes, grandes ou petites, qui sont en cours. Ni non plus des modifications substantielles dans la production et la distribution – effrontément inégalitaires – des biens et des ressources. Sont également en cause la manière de naitre, de vivre et de mourir, la manière de penser, de se penser et de ne pas penser, les modalités du vivre-ensemble.

Ce n’est nullement l’humain qui est menacé de disparition, mais certaines de ses représentations, qui résistent mal aux offensives tous azimuts des doctrines néolibérales. Ce n’est pas rien, certes ! Mais ce n’est pas tout non plus. De même que le diagnostic sur une personne n’est pas cette personne, mais juste une des manières de la percevoir et de la traiter, les représentations avec lesquelles on s’approche du réel ne sont pas le réel. Celui-ci peut faire l’objet de bien d’autres représentations, de bien d’autres traitements…

Bref, ce n’est nullement de la fin du monde qu’il s’agit, mais de certaines de ses configurations idéologiques, humanistes notamment. Heureusement tout ne fout pas le camp, mais juste un certain nombre de nos naïvetés. Tous comptes faits, ce n’est pas forcément malheureux…

Restent alors des combats effectifs à mener : le combat des idées, capables d’aller au-delà de la dénonciation nostalgique et-ou de la diabolisation à outrance ; le débat argumenté quant à ce que peut et ce que ne peut pas l’intervention sociale et médico-sociale ; la défense, dans des actions collectives, d’une démocratie impossible à sauvegarder si ce n’est au prix de son extension ininterrompue. Faute de quoi, nous continuerons à faire, objectivement, le lit de cela même que nous dénigrons subjectivement».

(1) Saül KARSZ, philosophe et sociologue, responsable de l’Association Pratiques Sociales.  www.pratiques-sociales.org tél 06 45 90 67 61.

_________________________________________________

Pour les habitués du Blog, voici les résultats complets et attendus du Quizz pipolitique de BiBi.

  • A. Jean Lacouture.
  • B. Aimé Césaire.
  • C. Sergueï Pougatchev.
  • D. Marc-Philippe Daubresse.
  • E. Visite 2010 au Plateau des Glières, au pied du Monument de la Résistance.
  • F. Nadine Morano.
  • G. Robert Nahmias.
  • H. Fabrice Luchini.

22 (octobre) v’la le Quizz-BiBi du week-end.

A. Il a 89 ans. Il a cheminé avec les grands personnages du XX ième siècle en écrivant leur biographie : Mauriac, De Gaulle, Mitterrand, Nasser, Hô Chi Minh. Il se dit «profondément gêné par la politique du gouvernement sur les Roms». Sur une possible bio de Sarkozy, il lâche : «Je ne fais la biographie que de gens pour qui j’ai une grande considération. Vraiment, passer deux ans de ma vie avec quelqu’un que je n’aime pas, pourquoi ? Une biographie, c’est une liaison ». Qui est cet Intellectuel ?

B. On a suivi les propos honteux et inadmissibles (que ses excuses ne suffisent pas à lever) du parfumeur Guerlain sur les «Nègres». «Pour une fois je me suis mis à travailler comme un nègre. Je ne sais pas si les nègres ont toujours tellement travaillé, m’enfin…». Ceux qui dissertent sur les humeurs de Mélenchon n’ont pas eu un seul mot pour réagir dans cette affaire. Seule Audrey Pulvar a fait honneur au Journalisme. A la fin de on intervention, elle a ainsi répondu à Guerlain :«Je vous dédie ces quelques lignes, signées [de ce poète] qui, à l’insulte, répondit aussi un jour : « Eh bien le nègre, il t’emmerde ! ».Quel est le nom de ce grand poète anticolonialiste mort en 2008 ?

C. Il fait partie du Premier Cercle d’Eric Woerth et Chouchou compte beaucoup sur lui pour les dons au Candidat 2012. Son fils de 25 ans a reçu France Soir en cadeau. Avec ce quotidien populiste (rajoutons le JDD de Frère Lagardère, le Figaro de chez Dassault et Les Echos d’Arnault), la stratégie et le dispositif sont fin prêts pour la Guerre 2012. Ce banquier (de Poutine) a ses entrées à l’Elysée via son ami Claude Guéant et peut compter sur Christiane Vulvert, directrice du Canard laquais (France Soir), membre du Parti de Jean Louis Borloo et décorée par Chouchou de la Légion d’Honneur. Qui est cet oligarque russe qu’on expulsera jamais hors de nos frontières ?

D. «J’aime beaucoup le ski alpin, je vous parle pas de Carla, elle c’est Turin ! J’aime aussi le ski de fond et tant que je suis Président, je me contente du ski de fond… Le Dauphiné, la course, ça existe toujours ? Vous aurez Armstrong ? Mais vous aurez aussi du golf féminin, hein ? Vous croyez qu’Evian en foot … ? La candidature d’Annecy, vous y croyez ? Je crois que le choix de Grospiron est vraiment un bon choix». C’est Chouchou, le démolisseur du Programme du CNR,  qui parle en avril 2010. Mais où distille t-il ces phrases inoubliables sans la moindre gêne ?

E. Aux 9ièmes Rencontres des Professionnels et des élus de la Jeunesse (Neuj’Pro) à Vichy, le millier de participants venus de toute la France avait mille questions à poser au Ministre sarkozyste de la Jeunesse et des solidarités actives. Questions sur les ratés des dispositifs mis en place pour les jeunes, sur le désengagement de l’Etat etc… Las ! le Ministre se défila, faute «aux grèves dans les transports». Bronca énorme dans la salle devant cette dérobade. Comme Sarko fuyant le populo à chaque déplacement, ce Ministre imita son Maître. Le nom de ce couard ?

F. Passe d’armes entre deux UMPistes. Elle s’avance vers François Fillon : «J’ai quelque chose à te dire. L’autre jour, tu m’as traitée de « binaire » et j’ai pas apprécié ». L’autre qui se nomme François Fillon répond : «Tu sais à qui tu parles ?». La brave dame ne s’arrête pas : «Je n’en ai rien à foutre que tu sois Premier Ministre…» Le François répond d’un cinglant : « Allez, casse-toi !». A ce savoureux dialogue UMP, il manque le nom de cette brave dame binaire ? A vous de le trouver.

G. Ancien salarié de TF1, il sait de quoi il parle : «J’ai pu observer partout la montée en puissance de l’autocensure. Aujourd’hui, elle est dans toutes les têtes et, pour ne pas avoir d’ennuis, on est tenté d’en dire ou d’en faire le moins possible». Il s’appelle toujours Robert il a été ancien directeur de l’information de la Chaîne TF1 : qui est-ce ?

H. En 68, il rencontre un étudiant maoïste :

-Tu as vu comme la forêt est belle ?

– Reflexe de petit-bourgeois ! lui répondit-il.

– Pourquoi ?

– Parce que la notion de beau est réactionnaire.

– Je ne comprends toujours pas.

– Sache que la forêt ne nous intéresse, nous maoïstes, que si elle chauffe la classe ouvrière.

Il avait accepté d’être un abonné du compte Twitter de BiBi avant de se le faire pirater. Il est d’une gauche molle mais quand il récite du La Fontaine ou du Flaubert, BiBi lui tire son bibi. Qui est-ce ?

Nul besoin de retourner l’ordinateur pour les réponses, elles seront toutes dans le prochain billet…