L’épicier tunisien de Charlie-Hebdo.

Jolie Une du numéro de Charlie-Hebdo à propos de MAM ! Mais BiBi, élevé au même humour, n’a pas résisté à en faire un plagiat plutôt grinçant pour… l’Hebdo. En comparant les deux Unes, les bibis pourront jouer au jeu des sept erreurs.

Et s’ils veulent les solutions, en voici quelques-unes :

Richard Malka a été l’avocat de Clearstream. Il a été si pugnace envers Denis Robert qu’il lui a envoyé plus de 200 huissiers. Dans cette même période, notre Richard défendait Charlie-Hebdo qui, de son côté, à aucun moment de solidarité, n’a voulu se séparer de cet avocat qui défendait l’indéfendable.

Alors, Charlie, ne passe pas trop près de l’épicier tunisien car il risquerait de te balancer ses tomates ensoleillées !

Les Flèches de BiBi vont plus loin !

Le lecteur-type de Télérama ?

Ouvrant le courrier des lecteurs de Télérama, pas de surprise. Dans la première lettre, un certain Pol Gosset se gausse, juge, délivre ses constats et méprise, convaincu qu’il est d’être d’une «essence supérieure». Il traite ceux qui regardent la télé (lui n’en a pas, précise t-il aristocratiquement), leur tablette électronique, leur smartphone et Internet, de «pékins moyens» (lui est bien au-dessus). Cette nouvelle technologie est faite, nous dit-il sans nuances, «pour abrutir, abêtir». Le «pékin moyen  préfère aller voir des films faciles et racoleurs qui lui permettent de s’éclater et de se défouler, surtout, sans réfléchir». On comprendra que notre Pol écoute «Arte, France-Culture, France-Musique» et qu’il réfléchit, lui. Hé bien, le pékin moyen qu’est BiBi ne comprend rien, il a une Télé, il regarde Internet, il rit à des blagues de l’Almanach Vermot, il trouve parfois France-Culculture sinistre et  Télérama parfois désolant. En pointant ce lecteur blindé dans sa Tour d’Ivoire, BiBi ne sait pas pourquoi mais il repense à cette intervention bourdieusienne qui évoquait, dans son petit livre «Questions de Sociologie», « le racisme de l’Intelligence».

Silence.

BiBi a eu beau chercher dans le Monde du samedi, dans le JDD dominical, il n’a pas trouvé un SEUL mot sur la triple victoire de Denis Robert sur le Monstre Clearstream. Les deux journaux ne se doutent même pas que leurs silences sont, eux, très parlants.

Zemmour censuré ?

Il est de bon ton chez certains Intellectuels médiatiques de s’offrir en victime pour gagner des points de notoriété et rester ainsi dans la Course à la Gloire. Zemmour et Ivan, le Terrible Rioufol n’y échappent pas lorsqu’ils se drapent tous deux contre ces méchants Censeurs (bien sûr fantasmés, bien malades, atteints de Mélenchonite aiguë). Mais, dieu, que leurs larmes sont émouvantes !

BiBi a repris le carnet de rendez-vous de ce cher Eric pour une de ses semaines du mois de janvier (Merci à Sébastien Fontenelle de Politis) :

1. Lundi matin : Éric Zemmour est sur RTL. 2. Mardi matin : Éric Zemmour est sur RTL. 3. Mercredi matin : Éric Zemmour est sur RTL. 4. Jeudi matin : Éric Zemmour est sur RTL. 5. Vendredi matin : Éric Zemmour est sur RTL et dans Le Figaro magazine. 6. Samedi matin, Éric Zemmour est sur i-Télé, dans «Ça se dispute».7. Samedi soir : Éric Zemmour est sur France 2, dans «On n’est pas couché». 8. Dimanche : Éric Zemmour reprend son souffle pour revenir plus fort encore.

Ivan Rioufol censuré ?

1. Le 3 janvier, l’Intello du Figaro participe à « un débat sur l’islam sur France O». 2. Le 4 janvier, il participe à un débat sur LCI. 3. Le 6 janvier, quelques heures après son billet dans Le Figaro, il participe à l’émission «On refait le monde» sur RTL. 4. Le 12 janvier, Ivan le Terrible participe à l’émission «On refait le monde» sur RTL. 5. Le 14 janvier : Le Figaro publie son article du vendredi. 6. Le 18 janvier : il participe à «un débat sur Marine Le Pen dans « C dans l’air» sur France 5 – qui est l’un des plus courus points d’eau de l’éditocratie. 7. Le 20 janvier : retour à «On refait le monde», sur RTL etc.

Gratin et porcelets 2018.

Pour appuyer la candidature de la Mascarade Annecy 2018, on annonce dans les terres hautes savoyardes l’arrivée de Sarkozy,Fillon, Lagarde, Frédéric Lefebvre, Baroin, Hortefeux, Jouanno et NKM. Autant dire que BiBi risque d’avoir des indigestions ! Est-ce que ce sera aussi le cas pour ces hautes et belles personnalités ? Voici le menu du dîner de la Cérémonie protocolaire concocté par quatre chefs étoilés : relief de légumes d’hiver avec jambon de pays et vieille tomme au rabot, gratin d’écrevisses du lac d’Annecy et porcelets des Bauges. Vieille tomme au rabot ? Bah, on ne fera pas un fromage de l’absence de Michèle Alliot. Par contre, BiBi a bien retenu la présence du… gratin et des porcelets.

Sarkozy répond à BiBi.

Via le Canard Enchaîné, BiBi a reçu cinq sur cinq les pensées-Chouchou à propos de son ami Dominique de Villepin. BiBi s’interrogeait pour savoir s’il y aurait Castagne ou Réconciliation. Voilà la position du mari de la Princesse Botox :

«Je veux pacifier les relations avec lui». Et encore : «Il n’a pas de troupes, pas de parti. On ne fait pas une campagne présidentielle avec la nostalgie d’un discours à l’ONU, clame Chouchou pour se rassurer. Il ne fera pas plus de 2 ou 3% s’il candidat [Ah bon, ça ne t’inquiète pas ? T’es pas à ça près, Chouchou ? Et pourquoi tous ces dîners organisés par tes sous-fiffres ?]». Et pour finir, le voilà visant l’argent, nerf de cette guerre : «Il ne pourra donc pas rembourser ses frais de campagne». C’est vrai ça, il faudra bien que Dominique trouve des «financements innovants». Les méchantes langues (pas celle de BiBi) disent que hum, hum… le Dom verrait bien le chiraquien Douste Blazy et son trésor d’Unitaid ou encore sa femme, copine de Servier… Réponse aux prochaines Flèches.

Bravo à Denis Robert ! Honte à Clearstream ! (2).

Du tout et du n’importe quoi.

On trouve vraiment de tout, et du n’importe quoi, chez Clearstream. Des particuliers aux comptes publiés ou non publiés. Des sociétés off shore au patronyme ronflant. Des banques pakistanaises en faillite. Des chapelets d’institutions financières inscrites à Caïman, Jersey, Vanuatu ou Turk and Caïcos, des noms exotiques ou très français (BNP, AXA etc). On retrouve aussi le poumon Clearstream dans le cœur des affaires de l’époque : Elf, les otages de Téhéran, l’Ambrosiano, les banques liées au terrorisme, la amabilités de la mafia (l’assassinat à Londres de Roberto Calvi), l’affaire des frégates de Taiwan, la loge P2, le scandale du Crédit Lyonnais, celui de la BCCI. Vertige encore… à imaginer toutes celles qu’on tait aujourd’hui.

Notons que le 10 décembre 2001, c’est la Deutsche Börse qui achète Clearstream.

Aucun contrôle public.

Clearstream n’est contrôlée par aucun organisme extérieur. Cette confession a été faite sur procès-verbal par le directeur de la Commission de surveillance du secteur financier. Ce non-contrôle de Clearstream est une des révélations du travail entrepris par Denis Robert.

«Aujourd’hui, les dérives de Clearstream, les quantités industrielles de comptes non publiés, la présence en ses listes de milliers de comptes inscrits dans des paradis fiscaux – y compris par les banques les plus réputées – montrent qu’un point de non-retour a été atteint. Il faut absolument – c’est devenu vital pour nos démocraties, mais aussi pour les économies, et pour l’équilibre Nord-Sud – exercer un contrôle public sur les deux chambres de compensation internationales : Clearstream et Euroclear».

Espérons – sans trop y croire – que l’Europe de Strasbourg vienne un jour y mettre son nez.

Des traces (électroniques).

Une autre révélation est que chez Clearstream, comme chez Euroclear, tout est tracé. Et traçable. Donc, retraçable. Chaque transaction financière fait l’objet d’un archivage sur microfiche. Notons qu’après la publication de «Révélation$», de drôles d’informaticiens venus d’ailleurs ont travaillé pendant plusieurs week-ends à Clearstream pour «nettoyer» le système informatique.

C’est la rencontre avec Régis Hempel, ex-employé de Clearstream, lui aussi éjecté en son temps, qui aida Denis Robert à décoder les transactions inscrites dans ces milliers de microfiches. Pour voir à quoi elles ressemblent, se reporter à l’article-BiBi ici.

Obstination de Denis Robert (2004).

«Nous avons également mis au jour, pour la première fois, un système de double, voire de triple fond chez Clearstream. Il y a bien sûr les comptes non publiés, mais aussi les injonctions de la direction d’effacer les traces de certaines transactions. Là-dessus, nous sommes inattaquables. On peut perdre des procès sur des détails, pas sur l’essentiel. Des clients ont utilisé ce système pour dissimuler des opérations de grande importance à l’échelle planétaire».

A suivre billet 3.

Le dernier Voyage de Michèle Alliot Marie.

BiBi a imaginé un nième voyage de Michèle Alliot Marie. Mais cette fois-ci, elle traverse la Méditerranée pour rejoindre la Nouvelle Tunisie!

Les fans de Spirou donneront à BiBi l’auteur de cette planche d’origine… BiBi le signalera aussitôt. Merci à eux.

Bravo à Denis Robert ! Honte à Clearstream ! (1)


INA – Interview vérité de Denis Robert

Journalistes et Journaleux.
Qu’on ne se méprenne pas : les sarcasmes-BiBi sur les Journaleux (journalistes installés dans les Canards laquais) ne se confondent évidemment pas avec les journalistes qui font honneur à leur profession, ceux par exemple qui avaient signé leur soutien à Denis Robert en ne se dégonflant pas à exhiber et photocopier leur carte de presse nominative. Et ce, malgré les pressions.

Gigantisme.
BiBi va essayer de reprendre en trois billets les principales raisons pour lesquelles le combat mené par Denis Robert et ses amis est important. Ce qui frappe lorsqu’on regarde cette Affaire, c’est qu’on se retrouve dans le Trou noir de la Finance mondiale (et il y a là comme un profond , très profond vertige à s’y pencher).
Ce que BiBi mettra en avant, c’est ce gigantisme, cette puissance monumentale de cette Chambre de Compensation. BiBi n’a pu retrouver que les chiffres de 2005/2006 : les volumes de ces transactions ont progressé de 12% en décembre 2005 et 2,03 millions d’opérations internationales ont été enregistrées sur ce seul mois.
Sur l’année entière (2006) Clearstream a enregistré 24,51 millions de transactions, soit une hausse de 20% par rapport à 2005. En 2003, 103 pays sont représentés chez Clearstream, dont 40 paradis fiscaux.
En 2006, la société a ajouté trois nouveaux marchés à son réseau international : la Croatie, la Turquie et la Russie. Rappelons qu’en 2000 (il y a 11 ans !), le poids des transactions était équivalent à… 250 fois le budget de la France.

Les thèses contenues dans Révélations.
1. Grâce aux documents (microfiches et listes de comptes bancaires) confiés par Ernest Backès, le principal témoin du livre, Denis Robert révélait l’existence et les pratiques douteuses et anonymes de Clearstream. Clearstream est un des principaux notaires du monde financier : «Oui, nous sommes comme les notaires du monde » affirmait fièrement André Lussi, ex-PDG, viré grâce à Révélations. C’est ainsi un point de passage quasiment obligatoire pour tout spéculateur et il est devenu le centre névralgique fondamental de la mondialisation financière.

2. Clearstream est une société de clearing internationale. Ernest Backès était un des artisans et des cadres fondateurs de cette multinationale de la finance fondée au début des années 70’s par une centaine de banques européennes.

3. Clearstream est chargée de transporter électroniquement des titres et des valeurs pour ses clients (en général, des banques), de leur faire passer les frontières des États, et d’en assurer la conservation. En langue française, le terme de «clearing» se traduit par «compensation». Clearstream est une chambre de compensation internationale. Clearstream fait du règlement- livraison-conservation de titres. Le transport est en définitive fictif. Il n’y a pas de déplacement réel des titres. Même si des valeurs passent d’une banque de Jersey vers une banque américaine, ces valeurs restent inscrites (électroniquement) dans le système. Et seul le nom du propriétaire change… Clearstream est en quelque sorte une «banque des banques».

4. Même si certaines banques développent leur système interne de compensation transfrontalière, pour toute la planète financière, il n’existe que deux chambres de compensation internationale. (Clearstream et Euroclear. Ajoutons-y Swift, la société belge de «routing financier »). Ces deux gigantesques carrefours financiers traitent entre deux cents et trois cents millions de transferts par an (chiffres 2002).

Des erreurs ? Bof !
Pour ce qui est des montants transitant par ces systèmes, la marge d’erreur est le trillion d’euros. Pour exemple, dans un de ses précédents exercices, Clearstream, qui par ailleurs s’est toujours vanté d’être sûr et précis dans ses activités, a reconnu une erreur de 1, 7 trillions d’euros dans le montant des titres conservés en ses comptes. C’est l’équivalent du stock total de la dette extérieure publique du Tiers monde ! L’erreur reconnue par la suite – et l’anecdote est remarquable – n’a fait que quelques lignes de rectificatif dans le Financial Times.(…)

A suivre bientôt billets 2 et 3 !

Source : LA FORMIDABLE HYPOCRISIE DU SYSTÈME FINANCIER par Denis ROBERT.