Les Dédicaces musicales de BiBi.

 

De temps à autre, sur TWITTER, fleurissent des petits jeux en hashtags. Celui du dernier samedi soir fit la joie de beaucoup d’internautes qui rivalisèrent en subtiles dédicaces musicales. BiBi, joueur dans l’âme, entra dans la Danse et poussa ses chansons sur la Scène du Net. Il reproduit ici son TOP 20.

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1. Pour les UMPistes (jeunes & vieux) ! «Constipation Blues» (Screamin’Jay Hawkins & Serge G) bit.ly/9AWWTm

2. Pour Berlusconi. «Voilà c’est fini» de Jean-Louis Aubert. bit.ly/101M64

3. Pour Nicolas & Marine. «Pour un flirt avec toi/je ferais n’importe quoi» bit.ly/fMkN1f

4. Pour DSK : «Je cherche encore une fille» (de Pierre Vassiliu) bit.ly/diVcLX

5. Pour Sarkozy : «Petites Boites» (A ouvrir ici) bit.ly/fInxYJ

6. Elles se disputent la chanson: Nadine Morano et Roselyne Bachelot – «Bécassine» (Chantal Goya) bit.ly/tJ6wxa

7. Pour Jean-Luc Mélenchon. «Résiste» (de France Gall)

8. Hum… hume… Pour Rachida Dati «Les Sucettes» (de France Gall).

9. Pour Silvio Berlusconi. «Requiem pour un con» (de Serge Gainsbourg.

10. Pour Giulia Sarkozy... «Dur, dur d’être un Bébé» bit.ly/4JVuT

11. Pour Marine Le Pen. «Fais moi du couscous, chérie !»

12. Pour DSK. «Même si tu revenais…. »

13. Au trio Guéant-Pasqua-Hortefeux… «Les Cornichons».

14. Pour Luc Châtel, ministre de l’Education. «L’Ecole est Finie».

15. Dédicace de Nicolas Sarkozy à T.Gaubert, N.Bazire et E.Balladur «Vous les copains (je ne vous oublierai jamais)»

16. Pour Balladur. «Vieille canaille» de Gainsbourg/Eddy Mitchell.

17. Balladur (en duo avec Nicolas) «On nous cache tout, On nous dit rien» de Jacques Dutronc.

18. Pour DSK : «Le Petit Oiseau de toutes les Couleurs» (de Gilbert Bécot)

19. Pour François Hollande «La Vie en Rose».

 20. Pour la Gauche entière : «It’s a Long & Winding Road» des Beatles.

Lectures et bonne bouffe.

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«Les Miscellanées culinaires de Monsieur Schott» (Editions Schott) est à dévorer sans retenue. En plat de résistance comme en dessert, il n’y a rien à jeter. Voila de jolies et courtes incises qui tranchent dans le lard, qui servent de la si bonne soupe qu’on s’arrête à chaque délicieuse cuillerée. Paragraphes en dix, trente, quarante lignes qui touchent à l’Art culinaire, à la Cuisine chinoise, au Lapin gallois, à l’Alimentation texane, à la Madeleine de Proust, bref à toute l’Histoire gustative. Et tout ça est cuisiné dans un joyeux bordel.

Présentons quelques plats du menu  : là, on énumère le nom et la capacité des verres à bières en Australie; ici, on s’arrête sur les propositions de Jonathan Swift (manger les enfants pour combattre la faim); ailleurs, on recense les fleurs comestibles etc. BiBi n’en retiendra que deux. A mastiquer lentement ce passage par exemple de Thomas Walker écrit en 1835 sur la Pensée et les Dîners en solitaire :

DÎNER SEUL : «Les dîners solitaires devraient être évités autant qu’il est possible ; la solitude tend à stimuler la pensée, et la pensée à enrayer les facultés digestives. Quand, malgré tout, on ne peut éviter de manger seul, il faut disposer son esprit à la gaieté en lui ménageant un intervalle de relaxation après les pensées sérieuses qui ont retenu son attention, et en l’appliquant à quelque objet agréable».

Puis, ô surprise, quelques pages plus loin, on tombe sur autre chose. Voilà qu’on apprend d’où vient le mot «SPAM» (cela intéressera les Internautes gloutons) :

SPAM : «Spam (contraction de Spiced Ham, jambon épicé) est une marque de pâté en conserve déposée en 1937. Les Monty Python en ont parodié la publicité indigeste dans un sketch où le menu d’un restaurant, puis les propos qui s’y sont échangés, se réduisent peu à peu au seul mot spam – d’où le choix du terme pour désigner les courriers électroniques envahissants (ou pourriels)».

La Cuisine de Monsieur Schott est un big bazar, un joyeux foutoir et chacun pourra y trouver son conte. Un petit livre qui s’avale en quatrième vitesse. Garanti sans indigestion.

Une redécouverte.

Feuilletant un des numéros de la revue La Polygraphe (N°7/8 de 1999), BiBi redécouvrit quelques poèmes magnifiques, prose amicale tirée d’une œuvre «excessivement humaine», celle de José Pierre, poète, romancier, dramaturge, qui travailla avec André Breton pour la préparation d’expositions sur le Surréalisme. Et c’est un BiBi affamé (mais qui n’en laisse rien paraître) qui mettra ce petit bijou (L’Auberge Espagnole) sur la table afin que tous le partagent :

A la fenêtre d’une auberge,

du côté de Logrono

on pouvait lire ces mots :

Aqui se pueden traer

su comido y sus canciones

Ici l’on peut apporter

Son repas et ses chansons

«Eux sur la photo» d’Hélène Gestern.

Le livre (Editions Arléa) démarre sur une photographie de trois silhouettes (deux hommes, une femme), photographie découverte par l’héroïne, Hélène Hivert. Celle-ci y reconnait sa «mère» et va chercher à savoir – via une petite annonce dans Libération – qui sont les deux hommes qui l’accompagnent. Stéphane, résident suisse, lui répond. S’ensuit un échange de lettres et de mails. Le livre avance par moments successifs de bascule. Lettre après lettre, Hélène va (re)découvrir le tragique de la vie en traversant les zones sombres, inconnues de son histoire. Ce chemin douloureux est celui que suivent les «enfants qui oublient leur naissance» ou qui la mettent «derrière leur mémoire».

Le «procédé» épistolaire est parfois rompu par la description d’autres photos de famille et par la transcription de journaux intimes reproduits in-extenso. Ces ruptures de rythmes font hélas perdre un peu d’acuité au livre d’Hélène Gestern. Le rapport amoureux entre Hélène et Stéphane par exemple est à peine esquissé au profit de la recherche de la Vérité. Mais l’architecture du livre qui repose sur le secret de famille et la photographie (un hobby-BiBi) rend ce premier roman prometteur.

Une fiction lilloise.

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La scène se passe « Chez Lorette », un bistrot populo de la banlieue lilloise. Marcel et Mimile, coudes sur le zing, parlent de choses et d’autres :
–  T’as vu la télé, hier ? attaque Marcel.
–  Ben oui, j’étais sur le journal de la Ferrari.
–  T’as écouté sur l’affaire DSK au Carlton ?
  Ouais, mais j’ai pas vraiment pigé de ce qu’ils racontaient. Ce DSK, il faisait dans la «partie fine», les «rencontres», le «rendez-vous galant» et les «soirées particulières». De quoi ils causent, Marcel ?
–  Tu veux que j’te dise ?
  Ben, ouais, Marcel.
–  Eh bien ce tocard de DSK, il partouzait avec des putes de chez Dédé.
–  Ah ben, ouais ! j’comprends mieux comme çé.

Revoilà notre Président Bling-Bling !

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Notre Président a toujours été fasciné par le luxe et par l’or qui brille. Il se coiffe chez Alexandre Zouari, (le coiffeur des stars); il adore ses montres (la Pateck Philippe en or gris sur alligator 45 680 euros, la Rolex Daytona 61 870 euros). Et ses amis (Bernard Arnault, Bolloré, Alain Minc, Arnaud Lagardère, Paul Desmarais, Antoine Bernheim) ne sont pas spécialement des prolos.

Mais Nicolas a beau faire, il a beau vouloir écouter ses Stratèges de la Communication payés à prix d’Or – 10000 à 15000 euros l’heure (1) – la Pulsion Bling-Bling revient, têtue, insistante. Un manque. Une drogue. Bourdieu dirait : «Un habitus de classe».

Sarkozy dans de beaux draps ?

The Sun et la Tribune de Genève ont jeté un pavé dans la mare : pendant les deux nuits du G20 à Cannes, Nicolas aurait dormi dans la suite à 38000 euros (la nuit). Pour faire connaissance avec le Majestic et sa Suite Top-Niveau, par ici la visite !

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Visite guidée de la suite Majestic par Europe1fr

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Louvrier besogneux.

Les Médias français, eux, restent timides (ou étrangement silencieux) sur cette affaire. C’est que depuis les changements dans la stratégie présidentielle (de Président bling-bling, Nick est «devenu» le Sauveur de la Grèce et le Protecteur gaullien du bon peuple français), on ne parle plus guère de ces élans sarkozystes.

Mais comme la rumeur enflait dangereusement, Franck Louvrier est monté au créneau pour dire que «Non, non, ce n’est pas vrai. Sarkozy s’est seulement pris une chambre à 3500 euros». Hop ! Derechef, on publie le démenti élyséen et l’affaire est enterrée. Il doit pourtant être aisé d’interroger le personnel du Majestic pour avoir la vérité (le Majordome par exemple). A moins que… chuttt !

Enterrée ?

D’abord, s’interroge BiBi, faut-il s’étonner que notre Président prenne une suite au Majestic alors qu’il bouffe toutes les semaines au Bristol, qu’il s’amuse au Fouquet’s et qu’il se dore au soleil du Yacht Bolloré ? Ensuite, rappelons que le Majestic appartient à un de ses meilleurs amis (DéDé Desseigne (2) qui l’a aidé à l’ascension 2007. Faut-il encore s’étonner que Sarkozy dans la même semaine donne la Légion d’Honneur à l’épouse de Paul Desmarais (3), financier canadien, beau-père de Eric Le Moyne de Sérigny, homme de l’Ombre d’Eric Woerth ?

L’Amitié, c’est beau et c’est sacré.

Sarkozy a toujours été fidèle en amitié et ses amis le lui rendent bien. Ils savent que Nicolas compte ses sous et qu’il adore… ne rien débourser. C’est le site Arrêt sur Images qui avait tiré le premier : «Que ce soit sur le yacht Bolloré, en Egypte (Louxor), en Jordanie (Aqaba), au Maroc (Marrakech), au Mexique (sur la cote de l’Etat de Jalisco) ou aux USA, Nicolas Sarkozy n’a jamais payé ses vacances et s’est fait inviter par les autorités (ou par de mystérieux entrepreneurs dans le cas du voyage au Mexique)»

Aussi il est très possible de DéDé ait invité GRATUITEMENT Nicolas Sarkozy à disposer de la suite (chacun connait son gout du luxe et son émerveillement devant le Veau d’Or)

Hypothèse possible car Dominique Desseigne, DéDé-le-Roi-du-Lobby-du-Jeu, peut remercier Nicolas. Il a en effet bénéficié de l’aide d’Eric Le Moyne de Sérigny (bis) et d’Eric Woerth (4) pour les mesures pro-lobby du Jeu (5) qui l’ont considérablement enrichi…. (jusqu’à pouvoir acheter le Majestic !) Une belle amitié, assurément !

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(1) Comme le soulignait un Tweet-BiBi : «On ne peut pas confondre le salaire de Louvrier avec le salaire de l’ouvrier».

(2) Sur Dominique Desseigne lire http://bit.ly/a5e8DE
(3) Sur Paul Desmarais, inconnu du public mais sans lequel Nicolas n’aurait pas été celui qu’il est, lire ici le coup de pouce à l’ascension de Nick. http://bit.ly/9IS5r6
(4) Sur l’importance des deux Eric… http://bit.ly/cZckxR
(5) Sur les ficelles du Jeu http://bit.ly/9CnBVe

Ou lire encore : http://antennerelais.canalblog.com/archives/2011/11/08/22615720.html
et http://lepuddingalarsenic.blogspot.com/2011/11/sarkozy-magestic-fillon-falcon-down-et.html

Revue de Presse du jeudi.

Ce jeudi, BiBi s’est installé sur une chaise bancale de l’Espace-Presse de la Bibliothèque Municipale. Il s’est sali les mains en feuilletant la Presse du Grand Kapital et en a vite retiré ses propres Pensées très propres.

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 Carlos. Non, pas le Chanteur.

Tiens, deux mots sur ce Carlos dont les radios nous rebattent les oreilles. Ce pauvre con – hélas soutenu par Chavez – se dit «révolutionnaire professionnel». On ne saura pas quels ont été les professeurs qui lui ont délivré le brevet ou diplôme de Révolutionnaire. Car ce n’est pas le tout de se prénommer Illitch pour en être un.

Le bonhomme Carlos a eu un père avocat, militant communiste. Chez lui, il y avait une cuisinière, une femme de chambre, une lingère, un chauffeur pour la Limousine, un  jardinier et des précepteurs communistes. Classes antagoniques et fracture sociale à la Maison : facile pour les travaux pratiques et théoriques.

BiBi émet quand même cette hypothèse farfelue qu’est probablement née là, dans cette Maison d’Enfance, une Haine farouche et œdipienne contre Papa paradant dans les paradoxes. Plus tard, le Fiston l’a transférée contre le Monde entier avec une explosivité bien infantile (mais qui fit hélas d’innocentes victimes). (Source : Tribune de Genève 10 novembre).

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 La Croisière s’amuse.

Le 23 octobre dernier eut lieu le Dîner du Bal Jaune au Palais de Chaillot. Il paraît que c’est une occasion de célébrer les Arts. Outre Jean-Marie Rouart, Guillaume Durand, Rachida Dati, BiBi a noté la présence de Maryvonne Pinault et de son époux François.

Le couple richissime a passé une magnifique soirée, a bien mangé (plats concoctés par la Triple Etoile Yannick Alléno), a bien bu (du Pinaut ?) avant d’avoir la peau du ventre bien tendue. Plus tard, Maryvonne et François remercieront le petit Jésus en partant découvrir «les glaciers du Grand Nord» via une formidable croisière. (Source : Paris-Match).

 

Frère Bertrand.

Il paraît que certains Francs-Maçons ont du mal à appeler Xavier Bertrand,  «Frère Bertrand» : comme on les comprend ! Un frère dont on parle fraternellement dans le torchon Paris-Match de cette semaine. On y apprend que Xav’ tient un stand à la braderie de Saint-Quentin où il vend des objets personnels à… un euro et que sa femme collectionne les pots à lait. BiBi croyait que chez les Umpistes,  c’était plutôt les pots-de-vin… en attendant de découvrir le pot-aux-roses chez l’ami Balladur qui vaudra beaucoup plus qu’un euro. (Source : Paris-Match).

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Vargas et Lindon.

Les soutiens people de François Bayrou sont des artistes de marque : Fred Vargas et Vincent Lindon. A la première, BiBi aimerait dire qu’il n’en fera pas tout un roman et au second, il conseillerait bien d’arrêter son cinoche. (Source : Le Point).

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Léonard for ever.

Heureusement, pour respirer un peu d’air pur, voilà une annonce qui a fait plaisir à BiBi : Léonard Cohen a annoncé pour très bientôt un nouvel album (le dernier date de 2004). Il s’intitulera «Old Ideas» et on y trouvera dix chansons nouvelles (et non des vieux standards). (Source : Les Inrocks).