Les chiffres honteux de la Sarkozye.

1. Le rapport annuel du Secours Catholique («Jeunes, une génération précaire») souligne globalement une augmentation du nombre de personnes secourues par son réseau : près de 1,5 million pour 2010 (soit +2,3% de plus que 2009).

Alors que le seuil de pauvreté s’élève à 954 euros pour une personne seule, le niveau de revenu moyen des personnes rencontrées par le Secours Catholique tourne autour de 576 euros. C’est la classe d’âge 18-25 ans la plus touchée par la pauvreté alors qu’elle est plus qualifiée et plus diplômée que les générations précédentes. Responsabilité première : le désengagement de l’Etat. Il ne fait pas bon de devenir jeune.

Les Flèches de BiBi à la « Une » !

Re v’la François !

Voilà Bayrou qui s’engage dans la Campagne. Oh, la campagne, il connait : non pas la Campagne présidentielle puisque c’est la troisième fois que François se présente. Non, notre bonhomme a longtemps vécu à la campagne dans un petit village du Béarn où il a connu beaucoup de membres de la Béatitude, ces chers intégristes qui agitent les grelots et qui crient haro contre l’avortement. « Ce sont des gens infiniments respectables. Je les estime, a déclaré le candidat du Centre. Cela fait trente cinq ans que je les vois vivre dans mon village. » BiBi a vite compris quelle sera la Stratégie de ce bon François : la Béate Attitude.

Retrouvant la composition de l’Equipe Balladur 1993, BiBi a été obligé de relever le nom des élèves du Maître. Il y avait là Sarkozy qui portait la parole d’Edouard et un certain François Bayrou qui sortait ses cahiers pour avoir de bonnes notes (Ministre de l’Education). BiBi nota aussi les présences des cancres Carignon et Pasqua et un petit qui ne pensait qu’à être conducteur de F1 : François Fillon.

A propos d’un article de François Ruffin (de Fakir).

(Cliquez X2 sur la page).

BiBi achète régulièrement FAKIR. Il s’est penché sur l’article de François Ruffin («C’est nous qu’on va gagner»). Dans ses questions/réponses, BiBi n’avance pas en terrain conquis, bardé de certitudes… (mais il n’en est pas non plus dépourvu). Rajoutez-y illusions nécessaires et rage attenante pour avoir une idée plus précise de son Humeur.

1. Au premier paragraphe (intitulé : «On le sait désormais : ils iront jusqu’au bout») arrive une longue litanie sur les dégâts à venir qu’ILS feront à coup sûr. Enumérons : «Ils raseront/ils videront/ils pressureront/ils feront fondre/ils noirciront/ils affameront/ ils spéculeront etc». Non que BiBi ne soit pas d’accord mais tous ces verbes à la forme active posent question à BiBi :

–  Ces verbes conjugués au futur donnent l’impression qu’ILS maîtrisent, qu’ILS maitriseront Tout, qu’ILS sont omniscients, qu’ILS seront omnipotents. Et derrière cette énumération apocalyptique de Ruffin, BiBi croit deviner un Plan préconçu, planifié, organisé – comme si les Acteurs au Pouvoir pouvaient modeler l’avenir à leur guise et imposer à coup sûr leur Pouvoir.

  Cette façon d’analyser et de haranguer le lecteur n’est pas très loin de ceux qui raisonnent avec la Théorie du Complot. Attention : BiBi ne dit pas que Ruffin se range de ce côté mais sa démonstration laisse à penser que NOUS aurions à faire avec une stratégie d’ensemble calculée, élaborée dans des instances secrètes, complotistes et qu’il leur suffit d’y penser pour que cela se fasse (ne ramenez ici SVP pas tout à Bildelberg, aux G8 ou G12, aux Think-Tank etc – analyse aux effets justes mais trop simpliste).

Zagreb – O.Lyonnais : match truqué ou Miracle ?

A l’annonce de l’avalanche des sept buts lyonnais contre le Dinamo de Zagreb, BiBi sauta de joie. Comme un enfant. Se souvenant des matches de Gerland où il admira le trio Chiesa-Di Nallo-Lacombe, BiBi était heureux pour cette équipe lyonnaise qualifiée pour les Huitièmes de finale de la Ligue des Champions.

Debout, bras levés, BiBi exulta sept fois. Ce n’est qu’une fois assis que la joie retomba et qu’à nouveau de bien mauvaises pensées assaillirent votre tenancier du Blog. Lui revint alors en mémoire sa fulgurante lecture du livre de Declan Hill, «Comment truquer un match de Foot?» aux Editions Florent Massot.

Solitudes 2011.

«A ceux pour qui chaque matin est un problème; chaque après-midi, un désert; l’approche de chaque soir, une terreur ». (Georges Haldas)

Solitude de l’éducateur.

Le 17 novembre, un éducateur s’est suicidé. Le corps de Fabrice H, 38 ans, père de famille, a été retrouvé au matin sur le pont de Rosendaël à Dunkerque. Pendant son travail, il avait eu une altercation avec un jeune. La Direction le muta à 40 kms de son lieu d’habitation alors qu’il n’avait fait que se défendre. «Les éducateurs sont de plus en plus seuls, rapporte un délégué du CHSCT. Ils encadrent parfois 14 à 16 jeunes, les collègues font 50 à 90 heures par semaine. C’est de la folie».

Nous sommes dans la France 2011 avec un Président qui n’a jamais prononcé le mot « éducation« .

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Mendicité et solitude de l’enfant.

Dans le Journal des Jeunes d’octobre 2011, un éducateur de Seine Saint-Denis témoigne :

«Des mamans séparées comme ça de leurs petits, au motif qu’elles mendiaient, je n’ai jamais vu ça, alors que je fais ce métier depuis 15 ans. Les enfants, indique t-il, surtout le plus grand, n’ont pas cessé de pleurer pendant les 10 jours de placement, au point qu’on a dû séparer (le plus grand) de son frère. Les assistantes familiales et les éducateurs n’avaient jamais vu ça. Ils m’ont appelé à la rescousse pour lui parler. Mais, que dire ? Je voyais bien qu’il était en grande souffrance et que sa place était auprès de ses parents. Il ne comprenait pas ce qu’il faisait là et ses parents non plus. Ils ne pouvaient pas se parler car la mesure de placement ne le permettait pas, et j’étais au milieu. (…)

J’ai été surpris de constater que lorsque j’ai appelé non seulement au commissariat, mais aussi au Parquet des mineurs, ils n’avaient pas les coordonnées des parents. Il a fallu attendre trois jours pour que la famille retrouve elle-même nos services».

C’est la France de Qui-Vous-Savez. C’est la chasse aux mendiantes avec enfant. Nous sommes à Paris en 2011.

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 Mendicité et solitude de la mère.

Elke Mussche, journaliste à Nieuwsblad, quotidien belge néerlandophone rapporte le témoignage de Loredana, mendiante Rom, 22 ans :

«La première fois que j’ai eu à mendier, je me suis sentie profondément humiliée. Je n’osais pas regarder les gens d’en face, j’avais honte. Bientôt, j’ai remarqué qu’il y avait trois sortes de passants. Ceux qui ne donnent jamais rien. Ceux qui, même s’ils ne donnent que 10 centimes, avaient pitié de moi. Puis les pires, ceux qui montraient leur mépris en jetant leurs sous dans mon escarcelle. Va donc travailler ! criaient-ils. Comme si j’avais cette option».

C’est un condensé de l’Europe 2011, celle que nous ont préparé Angela Merkel et Nicolas Sarkozy.