Espérons qu’avec l’arrivée de Syriza une brèche s’ouvre dans le dispositif libéral et dans la puissance jusqu’alors incontestée des Princes de Bruxelles. Bien entendu, l’adversaire sera féroce et fera jouer à fond la désinformation. Puisse pourtant cette petite lueur grecque éclairer les consciences, raviver la flamme et – pourquoi pas – mettre le feu à quelques forteresses.
En attendant, je vous offre mon Journal de la Semaine.
Lire. La lecture. Denrée quotidienne, package hebdomadaire. Dès le livre fini, pas de temps à perdre, il faut flairer, renifler l’odeur du prochain à lire. Un livre puis un autre : une maladie dont on ne guérit pas. Cette semaine, j’ai été malade-bien-portant avec Annie Ernaux et Louis Calaferte.
Derrière l’unanimisme, l’indistinction, le consensus, il y a toujours la volonté très politique de nier, d’annuler le Politique, de gommer les fractures du Social. La Contradiction est l’essence même du Politique et il n’y a aucun chemin qui mène à la résolution – une fois pour toutes – de cet antagonisme. De cette lutte des contraires, aucune force ne pourra en venir à bout. Impossible demeure cette osmose entre Dominants et Dominés.
Mieux qu’un long discours, je présente un extrait de l’hommage du Canard Enchaîné à Cabu (de son vivant). Cet extrait fait partie des deux pages de présentation du dessinateur multiforme et multimédia. Si chacun a loué sa gentillesse, chacun pourra (re)voir qu’il fut notre contemporain et qu’il ne chercha jamais cette unanimité qui, aujourd’hui, fait descendre dans la rue toutes les tendances politiquement compassionnelles.