Yearly Archives: 2011

De Patrick Buisson à Nadine Morano : 7 portraits au vitriol.

Un coq derrière le Buisson ?

Alors que tous s’accordent à dire que Patrick Buisson, juché sur son tas de fumier, est le Coq sarkozyste dans la basse-cour du Président, cet Umpiste de Droite extrême ne revendique ni le Discours honteux de Grenoble ni les Déclarations contre le RSA. Finalement le Conseiller de Chouchou qui passa par Minute («on s’y est bien amusé») se défile. Un Coq sarkozyste ? Non, une poule mouillée. (Source : Le Point du 9 juin).

*

Luca le Roumain.

Lionel Luca traduit les pensées UMP : «Nous sommes la Garde de Fer du Sarkozysme». Le Point veut nous faire croire que les députés UMP ont été pris de «stupeur» en entendant ce Luca glorifier le Mouvement nationaliste, xénophobe roumain. Hé non, chacun est sur la même longueur d’ondes. (Source : Le Point du 9 juin).

*

Frédéric Salat-Baroux.

C’est le probable Directeur de campagne 2012 de Jean-Louis Borloo (si ce dernier ne se couche pas). Il a été le dernier Secrétaire général de l’Elysée de Jacques Chirac. Il est marié à Claude Chirac et c’est sur lui que Nicolas Sarkozy a hurlé, accusé par ce dernier d’avoir été l’inspirateur de la phrase : «Je voterai pour Hollande».

Ce Monsieur est avocat et il travaille pour Toréador, la société administrée par Julien Balkany. Le Fiston-à-Pistons mène en Île-de-France une exploration de grande ampleur pour les huiles de schiste (Source : OWNI). Balkany ! Si Chouchou veut faire pression indirectement sur Jean-Louis Borloo, pas difficile, hein ? ( Source : La Décroissance).

*

Chantal Jouanno.

Si elle s’occupe de Paris comme elle s’occupe de la Mascarade Annecy 2018, il y aura du gros souci à se faire. La voilà qui déclare que c’est «25 millions d’euros» (et non 20 millions comme le clament Jean-Luc Rigaud et Christian Monteil) qui ont été investis dans l’Enfumage Annecy 2018 (EuroRSCG n’a même pas dit «Merci»). Madame Jouanno soupire car Sarkozy, voyant la défaite annoncée, se fait tirer l’oreille pour soutenir l’Opération désastreuse. Notre Chantal continue de se fourvoyer : «Il faut aller jusqu’au bout, NE SERAIT-CE QUE POUR LES CONTRIBUABLES». (Source : Le Point du 9 juin).

*

Francis Waldvogel du Groupe de Bilderberg.

Peu d’infos filtrent sur ce Sommet des Maitres du Monde. Seul Francis Waldvogel, responsable du Novartis Venture Fund, s’est prononcé. Il comprend que ces réunions se tiennent à huit-clos. «Les hommes politiques sont constamment observés. Ils n’ont guère d’endroit où ils peuvent exprimer leurs doutes, leurs ignorances. Ce qui m’a frappé, c’est leur franchise et leur humilité». C’est justement ça le pire : l’Alliance de la Puissance, de la Brutalité et de l’Humilité. Et que ces Messieurs ne compte pas sur l’épaule de BiBi pour se consoler de leur putain de boulot. (Source : La Tribune de Genève).

*

Anne Fulda.

L’ex-de Nicolas n’en rate pas une : «Hier, en Italie, comme en 2005, en France, lorsque les Français ont refusé la ratification de la Constitution pour l’Europe, Silvio Berlusconi VA DEVOIR PRENDRE EN COMPTE CE PEUPLE QUI NE PENSE PAS COMME LUI». Anne Fulda ne se souvient-elle pas où fut allé le refus de ce que le Peuple à plus de 54% pensait alors ? Évidemment, ce n’est pas Monsieur Dassault qui le lui rappellera. (Source : Le Figaro).

*

Nadine Morano.

Au Grand Journal de Canal Plus, elle a récité les leçons de son Maître qui veut écarter Jean-Louis Borloo de 2012 : elle s’est moquée de la coiffure du (futur?) candidat centriste. BiBi, toujours réglo avec les dames, ne dira pas où Nadine a acheté ses lentilles de contact.

Les Indignés : Tous contre Sarkozy !

L’AFFICHE DES INDIGNéS

TOUS CONTRE SARKOZY ET L’UMP !

Une Propagande sarkozyste très au Point.

Les Fidèles de BiBi savent depuis longtemps que Nicolas Sarkozy a engagé un toilettage intégral de son Image.

Pour cela, Chouchou donne du clairon via tous ses amis. Olivier Minc, fiston-à-piston suivra la grossesse de Carla et embellira le portrait du bon Papa sur les pages de Paris-Match. Dassault continuera à passer la brosse à reluire. Olivier Jay et son Boss Lagardère nous donneront leurs bénédictions dominicales. France-Soir continuera ses obscènes Unes à la Pougatchev et les Echos de Bernard Arnault se démultiplieront pour gagner la Guerre 2012. Pour Le Monde, BiBi avait déjà repéré les billets.

Cette fois, BiBi s’est arrêté sur l’Hebdo de Sieur Pinault.(Pour l’article, cliquez ici).

Propagande au Point (1).
L’hebdo de Monsieur François Pinault nous pond quatre pages sur le nouveau Masque de Sarkozy. Un proche de notre Président jure de ne pas l’avoir vu piquer de colères homériques «depuis au moins six mois». Mais page 2 du Canard Enchaîné de cette semaine, notre Chouchou s’en prend à Frédéric Salat-Baroux, gendre de Chichi et mari de Claude Chirac en ces termes : «J’ai envie de lui exploser la gueule à ce connard». Au début de son quinquennat, notre Chouchou avait crié «pôv’ con». Depuis, il a enrichi son vocabulaire avec ce «connard». Carla a surement précisé à son homme que «connard», même prononcé en colère, ne prenait que deux N.

Propaganda au Point (2).
Frank Louvrier, chien de garde des Puissants, a une explication bien maladroite pour expliquer le retard de son Maître en vocabulaire : «Dans toute la vie, il y a des périodes initiatiques». Humour corrézien ?
Pour consolider les apprentissages de notre Instable, Louvrier est allé chercher l’universitaire Camille Pascal. Cet historien a déjà mangé à tous les râteliers : Bayrou, Baudis, Douste-Blazy. A l’actif de ce grand intellectuel, un ouvrage consacré à la Marie-Louise O’Murphy, maîtresse secrète du Roi Louis XV et un livre sur Louis XIV : Le Goût du Roi. Il sera à nouveau bien placé faire coup double : un ouvrage sur les amoureux de Chochotte et un livre sur Le Goût de son Maître.

Propaganda au Point (3).
Le Chouchou veut changer d’image à tout prix et à n’importe quel prix. L’Hebdo du 9 juin poursuit : «La fanfaronnerie, elle aussi, ne serait plus un trait sarkozien». Là encore, contrepoint du Canard Enchaîné rapportant les paroles de notre ex-fanfaron : «J’ai appris à prendre de la hauteur, à ne pas m’occuper de petites polémiques». Et comme cela ne suffit pas : «On n’est pas gêné par les idées des autres au plan international. C’est la tétanie de l’Intellect. La France est la seule à penser. On est le pays qui fait la course en tête». La tétanie de l’Intellect ! Notre Président sait de quoi et de qui il parle.

Propaganda au Point (4).
Au premier abord, l’article du Point a un ton un-peu-poil-à-gratter mais si on y réfléchit, l’opération Séduction du Nouveau Sarkozy est en marche. L’air de rien, Saïd Mahrane y détaille toutes les retouches. Ainsi, on apprend que l’ami Carignon (payé par qui ?) est là pour organiser des déjeuners avec des personnes issues de la Société Civile. [Le Saïd a du lire BiBi]  Le but ? A tout prix, éloigner l’image des Grands Voleurs invités à la Nuit du Fouquet’s le 6 mai 2007.

Propaganda au Point (5).
Notre Chouchou se gave de DVD. Le soir, il se pantoufle, il prépare les tisanes (fini les petits chocolats), il se love dans les bras de Chochotte et se passionne pour les films de Pasolini, Fellini et tutti quanti. Dire qu’il n’y a pas si longtemps, notre Chouchou pensait que Pasolini, Fellini et Tutti Quanti étaient les valets de chambre de Carla enfant dans son château de Toscane. D’autres fois, il s’endort sur les livres de Grande Littérature. Fini les Œuvres Complètes de Didier Barbelivien, il s’accroche désormais à l’œuvre monumentale de son philosophe préféré : Luc Ferry.

Propagande au Point (6).
BiBi se fait un plaisir de livre la conclusion de cet article de lèche : «Si le Président dorénavant prend de la hauteur [sans rire ? De la…hauteur ?] en ayant les pieds sur terre, l’homme, lui, reste un politique touche-à-tout, imprévisible et sûr de ses forces. En reconquête». En reconquête ? Puisque c’est Le Point, hebdo de Monsieur Pinault qui vous le dit et vous l’écrit…

PS : l’article est signé Saïd Mahrane. BiBi, curieux comme d’habitude, est allé voir qui était le bonhomme. Sur Bakchich, il a retrouvé un vieux billet où ce Journaleux s’était fait remarquer comme «flagorneur» sur une interview de Carla. Un prochain toilettage intégral du bonhomme est donc bien peu probable.

Voyages, Amour et Mondialisation…

BiBi avait une forte poussée de fièvre qui l’amena jusqu’au délire. Il écrivit en un double billet une rageuse défense de son (futur) statut de vieux, revendiquant de ne pas être nostalgique et d’emmerder un peu tout le monde. Depuis, il vit passer sous sa fenêtre un jeune couple et un Voyageur solitaire. Il prit alors le temps de se laisser bercer par leur jeunesse, leurs voyages, leurs mouvements et leurs musiques. Ne sommes-nous pas à l’heure de la Mondialisation ?

*

« Nathan et Pauline se sont rencontrés à Melbourne en 2008.

Trace ta route a été créé entre novembre 2010 et mars 2011, période pendant laquelle ils décident de s’ouvrir au monde et à ces terres qu’ils ont longtemps imaginées dans leur rêveries éveillées.

Ils traversent la Malaisie, le Vietnam, la Thaïlande et l’Inde.

Cinq mois de route côte à côte leur permettent de se chercher, de mieux se comprendre, de se trouver. Le film qu’ils vous présentent est le symbole de cette recherche de soi et de l’autre dans l’immensité du monde dans lequel chacun évolue – la course solitaire de Nathan croisera celle de Pauline et aujourd’hui, ils continuent… ensemble.

Le choix des lieux s’est toujours fait à deux, chacun voulant qu’ils soient représentatifs de l’identité du pays traversé. La musique est un repère essentiel à la trame du film. Elle a été choisie pour la puissance harmonique de la voix qui ne parle pas un langage particulier mais qui chante, donnant au film son sens universel.

*

Un salut à Matt, grand Voyageur devant l’Eternel ! Dance, dance, dance !

La Fiction-DSK de Daniel Sibony : hélas, une de plus !

Sur son blog, Daniel Sibony  intervient à propos de l’Affaire DSK. Surprise : lui aussi vient participer à la Grande Foire aux Fictions (d’Innocence, de Culpabilité – peu importe) de la Doxa. Article : Affaire DSK : justice et Jouissance.

En préambule.

BiBi se doit de rappeler combien l’ensemble des écrits du Psychanalyste-mathématicien (des magnifiques écrits «Du vécu de l’invivable» aux concepts féconds de «L’Entre-deux») l’ont marqué dans sa vie intime et professionnelle. Le billet qui suit ne s’attachera donc qu’à la seule intervention qu’il fait sur l’Affaire DSK et à sa lecture attentive.

Bouc-émissaire.

BiBi ira directement à la dernière ligne : «Je n’aime pas la Scène du Bouc émissaire, tout simplement». Et là, accord sur toute sa ligne. Haro sur les dépiauteurs, les journaleux, les intellos éditocrates, médiocrates (hélas jamais comptabilisés par Sibony dans sa vision de la «Doxa»). Haro, oui, (cités cette fois à juste titre par Sibony) sur les Psy et sur ceux qui s’improvisent illico en juges du côté des «Pauvres». BiBi donne mille fois raison à la parole biblique reprise par Daniel Sibony : «Dans sa querelle, ne glorifie pas le pauvre».

Part de jouissance.

Dans cette affaire, «chacun veut d’abord prélever sa part de jouissance en disant ce qu’il a sur le cœur». Dans ce «chacun», BiBi se sent – comme chacun – interpellé. Alors, il précise sa position personnelle en rappelant qu’il a toujours considéré DSK– emprisonné ou non – comme un adversaire politique, un représentant politique au service du Libéralisme à combattre. En témoignent  – AVANT l’Affaire – les trois billets-BiBi écrits : «Les Affaires de DSK 1 et 2» et «Sarkozy-DSK : c’est tout Com’». En témoignent les lignes de ses deux billets APRÈS l’Affaire (1 en date du 15 mai et 2). A chacun des ces billets, nulle part une part de jouissance en s’étendant sur ce que BiBi a sur le cœur. Par contre, Sibony, inversant quelque peu le sens de la Doxa, s’est montré un peu aveugle et sourd devant le déferlement de la gentry médiatico-politique qui SOUTENAIT DSK. Pas un mot là-dessus.

Des milliers de jugements, certes.

BiBi s’en désole mais ce qu’écrit Sibony est  juste : «Au fond, il y avait une violence plurielle qui attendait cette affaire pour affluer de toutes parts, et s’exprimer largement». De TOUTES PARTS ? Sibony retient la violence de «milliers de jugements». OK mais de qui ? De quoi ? D’où part-elle ? BiBi attendait une analyse contradictoire, différenciée, plus complète, plus fine. Mais il n’aura rien de plus.

Point de désaccord.

BiBi relève 1. «Une loi sur le harcèlement n’y change pas grand-chose». 2. «Il n’y a rien qui puisse régler ABSOLUMENT, en vérité, l’approche des sexes». Mais on peut se battre pour une loi (possible et souhaitable sur le harcèlement) en étant conscient qu’elle ne règle pas ABSOLUMENT l’approche des sexes. Faut-il pour cela renoncer à se battre pour qu’une loi, toujours perfectible, puisse changer un petit-quelque-chose ?

Point d’accord.

«On juge une personne, pas un rapport social ou un symbole». BiBi rajoute que ce «ON», c’est la Justice, c’est ce qui vient faire Tiers indispensable entre la (supposée) victime et le (supposé) coupable. Ce «ON», c’est la Justice (ici américaine – avec tous les aléas possibles dans le rendu de son Jugement). Dans ce «ON», BiBi ne compte ni Sibony, ni BiBi himself, ni la Doxa. Ce «ON», c’est l’appareil judiciaire (même s’il est imparfait). Pas plus, pas moins.

Le cœur de BiBi.

BiBi s’interdit de dire ce qu’il a sur le cœur et d’y prélever une part de jouissance. BiBi a d’autres espaces pour aller jouir et ne dira rien là-dessus. Il ne dira ni son opinion, ni ses ressentis, ni ses pré-jugés, ni ses idées à la con (cela n’a strictement aucune importance). Par contre, il continuera de parler de DSK (de lui et d’autres) comme un adversaire politique à combattre. Il le combattra en adversaire et NON EN BOUC EMISSAIRE. Tous ses bibillets vont et continueront d’aller dans ce sens.

Une étonnante conclusion.

Sibony – hélas, lui aussi – vient nous délivrer «sa part de jouissance» alors qu’il pourfend à juste titre les Psy quelques lignes plus haut qui  disent «ce qu’ils ont sur le cœur». Et c’est la phrase suivante qui ne dit rien qui vaille à BiBi : «Cela dit, a-t-on envisagé cette hypothèse sur l’événement ?»

Et hop, hop,  puisque « cela est dit« , voilà Sibony qui nous inflige son hypothèse, sa Fiction (d’Innocence ? De Culpabilité ?). Il n’y résiste pas lui aussi. Le voilà qui prend position dans ce capharnaüm alors que tout son début d’article aurait supposé une courageuse position finale d’attente du Procès à venir et de retrait (les SEULES QUI VAILLENT POUR BIBI). Le voilà – via son hypothèse «brûlante» – qui alimente «la violence plurielle» qu’il dénonce.

Hélas, Monsieur Sibony, vous aussi, vous aussi.