Yearly Archives: 2010

Les Aventures de BiBi et de la phénoménale Mme Hortefeux.

Réception des Ministres et de leurs époux/épouses hier à l’Elysée à l’occasion de la visite de Hu Jintao. BFM TV était là dans la cour de la Cour. Les rampes avaient été soigneusement installées, les éclairages donnaient un incroyable relief aux invité(e)s et les femmes (des Ministres ou Ministres elles-mêmes) illuminaient de mille feux cette somptueuse Nuit de Chine.

Nicolas avait vu les choses en grand. On rêvait (oui, c’est possible) sur les frous-frous de Roselyne Bachelot et sur l’ensemble aux couleurs arc-en-ciel de Christine Lagarde. Valérie Pécresse rajustait le haut de sa robe pour rester plus longtemps devant les caméras. Yasmine Besson, sourire éclatant, faisait une entrée fracassante dans ce Beau Monde (Euh… Eric avait oublié de mettre ses talonnettes pour être à hauteur) mais…. mais que dire de Miss Novembre 2010 de la Police ?

Comment qualifier en effet son incroyable robe bleutée, son bronzage marocain, son sourire qui réconcilierait Police et Syndicats ? Madame avait cette démarche souple et portait divinement un décolleté ravageur qui a surement rendu jalouse Carla elle-même, bien terne dans sa robe bleu nuit. Oui, il s’agissait de Madame Valérie Hortefeux, Messieurs et Mesdames ! Sublissime Valérie qui crevait l’écran et méritait bien que BFM TV s’attardât sur elle et sur sa démarche d’ange.

De l’autre côté de ce Monde, à quelques 700 kms de là, BiBi se préparait au petit matin à manifester contre la Réforme des Retraites sans se douter que son blog avait «explosé» pendant la nuit. Il n’imaginait pas que tant d’internautes avaient chaviré à la vue de la Déesse de la Police Nationale. 3.835 visites pour ce vendredi ! Et lorsque BiBi découvrit le score le plus mirifique de toute son existence informatique, il se dit que c’était sûrement ses derniers articles (sa critique sur le film de Guillaume Canet ou encore ses deux articles sur les Diners de l’Atlantique qui avaient fait cette différence d’avec le ronron habituel des visites…) Que non ! BiBi, un peu trop imbu de lui-même, se trompait lourdement !

Et alors, il comprit (1).

Il comprit que les Internautes affamés et éblouis étaient allés sur Google en taguant le nom de la Dame de Neuilly, norvégienne d’origine. C’est qu’au tag «Valérie Hortefeux», BiBi est classé en tête de liste sur Google, suite à son article «Valérie Hortefeux est un phénomène». Un vieil article mis en ligne en… mars 2009 et qui intéressa en son temps Jacques Rosselin pour son numéro spécial du défunt «Vendredi».

Alors pourquoi ne pas le répéter ici une fois encore, sur la vidéo comme dans l’article précis de BiBi, Valérie est vraiment phénoménale. Et BiBi (comme les 3.835 visiteurs de son blog), BiBi, joues aussi colorées que Brice le mari, en rougit de plaisir.
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(1) Merci à Guy Birenbaum qui mit BiBi sur la voie en lui signalant l’existence de la Vidéo BFM.

Du « Grand Bleu » aux « petits Mouchoirs ».

BiBi est allé voir «Les Petits Mouchoirs» de Guillaume Canet.

Les copains de Guillaume faisaient de l’humour, ronchonnaient, partaient en virée ou s’invectivaient lorsque, au milieu du film, l’amie-BiBi se pencha sur lui et chuchota : «Dis-moi, BiBi, on s’est trompé de salle ! Je crois que c’est «Camping 3» qu’on regarde». Pourtant, non, BiBi et son amie ne s’étaient pas trompés de film même s’il y avait peu de différences géographiques entre le camping des «Flots Bleus» de Frank Dubosc (tourné près de la dune du Pyla) et la maison du Cap-Ferret louée par François Cluzet. BiBi n’était pas devant un remake de «Camping». Petite différence notable : Frank Dubosc est analphabète mais Marion Cotillard, elle, est capable de lire «Le Monde». Bon, c’est vrai… à part ça…

En revenant sur son blog, BiBi s’est fendu d’un petit gazouillis-critique sur Twitter :

«Petits Mouchoirs. Petits copains. Petite amie.Très très petit film».

Le surlendemain, il revint encore se moucher dans ces «petits mouchoirs » et se souvint qu’au milieu du film, Canet avait placé un très court extrait d’un film de Jerry Schatzberg de 1973 «L’Épouvantail» avec Al Pacino et Gene Hackman. BiBi s’est trituré les méninges pour tenter de comprendre le pourquoi de cet extrait au milieu du film. Pas forcément parce que le film date de 1973 (année de naissance de Guillaume) mais peut-être parce que le réalisateur américain avait fait tourner Guillaume en 2001 dans le film «The Day the Ponies Come Back» et qu’en mettant cet extrait, Guillaume remerciait Jerry ? Bah ! Ce n’était que le énième petit merci  à un ami supplémentaire.

Il y a plus de 20 ans, on regardait le «Grand Bleu» de Luc Besson (1) et on se perdait au fond de la Mer. Le film nous disait : «Ben, oui, la mort existe mes petits loulous. C’est triste hein ?». Les grands ados du «Grand Bleu» ont grandi depuis 1988 : ils ont aujourd’hui 40 ans et ils sortent toujours leurs petits mouchoirs, pleurant chaudement encore aux enterrements. «Mince, semblent-ils dire, c’est con, hein ? On a beau faire, la Mort ça existe toujours».

«Grand Bleu», «Camping 1 et 2», «Petits Mouchoirs» : en tous les cas, la mort de ce cinéma, ce n’est pas pour demain. Il est toujours à l’agonie, n’en finit pas de mourir mais – paradoxe – il reste plus vivant que jamais sur nos écrans. Et BiBi, grand nigaud devant petits films, fait partie des trois millions de français qui ont couru voir le film.

Et même qu’il avoue : « J’ai beaucoup pleuré avec François, Marion, Benoît, Gilles et les autres. Je me suis longuement mouché dans mon petit mouchoir lors de cette incroyable séquence finale de la sépulture. Car, pour moi, tout triste à la fin du film de Canet, c’était peut-être bien le Cinéma qu’on avait enterré».

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(1) C’est Europa Corp Distribution de Luc Besson qui a commandé, financé, distribué le film de Canet. Du «Grand Bleu» aux «Petits Mouchoirs», ainsi la boucle est bouclée.

BiBi fait ses comptes : 10780 visiteurs en octobre.

Du premier octobre au premier novembre, 10780 lecteurs-internautes sont venus saluer BiBi (soit 152 lecteurs de plus qu’au mois de septembre).Voilà qui permet à BiBi d’être classé… 63ième au Top des Blogs multithématique et… 384ième au Classement général du Wikio ! BiBi n’engagera pas le débat sur les subtilités de l’Audience et/ou de l’Influence. Il relèvera juste avec une joie non feinte sa moyenne (par jour) qui s’élève à 336,88 visites. Voilà qui vaut bien largement tous les Top Ten et les Top Cent des classements Wikio du Monde.

Ce qui touche encore plus BiBi, ce sont les 1429 visiteurs en trafic direct qui restent 3 minutes et 2 secondes de moyenne par mois pour lire ses bibillets (1mn25 en général). En continuant dans les statistiques, il y a eu 18070 pages vues (sur une page, BiBi a placé huit articles) et les internautes lisent 1,68 page par visite.

Sur les sites de référence (30,80% du trafic de son Blog), merci à Dazibaoueb, à l’équipe de Betapolitique, aux inconditionnels de Ruminance, au Captain Haka, à Kamizole qui découvre BiBi, au Nouvel Hermès de Cadaquès, à la charmante « italienne » Celestissima, à Plume de Presse qui cita BiBi plusieurs fois dans son Daily Paper, au fidèle Cuicuifitloiseau, à Gauche de Combat et à ses colères salutaires, à Cerise, Rue-Affre, Des Pas Perdus, à Dominique Hasselmann qui s’est bien remis de ses émotions via son nouveau blog et à Guy Birenbaum qui apprécia l’article-réponse à Raphaël Enthoven. Et enfin, un salut de combat à Vogelsong et à sa petite dernière (future fan de BiBi ? :-))

Une révérence particulière au fan de Mélenchon qui resta 52 minutes et 52 secondes sur le Blog à BiBi. Librelulle est toujours aussi accro (BiBi l’embrasse). Libellus nouveau venu s’est attardé 15 minutes et 25 secondes. Tilly Richard est restée 8 minutes 14 et le Coucou a toqué pendant 6 minutes 57 de moyenne. A l’île de Ré, les socialistes aiment beaucoup BiBi. Intox2007 est venu prendre des nouvelles de BiBi pendant 9 minutes 13 le lundi 8 octobre (et pas que sur Anne Méaux et Ségolène!) Clin d’oeil à Zgur pour ses RT chez Twitter et à tous les nouveaux abonné(e)s qui gazouillent sur le compte de PensezBiBi.

Que tous soient ici remerciés.

Up and Down : 415 visiteurs le 20 octobre et seulement 251 visiteurs le 16 octobre.

Personne ne lit BiBi au Kazaghstan (sauf peut-être le Président qui lira en novembre le billet-BiBi sur les «Diners de l’Atlantique», billet qui a recueilli 487 visiteurs le 2 novembre). Pas de lecteurs encore en Bolivie, au Paraguay, seuls pays d’AmSud à ignorer le boss du Blog. Ajoutons-y le Groenland et la Mongolie (mais il y a eu 14 visiteurs des Nuits de Chine).

BiBi comme un poisson dans l’eau à l’Atlantic Dinner (2)

Les Artistes du Politiquement correct.

Jusqu’à présent, peu de gens de culture depuis que les Diners existent (Octobre 2009), peu d’artistes mais patientons. Sans les Artistes dans le décor, il manque évidemment quelque chose. Notre Felix y remédiera.(1).
Verre de champagne à la main, BiBi a quand même salué le très socialiste Hubert Védrine, artiste à ses manières, échappé du PS et de LVMH (il a laissé bosser Bernadette Chirac à sa place), Anne Lauvergeon notre Atomic Bomb, Antoine Bernheim (qui félicita BiBi pour son article élogieux), il a vu Nicolas Beverez et Thierry Saussez papoter très longuement ensemble mais n’a pas pu approcher l’hôte du dîner (le Président du Kazakhstan, Noursoultan Nazarbayev). BiBi connaît de vue sa deuxième fille qui loge en toute simplicité près de chez lui, à Genève, dans une propriété de 8000 m2. La fortune de son mari, Timour Kulibayev, s’élève à 2,1 millions de dollars selon le Magazine Forbes. Rappelez-vous : c’est chez eux que Monica Bellucci (prochaine invitée de Félix ?) s’est rendue pour la crémaillère. (Lire article-BiBi. )

Les Sponsors.

Autour de Felix Marquardt, BiBi a pu encore apercevoir les représentants-Sponsors de Sciences-Po, de Canal Plus, d’EuroNews, les directeurs du Figaro (Étienne Mougeotte au micro y fut absolument remarquable) et de l’Herald Tribune, Sami Labidi, président-fondateur de Beebac.com.

Qui c’est ? Jean-David Levitte !

Jean-David Levitte apostropha même Charles Rivkin, ambassadeur US en des «Charlie» très sonores ! «Charlie ! Je voudrais saluer la détermination du président Obama d’aller de l’avant, qui n’a d’égal que la détermination du président Sarkozy». Un moment magique ! Dans la salle, un intervenant crut que Levitte était notre «vrai ministre des Affaires étrangères». C’est que si France 24 de Dame Ockrent était là, le Bernard Kouchner, lui, n’avait pas été invité. Désolé Nanard, la prochaine fois… peut-être.

Une sacrée ambiance.

Ah, bon sang, que l’ambiance était bon enfant ! Quel enthousiasme aussi lorsque, tous en chœur, on cria qu’il fallait «inventer ensemble l’Ordre du XXI ième siècle» ! A ce moment-là, BiBi ne put s’empêcher de rajouter en criant à pleins poumons : «Ouais, tous ensemble, tous ensemble, ouaiiiiss !» Oh, ce délire général ! Un grand moment !

Chacun avait bien raison de redire que «la Vieille amitié franco-américaine était revenue, comme au temps de Lafayette et du débarquement sur nos plages le 6 juin 44». En toute discrétion, BiBi en profita pour dire à Felix d’ôter ce passage-vidéo de l’Association sur lequel on voit notre Président rire de bon cœur avec l’ex-Président Bush sur les pelouses de sa maison du Connecticut. «C’est ta seule fausse note dans ta com’» lui a chuchoté BiBi.

Des vedettes, toujours des vedettes.

Felix Marquardt est vraiment un prince du lobbying : tant de gens invités ! Pas un, pas une n’a fait défaut. Et quelles toilettes chez les femmes ! BiBi a vu (de loin) Eric Woerth mais n’a pas pu savoir si Florence son épouse et Patrice, son ami, étaient de la Fête. BiBi a encore écouté le rigolo Christophe de Margerie (Total) plein d’humour en évoquant les bateaux qui s’échouent sur nos côtes. Il a bien aimé les conversations discrètes entre Gérard Mestrallet (GDF Suez), Chris Viehbacher (Sanofi), Patrick Kron (attention à l’orthographe) et Douste-Blazy parlant d’Unitaid (Où était Grégoire Verdeaux ?). BiBi a aussi beaucoup voyagé dans les Pays émergents qui appellent à l’aide tous ces Grands Capitaines d’Industrie : Georgie, Kazaghstan, Brésil, Costa-Rica. C’était d’un exotisme !

Felix, un homme heu-reux !

BiBi n’en revenait pas de la maestria de Felix Marquardt, international multicartes, ex-plume de Lindsay Owen-Jones de L’Oréal, galeriste de la Place des Vosges, avocat associé chez Kramer Levin. Un vrai Boss que notre Felix : il a vraiment tout pour être heureux. Comme l’écrit le Figaro à son propos : «Il a imposé ce soft-power à la française et il jubile aujourd’hui de « faire vraiment ce qu’(il) aime». Notre Felix a aussi chuchoté que Frédéric Lordon sera le prochain invité de l’Atlantic Dinner ( à Casablanca et non à Paris où Felix craint des Manifestations ?) mais BiBi n’a pas eu confirmation.
Allez, cher Felix, amuse-toi bien, and don’t forget, tu invites BiBi quand tu veux.

Pour bien commencer le dîner : lire part.1  » BiBi s’invite au dîner de l’Atlantique »

(1). Dans l’Express de cette semaine, on trouve l’info suivante. Au cours de la réception du Chef d’État du Kazaghstan, étaient invités à ce Cinquième dîner : Gérard Depardieu et Patricia Kaas. Félix est vraiment un as de la Com’ : une année d’existence et il trouve le moyen d’avoir un bel encart dans l’Express sur la présence de ces deux grands artistes ! Ce soir-là, BiBi s’en veut de n’avoir vu ni Gérard ni Patricia. Peut-être au Sixième  Dîner ?

Une jeune fille bien encadrée.

BiBi participe au jeu d’écriture numéro 5 du Blog à Mille Mains. Cette fois-ci, il s’agit de rêver, d’écrire à partir d’une esquisse au crayon de Marlène qui représente une enfant à la fenêtre. BiBi présente son petit travail : « Une jeune fille bien encadrée ».

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« J’avais 19 ans. J’habitais Savigny, HLM Le Picasso, huitième étage. Le travail au magasin m’ennuyait à en mourir. Dans mes rares moments de repos, je restais le nez collé à la fenêtre de ma chambre. Que pouvais-je espérer de mon avenir de caissière chez SPAR ? Un mari plombier ou – au mieux – un receveur des Postes ? Une flopée de gosses ? Suivre les copines qui traînaient à Paris pour trouver un improbable Prince Charmant ? Qu’avais-je à rêver face à cet horizon bouché par ces trois impassibles immeubles grisâtres et sans vie ?

Alors, un jour, j’ai tout, absolument tout quitté.

J’ai tout quitté grâce à Federico, mon voisin espagnol dont j’étais tombé un peu amoureux : il me parlait sans arrêt de Cadaquès, son petit village natal sur la côte catalane, là où les hivers n’existent pas, où les maisons sont blanches, où le bleu du ciel nous fait de merveilleuses promesses.

A Cadaquès, c’est l’oncle de Federico qui m’a aidé à trouver cette place de serveuse au Café Central. On y voyait du monde et des artistes connus comme les Rolling Stones et Françoise Hardy. Il y avait aussi ce grand escogriffe qui se promenait, une canne à la main. Il parlait un espagnol mâtiné de catalan. Il s’exprimait aussi en un français un peu rude et dans un anglais bien approximatif. A ses apostrophes répétées, «Mais, viens à la maison, ma petite !», j’avais toujours refusé. Jusqu’au jour où j’ai dit à Federico «Entre toi et moi, c’est fini, fi-ni !». Mal m’en prit : sur pressions de sa famille, je perdis mon travail et me suis retrouvée à la rue. Je n’eus alors pas d’autre solution que celle d’aller frapper à la porte de mon bonhomme.

Il m’a nourri et logé. Il s’enfermait dans son atelier, entouré de ses tableaux, de ses sculptures, de ses esquisses. Je me souviens que c’est au troisième jour qu’il est venu me chercher dans ma chambre. J’eus à peine le temps d’enfiler mes espadrilles pour le suivre  jusqu’à son atelier. «Avance-toi jusqu’à la fenêtre et regarde la mer !» C’est tout ce que j’avais à faire : m’avancer jusqu’à l’encadré de la fenêtre et ne plus bouger. Je l’ai alors entendu derrière moi poser son chevalet, sortir sa palette et ses pinceaux.

Je suis restée dix ans chez lui, à Cadaquès.

Lorsque je suis revenue en France, je suis retournée à Savigny. La ville avait beaucoup changé et j’y ai acheté une petite maison.

Plaisir immense de la décorer ! Sur le mur de ma chambre, j’ai placé le seul tableau qu’il m’avait permis d’emporter. Je l’avais nommé : «Jeune fille à sa fenêtre». Oui, cette adolescente de dos, un peu lymphatique face à la mer, cette jeune fille qui perd son regard sur les eaux bleutées de la Méditerranée et sur la côte catalane, c’est moi.

Pendant ces dix années, j’ai été son égérie.

Car ce grand escogriffe à la drôle de moustache, à la canne dorée et à l’accent rude, c’était lui, Monsieur Salvador.

Dali qu’il s’appelait. Monsieur Salvador Dali ».

Les autres écrits-BiBi au Jeu d’écriture :