Yearly Archives: 2010

Au secours ! Revoilà Pécresse et Hervé Gaymard !

Pécresse, mal à droite ?

Valérie Pécresse a épousé un homme de Gauche qui, de plus, nous précise t-elle, est athée. Tanguant à gauche, elle nous apprend que dans sa jeunesse folle, elle a passé deux étés dans les camps de vacances des jeunes communistes en URSS. Un peu comme l’a fait Chouchou à Berlin 89, elle nous dira bientôt qu’elle était à Pétrograd avec son ami Vladimir Oulianov le 6 novembre 1917.

Hervé Gaymard, au coin du bois.

Hervé est de retour car Chouchou a besoin de toutes les forces vives pour 2012. Notre Président a rappelé l’ancien Ministre de l’Economie, Hervé Gaymard, celui qui donnait des conseils pour se serrer la ceinture depuis son appartement parisien de 400 m2 au loyer payé par les contribuables.

En 2009, Hervé a été reçu à l’Elysée à plusieurs reprises. Au dernier rendez-vous annuel, Chouchou l’a invité dans ses appartements au dernier étage. « Au coin du feu», précise le Figaro. Pour récompenser ce nouveau larbin, Chouchou lui a offert la direction de l’Office National des Forêts. BiBi espère que cet Homme des bois saura donner une dimension verte à son affectation et trouvera une cabane suffisamment grande. A 400 m2, il pourra facilement y loger son épouse et sa progéniture et y couper du bois pour son Maître.

BiBi reprend son arc et ses Flèches.

Chouchou, Camus, De Villepin et Julien Gracq.

Aujourd’hui, c’est Chouchou qui court derrière Camus pour embaumer l’écrivain au Panthéon (Lire article-BiBi). Hier ce fut Dominique De Villepin qui voulait se faire mousser auprès de Julien Gracq. Un jour, notre Dominique voulut rencontrer le grand poète-écrivain Julien Gracq avec cette petite idée de récolter pour sa pomme un grand profit de notoriété. Seulement les grands esprits ne se rencontrent pas toujours. Jean de Malestroit, auteur de «Julien Gracq, 40 ans d’amitié 1967-2007 », ami de Gracq, écrit à la date du 21 avril 2005 : «Côté visites, Villepin (alors Commissaire culturel chiraquien) vient d’être éjecté. Il avait manigancé avec un complice un déjeuner avec Julien Gracq qui a évité le piège… ».Vil pain à l’estomac par l’auteur de «La Littérature à l’estomac». Et ce sont les admirateurs de Gracq qui sont pliés (de rire).

Anne Fulda.

L’Humoriste du Figaro ironise sur le gratte-papier Henri Guaino, plume de l’Ombre de Chouchou. Dans la dernière page du Figaro, elle a intitulé son article «Plume sans maître». L’ex-préférée de Chouchou aurait pu écrire avec nostalgie «Maître sans plumes» en repensant à son ex-Roi nu.

Sophie Dion.

Elle est adjointe au maire de Morzine-Avoriaz et numéro deux sur la liste UMP en Haute-Savoie. Dévorée d’ambitions, elle espère être investie aux législatives 2012. Avocate d’un grand cabinet à Paris, elle a été nommée Conseiller Sport à l’Elysée en juin 2007 auprès de Chouchou qu’elle idolâtre. Jouant double-jeu dans la Mascarade d’Annecy 2018 ( lire l’article ), elle se console en enseignant bien loin des terres hautes savoyardes, précisément à Paris I où elle donne des cours de Droit aux champions Christine Arron et Brahim Asloum. Espérons que les électeurs haut-savoyards renverront dans les cordes cette Cumularde obsédée par la Gloriole et mettront fin à sa Course éperdue aux Honneurs.

Claude Allègre.

«Je suis admiratif des intentions de Nicolas Sarkozy». Admiratif surtout de l’intention de Chouchou de l’appeler à participer à une quelconque Mission. Trépignant d’impatience, notre Homme nous la joue distant et serein : « Je n’ai envie de rien. J’écris des livres». Il dit aussi que «la priorité, ce n’est pas le climat mais c’est l’eau et la défense des Océans ». Bien sûr, Claude : des Océans et des eaux troubles.

Michel Rocard.

Celui qui avait déclaré «Il faut commencer par cela : nous voulons conserver le Capitalisme» a été invité au Fouquet’s par le magazine « Entreprendre ». Là, il s’est évertué à répéter qu’il « demeurait » de gauche. BiBi, un peu à côté de ses pompes, a compris : … demeuré.

Deux sourds devant la Grande Muette.

Le 8 janvier, à Vannes, Chouchou a donné de la voix devant les Forces Armées et y a justifié la présence française en Afghanistan. Oreilles bouchées, Chouchou n’a évidemment guère écouté la Grande Muette qui grognait à ses vœux et à ses coupes budgétaires. Presqu’au même moment, le copain Michel Drucker a passé quatre jours et quatre nuits auprès des 140 soldats basés à Kandahar. Michou nous prépare en effet une émission spéciale sur l’armée française en Afghanistan. Joli partage et superbe division du travail, non ?

Il paraît qu’à l’arrivée de Michou – qui avait quitté le doux confort de sa belle maison provençale – on lui a remis des bouchons dans les oreilles à cause du bruit des avions qui décollaient toutes les minutes.

Concluons :  Chouchou et Michou s’entendent à merveille. Tympans au même tempo.

Freud d’hier et d’aujourd’hui.

Les Droits des écrits du père Freud sont tombés dans le domaine public. En effet, depuis le premier janvier, toute l’œuvre de Freud est libre de droits. En cette année 2010, il y a fort à parier qu’on aura du Freud à lire et à relire, à vendre et à revendre. Dans le même temps, on fêtera le Centenaire de l’Association Psychanalytique Internationale.

Rappelons que c’est en 1926 à Genève que s’est tenu le premier Congrès de Psy en langue française. Cette même année avait aussi vu la fondation de la Société psychanalytique de Paris. Après la mort du Prophète, scissions, chamailleries, procès en sorcellerie émailleront dans le paysage psy et occuperont beaucoup nos Analystes.

BiBi, lui, n’a jamais vraiment trouvé à rire ou à sourire à l’Humour de Jacques Lacan, humour souvent bien lourdeau, mais il reconnaît (sinon quel idiot il serait) que ses positions, ses travaux, ses Séminaires ont donné – via un « retour à Freud » – un incontestable élan à la pratique. Hélas, ces avancées se firent au prix d’un sectarisme de la pensée, d’un dessèchement quasi-général de la littérature psy chez ses héritiers. Peu de partage chez ces derniers qui, enfermés dans leur bulle, se déchireront sur leur appartenance. Pas la peine pour BiBi de traîner longtemps dans ces arcanes coupe-gorge. Restent que les noyaux freudiens sont incontournables et qu’il est impensable pour toute pensée contemporaine sur le mental de ne pas prendre en compte – entre autres choses – Inconscient, transfert, transmission d’inconscient etc.

BiBi, lui, a été depuis longtemps plus sensible à l’écriture, aux approches généreuses, aux «concepts» novateurs (l’Entre-deux, le symbolique comme transmission, la passation d’être etc) de Daniel Sibony, psychanalyste, écrivain fécond, auteur d’innombrables ouvrages de qualité où BiBi puisa son énergie et la renouvela sans jamais s’épuiser. «Mon travail, écrit Daniel Sibony dans « L’Enjeu d’exister » au Seuil, ce n’est pas tant de mettre des mots sur des maux, c’est de trouver des mots qui aident à exister parce qu’ils sont chargés d’être (et cela évoque bien des charges) ».

Si bon, Sibony : à lire sans modération.

Carla : Macadam Cow-Girl.

Il nous tend son Macadam, on l’achète. Et on découvre parallèlement que le Directeur du Magazine est un journaliste lyonnais du nom de… François Fillon. Non, ne riez pas : c’est la vérité, ce n’est pas de l’humour (de caniveau) de macadam. Ce même François Fillon s’explique sur son scoop du numéro de décembre, sur cette interview exclusive en Une de Madame Carla Bruni-Sarkozy dont BiBi avait déjà parlée ( Lire article ). Le numéro portait sur l’Exclusion et Carla nous apprenait qu’elle s’apprêtait à aller suivre une équipe du Samu social, qu’elle était amie avec un SDF du 16ième, qu’elle s’y connaissait en précarité. Le sans-abri (qui avait refusé l’aide de Carla) vit toujours dans une des rues du XVIième et a même offert deux guitares à la Première Dame de France.

On apprenait aussi que, par delà ses silences et sa petite voix de Mégère apprivoisée, Carla avait le sens de l’humour. Elle avait ainsi charrié l’Homonyme Fillon : «Je dirai à mon mari que j’ai passé la matinée avec François Fillon». Heureusement que l’interview n’avait pas eu lieu dans la nuit. Imaginons alors le calembour : «… que j’ai passé la…» Hum hum. Chouchou n’aurait peut-être pas apprécié la blague.

Evidemment François Fillon (Macadam) se défend de toute opération de Com. Lorsqu’il explique cette opération probablement signée Gregoire Verdeaux, il devient très bavard : «Un collègue journaliste du «Point» [Saïd Mahrane] qui appartient à l’équipe de bénévoles de «Macadam» a posé la question à Carla Bruni en avril 2009 et elle a dit tout de suite « oui ». Quels hasards : un bénévole du Point dans l’équipe de Macadam ! Heureusement pour Macadam que ce n’est pas un journaliste de Bakchich ou de Fakir ! Là, l’interview aurait été impossible. Et second hasard : Saïd Mahrane passe par hasard devant l’appartement parisien de Madame, il sonne par hasard, on lui ouvre la porte par un très heureux hasard (heureux car… on n’appelle pas Brice Hortefeux pour Saïd l’Auvergnat), Madame lui fait un «discours parfait», comme l’écrirait Philippe Sollers, Madame parle parfaitement pendant deux heures. François Fillon, au hasard très impressionné, se lâche : «Le discours de Madame est tout sauf politiquement correct».

Il n’est pas dit si Carla a joué la Sérénade jusqu’au bout à nos chers Saïd et François : pourtant elle avait les deux guitares de son ami du 16ième.

Frères de langue (Kafka, Beckett, Cioran).

« Tu m’interroges sur mes maux et sur mes élancements : pas d’inquiétude ! Les aiguilles dans ma tête sont aiguisements de mes pensées, aiguillons dans mon phrasé.

La Maladie de la Lecture m’a rendu, me rendra la Santé resplendissante. Les souvenirs sur les livres ont resurgi à vitesse grand V. Les brûlures et les baumes avec. J’ai repris Kafka quelque trente ans après. Comme au premier jour : peur, effroi devant les déplacements incongrus de Grégoire Samsa, devant le sifflement de sa Souris, les postillons de la toux de son Singe. Et que dire de l’écrivain pragois, en fin de vie,ventriloque au Sanatorium de Kierling et soutenu par Dora Dyamant, s’émerveillant tous deux d’une plante buvant son eau ?

Il est des Oeuvres de destin qui font bouteille d’oxygène. Des livres par lesquels on respire. Pas besoin de savoir qui, comment, pourquoi. On branche le premier mot et c’est instantanément la Vraie Vie qui s’installe et nous envahit. En refermant tel livre, nous voilà désemparés, incrédules, cherchant à nouveau un second souffle.

Je relis les Irlandais ce début de semaine. James Joyce, presque juif, est Terre promise à lui tout seul. Samuel Beckett, lui, écorche jusqu’au sang la chair des mots français. Tous deux invités de la Langue française (comme Cioran) – sans égards pour leur Mère d’adoption.

Diaboliques, eux aussi, en toute innocence. Ils volent les bébés dans les berceaux.

Ils sont mes frères de langue».

Photographie de Cioran par Marc Trivier, E.M. Cioran, Paris, 1983.