Monthly Archives: décembre 2010

Les seins de l’Arlésienne.

Le bourdon de Cuicui

BiBi s’étonnait que son buzz ait eu lieu sur le décolleté de Valérie Hortefeux, maugréant sur l’ingratitude de ses lecteurs-internautes qui se précipitaient beaucoup plus sur la femme du Ministre et moins, beaucoup moins sur ses articles plus directement politiques.

«Tu sais BiBi, lâchait Cuicui, c’est lors de ces pics d’audience qu’on s’aperçoit qu’on est bien peu de chose…Tous les billets où j’ai cartonné sont des billets qui ne m’enchantaient pas. Tous les textes dont j’étais un peu fier n’ont jamais été particulièrement lus… C’est la rançon des blogs, je crois… Parfois, cette observation me fout le bourdon…».

Ben oui, le Net n’obéit ni à nos désirs d’enfant-Roi ni à nos travaux sérieux d’envergure. Du sens de la Vie (sur le Net, ailleurs), personne n’en décide complètement et c’est heureux. Pour BiBi, être «bien peu de chose» est un chemin très excitant, revendiqué même car il s’agit une fois encore de faire ce qu’on a à faire sans trop s’occuper de la tyrannie du Lecteur et de ses choix. BiBi fait 50% du chemin. Aux lecteurs de faire le reste. C’est alors que la Vie dans ses inattendus, dans ses surprises, décide et décidera, distille et distillera sa magie.

Paradoxe.

Suite à l’article de Thierry Crouzet concernant l’utilité du Hit-Parade Wikio, BiBi est allé voir de quel bois il se chauffait dans cette forêt aléatoire, dans ces futaies dans lesquelles beaucoup d’Internautes se perdent avec délices. Il y a relevé son classement mensuel en Multithématique : 78 ième. Il y aurait une perte sèche de 15 places par rapport au mois précédent. Au général, le recul est de 7 places ( 498 à 505). Curieux lorsque BiBi met en parallèle son audience grandissant de +162% par rapport au même mois précédent. Des 10.628 visiteurs du seul mois de septembre, BiBi en a compté plus de 28.000 pour ce seul mois de novembre, passant de 350 visiteurs par jour à… 916. Merci, merci à vous tous.

Désespoir momentané.

Se penchant sur Libération, BiBi constata en se regardant plus bas que son nombril que seuls les billets de Pierre Marcelle le faisaient bander : «La Gauche officielle, taiseuse, regarde les peuples défiler contre les Marchés qui les saignent. De son trottoir ou de son pré carré, elle les regarde passer à Londres, à Dublin, à Lisbonne et à Madrid comme elle regardait passer à Paris les manifestations contre la Réforme des retraites».Allez, allez ! Chauffe, chauffe Marcelle !

Petit Baro(i)n.

Voilà comment le petit Baroin répond aux questions : il botte en touche – avec l’approbation du journaleux – sans se préoccuper du ridicule.

Le Figaro : «Dominique de Villepin pourrait-il gêner la réélection de Nicolas Sarkozy» ?

François Baroin : «A l’évidence, Dominique de Villepin n’a pas fait le choix, comme Alain Juppé ou moi, de s’engager très tôt aux côtés de Nicolas Sarkozy».

Un peu comme si vous demandiez l’âge de BiBi et qu’il vous répondait : «J’ai 21 maisons».

Les seins de l’Arlésienne.

Il est probable qu’en titrant son article ainsi, BiBi fera son second Buzz de l’Année, attirant à lui les voyeurs, les excités, les curieux du Q, les amateurs de jolies formes, les érotomanes, les maniaques du soutien-gorge, les Prêtres de Provence et bien sûr, tous ses fidèles 🙂 . Pas de chance pour vous tous : les seins de l’Arlésienne, personne (BiBi y compris) ne les a vus ou admirés. (Le modèle du cliché n’est pas du tout… arlésien mais remarquez tout de même que BiBi met les pointes sur les I ).

Mais, consolons-nous : ne dit-on pas avec justesse que le Plaisir est dans l’attente ?

Le « gros boudin noir  » du RPR et de l’UMP.

1. Un jour, alors qu’on interrogeait Jacques Chirac sur les recettes injustifiées des comptes de l’une de ses campagnes, voilà ce que l’ex-Président a répondu :

«Savez-vous que les militants du RPR ont une imagination débordante et que, à la fin de chaque meeting, ils font circuler une sorte de gros boudin noir dans lequel chacun verse son obole et cela fait des sommes extraordinaires». Magnifique, non ? BiBi rajoute cette question : «Et pour ton compte japonais, ChiChi, les militants vendaient des sushis à l’oseille ?»

2. Le juge Trévidic vient de faire connaissance de la Société luxembourgeoise Heine, société écran qui aurait fait transiter les commissions (76 millions d’euros) entre 1994 et 2004. La création avait été validée par Nicolas Sarkozy et Nicolas Bazire. Ce dernier, directeur général du Groupe Arnault, travaille avec Bernadette Chirac. BiBi est persuadé qu’au menu de la cantine LVMH, il leur est quasi-quotidiennement servi  un succulent gros boudin noir.

3. A propos de LVMH, BiBi a écouté très sérieusement Hubert Védrine sur France-Inter (invité sur la Matinale de Patrice Cohen). Notre Hubert est ce socialiste qui fut prêt à accepter l’offre de Nicolas (Sarkozy) d’être Ministre d’ouverture. Sur les Ondes de Val et de Hees, le bonhomme s’est offusqué de la transparence dans le Politique, la ravalant au niveau d’effets d’États totalitaires. C’est vrai que question Silences pudiques, notre Homme de l’Ombre est bien placé. BiBi respectera donc son désir d’opacité : il ne rappellera pas qu’il était un des invités du mariage de Delphine Arnault et d’Alessandro Gancia au Château d’Yquem, qu’il n’a rien à voir avec les manœuvres de Monsieur Arnault sur Gucci, Hermès, Dior, Kenzo etc. Pour un peu, le bon Védrine nous persuaderait qu’il n’est qu’un cuisinier de cantine et qu’il est passé maître dans l’art de cuisiner le gros boudin noir, sa spécialité.

4. Frédéric Lefebvre a été nommé Secrétaire d’Etat au Commerce, à l’Artisanat, aux PME, au Tourisme, aux Services, aux Professions libérales et à la Consommation. Notre professionnel du lobbying qui travailla jadis pour Dominique Desseigne lorsqu’il était chez Domaines Publics pourra aider les traiteurs, charcutiers et bouchers. C’est évidemment là qu’on trouve les meilleurs et les plus gros boudins noirs. De quoi, cher Frédéric, alimenter les caisses de l’UMP pour 2012.

L’insupportable Roland Dumas, socialiste.

Il y a, comme ça, des têtes qui ne reviennent pas à BiBi. Pourtant, BiBi met un point d’honneur à éviter de s’en tenir à une animosité épidermique, à voir sur la seule silhouette la confirmation des méfaits et erreurs de la personne ciblée. Mais faut dire que ce Roland Dumas aux grands airs, à la maitrise de langue parfaite, ce Roland Dumas en habit d’avocat (alors qu’avant appel et relaxe, il fut condamné à 30 mois d’emprisonnement dans l’affaire Elf) a quelque chose d’insupportable.

En cherchant dans la biographie de cet ex-ministre mitterrandien, BiBi s’est aperçu des innombrables zig-zags du bonhomme. Par exemple, BiBi découvre les liens entre le Front national et Roland Dumas . Celui-ci a été vu par le Monde «tout près» de Jany Le Pen au spectacle de Dieudonné le 18 décembre 2006 au Zénith de Paris, puis a été remarqué par l’Express en compagnie du président du FN à un cocktail dînatoire offert le 14 octobre 2008 à la résidence de l’ambassadeur d’Iran à Paris.

Un coup à l’extrême-droite, un coup à «gauche» : parfait parcours d’indignité et de veulerie de ces hommes de «gauche» qui soignent leur trajet politique en maquillages et en trompe-l’œil. Avec Mitterrand évidemment comme modèle.

En mars 95, Roland Dumas succède à Robert Badinter à la tête du Conseil constitutionnel. En octobre de la même année, les rapporteurs proposent le rejet des comptes de Balladur mais notre Roland – au nom certainement de la Démocratie – déplace le problème sur Chirac et renvoie les rapporteurs à leurs chères études. Ceux-ci reviennent mais en «oubliant» «la provenance incertaine de 10,25 millions de francs du cher Edouard» (Le Monde du 26 novembre). Tout ce petit monde unanime entérine les comptes de Chirac et de Balladur qui – après judicieux calculs – se situent dès lors au plafond autorisé.

Mais il y a le vote. A gauche, on trouve : Noëlle Lenoir, Georges Abadie, Jacques Robert, Maurice Faure. Ils rechigneront en votant contre. A droite, Etienne Dailly, René Monory, Jean Cabannes, Marcel Rudloff bêleront avec les troupeaux chiraquiens et balladuriens.

Reste Roland Dumas, le grand avocat, l’ex-Ministre mitterrandien, encarté au Parti Socialiste, cité dans le plus gros scandale de la Vième République (l’Affaire Elf) pour départager tout ce beau Monde. Bien entendu, notre lascar va se coucher : sa voix décisive fera basculer la majorité en faveur de l’adoption des comptes. Aujourd’hui, toujours aussi arrogant et insupportable, il ne se dédit même pas, il persiste et signe.

Morale de l’Histoire : des Roland Dumas, dans les années à venir, il y en aura bien d’autres.

Sous Strauss-Kahn.

Comme sous Aubry.

Mais BiBi a bien aimé rappeler qu’à droite comme à «gauche», les poubelles de la République sont toujours joliment garnies.