Monthly Archives: septembre 2010

Dominique Desseigne, Milliardaire de Droite (1).

Lorsque BiBi tente d’analyser la France d’En-Haut, il la considère toujours comme un iceberg. Il se rend compte alors que plus les choses visibles prennent de l’importance et plus il y en a de caché.

En se penchant sur Dominique Desseigne («DéDé»), ce qui se dégage surtout, ce sont :

1. Les liens de solidarité de classe. Les recherches de BiBi qui ont démarré sur DéDé vont inéluctablement, inévitablement croiser les Sarkozy, Woerth, Eric de Sérigny, les Desmarais, le SportFive de Lagardère, la Maison Bouygues, Albert Frère etc…

2. La présentation du parcours de DéDé, ses relations de confiance et de reconnaissance s’appuient sur une légende abondamment nourrie par les magazines Challenges, Paris-Match, les sites Pure People, les interviews à des journaux à haute teneur économique etc. Exemple de ces fictions : «Qu’est-ce qui fait courir le veuf de l’héritière des casinos Barrière ? Les femmes et l’argent, disent les uns. L’amour de ses enfants, dont il fait prospérer l’héritage, disent les autres. Lui se fiche des on-dit, il gère».

DéDé, un « grand petit garçon ».

La légende Dominique Desseigne-Barrière est toujours rapportée via un parfum mortifère (ça fait vendre plus les journaux que son livre – «Tout pour être heureux» chez Plon que l’on trouve à 0,90 euro chez Price Minister) :

1. Lucien Barrière : en 1991, il décède d’un arrêt cardiaque au cours d’un test d’endurance à l’effort.

2. Diane Barrière est sa fille adoptive. Son premier mariage, avec Thierry Gaubert, ex-conseiller de Nicolas Sarkozy au ministère du Budget, a tourné court. En 1980 chez Régine, Diane rencontre le beau «Prince Consort», notre Dédé surnommé moins flatteusement «le grand petit garçon» (il fait 1.91m) ou «le bel adolescent prolongé» (dixit l’ami Philippe Bouvard)

Diane, sa femme est décédée en 2001 après avoir été tétraplégique suite à un accident d’avion survenu le 16 juillet 1995. «Cela, rapporte DéDé, m’a fait voir les vraies choses. Je suis devenu à la fois plus fort et plus fragile».

Voyons voir de plus près ces «choses vraies». Peut-être les trouve t-on dans cette belle phrase assénée : «Ma responsabilité, c’est de protéger les actifs de ma famille». Dans ce monde-là, remarquons que «Actifs de la famille» et «famille», c’est exactement la même chose.

La famille.

Avec Joy et Alexandre (ses deux enfants avec Diane), il forme un trio très uni : «Pour eux, j’ai été la maman et le papa», explique-t-il. Aujourd’hui Joy a 19 ans, Alexandre, 22 ans. Tous deux ont obtenu mention «bien» au bac. Elle est en préparation HEC à Franklin. Lui, après deux ans aux Etats-Unis, a réussi à un master (ne demandez pas à BiBi lequel).

Ils se disent complices et complémentaires. Il n’a pas le permis de conduire. Joy, elle, préfère souvent le métro au chauffeur. Le métro ? Noooon, sans blague ? Alex est – parait-il – le roi de l’Internet. Il pourra toujours venir saluer BiBi sur son blog et y déposer un com’.

Hélas, nous dit son papa, Alexandre est réservé, mesuré, et couche-tôt. Joy, elle, est le portrait craché de Diane. «Elle me bluffe, nous dit son papa, je retrouve ma femme (..) Elle a la même soif de vie, la même énergie. Capable de bosser comme une brute pendant la semaine, et le samedi, son jour de sortie, de rentrer à 6 heures du matin, après avoir fait la fête au Baron, aux Planches ou chez Régine». Heureuse progéniture !

Playboy vieillissant.

Playboy vieillissant (il a 66 ans), un peu flétri, Monsieur n’aime pas boire, n’aime pas fumer. Par contre, il aime la drague et les femmes. Attention ! Pas n’importe lesquelles. :«Il a eu des amours flatteuses, pas précisément des caissières de supermarché» clame odieusement un de ses amis.

Avant sa rencontre avec Diane en 1980, il avait déjà conquis une fille de la famille Darty et surtout – sans suite – Corinne Bouygues, réfugiée aujourd’hui en Helvétie avec son mari, le cinéaste Sergio Gobbi.

En 2002, DéDé se fiance un temps avec la richissime et médiatique milliardaire Libanaise Mouna Ayoub (une in-cro-ya-ble fortune !)  DéDé viendra souvent avec elle à Deauville au bal de l’Association Care animé de façon très «humanitaire» par Michel Drucker et Arielle de Rothschild. Adieu Mouna et Bonjour Sophie Desmarais avec qui il partagera sa vie de 2006 à 2010. Cette starlette est la fille du Québécois Paul Desmarais, l’ami de Chouchou. Sophie est la fille d’une des plus grosses fortunes mondiales et l’ex-épouse de l’acteur Christophe Lambert. Qui dit mieux ?

Entretemps, DéDé a connu Rachida Dati avec qui il voyagera – heureux hasard – dans le même avion en partance pour les îles (d’Arros ?) En 2009, l’infatigable Dédé partage sa vie avec Elisabeth Bouteiller, issue de la noblesse bordelaise, qui a abandonné France 2 («Envoyé Spécial») pour…  « Stars et Fortune » sur M6 ! Elisabeth a beaucoup de chances car Dédé doit probablement lui donner beaucoup de tuyaux et de conseils pour étayer son émission. (A suivre).

Billets à venir :

Flèches de BiBi : spécial JDD (5 septembre).

Incroyable.

Alors que mardi se profile une des plus imposantes manifestations depuis celles de 1995, le Journal du Frère Lagardère consacre 6 pages à Johnny Halliday. «J’ai à l’idée que le Chanteur a jauni» avait écrit BiBi sur Twitter. Il semble que l’ami Johnny ait retrouvé d’autres couleurs. L’interview menée par Daniel Rondeau ne se déroule pas à Gstaad (Suisse) mais aux Antilles françaises. Ce qui permet à Johnny de dire : «Mon pays, c’est la France». Pas de cette France où on paye ses impôts.

Pour le JDD : c’est donc Tous pour Un (Johnny).

Pour le BiBi de mardi : c’est Tous contre Un (Chouchou).

Tous pour Un (2).

C’est sur une page entière, c’est une photo noir et blanc. Le jeune homme n’a pas encore le visage creusé par les épreuves de la Vie; c’est un type bien propre sur lui, bras tranquillement croisés, chemise blanche et regard amusé. Quatre lignes qui disent tout sur lui : 79589 infos à chaud/ 1884 décryptages / 3 heures de direct / 1 Fogiel.

C’est une pub pour Marc-Olivier Fogiel, pleine page d’Europe 1. Ce gendre idéal a le même boss que le  JDD : Frère Lagardère.

Tous pour Lui.

Alain Minc est un poltron et il le dit.

Le JDD ouvre ses colonnes «Lire» à Alain Minc. Le journal ne dit pas s’il a poursuivi ses mauvaises habitudes de plagiat. Cette fois-ci, le Valet de Chouchou bavasse sur les Intellectuels. Au centre de son Opération publicitaire, le voilà se dévalorisant lui-même comme argument de promotion. Pour être un vrai, un grand intellectuel, «le courage me manque…» pleurniche t-il.

Il enfonce ensuite des portes ouvertes pour mieux les cadenasser ailleurs. «Un grand politique est un grand manipulateur. Un grand patron aussi. (…) Toute personne qui prétend manipuler un manipulateur s’expose à de graves désillusions». Alain Minc, lui, a compris : lèche-bottes des Manipulateurs, y a pas mieux.

Michel Pébereau, un extra-terrestre ?

Tout à côté, page 33, le richissime Col blanc nous ramène sa science et ses fictions, en voulant nous faire partager sa passion pour la science-fiction. Ce Monsieur qui encaisse des subprimes innommables voudrait se faire passer à la fois comme un extra-terrestre et un terrestre extra.

La perle du très romantique Jean-Louis Borloo.

«Nicolas Sarkozy n’est pas conventionnel, pas formaté par un système antérieur, c’est un voyageur». Un voyageur pour qui tous les chemins mènent au Rom.

Claude Askolovitch et ses gants blancs.

«Il ne s’agit pas de pourfendre tel ou tel, Woerth, Besson, Hortefeux, tant chaque ministre joue son rôle dans cette tragi-comédie du Pouvoir assiégé». Jolie phrase pour dédouaner ce beau Monde : c’est vrai, Brice et les deux Éric sont des marionnettes complètement dépassées par ce qui (leur) arrive. Et donc, oui, à quoi bon les pourfendre ?

La conclusion vient alors, cerise sur le gâteau : il faut «regretter le temps où Nicolas Sarkozy était populiste au plein sens de ce beau mot républicain». De ce temps où Claude Askolovitch glorifiait Sarkozy en… «Maitre du Monde».

Salut à Richard.

Richard Bohringer émerge de tout ce fatras dégoûtant avec cette petite phrase qui touche : «Il y a des blessures qui ne s’ouvrent qu’à la nuit, écrit-il, à l’heure où les rires se taisent, où l’âme a froid et fait trembler le corps». C’était la Flèche de cœur-BiBi.

Les 39 vrais faux mensonges d’Eric Woerth.

1. C’est un mensonge : je ne m’appelle pas Eric Woerth.

2. Je n’ai jamais dit que je ne connaissais pas Monsieur de Maistre.

3. Je n’ai jamais rencontré le Président de l’Association des Courses de Compiègne.

4. C’est Florence qui s’occupe des courses (de chevaux).

5. Sur l’argent des Bettencourt, Florence n’est pas au parfum car là, comme ailleurs, l’argent n’a pas d’odeur.

6. J’ai annulé la réunion du Premier Cercle du 28 juin.

7. Nous avons renforcé notre arsenal de lutte contre l’évasion fiscale. Aujourd’hui nous allons plus loin.

8. L’objectif est que 100% des résidents Français qui détiennent un compte non déclaré à l’étranger le déclare.

9. Tous les hommes et les femmes politiques sont soumis à beaucoup de questions de la part des citoyens, c’est bien naturel. A nous de relever le gant et de répondre aux questions des Français.

10. De ma vie, je n’ai rencontré ce Monsieur Nicolas Sarkozy.

11. Je suis un mari honnête, pas une marionnette.

12. Albert Frère est mon frère.

13. Je n’ai jamais rencontré mon frère Albert Frère.

14. La France a un problème avec l’argent.

15. Je connais infiniment plus de gens modestes que de gens riches.

16. Les gens modestes viennent tous les deux mois faire des dons à l’UMP à l’Hôtel Bristol.

17. Nous avons tous saisi un jour un ministre pour la Légion d’Honneur en oubliant aussitôt qu’on l’avait fait.

18. Trésorier de l’UMP et Ministre du Travail… ce cumul ne me gêne pas.

19. Florence est allée se reposer. Après l’Affaire de France Galop, elle a eu une fièvre de cheval.

20. Florence se remettra en selle.

21. Florence n’aime plus son bibi.

22. Florence n’a jamais aimé BiBi.

23. Merci à Carla Bruni d’avoir pensé à m’écrire une chanson.

24. Ma femme est honnête.

25. Je suis honnête.

26. Je suis fidèle.

27. Ma femme est fidèle… à Genève.

28. Les gens me voient vivre à Chantilly depuis 25 ans. On ne peut pas tricher avec eux.

29. Je suis prêt à 120%.

30. Je suis près de 1,2%.

31. Claude Guéant, Raymond Soubie ne m’ont rien raconté de leur virée au Cap Nègre.

32. Je fréquente les gens modestes et je connais le salaire de Louvrier.

33. J’ai 54 ans et je suis lessivé, carbonisé. Je prends ma retraite demain.

34. Florence et Madame Bettencourt s’entendent très bien : Liliane est sourde et ma femme a décidé de rester muette.

35. Qu’est-ce que fout Anne Méaux ? Je la paye assez cher.

36. Je connais le football et je réclame dès aujourd’hui la démission du Ministre Laurent Blanc.

37. J’aime jouer avec l’équipe des vétérans de Chantilly.

38. Je vais contacter L’Oréal pour mettre de la pub sur nos maillots.

39. Je vais écrire une lettre de démission à Nicolas Sarkozy mais je demanderai l’enveloppe à Liliane Bettencourt.

[Sont des paroles vraies : 2-3-6-7-8-9-14-15-17-18-24-25-28-29-37]

Thonon contre les discriminations.

BiBi – un parmi d’autres – a défilé pour fêter le 140 ième anniversaire d’une République qu’il veut plus ouverte, plus respectueuse des Droits de l’Homme. Comment ne pas réagir – entre dégoût et détermination – contre ces choix politiques odieux qui livrent à la vindicte publique des catégories entières de population ?

C’est donc avec ses tripes, son cœur, sa rage et toute sa raison que BiBi s’en alla rejoindre le petit millier de manifestants du Chablais à 14 heures. Après de courtes interventions, le cortège gagna les rues du centre-ville avant qu’on ne recommande – à titre individuel – d’aller se recueillir sous l’arbre de la Déportation.

Semaine chargée puisque mardi 7 septembre, les Hauts-savoyards auront le choix : manifestation à Annecy le mardi 7 septembre à 10 heures devant la Préfecture et rassemblement à 18 heures, Place Aristide Briand à Thonon-les-Bains.

Nicolas Sarkozy : câlins et accolades.

On n’a guère examiné en détail ce qui, hors de France, fait rire les populations à propos de Sarkozy. Ce n’est ni sa petite taille ni ses talonnettes, ni son sourire de composition, ni ses mimiques de chien mangé par les puces. Non. Le Spectacle qui ravit les populations à l’étranger se trouve dans la façon qu’a Chouchou de serrer son interlocuteur (trice) dans ses bras. C’est que notre Président est un inconditionnel des câlins (hugs).

Des étreintes publicitaires.

Bien sûr, il hésitera à embrasser Michèle Obama qui a une taille de basketteuse pro mais il cherchera l’accolade (l’abraço) avec Lula ou Moubarak de même taille que lui.

Ces familiarités ne manquent pas dans ses rendez-vous. C’est que toucher l’autre dans une rencontre officielle comporte des avantages de com’ : ça fait amical et plus populo, ça gomme la distance et masque les différends (surtout quand il y en a).

Agrémentant la rencontre d’accolades enfiévrées, de sourires très travaillés et de brèves caresses, Chouchou offre alors l’image d’un Président en accord avec son hôte. Le message publicitaire est double : «moi, Chouchou, je suis en accord avec le peuple que je viens voir et surtout, je viens vous voir en Représentant aimable, aimant, aimé du  Peuple français unanime».

Le hug sinon rien.

Le hug qui met en contact rapproché les deux corps nie toute distance. La parole n’est pas parole partagée ou échangée; elle est parole banale ou borborygme. Souvenons-nous que Chouchou ne pipe pas un seul mot d’anglais, ni un seul d’allemand. Le sourire forcé, le hug convulsif, le maugréement, seuls, le sauvent du désarroi et du désastre lorsque notre homme est en représentation à l’étranger.

Angela Merkel n’en peut plus.

Étreintes prolongées, paume de main posée sur son épaule, tape amicale dans le dos, cheek contre cheek : tout cela devint insupportable à Angela Merkel. La Chancelière allemande – qui est Protestante – protesta. Via son Ambassadeur en France, elle fit passer un petit mot à l’Elysée, se plaignant de ces marques de «sympathie» trop cavalières. C’est que dans la supposée (1) approche d’Angela, la réserve, la distance entre individus, l’ostentation physique des «sentiments » ne seraient pas de mise. Quand on est fan de Johnny et fêtard du Fouquet’s, on est évidemment loin des Concertos guindés brandebourgeois et de la distinction froide des Allemands.

Un Louis de Funès au rabais.

La difficulté – malgré des cours répétés de maintien et de remise en forme – c’est que Chouchou offre au Monde l’inverse de ce qu’il veut donner à voir. Son hug est instantanément repéré comme nerveux, empreint de fébrilité et bien peu gracieux. C’est dans les secondes magiques de ce paradoxe que la Planète éclate alors de rire et qu’elle applaudit notre Chouchou – ersatz d’un Louis de Funès au rabais. Il porte ainsi au plus haut le prestige national, doublant un prototype d’exception : celui du légendaire «Gendarme» français.

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(1) Angela nous la joue femme sérieuse et très posée. Pourtant, BiBi n’a pas manqué de relever son décolleté superbe et excentrique lors de l’inauguration de l’Opéra d’Oslo en 2008. Voir aussi article-BiBi d’août 2009.

Source : « Le Matin » du 2 août 2010.