Category Archives: Pensées très politiques

« Serons-nous heureux, demain ? » (1)

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Milton Friedman, Grand Manitou des théories libérales, est récemment décédé. Des blogueurs en ont profité pour adresser à des personnes connues pour leur engagement néolibéral une lettre visant à clarifier leur position sur ce bonheur promis depuis 30 ans et plus. («Quid du Bonheur libéral ? »). Voilà une demande bien curieuse, à la limite de la naïveté pour BiBi. Dieu ! Quelle perte de temps que d’attendre leurs réponses ! Nos blogueurs pensent-ils vraiment que ces Intellectuels renommés interpellés vont tourner casaque et nous offrir un sublime mea culpa ?

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C’est en retrouvant une intervention de Jean-Marie GENG dans la Revue Actuels (février… 1978) que BiBi a trouvé réponse à cette curieuse injonction blogguesque. En effet au lieu d’attendre réponses sur ce «bonheur libéral» promis par tous ces Quatremer-Copé-Parisot-Madelin-Giesbert-Aphatie-Attali-Novelli et tutti quanti, ne vaudrait-il pas mieux retourner à nous-même la Question : «Hé ! Ho ! Gens de Gauche, serons-nous heureux, demain ?»

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Le texte qui suit constitue la déclaration liminaire faite par le sociologue d’alors Jean-Marie GENG, le 3 février 1978, à l’occasion d’un débat public qui l’opposait à Bernard-Henri Lévy, le «nouveau philosophe» à la chemise blanche. La question posée était : «Serons-nous heureux demain ?» et intervenait peu avant d’importantes élections, en plein règne giscardien.

BiBi en a retenu de larges extraits qu’il vous propose en trois billets. Cette intervention d’une magnifique justesse politique fait écho profond et correspondance étonnante avec l’Esprit-BiBi et avec les questions essentielles qu’il (se) pose aujourd’hui.

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«Difficile de répondre à cette question aujourd’hui – pris, comme nous le sommes, dans des attitudes (espoir, agacement, scepticisme, amertume anticipée), attitudes que commandent les prochaines élections. Plus difficile encore d’imaginer, sinon par provocation esthétique de faire comme si nous n’y étions pas – je veux dire : ici, maintenant -, comme si nous n’étions pas emportés par le mouvement aberrant de l’histoire (…).

Serons-nous heureux demain ? Il y a dans l’apparente simplicité de cette question, dans sa lisibilité innocente, une sorte de piège pour intellectuel de gauche. Supposons que par simple politesse pour les gens qui m’ont invité, ou par provocation au troisième degré, je m’y laisse choir, dans ce piège, et que je réponde : oui, nous serons heureux demain, à la condition que la gauche, surmontant ses divergences, l’emporte et qu’elle applique, à la satisfaction des larges masses et sous la conduite désintéressée des chers Camarades, un programme minimal qui résorbera le chômage, qui réduira les inégalités salariales, qui rongera les structures économiques de type capitaliste que nous subissons.

Mais rassurez-vous, je ne répondrai pas ainsi – encore qu’un gouvernement de gauche a plus de chance de résorber le chômage, de réduire les inégalités qu’un gouvernement de Droite (…). Je ne répondrai pas ainsi et pour une raison simple : la Question justement n’est pas simple. Il faut la questionner sérieusement, dans tous ses plis, comme une question vitale et non comme un inducteur rhétorique, un prétexte à laisser se développer un discours déjà entendu, et qui n’aurait posé cette question devant lui que pour mieux s’afficher. Serons-nous heureux demain ? Quand, demain ? Quel bonheur ? Et qui, nous ?

Demain nous serons morts (…).

Le bonheur. Tout tout de suite ou que rien n’arrive ? Un pied infini ou une chaîne de menus orgasmes picorés ? La grande dérive jouissive ou avoir moins mal ? Vivre sans temps mort et jouir sans entraves ou se sentir intensément mortel ? Je n’ai peut-être rien compris à la question du bonheur – sinon je ne serais pas là. Serons-nous heureux ? Qui, nous ? Qui pose la Question ? Etre heureux, ne serait-ce pas précisément, pour chaque individu, la possibilité de ne pas être compris, compté, réduit dans ce «nous» tentaculaire qui nous parle ? «Je est un autre» dit Rimbaud. Nous n’est rien. Ou plutôt, nous, c’est le Politique en tant que je n’y est pas (…)

Donnez à ce «nous» sa réalité humaine, sa densité sociologique : vous verrez qu’il n’induit pas à la convivialité, qu’il se casse la gueule, ce «nous», qu’il éclate, peut-être pas en autant d’individus mais en classes, en castes, en fractions, en clans, en partis et cela dans tous les champs et à tous les niveaux de pratique sociale.

Viser un bonheur collectif et programmable – comme le fait la Question – est de ce point de vue tout à fait aberrant. Et pourtant, à l’inverse, nous savons bien qu’il n’y a pas de bonheur innocent, que le bonheur n’est pas qu’une affaire individuelle, même si le bonheur réalisé suppose pour chaque individu le dépassement, l’annulation du Politique. De quelque côté qu’on l’aborde, la Question ne tient pas : ou ne tient qu’au prix du refoulement des différences actives qui font la socialité même. Elle ne tient plus parce que nous n’y sommes pas tous nommés à la même place, parce que, dans les conditions actuelles, pour nous, habitants de cet univers aujourd’hui, le bonheur de quelques-uns entraîne le malheur de nombreux autres et que c’est – comme on dit – le Système qui le veut (…) »

Deuxième partie ici.

 

Bourse aux Mots et Spéculation linguistique.

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Un livre en quelques mots.

Signalé dans le Monde Diplomatique, le livre de Thierry Guilbert («L’«évidence» du Discours néo-libéral. Analyse dans la presse écrite». Editions du Croquant). L’auteur y écrit que «ce sont les acteurs et les journalistes qui font exister un « fait brut » en tant qu’évènement. L’évènement n’est donc pas un fait, mais la mise en mot de ce fait».

L’Autriche et le mot Nazisme.

Dans les conversations usuelles autrichiennes, on parle de «période» lorsqu’on parle de l’Anschluss (1938) ou du Nazisme qui a suivi. Doux euphémismes pour n’avoir pas à prononcer le mot de «nazisme». Le mot n’apparaît nulle part en Autriche sauf dans un texte de Peter Handke et dans nombre de ceux de l’écrivain Thomas Bernhard.

Cécile Wajsbrot séjourne en 1990 à Vienne et elle écrit à Jacques Hassoun : «Et devant ce silence généralisé – comme un cancer généralisé – on comprend l’acharnement de Thomas Bernard à répéter le mot que personne ne prononce («nazi»). Il y a un dialogue extraordinaire dans l’une de ses pièces («Claus Peymann s’achète un pantalon et va manger avec moi»). Peymann, Directeur du Burgtheater et Bernhard se retrouvent dans un café pour déjeuner. Qui est celui-là ? demande Peymann. Le vice-Chancelier ? Un nazi, répond Bernhard. Et le dialogue continue. Et lui ? Le Ministre de l’économie, un ancien nazi. Tout le monde y passe, le gouvernement, les directeurs de journaux, et celui-là ? C’est le Chancelier, un imbécile. Et lui ? Le Président nouvellement élu, un ancien nazi».

Le seul mot de «nazi » incrusté dans le texte de Bernhard suffit à en faire une bombe, surtout durant cette période aigüe (la pièce date de 1986) où le Président autrichien, Kurt Waldheim, cacha soigneusement sa participation à l’Ignominie. Grand Art chez Bernhard : un seul mot-pivot et l’Histoire ne marche plus sur la tête, retombant alors sur ses pieds.

Le Capitalisme linguistique.

Frédéric Kaplan, chercheur à Lausanne, a écrit un superbe article dans le dernier numéro du Monde Diplomatique («Quand les mots valent de l’Or»). Un article qui explique sa définition du «Capitalisme linguistique». On sait que la logique médiatique est plus que jamais dévoreuse de noms et de renoms à faire valoir (on s’arrache les Stars payées à prix d’or etc…). On sait que ces mêmes Médias ne sont que de vastes machines à traiter paroles, pensées et images comme des produits à vendre dans un grand marché linguistique.

Mais voila que Maître Google, lui, est arrivé et a construit son Marché via la spéculation sur les Mots et principalement via deux algorithmes : «l’un qui permet de trouver des pages répondant à certains mots, l’autre qui affecte à ces mots une valeur marchande». Ce dernier algorithme  propose un système d’enchères (sur un mot-clé, sur le calcul du score de qualité de publicité et sur le calcul du rang) bien analysé par Frédéric Kaplan.

Dans cette Bourse aux Mots, tout est disséqué, pesé, analysé pour que le mot acheté soit le plus rentable possible. Spéculation sur les mots, développement des relations linguistiques intimes et durables avec un grand nombre d’utilisateurs, infléchissement et modélisation de la langue : voilà la tendance dans ce nouveau champ de bataille économique.

La démonstration de Kaplan est imparable. Elle n’emprunte pas les voies de la théorie du complot. Elle dessine en un billet très clair les règles de cette nouvelle et féroce compétition (Google a de nouveaux rivaux) où les «mots valent de l’or».

Calme ta joie : Sarkozy bouge encore.

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  1. Sarkozy gagne encore 3 points dans les sondages.
  2. Sarkozy a obtenu que Villepin se couche. Celui-ci a éteint sa lumière à La Lanterne.
  3. Sarkozy a proposé à Villepin un plan pour la députation Outre-Atlantique (BiBi avait prévu la Réconciliation)
  4. Sarkozy a atomisé Borloo et a fait place nette.
  5. Sarkozy se fout bien de diviser les Français.
  6. Le but de Sarkozy-le-Protecteur est de rallier à lui 50,001% des français. Le reste est absolument sans importance.
  7. Putain, on va morfler vilain dès le premier jour après le second Tour.
  8. On peut voter pour un candidat qu’on déteste.
  9. Peu importe qu’il soit haï : Sarkozy sait faire comprendre son impopularité.
  10. BiBi n’aime pas du tout du tout l’optimisme béat de certains bloggeurs.
  11. Les valises de Bourgi resteront fermées pour la Justice. Désolant : ni Mélenchon, ni Hollande n’ont pris ces bagages en main.
  12. Les Valises de Bourgi font dix lignes dans le Monde. Les fraudes à la Sécu trois pleines pages.
  13. Ce matin : Bayrou à France-Culture, Copé à France-Info, Bertrand à France-Info. Philippe Val, Jean-Luc Hees et Rémy Pflimlin ont bien écouté la remontée de bretelles du Chef (Elyséen).
  14. A gauche, on pense encore à la Journée de la Gentillesse alors que nous sommes en Guerre.
  15. Malgré la Crise, Victoire de la Droite en Espagne. Comprendre, penser, en tirer les leçons.
  16. Enfoncez-vous ça dans le crane : il n’y a pas d’automatisme entre les conditions de vie qui se dégradent et le vote à Gauche.
  17. Les puissants Médias, les Editocrates, les Intellectuels médiatiques, les Présentateurs de JT sont aux bottes. Pas vraiment d’imposition élyséenne à l’Ancienne. Ils ont été choisis et sont à cette place pour ça : être aux bottes.
  18. Il n’y a pas que le Mox dans la vie : il y a le chômage, la perte du pouvoir d’achat, la rue, le froid. Et la rage.
  19. BiBi comprend pourquoi Hollande n’élève pas la Voix : il a peur de perdre les Voix du Centre. Putain de stratégie.
  20. François Hollande ne gagnera pas les doigts dans le nez. Il faut qu’il se fasse grande gueule.
  21. Le Peuple a de la mémoire : il n’oublie pas Juppé 1995 mais il n’oublie pas aussi la terrible Politique-Jospin des années 2000.
  22. Sarkozy a encore toutes ses dents. Et elles sont longues. Qu’on se le dise.

Dans les Eaux troubles de la République (2).

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BiBi se félicite de voir une telle série (1) passer sur les écrans de télévision (France 5). Lorsqu’on sait de quelle façon sont corsetés les Médias pendant cette guerre 2012, on peut considérer qu’il y a là un vrai exploit. Reste que BiBi, en citoyen naïf et curieux, a relevé des manques et des blancs qui lui paraissent pourtant dignes d’intérêt.

Il a noté six points hélas éludées dans le documentaire.

Retenons pourtant :

1. Eric Woerth est salarié du cabinet Arthur Andersen en 1997. Il est donc au courant de tout ce qui se trame dans la Chambre de Compensation Clearstream (grâce à l’audit de Florian Bourges, salarié d’Arthur Andersen – dont parle Denis Robert dans le film). Peu ont relevé cette coïncidence.

2. Eric Woerth promu Secrétaire d’Etat embauche, en février 2005, Anne-Gabrielle Heilbronner, femme d’Imad Lahoud. Rappelons que le père d’Anne-Gabrielle, François Heilbronner, a été Directeur de Cabinet chez Jacques Chirac, qu’il a un joli carnet d’adresses et beaucoup d’«amis» sur le terrain. Notons encore qu’à propos du mariage Gaby/Imad, beaucoup se sont interrogés sur ce couple/couplage étrange.

3. Elections présidentielles en vue (2007). Sarkozy n’a qu’un concurrent redoutable : Dominique De Villepin. Eric Woerth, «un honnête homme», va s’occuper de son côté, du Premier Cercle et collecter l’argent des sponsors sarkozystes. Nous sommes dans la période post-Edouard Stern ( un des supporters fortunés de l’UMP). Aussi, ne dites pas à BiBi que Nicolas et Eric ne sont pas «amis» (politiques), il ne vous croira pas.

4. Petit, notre Imad ? «Les policiers de la Division nationale des investigations financières (DNIF) ont recensé les frais de réception et de restauration remboursés à Lahoud par EADS en 2004 et 2005. Un véritable Bottin mondain». Un Bottin auquel il faut ajouter toutes les connaissances du Papa Heilbronner et de sa fifille. Dans la liste, on comptabilise – accrochez-vous – des déjeuners avec Bernard Squarcini (jamais inquiété même en écoutant les journalistes) et «quinze fois» avec son ami François Pérol entre février 2004 et juillet 2005. Ce François Pérol était alors directeur adjoint de cabinet de Nicolas Sarkozy au ministère de l’Economie.

5. L’Affaire Clearstream a déjà éclaté. Le 5 mai 2005 : Lahoud invite chez L’Ami Jean le secrétaire d’Etat Eric Woerth. Le Blog Camarade.over-blog écrit avec justesse :

«Selon Mediapart, c’était en effet très clair : Sarkozy avait été mis au courant AVANT Villepin du dossier Clearstream, et la dame qui le confirme, c’est la femme de l’accusé principal : «Je tiens à préciser par ailleurs qu’Eric Woerth était à l’époque trésorier de l’UMP, et qu’il voyait pour cette raison très régulièrement Nicolas Sarkozy, il avait donc la faculté, s’il désirait évoquer ce sujet avec Nicolas Sarkozy, de le faire très facilement. Je pense qu’il l’a fait, car Eric Woerth m’a dit que Nicolas Sarkozy n’en voulait pas du tout à mon mari à cette époque, puis il me l’a redit à l’été 2006». Elle en avait trop dit. Le vendredi 23 mars 2007, discrètement, Anne-Gabrielle Heilbronner-Lahoud rejoignait… la SNCF !»

6. Fiction impossible, évidemment.

Retenons au final cette fiction impossible : «Sarkozy aurait été mis au courant AVANT Villepin du dossier Clearstream via Eric Woerth pour monter la machination. Villepin, appâté par la (fausse) perspective de trouver le point faible de Nicolas, aurait plongé dans le piège». Tout cela n’est évidemment qu’une fiction mensongère.

Des preuves indiscutables ? 1. En mai 2007, c’est bien Dominique De Villepin qui a gagné les Présidentielles et 2. c’est évidemment Dominique Strauss-Kahn qui gagnera celles de 2012. Mais comme le dit le journaliste de France Info dans ses chroniques amusantes : «Mais… vous n’êtes pas obligés de me croire! »

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(1). Première partie de l’article : « Dans les Eaux troubles de la République ».

(2). Pour visionner la 1ère partie de « Manipulations »cliquez ici.

 

Dans les eaux troubles de la République (1).

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Intéressantes les pages Télérama qui plongent dans «les Eaux troubles de la République». L’article contient une interview de Jean-Robert Viallet, réalisateur du film «Manipulations, une histoire française» (1).

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BiBi relève les propos du réalisateur qui voit en l’histoire d’Imad Lahoud «celle d’un petit bonhomme qui sort de prison et qui a assez de brio pour embarquer des énarques, des généraux, des agents du renseignement, des politiques dans son incroyable embrouille». Pierre Péan, lui, qualifie le Manipulateur de «diseuse de bonne aventure géniale». Bref, voilà le brave Imad élevé en héros fascinant. Certes mais encore ?

BiBi conteste.

Imad Lahoud n’est pas du tout un petit sortant de prison. La famille Lahoud ? BiBi n’en relèvera que la partie qui concerne les deux frères. Marwan-le-doué, frère d’Imad, fait Polytechnique avant de devenir directeur de la branche missiles d’EADS (sous les ordres de… Jean-Louis Gergorin !). Pendant ce temps, Imad-le-petit-besogneux est au Lycée… Janson-de-Sailly en «prépa». Pas précisément le destin d’une triste famille du 93.

Anne-Gaby de Janson-De-Sailly.

Mais ce qui suit est capital. Détails hélas passés sous silence dans le film : Imad y rencontre sa future femme, Anne-Gabrielle Heilbronner, fille de très très bonne famille puisque le papa d’Anne (François Heilbronner) est un proche de… Jacques Chirac (jusqu’à en être Directeur de Cabinet !) avant qu’il ne bifurque vers la Présidence du GAN. Pas non plus une petite famille provinciale.

Restons encore sur Anne-Gabrielle, non évoquée dans le film. C’est par cette omission que BiBi trouve le documentaire de Jean-Robert Viallet faiblard. La femme d’Imad Lahoud (ils se marient en 91 – retenez l’année) a en effet fait l’ENA (of course). Elle se dirige vers une carrière à l’Inspection des Finances… pendant que le cher Imad monte l’Opération Volter (faillite en 2000) qui l’amènera à faire 108 jours de prison. Madame «Super Nanny» (surnom donné par le Nouvel Obs ) a des amis haut-placés : François Pérol, Nathalie Kosciusko-Morizet, Jean-Pierre Philippe (mari de NKM, un ancien d’EADS), Douste-Blazy (pour qui elle travaillera). Mais n’allons pas trop vite en besogne.

Des questions-BiBi très anciennes.

Relisez ce passage-BiBi de novembre 2010 :

«Peut-être que les Lecteurs du Blog vont aider BiBi à comprendre ces correspondances «incroyables» ? «En 2001, Florian Bourges, jeune informaticien enquête dans le même cabinet sur Clearstream la Chambre de Compensation après la parution de Révélations de Denis Robert/ En 2005, Anne-Gabrielle Heilbronner est au cabinet Woerth promu Secrétaire d’Etat / Anne-Gabrielle est la femme d’Imad Lahoud/ De Villepin est l’empêcheur de tourner en rond pour l’élection 2007/ Edouard S., banquier de l’UMP, « décède » le 28 février 2005/ Imad Lahoud déjeune 15 fois avec François Pérol grand ami de Sarkozy/ Imad dîne avec Eric Woerth le 5 mai 2005/ L’Affaire Clearstream 2 éclate/ Novembre 2010 : c’est via Clearstream que – peut-être – a navigué le bateau des rétro-commissions. Quelqu’un pour mettre tout ça en ordre ?»

(A suivre)…   _________________________________________________

(1) Pour visionner le 1er numéro de « Manipulations » cliquez ici… et pour la suite et fin du billet (part II), c’est ici…