Category Archives: Pensées très politiques

Haines et humiliations en Pays de Sarkozye.

Ils se détestent.

Dans le parti où ils sont, c’est la détestation qui les anime. C’est la haine (rentrée) qui est le moteur de leurs alliances. Leur solidarité est plus forte que leurs inimitiés, solidarité de classe qui prévaut toujours sur les humiliations et les coups bas à répétition.

Le Top 10 de Sarkozy 2011 !

10. LES FLECHES DE BIBI.

Janvier 2011 : Avec ces Flèches au curare qui ouvrirent l’année 2011 (cibles : les Sarkozy), BiBi revint sur la Princesse bottoxée et sur son Jules, ami de Jacques Servier (celui qui empoisonna la vie de tant de Français).

Propaganda-Sarkozy 2012 : R. comme Rupture ?

Parfois, les mots s’échappent et ils disent mieux – dans leur apparente innocence – que ce qu’ils sont censés cacher. Ainsi, notre Chouchou a programmé ses efforts à venir : «Il faudra que j’apparaisse en rupture avec moi-même» clame t-il.

BiBi soulignera à quel point le verbe «apparaître» sonne merveilleusement bien. Car il s’agit pour Chouchou non d’être mais d’apparaître, de faire image – ce qui est le but du langage publicitaire (nous faire prendre l’image pour le réel). Avec, toujours cette insistante idée que les français seront dupes de la Manipulation.

Les chiffres honteux de la Sarkozye.

1. Le rapport annuel du Secours Catholique («Jeunes, une génération précaire») souligne globalement une augmentation du nombre de personnes secourues par son réseau : près de 1,5 million pour 2010 (soit +2,3% de plus que 2009).

Alors que le seuil de pauvreté s’élève à 954 euros pour une personne seule, le niveau de revenu moyen des personnes rencontrées par le Secours Catholique tourne autour de 576 euros. C’est la classe d’âge 18-25 ans la plus touchée par la pauvreté alors qu’elle est plus qualifiée et plus diplômée que les générations précédentes. Responsabilité première : le désengagement de l’Etat. Il ne fait pas bon de devenir jeune.

« Serons-nous heureux demain ?  » (3).

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Des blogueurs se sont adressés à des Intellos de renom et leur ont posé la Question : « Quid de votre Bonheur libéral promis hier ? ». En écho parallèle, BiBi met en ligne une intervention de J.M. Geng (suite et fin) publiée en 1978 dans la Revue Actuels : « Serons-nous heureux demain ? »

Premier volet du billet ici.

Second volet du billet ici.

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«Quand à prêcher l’insoumission, comme prêcher quoi que ce soit d’ailleurs, cela me fait doucement rigoler. Comment ne pas voir la complicité profonde qui unit cette attitude d’une fraction des intellectuels à la multiplication des petites soumissions quotidiennes de l’espace-temps urbain (horaires, programmes, contrôles, parcours, signaux, attitudes etc).

Nous circulons à l’intérieur d’un tissu banalisé, donc invisible, de contraintes et de soumissions sociales. Nous ne faisons que passer d’un code à l’autre (Code pénal, Code de la Route, Code civil, Codes symboliques). Le contrôle social programme le discours et l’attitude de l’Insoumission (un code comme un autre), lui donnant même la possibilité de s’exprimer quand il reste à l’intérieur de certaines limites intellectuelles ou esthétiques. Quand, au contraire, l’Insoumission risque de devenir contagieuse, d’échapper au contrôle social qui la manipule, on trouvera au petit matin devant sa porte, pour l’étouffer silencieusement, 2500 policiers armés (…).

Donc pas l’Insoumission, conséquence logique et complice de la soumission généralisée ; mieux vaudrait – si c’était possible – déserter le champ politique dans son ensemble. Mais c’est impossible. Nous n’avons pas aujourd’hui le pouvoir de sauter la question du pouvoir : il ne faut pas, parce que la politique a longtemps refoulé la vie en nous, refouler le Politique de nos vies. (…)

Et je sais, pour l’avoir expérimenté, ce qu’il faut payer en isolement, en censure, pour une attitude qui ne s’aligne sur aucun modèle et ne s’inféode à aucun courant de pensée repérable.

Le problème est de savoir s’il est possible d’imaginer aujourd’hui un militantisme réservé, désabusé, ironique – qui aurait donc la politesse de son désespoir et qui ne refoulerait pas ses doutes. Vous l’avez remarqué, tout cela n’est pas assuré : je n’ai même pas la certitude de mon doute. Il me serait donc difficile d’enrôler le désespoir dans mon argumentation et j’admire ceux qui y parviennent (…).

Je ne chanterai pas le chant des lendemains qui chantent, mais sans fredonner pour autant cette berceuse désenchantée, presque officielle, que nos Maîtres politiques actuels aiment à entendre sur les Intellectuels qui mangent à leurs tables, – la mélopée du bon choix abstentionniste.

La Droite n’a jamais demandé à SES intellectuels autre chose ni plus qu’un scepticisme actif, rongeur, contagieux et surtout opportun. Voilà pourquoi je jouerai ce bon tour que j’espère peu original : en guise de bon choix pour la France et sans illusions excessives ni désespoir prématuré, verser dans l’urne électorale l’obole empoisonnée de mes sentiments incurablement anticapitalistes. Je ne serai pas le seul : il y aura d’autres philosophes pour choisir la gauche en râlant, «le dos au mur et la tête vide». Nous aurons toujours le petit bonheur de faire trembler quelques ordures».