Category Archives: Sports bizness

Quand Richard Gasquet joue avec les lignes…

Richard le Magnanime

BiBi ne supporte plus les tentatives misérables pour réhabiliter Richard Gasquet, tennisman du Team Lagardère, chouchou d’Arnaud du même nom.

Gasquet et ses supports publicitaires veulent en effet nous persuader qu’il aurait été «contaminé à son insu au cours de baisers fougueux» échangés avec une certaine cocaïno-woman Pamela ! Non, non, BiBi n’invente rien : il cite juste le Figaro du 25 août… Joueur de tennis préféré de Frère Lagardère, Richard ne cesse d’être porté au pinacle ( ce jeune homme n’a encore gagné aucun tournoi de grande envergure). Il est adulé à droite (par Santoro soutien sportif de Little Nikos) et loué à gauche (par le copain Yannick, Chanteur à Douala). Pierre Barthès, ex-tennisman à l’interview, s’y met aussi. Proche du clan Gasquet, il nous délivre sa pacifique vision du Sport, exhortant Richard,son protégé, en ces termes guerriers ( Vive le Sport !) : «Il a peut-être été un enfant gâté. Il faut qu’il devienne méchant». Ramassé à la petite cuillère contre Nadal ce jeudi à l’US Open, Gasquet continue à générer des propos laudateurs disproportionnés: « J’ai toujours pensé qu’il pouvait être numéro Un mondial. J’en reste persuadé » insiste Pierre Barthès.  A L’Equipe qui interroge Santoro (« il y avait quand-même de la cocaïne dans ses urines… »), Santoro répond : «Cela ne veut pas dire qu’il en avait pris». Il rajoute : «Richard, c’est mon petit frère».
Petit frère : comme Frère Arnaud avec Nicolas.
Eh quoi, enrage BiBi, il faudrait donc tout leur passer aux petits frères ?

Cohn-Bendit déraille sur le Tour.

Daniel Cohn-Bendit dans le JDD ( page Sport)

Dans le dernier JDD, les propos du leader d’Europe-Ecologie sont d’une naïveté consternante. Le voilà qui nous parle de sa passion sportive, de son grand intérêt pour le Tour de France en criant sans honte «Bravo Lance Armstrong !» Voyons sa démonstration : «Amstrong était-il drogué à son apogée ? s’interroge t-il, l’air jovial. Oui mais les autres aussi. Donc le plus fort c’était lui». Naïveté renversante et inquiétante pour une analyse et une conclusion de leader politique ! Faut-il rappeler combien cette explication qui met sur la même ligne de départ tous les coureurs face au Dopage est d’une sottise incroyable ? Faut-il rappeler encore une fois que les équipes, les coureurs ne sont pas à égalité devant le Dopage ? Hé oui, il le faut.

En effet, il y a inégalité à tous les niveaux : inégalité devant la «Médecine», inégalité devant l’argent et inégalité dans les investissements pour la «Recherche». Ne triomphent que les grandes équipes financées par les grands groupes financiers aux plus grands budgets. Les réseaux de dope sont facilement accessibles aux équipes les plus puissantes : laboratoires de pointe qui dament le pion aux labos officiels, recrutements opérés pour les meilleurs médecins, embauche de la crème des chercheurs payés à prix d’or, réseaux hyper organisés et filières extrêmement sophistiquées etc. Aucune égalité donc à supposer entre les équipes, entre les coureurs. Les produits les plus performants sont strictement l’apanage des équipes les plus solides, produits qui ont déjà envahi le marché et qui ne sont repérés et décelés que bien plus tard (voir la dernière EPO), que bien trop tard (après la remise des Trophées, des gains et de la notoriété).
Aussi on peut s’étonner que Daniel Cohn-Bendit, autorisé à causer politique (sportive), puisse proférer de si consternantes contrevérités.

Encore un p’tit Tour.

Encore un p’tit Tour ?

Dimanche, Contador gagnera son second Tour de France. Une victoire de Lance Armstrong aurait été contre-productive car elle aurait été difficile à digérer pour l’Opinion publique. Les Organisateurs, les Sponsors, les Patrons de chaîne sont tout guilleret. Ils ont bouclé en beauté la Grande Boucle. Au bilan final, on parlera Renaissance, Renouveau.
Désormais l’Amaury Sport Organisation (ASO) va passer à un objectif d’envergure : les Jeux Olympiques. Pour y arriver, Madame Amaury a mis le grand braquet, le gros paquet.
Premier objectif : en finir avec la mauvaise réputation répétée de la grande Course. Cette réhabilitation a commencé par le rappel aux journalistes-maison que le Dopage, ça suffisait (d’en parler, évidemment). Elle a continué par l’éjection de Patrice Clerc puis par le retour de Lance Armstrong, appuyé par Chouchou et Michel Drucker, suceur de roues. Lance tient le haut du pavé : le Tour est lancé. On reparle en bien, en mal de la Grande Boucle : c’est tout bon pour les Affaires.
Fin 2007, Madame Amaury fait revenir Alain Krzentowski qui redevient Numéro Deux du groupe.
Deuxième objectif : lancer l’ASO sur le marché de la gestion des Droits Marketing et Audiovisuel pour les JO. Pour cela, il faut vite, très vite réconcilier l’ASO avec l’UCI de Hein Verbruggen. On oublie les injures passées, les menaces, les coups-fourrés au nom de l’intérêt supérieur et bien compris du Sport-Bizness.
Pas de meilleur médiateur gonflé au Dollar que notre Jean-Claude Killy, membre du CIO et ex-dirigeant de… l’ASO. Enfin, autre coïncidence : Hein Verbruggen est aujourd’hui un membre très très influent du Mouvement Olympique.
Mais pour monter sur le Podium, la route est encore longue. Pour les requins de la Finance sportive, l’important n’est pas de participer mais de truster les premières places.

Faites un dernier Tour avec :

Le Tour de… passe-passe.

Tour de France et Tour du Monde (diplomatique).

BiBi admirait Jacques Anquetil et son côté «nietzschéen». BiBi pensait que les rêves, on ne devait pas les abimer jusqu.à ce que Jacques Anquetil meurt pour les mêmes raisons qui attaquent Fignon au corps. Il y en a un pourtant qui slalome très bien entre Vie et Mort, c’est Lance Armstrong. Est-ce de passer à Vivement Dimanche ? Est-ce d’avoir mis dans sa poche la Famille Amaury ? Est-ce d’avoir donné des conseils à Little Nikos pour commencer un nouveau cycle ?
Pour pouvoir répondre à tout ça, BiBi a fait son petit tour des gazettes. De l’Equipe new-look au tour du Monde (diplomatique). Laurent Fignon a donné une interview dans le quotidien sportif (numéro du premier juillet) mais, à le lire, BiBi a du mal à comprendre qui est responsable dans les Affaires de Dopage. BiBi connaît trop bien la chanson : tous responsables. Comme dans les refrains de Yann-Artus Bertrand, nous serions tous responsables de la dégradation de la Planète. Notre Laurent colle à la roue de cette analyse : «Finalement, dit-il, on est tous responsables, chacun à son niveau». BiBi pense alors que l’ex-vainqueur du Tour va donner des précisions. Et il en donne : «C’était le Système qui nous amenait à ça». Le système, Laurent ? Mais encore ? Hélas, Laurent n’a pas mis le bon pignon pour avoir un bon développement.
Par exemple, sur Indurain dopé (?) : «…mais on ne peut rien affirmer».
Par exemple, sur Armstrong dopé (?) : «Je ne sais pas ce qu’il a fait».
Qui donc serait responsable ? Qui donc serait alors coupable ? Il n’y en a qu’un. Et c’est.. Fignon lui-même qui finit par avouer : «J’ai eu tendance à généraliser le dopage, j’ai eu tort». Bernard Hinault, l’intouchable, vient même lui botter les fesses pour avoir dit (le peu de) ce qu’il a dit. Ce Bernard Hinault, donneur de leçons, qui ne consacrait qu’une ligne sur le dopage dans son dernier bouquin sur son métier de coureur cycliste.
Morale de l’histoire : «Le cyclisme, ce n’est pas que du dopage». Bien dit Laurent. C’est d’ailleurs pour ce seul constat final, Laurent, que le journal d’Amaury (L’Equipe new style) t’ouvre grand les portes de ses colonnes.
Aujourd’hui, nous voilà donc repartis pour un tour… de passe-passe.
BiBi a lu, dans l’Equipe, que 72% des français pensent que la présence de Lance ne les dérange pas. La même proportion que ceux qui approuvaient Pétain en 40. Du PCF au FN, du coup de pédale de Little Nikos au coup de pub de Michel Drucker invitant son fer de Lance, le culte de la Grande Boucle dépasse, on le voit, les clivages partisans. Les Anglais ont eu la mort de Diana pour se ressouder. Les Français ont le Tour chaque année.
Plus près du Réel, l’article du Monde Diplomatique (numéro de juillet 2009) intitulé «Grandes Affaires et petits arrangements du Tour de France». Un excellent article dont BiBi recommande la lecture. Avec cet extrait qui ne fera pas les gros titres de l’Equipe : «Un autre scandale, laissé dans l’ombre, explique la tolérance à l’égard des transgressions de l’éthique sportive : les profits-records de la Famille Amaury».

BiBi avait déjà écrit :

Le Sport… tel qu’on l’aime !

Tel qu’on l’aime, tel qu’on le lit

Bernard Khol, coureur cycliste professionnel,  raconte son dopage dans les colonnes de la Tribune de Genève. On est loin des amateurs. Alors que se profile le Tour de France, alors qu’on a mis la pédale douce entre Organisateurs, Sponsors et Journalistes pour reparler de Renouveau du Cyclisme, on en apprend de belles ! «Le sang prélevé en août 2007 m’a été apporté par mon manager à qui je versais 10% de mes gains. Ce dernier a effectué 3 fois le voyage d’Autriche à la ville-étape du Tour de France. Il décongelait le sang là-bas, le transportait conditionné dans la soute et l’amenait à l’hôtel ». Les transfusions s’opéraient entre 18 et 20h : «Je disparaissais vingt minutes. Personne ne remarquait rien».

Sur l’EPO Cera, dope de la troisième génération, l’ex-coureur se l’est injecté 3 fois. Sur le ciblage de l’UCI, nouvelle mascarade : son passeport biologique fait rire tout le monde : «Ce passeport nous aidait presque». Avant la Grande épreuve, BiBi aime bien faire le tour des valises et il écoute Bernard Khol avec intérêt : «Nous n’avons été que trois à plonger. OK j’étais mort mais nous aurions tous du être morts». Seulement, voilà le Tour de France 2009 est, lui, toujours vivant. Du Sponsor à la nouvelle donne chez Amaury, de Michel Drucker à France-Télévisions, oui, tout le monde est bien vivant.

Le FC Barcelone a gagné la Champion’s League. C’était amplement mérité. BiBi voudrait juste savoir où en sont les démarches juridiques du Club contre le Monde et son journaliste Stéphane Mandard qui avaient plus qu’évoquer les suspicions de Dope dans le Grand Club Catalan. Faudra t-il attendre le Messi pour avoir une réponse ? Une réponse qui viendra probablement du ciel.

 Mot de la semaine. C’est celui de Blatter, Président de la Fédération Internationale de Football : «Les Finances de la FIFA sont saines». Celles du Real de Madrid qui vient d.acheter Ronaldo et Kaka aussi. Fair Play financier dit Platini. BiBi rectifie : Flair Pay.

 Majid Pishar est iranien et certains européens comptent beaucoup sur lui. Ces européens, ce sont les supporters du FC Servette (de Genève). Ce Président vient directement d’Autriche. Ses déboires financiers dans son ancien club (trou dans les caisses, rétrogradation en division inférieure…) n’ont pas empêché Majid de redevenir ambitieux et… vertueux : «Il y aura la somme nécessaire pour remettre Servette en bonne position mais je ne dépenserai pas sans compter. Je veux m’occuper de ce club comme d’une entreprise. La plupart des clubs de football perdent de l’argent parce qu’ils n’ont pas d’organisation». Ce qui étonnera toujours BiBi, c’est cette facilité avec laquelle les Puissants effacent leur ardoise. Un coup d’éponge et hop, ça repart.