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Dans les incitations à rire, je croise souvent l’Animal. Pour rappeler l’animalité en nous ? Pas forcément mais de mettre en rapport l’Animal avec l’Humain (et ses actes banals, quotidiens) me met en joie. Aussi rien de tel que de flirter alors avec l’humour Almanach Vermot, avec le jeu de mot dérisoire et facile. Pour la seconde photo-légende, il s’agit certainement d’une réminiscence de ces bernards-l’hermite sur les plages de l’Atlantique parcourues dans ma prime enfance. Amusé par cette trouvaille qui sort de sa coquille. Et puis… quoi de plus merveilleux que de prendre cette main qui cherche sans aucun doute à m’inviter?
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Ce qui traîne dans nos têtes ? Ce grain de folie qui peut grossir et nous emmener dans le couloir aux Blouses Blanches. Etre tenu en mains par une si étrange ondine, qui ne l’a pas rêvé ? Qui – aussi – ne s’est pas entendu dire Mais qu’est-ce que tu as dans le crâne ? Et ce que tu as dans le crane, cher lecteur, peut aussi te mener et t’amener sous ces néons aveuglants, bien loin des plages et des embruns. Fais gaffe, tu n’es peut-être pas au bout de tes surprises.
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Tous ces livres jetés sous ce hangar de la MittelEuropa, là-même où les Barbares s’évertuaient à ce que l’herbe ne repousse plus. Là pas question de rire puisqu’il s’agit pour ces Chiens en Chemise Brune de laisser pourrir les chefs d’oeuvre, les grands livres qui leur font si peur (avant évidemment de les brûler). Regardez bien, c’est cela qu’ils ont fait et c’est cela qu’ils feront, animés qu’ils sont en Haine de la Pensée. Et toi, petit lapin, prêt à être carotté, prêt à devenir civet, tu es encore vivant et peut-être qu’au fond tu ne passeras pas à la casserole et que les carottes ne sont pas encore cuites. Oui j’en suis sûr : tu vendras chèrement ta peau de lapin.
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Deux photos-légendes qui me font rire. Exacte superposition entre la phrase qui s’impose et la photographie qui l’épouse. Pas eu besoin de chercher : tu repères les deux clichés, tu les retiens, tu forges tes deux légendes dans un temps quasi-simultané. Bonheur de trouver. Deux légendes qui disent l’essentiel : le désespoir, les vibrations du temps, les promesses amoureuses, le Questionnement non feint.
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Peut-être s’agit-il aussi d’un souvenir ? Celui de la « Rue« , mon espace d’enfant sous le soleil marocain. La Rue : théâtre des jeux de ballons, de la grimpette aux orangers qui bordaient les trottoirs, des bavardages aux premières copines. Comment alors se passer de cette perle de Victor Hugo et de cette femme au bord du trottoir ? Des larmes ? Peut-être pas. Plus surement, un femme prête à la traversée de son désert, espérant l’Oasis de la Rencontre.
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Van Gogh, pourtant dur de la feuille, écrivait à Théo : «Il faut vivre musicalement». Et ce dos majeur qui accroche comme une croche noire et cette rondeur sur la portée, comme à portée de main. Quoi ? Ne pas se pendre à ses cordes ? Ne pas pianoter ce dos doré ? Impossible.
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Bien entendu la vie est dure en ces Temps honteux, Temps où la Haute Finance règne sans partage. Bien entendu que – parfois – les journées te tuent et que tu t’abandonnes non pas à la loi de ton Désir mais aux Représentants de l’Autre Loi. Bien entendu que les tempêtes nous emportent (et que l’on ne cesse – à juste titre – de tempêter contre elles). Alors mettre en rapport ces deux corps (l’un tient debout, l’autre s’affaisse) ne fait que relever que ce qui nous tue nous pousse aussi à vivre.
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Sous la paillote, le Bleu du Ciel. Sous le soleil et l’herbe grillée, une soif étanchée.
Rien d’autre.
Un bon moment dans ma journée avec ces photos 🙂
Coucou Bibi. Tes écritures manquaient à mes tristesses et à mes joies. Bisous sur ton crâne heu… réfléchissant! <//:O)