Orange Ô Désespoir ! (la France en Berne).

La France Chocolat

Ce qu’il y a d’intéressant dans les commentaires qui ont suivi le fiasco des Bleus (4-1 contre les Hollandais), ce sont les oublis des certitudes d’avant-match et d’avant-Euro (faut-il rappeler que plus de 60% des français voyaient la France gagner l’Euro alors que les bookmakers anglais, plus réalistes, plaçaient la France au sixième rang des vainqueurs potentiels) ?Après cette déculottée, on s’attendrait à autre chose que les questions lisses au Sélectionneur à la fin du match, que les retenues dans les arguments et l’absence d’analyse argumentative. Toujours cette propension bien libérale à ne pas créer la polémique dans les interviews et interventions. Jusque-là, tout va bien, n’est-ce pas ? BiBi parle évidemment de ces commentaires entendus sur les chaines propriétaires des droits de diffusion car sur les radios, il y a une certaine foire d’empoigne, des échanges vifs, des vérités et contre-vérités qui font tout le charme du Football.


A regarder et à entendre TF1, on se demande qui sont les plus déçus : les commentateurs-supporters dépités ? (ceux-là mêmes qui – chauvinisme oblige – ont glorifié à tort la France dans les semaines précédant le début de la Compétition)? Les annonceurs publicitaires tapis dans l’ombre qui doivent enrager en silence sur les sommes déboursées ? Ou encore les Grands Chefs de la Chaine dont le premier, Nonce Paolini le Grand pote nommé aux premiers jours par le Petit Nikos ? 
BiBi remarque que dans les « Match-Bérésina », pas une caméra de TF1 ne nous envoie l’image habituelle de salut aux Patrons de la Chaine dans les tribunes. Faut dire que le résultat est mérité et sans appel : 4 à 1 pour les Oranges (qu’on allait presser). Nul doute que l’Europe entière a applaudi au naufrage de Berne et a été contente que les Oranges aient rôti les coqs bleutés bien pâles. Faut-il rappeler que, perçue à l’étranger, la France a toujours – et à juste titre – le visage d’une arrogance insupportable, symbolisée par exemple par les applaudissements de Raymond Domenech à la fin du pitoyable France-Roumanie, par une prétention sans nom derrière la langue de bois (Domenech se la jouant décontract’ sur le bord de touche avec Pierrot Mankowski juste avant le premier but hollandais… avant de déchanter).
BiBi, lui, s’en est allé boire un coup pour aller quérir les vérités d’un match auprès des supporters aigris mais lucides. Au Café du Commerce, tout n’est pas aussi  insensé que dans les commentaires de la Télé-Poubelle :
– Abidal n’avait (enfin !) pas démarré le match : un bon point pour Domenech mais aussitôt annulé par le maintien de Malouda ( Ô combien de ratés dans ses passes, ses contrôles !). Malouda jouera jusqu’à la moitié de la seconde mi-temps sans que cela pose question au Sélectionneur.
– Avec Thuram-Gallas, une incapacité à aller de l’avant, à commander tactiquement la remontée de la défense et pour ainsi rester plus haut sur le terrain.
– Cécité de Raymond Domenech 1. à rectifier son erreur de composition d’équipe et à changer son fusil d’épaule (remplacer Malouda par Nasri) 2. une volonté conservatrice de ne pas bouger et de l’attentisme pour contrer les choix de Van Basten (qui, lui, a pris le risque de faire entrer deux attaquants alors que son équipe menait).
– Un Coaching assez incroyable avec des erreurs lourdes de conséquences : Gomis s’échauffant puis rentrant, laissant Benzéma, meilleur joueur et buteur français sur la touche. Gomis, impressionné et dépassé, rata tous ses contrôles.
– Anelka entrant à son tour : le nouveau joueur de Chelsea est plutôt un joueur d’équipe dominée et menant au score. L’entrée d’un dribbleur sur de petits espaces aurait été plus judicieuse, surtout devant des arrières bataves un peu lourdauds.
– Un Henry en manque de compétitivité, maladroit tout au long de la saison.
– Où est la grinta dans cette équipe, ce petit plus que seul Ribéry (carbonisé en fin de rencontre) peut apporter ?
– Pas de meneur de jeu. Qui est le patron ?
– Domenech et Van Basten : toute la différence (4-1) entre un ancien défenseur qui a toujours misé sur la rigueur défensive et un superbe attaquant, modeste, déterminé et prenant ses responsabilités offensives.
– La langue de bois, les banalités de Domenech insupportables à l’interview.
– La différence dans la qualité de la passe individuelle. Chez les Hollandais – on le sait depuis Cruyff et l’Ajax – elle est excellente ( au contraire de celle des Français qui ont à en prendre de la graine d’orange).
– On peut toujours attendre un miracle. (Les Italiens ont bien eu le leur deux heures avant Hollande-France) Alors…
– Et pour finir la litanie des « Si » : Ah si l’arbitre avait été plus clairvoyant, on revenait à 1 partout avec ce penalty non sifflé indiscutable. Ah si Henry avait pris son temps et avait été l’Henry d’Arsenal. Ah si Van der Saar… Et ce Robben, il peut refaire cent fois le même geste il ne… Ah si Viera… Ah si la Roumanie…

3 Responses to Orange Ô Désespoir ! (la France en Berne).

  1. franck74 dit :

    nous parlons beaucoup du pénalty non sifflé par l’arbitre. n’oublions pas que le but d’Henry est marqué alors qu’il était hors jeu. Cela compense non ???

  2. riffraff dit :

    En lisant ce matin les interviews des joueurs et du papa Raymond, on sent toute cette arrogance dont tu fais mention dans cet article Bibi. Je n’aime pas cette équipe, elle est prétentieuse, bien trop sûr d’elle.

    Alors hier, il y avait évidemment Ribéry, quelle classe!! Un Govou qui a tenté mais qui est un peu faiblard, un Evra qui est monté et a pris ses responsabilités et le Toul qui fait son job mais qui manque de percussion offensive.
    Le reste, pitoyable, orgueilleux ! Henry, DEHORS! (le lob, c’est une honte de manquer ça). Malouda, MAIS C’EST QUOI CE JOUEUR? Sagnol? Un joueur de foot? Thuram et surtout, Gallas… Gallas mais dégonfle ton melon coco! Gomis… Mais pkoi le faire rentrer dans un match de niveau international? Pas un ballon, des contrôles ratés, des passes à l’ouest!

    Et il y a papa Domenech… l’homme qui n’aime pas le foot. Qui massacre l’idée du foot. Pkoi s’obstiner à jouer avec 2 récupérateurs lents et supra physiques? Nasri était là pour amener un brin de technique non? Il fallait vite faire sortir Malouda, quelle calamité ce joueur!

    Le foot, celui que j’aime, est orange.

    Les bleus, votre foot était beau en 82, en 84, en 86, en 2000 et contre l’espagne en 2006. Retrouvez cette beauté! La beauté, l’offensive permet toujours de gagner… les coeurs.

    (heureusement que les blogs et la radio existent pour voir des articles riches sur le foot, thanks Bibi)

  3. stouf dit :

    avec un peu de recul,la deroute de ce match n’en fut pas une…
    pays bas 4 occasions , 4 buts.
    le penalty non siffle aurait pu tout changer (a condition de le marquer) tant les bleus avaient pris le dessus a ce moment du match…
    bref on fit alors des neerlandais les apotres du beau jeu alors qu’il pratiquait le contre…

    conscequence amusante, ce severe resultat demultiplia au carre l’ego des oranges.
    la suite est connue….
    au tour d’apres DJ gus hiddink,batave expatrie en ex urss,mixa en ldirect les agrumes via la compile DYNAMO KIEV « 86 » (produit par arshavin).

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *