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Le Livre du Ça.

Ça plane pour Hervé et Clara.

Dans une de ses dernières Flèches, BiBi rapportait que l’Elysée avait du mal à remplir les avions présidentiels. Un qui ne manque pas les occasions de sauter dedans, c’est Hervé Gaymard qui court toujours après les bonnes affaires. Le Figaro Magazine nous apprend que lui et sa femme Clara ont profité de l’avion de Nicolas Sarkozy pour être « ramenés » de Chambéry à Paris. A Paris ? Quoi ? Hervé et Clara auraient trouvé un logement parisien pas cher ? A Paris ou peut-être à Neuilly, avec taxe d’habitation gratuite ?

Ça se voile.

Le Figaro se félicite que Florence Woerth soit entrée dans le conseil d’administration d’Hermès. Le journal s’est bien gardé d’évoquer avec elle la question du foulard… de luxe.

Ça twiste SNCF.

«La dernière grève des cheminots est absolument scandaleuse». Voilà une fois encore Frère Xavier Bertrand qui déraille.

Ça pleurniche chez le Pauvre Giorgio.

Giorgio Armani pleurniche sur sa vieillesse ennemie (il a 75 ans). Le Figaro nous le présente avec de superbes trémolos dans ses lignes : « Quand on a un certain âge, gémit le couturier, on vous met à part. Personne ne m’appelle pour me proposer d’aller au cinéma. Vous ne le croirez pas mais je me retrouve parfois le soir seul chez moi à regarder la télé avec mon chat ».

Dans le même article, les journaleux du Figaro nous causent des récentes nuits enfiévrées du Milliardaire à Dubaï, de Cannes où Giorgio fera son festival et où il exhibera son nouveau yacht kaki de 65 mètres. « Petite folie à 40 millions d’euros », note le Figaro avec admiration. Ah, la Solitude, c’est pas du luxe ! Hein Giorgio ?

Ça gazouille chez les Grands et les Petits.

Le Président Chavez s’est lancé sur Twitter. En quelques heures, son compte a été suivi par près de 100.000 internautes. Encore loin des 3.800.000 abonnés de Barack Obama ou des 1,7 million de fidèles à Gordon Brown. BiBi en est à 118 mais il compte bien rattraper le compte du Petit Président qui est devant lui. Ils ne sont que 2200 inscrits sur la liste de l’Elysée.

Ça se conjugue au Conditionnel.

Arnaud Leparmentier, journaleux au Monde, a employé un joli conditionnel dans son compte-rendu du 30 avril. Il y parlait de la soirée du couple Sarkozy en Chine : «Nicolas Sarkozy aurait même réussi à parler du Tibet, des Droits de l’Homme, de la peine de mort  au Président chinois » pendant que l’Orchestre jouait deux chansons de Carla. Il aurait… Il aurait… Une rumeur de plus.

En Suisse, Micheline Calmy-Rey, Ministre des Affaires Étrangères, y va aussi de son couplet lorsqu’elle évoque les refuges helvétiques pour les dictateurs et leurs fonds détournés : «Des cas comme Mobutu et Duvalier ne devraient plus se produire ». Double parole des Temps présents.

Ça fait peur.

BiBi a remarqué qu’il y a désormais un mot fourre-tout pour caractériser les Dangers du Libéralisme, un mot qui ne nécessite aucune explication car tout le monde le comprend (surtout inconsciemment). Il évoque les grandes peurs d’antan (la Peste, la Famine, le Choléra), c’est le mot « Contagion ». A peine le prononce t-on du bout des lèvres qu’il se propage. Nul ne peut en arrêter les effets, ça court vite, ça s’étend et ça gagne partout mais surtout ça excuse les éventuelles responsabilités, ça dédouane nos Grands Médecins du Capitalisme. A l’instar de DSK, Docteur du FMI, ils clament tous… à nous rendre malades : « Il faut arrêter la contagion ».

Le dessin de Tintin a été retouché (paru primitivement dans Le Pélerin).

Trois jours en Helvétie (1).

Les Suisses des « Brigades Internationales ».

Se méfier des généralités comme de la Peste. Elles peuvent conduire aux pires propos. Ainsi ceux de Yann Moix, servile Toutou et pignouf de la niche à Dassault, qui insultent les amis helvétiques de BiBi. Propos consignés dans son article du Parisien en deux volets : «Des salauds et des mous » braille t-il d’un côté. « Oh le bon et très gentil Monsieur Polanski » (qui a quand même préféré vivre toutes ces années à Gstaad) lâche t-il de l’autre. La démonstration de Yann la Hyène, déjà exécuté par BiBi, est simple : les Suisses sont tous des barbares haïssables. S’il en existe de bons, ils ne sont pas suisses du tout : ils sont tout simplement humains, et donc non-suisses.

Monsieur Moix ne connaît ni Rémy Pagani ni Eolio Morenzoni (90 ans). Lors de la Constitution des Brigades Internationales en 1935-36, ils faisaient partie des 900 Suisses qui se sont portés volontaires pour abattre les Chiens de l’Enfer (les Franquistes, grands amis des Dassault d’hier) et préserver les acquis ténus de la République espagnole embryonnaire – mais bientôt tuée dans l’œuf par Franco El Caudillo. De simples citoyens suisses, généreux, droits, aux fortes convictions.

170 Suisses de ces volontaires sont morts dans les combats de solidarité avec le peuple espagnol. A leur retour en pays helvétique, ils n’ont pas du tout été accueillis en héros : ils ont été… condamnés à la prison. Pour l’annulation de ces condamnations pénales, il leur a fallu attendre… 70 ans (le 20 mars 2009 très précisément). Beaucoup sont décédés entretemps et n’ont hélas pas connu ces réhabilitations tardives.

Du discours d’Eolio Morenzoni, (90 ans), enfin honoré à Genève, BiBi retiendra cette belle parole contre tous les Yann Moix du Monde : «Il faut continuer à résister».

Rumeurs du Monde à la dizaine.

 Deux photographies de Dorothea Lange.

 

BiBi chez les Helvètes.

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1. Jean-Claude Juncker, un grand ami à BiBi, a reçu à Lausanne la Médaille d’Or de la Fondation Jean Monnet qui fête ses trente ans. Félicitations à ce « grand européen » comme l’a qualifié Pascal Couchepin, médaille d’or de la Confédération Helvétique. Il parait que ces deux-là étaient en communion de pensée. On sait juste qu’ils ont parlé « secret bancaire » mais on n’en saura pas plus. Secret bancaire et secrets d’alcôve : il n’y a finalement pas grande différence. Toujours un peu nerveux, celui qui nous exhorta à voter Oui pour son Europe eut quand-même le temps de lâcher : « Le Luxembourg et la Suisse sont des centres financiers sérieux et non pas des paradis fiscaux. Je n’aime pas le ton de caserne et je n’accepte pas que l’on traite un pays ami comme la Suisse de cette façon ». Jean-Claude notre Grand Européen est un peu comme le Coffre-fort qu’il garde : ne pas l’ouvrir n’importe quand, ne pas l’ouvrir pour n’importe qui.( Source : la Tribune de Genève).