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Dimanche matin avec Reiser, dimanche soir avec Wolinski.

BiBi a retrouvé trois dessins parus dans un des numéros de la Nouvelle Critique, mensuel du Parti Communiste. Ce jour-là, le mensuel des Intellectuels du PCF avait invité des dessinateurs dans leurs locaux (Kerleroux – ci-contre-, Ghertman, Pym, Topor, Wolinski etc) avec plume et papier. Nous étions dans les Années du Programme Commun de la Gauche. Voilà donc ces deux autres dessins : le premier, original de Reiser que j’ai intitulé PRIÈRE DU DIMANCHE MATIN et le second pour le Front de Gauche – à peine retouché – PRIÈRE DU DIMANCHE SOIR.

Prendre la Vie avec Philosophie…


Bernard Stiegler (philosophe): un monde où tout est jetable
envoyé par lfone. – Vidéos des dernières découvertes scientifiques.

Correspondance surréaliste.
Au moment où il mettait en ligne les dessins de Reiser et de Siné tirés d’un vieux numéro de La Nouvelle Critique (revue des communistes dans les années 70-80), BiBi ouvrait le livre du philosophe Bernard Stiegler (1) qui évoquait son propre rapport à la… même revue ! (page 25)
« Il y a 150 ans, au mois de janvier 1859, paraissait la Contribution à une nouvelle critique de l’économie politique de Marx et en plaidant ici pour une nouvelle critique de l’économie politique, je célèbre cet anniversaire en rendant un hommage à une revue, La Nouvelle Critique, dont j’ai dit au mois de septembre 2008, invité à la Fête de l’Humanité, quelle place elle avait prise dans mon histoire personnelle d’adolescent et de tout jeune militant… ». Hasard objectif, écrivaient à juste titre les Surréalistes.

Mémoires.
Sur l’Oubli et nos capacités mnésiques, Bernard Stiegler analyse ainsi la chose :
« La généralisation des appareils hypomnésiques industriels fait passer nos mémoires dans les machines de telle sorte que, par exemple, nous ne connaissons plus les numéros de téléphone de nos proches – tandis que la généralisation des correcteurs orthographiques nous fait craindre la fin de la conscience orthographique, et de tout ce qu’elle emporte d’un savoir hypomnésique littéraire, et par là d’un savoir anamnésique de la langue» Il désignera ceci comme un «vaste processus de prolétarisation cognitive et affective et de pertes de savoirs : savoir faire, savoir vivre, savoir théoriser».

Singulier retour.
Pourquoi revient ici et à l’instant cette phrase de Horst Krüger tiré du beau livre «Un bon allemand», livre qui racontait une enfance dans l’Allemagne de 1933, basculant dans l’hitlérisme ?
«Je me demande quel est le plus grand tourment : se souvenir ou oublier ?»
Pourquoi ce retour ? C’était la Question sans réponse d’un BiBi troublé, se remémorant les dix années d’Alzheimer de sa mère.
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(1). Bernard Stiegler. Pour une nouvelle critique de l’économie politique. Éditions Galilée.

Un dessin de Reiser pour… le Front de Gauche !

En décembre 1976, une des revues mensuelles du Parti Communiste, La Nouvelle Critique, publiait son numéro 99. La Nouvelle Critique avait été, pour BiBi, un lieu de recherche et de confrontations. La revue n’a pas résisté aux pressions de certains dirigeants hauts placés, aux controverses pourtant riches entre Intellectuels hors du rang (Althusser, Bourdieu et son équipe de sociologues n’étaient pas vraiment tolérés) et Intellectuels dits « organiques »(Lucien Sève, François Hincker, etc). Bref la revue s’est délité lentement mais surement jusqu’à extinction définitive des feux.

Au sommaire du numéro 99 : l’Information. La rédaction de la revue offrait une tribune libre aux dessinateurs de tous bords. On y trouvait Plantu, Barrigue, Bonnafé, Cardon, Piem, Siné, Wiaz et Wolinski entre autres.

BiBi mettra en ligne prochainement les autres dessins qui avaient, tous, pour thème « Le Parti Communiste et la Presse« .

A Seigneur tout Honneur : le premier est du sublime et du regretté Reiser.

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