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A propos d’un meurtre à Vilnius.

Le chanteur Bertrand Cantat, connu pour ses chansons et pour l’homicide de Marie Trintignant en 2003, est à la Une des Inrocks. Pour son geste meurtrier, il avait été condamné à huit ans de réclusion. En réalité, il n’a purgé que quatre ans de prison puisqu’il avait obtenu une liberté conditionnelle à la moitié de sa peine pour bonne conduite. Qu’on soit d’accord ou pas sur le jugement d’alors, Bertrand Cantat a effectué sa peine. Il a recommencé à chanter et vient de sortir un nouvel album. 

Reflexions et interrogations-bibi.

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L’Homme, une saloperie ?

Calaferte

Longtemps j’ai mis sur mon fronton un mes textes préférés, le texte de Louis Calaferte (dans « C’est la Guerre »). Cette fois-ci, à la énième relecture, j’ai bizarrement rechigné sur la dernière phrase : «L’homme est une saloperie».

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Michel Butor, Garcia Lorca, Imre Kertész et quelques autres.

 Lectrice

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Tout m’est venu lorsque j’ai trouvé cette magnifique phrase de Michel Butor en dialogue avec  Madeleine Santschi :« Travailler sur le langage change la réalité par le seul fait que cela change la façon dont nous voyons la réalité ». La maxime de Butor fut aussitôt mise en tweet. Je fus heureux de voir qu’elle rencontra et toucha nombre de mes followers (et même au-delà). J’ai alors repris mes livres de Butor et quelques autres livres – lus autrefois – quelques auteurs jamais quittés. J’ai retrouvé quelques passages soulignés au stabylo, des textes en morceaux, des phrases éparses toujours aussi fortes, aussi intenses, aussi vibrantes. Phrases ensoleillées en ce début d’été pluvieux.

Incipit-Twitter : « Elle me disait… » (4)

 Elle me disait 1

 

Poursuite de ce dialogue à une voix et à une oreille. (Episode 4).

Elle me dit tant de choses que la nuit venue, je note en dictée ses lambeaux de phrases, ses mots jetés à l’improviste. Je note, je retranscris cette litanie qui s’ouvre sur cet incipit («Elle me disait») et qui finit à 140 caractères (ceux de l’écran Twitter – qui s’est substitué à la page papier BiBi).

Elle aussi devait avoir lu le minuscule livre de Pierre Legendre («La Fabrique de l’Homme Occidental») car ce petit extrait redécouvert ressemblait étonnamment à ses murmures : «Ainsi, indéfiniment, les générations apprennent que la parole a pour décor l’indicible et que, pour être habitable, le monde doit être mis en scène avec des mots».

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Présentement, le Présent te ment.

Le temps N

En moi, autour de moi, tout est mouvement. Mouvement continu, ininterrompu. Pas question de prendre pause, de prendre du recul. Y a du direct tout le temps, toujours. Le Présent est là, il se déploie via les ondes, les écrans, les haut-parleurs, via le bombardement incessant de Nouvelles, de Flashes d’infos, de dernières mises au point. Ce Présent sans temps morts… est-il possible de le juguler ? De le rendre vivant, habitable ?

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