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La garde-robe de Laurence Ferrari et de B.Henri Lévy.

Laurene, Bernard-Henri et Jane

Les Intellectuels du Prêt-à-Penser se confondent parfois avec les Intellectuels du Prêt-à-Porter. En examinant les garde-robes de Laurence Ferrari et de Bernard-Henri Lévy, BiBi a sorti le beau linge de leurs placards et a relevé leurs pensées bien habillées.
Bernard-Henri Levy a tombé sa chemise (blanche) pendant que Laurence a revêtu son habit de baroudeuse. Finis les planques des Intellos médiatiques ! Il faut tordre le cou à cette idée insultante qu’ils ne travaillent que le temps de leur apparition télévisée. Aujourd’hui, ils vont au cœur de l’action et l’action qui fait la meilleure recette, c’est une bonne guerre : celle de Gaza, celle d’Afghanistan.
Il y a quarante ans, dans le numéro 52 de Tel quel, Jean-Luc Godard avait enquêté sur une image de Jane Fonda au Vietnam et l’avait magistralement analysée. Au contraire de l’actrice américaine en gros plan, cachant presque un combattant vietnamien en arrière-fonds, Madame Ferrari se met légèrement en retrait avec une présence rapprochée du soldat français de l’ISAF. Grande humilité de la présentatrice qui fait discrètement et efficacement son travail de fourmi. Elle y est qualifiée de «Soldat de l’Info».

Mais contre quel ennemi ce Soldat TV est en guerre ? BiBi fait l’hypothèse que cette Combattante est en guerre contre l’Info aseptisée, contre l’Info-Pujadas-dans-son-bureau-et-qui-n’en-sort-pas. Elle est en guerre contre l’offensive de France 2. D’ailleurs, lorsqu’il s’agit de compter les gains et les pertes, cela ne se fait que par des pourcentages d’audience. Le séjour du JT de TF1 en Afghanistan de la semaine de Noël fera remonter Laurence au-dessus de la barre fatidique des 30%. Bataille gagnée (Madame a sauvé sa peau) mais la Guerre continue.
L’évènement, c’est de montrer que Ferrari est en capacité non seulement de faire oublier le bling-bling de Claire Chazal mais qu’elle est en capacité de se démarquer des plans-pantoufle des chaînes publiques. Aussi voit-on Laurence en patrouille, Laurence en déplacement, Laurence en véhicule blindé : un vrai petit Soldat. Pour que cet évènement fasse évènement, il y faut obligatoirement des a-côtés. Aussi, Laurence accordera au Supplément TV de La Tribune-Le Progrès ses commentaires exclusifs (6 pages avec 7 photos) présentés sous forme d’un journal de bord.
Capuchon avec liseré en fourrure (les hivers sont rudes dans cette Nature hostile), veste de baroudeur, veste légère en daim pour les interviews de personnalités, cheveux blonds impeccablement peignés. Négligemment aussi, un carnet de notes à spirale dépasse de sa poche de veston (elle note chaque détail car chaque détail compte dans les guerres). Madame est toujours entourée : pas d’ego surdimensionné… à l’inverse de PPDA, son prédécesseur. Elle pose avec des afghans, des enfants dans la rue, à l’école, des adultes combattants (de qui, de quoi ? Personne n’en saura rien). Tout est fait pour que Laurence apparaisse en témoin unique et en témoin objectif. D’être en Afghanistan est la preuve et la garantie qu’elle sait de quoi elle parle : toute future objection sur sa légèreté et son ignorance est déjà démontée.
Pas de chance pourtant pour Laurence : elle n’est même pas rentrée dans le Top 20 de TVScope (le Hit-Parade de ce même supplément TV de La Tribune-Le Progrès). Pire même : PPDA est à la première place et Claire Chazal à la seconde.
BHL est un habitué des Guerres. C’est un baroudeur qui sait, lui aussi, choisir sa garde-robe. Sur la photo du JDD, il discute (presque) d’égal à égal avec son interlocuteur israëlien, le Général (SVP) Yoav Galant en charge de l’Opération Plomb durci. BHL a oublié ses chemises blanches lavées par Arielle et a revêtu la tenue kaki de combattant. BHL est le nouveau Albert Londres, toujours au cœur de l’évènement ( la guerre), toujours au cœur de la bataille intellectuelle (avec ses réseaux surpuissants, il peut affronter n’importe qui). Ce guerillero des Médias est très aimé au JDD. Déjà, avec Michel Houellebecq, ils avaient eu droit aux grands Honneurs de la Une. Gageons que dans quelques semaines, le JDD ouvrira sur les «Souvenirs de Guerre »  de notre incontournable intellectuel.
La seule grande question qui taraude BiBi, c’est de savoir de quelle couleur sera la chemise sur la couverture de son prochain livre : alors Bernard-Henri, blanche ou kaki ?

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BiBi sort sa longue (re)vue de presse.

La longe (re)vue de presse

Ce qui frappe lorsque BiBi lit « La Tribune-Le Progrès » du dimanche, région Loire, c’est le décalage entre le Réel menaçant et les titres proposés par le quotidien. En Une, importance démesurée du Local. Gros titre de la Une : «ASSE-PSG : l’urgence de montrer du caractère ». Aucun encadré sur la France, l’Europe, le Monde. Crispation sur le Local et le Régional : de la page 5 à la page 34 (la dernière), toutes les infos sont rivées au département. Même la météo en dernière page est exclusivement locale. Le Supplément Sport va de la Chorale de Roanne (basket) aux Verts (football).
Censure subtile : foin du Monde très méchant, restons loin du Tintamarre qui rend fou ( c’est le titre de la Une du JDD qui, lui, au contraire, n’en perd pas un grain), éloignons-nous des discordes, des machines folles de la Haute-finance et coulons des jours heureux sur les bords de la Loire. BiBi n’a quand-même pas perdu son temps : il ramène de formidables pensées BiBi sur Clotilde Courau, la Famille Hortefeux, Jean-Pierre Pernaut et David Pujadas…

Douce Carla et gentil Mimi.

Carla-Mimi.

Quand BiBi détaille l’ensemble du Plan-Com Carla-Mimi, il est admiratif devant le fil rouge de cette Opération. De l’avant « Vivement-Dimanche » à l’interview long d’une heure de grande écoute sur France 2, BiBi a remarqué cette constante : l’extraordinaire modestie du Duo Intervieweur/Interviewée. Peu d’effets d’annonce, pas de campagne publicitaire ostentatoire et envahissante, une mise à l’écart des grands journaux people et des quotidiens trop connus, pas de racolage tapageur et bruyant pour ameuter le petit peuple devant la télé, juste un retrait calculé qui fait écho à un des traits de caractère partagé à la fois par Carla et par Michel : la discrétion.