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Nicolas Sarkozy, amoureux fou de la Peinture !

Lors de ces derniers mois, Nicolas Sarkozy fait flèche de tout bois. Il investit tous les domaines culturels. Un vrai glouton ! Cette fois-ci, il nous dit son incroyable amour de la Peinture.

L’Homme des Temps Nouveaux.

Ayant désormais abandonné le cinéma des Clavier-Reno-Chazel & Co, il s’est accoquiné avec les grands cinéastes : Dreyer, Pasolini, Fellini et tutti quanti (Lire ici). Ayant délaissé les Œuvres Complètes de Didier Barbelivien, il s’est rué sur Proust, Camus (pas le cognac, hein ?), Nerval etc. (Lire ici). Et ce n’est pas fini : le voilà à présent tombé dans les pots de peinture. Notre Chouchou s’adonne plus que jamais à la contemplation de tableaux. Dernièrement, il s’est rendu à l’atelier parisien du peintre Pierre Soulages.

Et c’est un petit entrefilet de Paris-Match qui nous le dit.

Stratégie de la Discrétion.

Une fois de plus, BiBi rappellera ici cette Opération Discrétion, fomentée par Frank Louvrier et son équipe de Com’. Le Chef de l’Etat doit se faire rare et discret, n’intervenant que lors de choses qui en vaillent le coup. La stratégie de Conquête du Monde Intellectuel (appuyée par les éditocrates, intellectuels médiatiques, chiens de garde, plumitifs impressionnables etc) se fonde sur la Discrétion mais d’une discrétion fortement répercutée par les Journaux et Hebdos à la botte.

La Botte Lagardère.

On connaît la botte Lagardère, propriétaire de Paris-Match où BiBi a trouvé cet entrefilet qui n’a l’air de rien mais qui joue un rôle de Com et de persuasion essentiel.

  1. Paris-Match ne parle guère de Sarkozy dans son dernier numéro. Il se plie aux ordres de cette stratégie en douceur.
  2. Paris-Match inscrit ce petit entrefilet qui se trouve «perdu» dans les Nouvelles et Potins du Monde politique. On y apprend que Chouchou et sa Chochotte (Carla Bruni Sarkozy) ont rencontré le peintre Soulages dans son atelier parisien. L’échange Chouchou-Soulages aurait duré une heure. Et cette rencontre, souligne Paris-Match, s’est faite «en toute discrétion».
  3. L’Opération est habile : Paris-Match, lui, ne se vend pas en toute discrétion et cet entrefilet se trouve – mine de rien – dans une des rubriques les plus faciles à lire et à retenir.
  4. Bénéfices : on ne peut accuser Paris-Match d’être aux ordres puisqu’il n’y a que 4 pauvres petites lignes sur le Maitre Nicolas. Mais, souffle BiBi, par ces 4 lignes, l’info n’en prend que plus de poids de Propaganda.

Frank Louvrier, pâle copie de Jacques Pilhan.

Du coup, cette discrétion démultipliée n’en est plus une mais elle se pense diablement efficace – comme en sont persuadés Louvrier et son équipe. Ce vilain Louvrier ne fait d’ailleurs que copier lamentablement le Pionnier de la Com’ politique, Jacques Pilhan, homme de Com de Mitterrand et de Chirac. (Voir article BiBi).

Quatre lignes qui disent tout.

Reprenons ce petit encart qui n’a l’air de rien. Tout y est : l’ «atelier de Pierre Soulages» (pour les intellos, «atelier» sonne bien) ; les mots «en toute discrétion» (Ainsi Chouchou s’est assagi, il est plus posé) ; Chouchou rend visite à Soulages «avec Carla» (c’est un bon mari, il partage tout, il ne court pas les jupons comme DSK et ce sera un bon Papa-Président). De plus, il a échangé « UNE HEURE» avec le peintre ! Jusque-là, nous avions un Président qui avait la Danse de Saint-Guy et la parole brutale. Fini tout ça : on n’est plus au Salon de l’Agriculture ! Le Président est capable de parler et d’échanger UNE HEURE avec un des peintres les plus renommés de la Planète.

Au fond, rien de changé dans cette minable Stratégie déjà éventrée par BiBi. Louvrier et son équipe de Con’ continuent de nous prendre pour des ânes. Peut-on croire un seul instant à un Chouchou dialoguant avec Pierre Soulages alors que, encore hier, il ne connaissait – pour les vanter – que les tableaux d’un seul vendeur de croûtes : son père, Pal Sarkozy ? Finalement, Chouchou veut – via cette pauvre stratégie discrétionnaire – toujours se faire voir. Et plus que jamais.

Et si, effectivement, en unissant nos forces en 2012, on aidait le bonhomme à aller véritablement se faire voir ?

Une Propagande sarkozyste très au Point.

Les Fidèles de BiBi savent depuis longtemps que Nicolas Sarkozy a engagé un toilettage intégral de son Image.

Pour cela, Chouchou donne du clairon via tous ses amis. Olivier Minc, fiston-à-piston suivra la grossesse de Carla et embellira le portrait du bon Papa sur les pages de Paris-Match. Dassault continuera à passer la brosse à reluire. Olivier Jay et son Boss Lagardère nous donneront leurs bénédictions dominicales. France-Soir continuera ses obscènes Unes à la Pougatchev et les Echos de Bernard Arnault se démultiplieront pour gagner la Guerre 2012. Pour Le Monde, BiBi avait déjà repéré les billets.

Cette fois, BiBi s’est arrêté sur l’Hebdo de Sieur Pinault.(Pour l’article, cliquez ici).

Propagande au Point (1).
L’hebdo de Monsieur François Pinault nous pond quatre pages sur le nouveau Masque de Sarkozy. Un proche de notre Président jure de ne pas l’avoir vu piquer de colères homériques «depuis au moins six mois». Mais page 2 du Canard Enchaîné de cette semaine, notre Chouchou s’en prend à Frédéric Salat-Baroux, gendre de Chichi et mari de Claude Chirac en ces termes : «J’ai envie de lui exploser la gueule à ce connard». Au début de son quinquennat, notre Chouchou avait crié «pôv’ con». Depuis, il a enrichi son vocabulaire avec ce «connard». Carla a surement précisé à son homme que «connard», même prononcé en colère, ne prenait que deux N.

Propaganda au Point (2).
Frank Louvrier, chien de garde des Puissants, a une explication bien maladroite pour expliquer le retard de son Maître en vocabulaire : «Dans toute la vie, il y a des périodes initiatiques». Humour corrézien ?
Pour consolider les apprentissages de notre Instable, Louvrier est allé chercher l’universitaire Camille Pascal. Cet historien a déjà mangé à tous les râteliers : Bayrou, Baudis, Douste-Blazy. A l’actif de ce grand intellectuel, un ouvrage consacré à la Marie-Louise O’Murphy, maîtresse secrète du Roi Louis XV et un livre sur Louis XIV : Le Goût du Roi. Il sera à nouveau bien placé faire coup double : un ouvrage sur les amoureux de Chochotte et un livre sur Le Goût de son Maître.

Propaganda au Point (3).
Le Chouchou veut changer d’image à tout prix et à n’importe quel prix. L’Hebdo du 9 juin poursuit : «La fanfaronnerie, elle aussi, ne serait plus un trait sarkozien». Là encore, contrepoint du Canard Enchaîné rapportant les paroles de notre ex-fanfaron : «J’ai appris à prendre de la hauteur, à ne pas m’occuper de petites polémiques». Et comme cela ne suffit pas : «On n’est pas gêné par les idées des autres au plan international. C’est la tétanie de l’Intellect. La France est la seule à penser. On est le pays qui fait la course en tête». La tétanie de l’Intellect ! Notre Président sait de quoi et de qui il parle.

Propaganda au Point (4).
Au premier abord, l’article du Point a un ton un-peu-poil-à-gratter mais si on y réfléchit, l’opération Séduction du Nouveau Sarkozy est en marche. L’air de rien, Saïd Mahrane y détaille toutes les retouches. Ainsi, on apprend que l’ami Carignon (payé par qui ?) est là pour organiser des déjeuners avec des personnes issues de la Société Civile. [Le Saïd a du lire BiBi]  Le but ? A tout prix, éloigner l’image des Grands Voleurs invités à la Nuit du Fouquet’s le 6 mai 2007.

Propaganda au Point (5).
Notre Chouchou se gave de DVD. Le soir, il se pantoufle, il prépare les tisanes (fini les petits chocolats), il se love dans les bras de Chochotte et se passionne pour les films de Pasolini, Fellini et tutti quanti. Dire qu’il n’y a pas si longtemps, notre Chouchou pensait que Pasolini, Fellini et Tutti Quanti étaient les valets de chambre de Carla enfant dans son château de Toscane. D’autres fois, il s’endort sur les livres de Grande Littérature. Fini les Œuvres Complètes de Didier Barbelivien, il s’accroche désormais à l’œuvre monumentale de son philosophe préféré : Luc Ferry.

Propagande au Point (6).
BiBi se fait un plaisir de livre la conclusion de cet article de lèche : «Si le Président dorénavant prend de la hauteur [sans rire ? De la…hauteur ?] en ayant les pieds sur terre, l’homme, lui, reste un politique touche-à-tout, imprévisible et sûr de ses forces. En reconquête». En reconquête ? Puisque c’est Le Point, hebdo de Monsieur Pinault qui vous le dit et vous l’écrit…

PS : l’article est signé Saïd Mahrane. BiBi, curieux comme d’habitude, est allé voir qui était le bonhomme. Sur Bakchich, il a retrouvé un vieux billet où ce Journaleux s’était fait remarquer comme «flagorneur» sur une interview de Carla. Un prochain toilettage intégral du bonhomme est donc bien peu probable.

Les Flèches de BiBi (9-15 avril).

La voix de Carla déraille.

C’est Claude Askolovitch qui interviewe Carla Bruni-Sarkozy sur Europe 1. C’est du très très bon boulot avec des questions qui fâchent et tout et toutou. Les refrains de Carla ont été parfaits. Par exemple le couplet sur Rachida Dati : «Il n’y a aucune enquête de police. C’est inimaginable de dire une chose pareille ».

En écho sonore, on pouvait entendre les propos de Bernard Squarcini, patron de la Direction centrale du Renseignement Intérieur (DCRI) : « Mon service a été saisi par mon autorité de tutelle, le directeur général de la police nationale Frédéric Péchenard, début mars », afin d’«effectuer une remontée informatique au plus près du point de départ dans le temps et, si possible, de la source ». Un beau morceau. Dommage pour la fausse note, chère Carla.