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En compagnie des Spectres.

BiBi

Je ne sais qui sont Miley Cyrus, Ariana Grande, Taylor Swift, Kim Kardashian (je me suis rendu sur Google pour lire leurs fiches Wikipedia – quand elles existent). J’espère ne pas avoir écorné leurs noms starisés.

Du côté des acteurs et actrices, j’ignore aussi qui sont ces professionnel(le)s de la Culture dont on me parle quotidiennement, ces personnages (connus des autres, je dois le supposer), ces célébrités sur lesquelles s’étendent (se vautrent) les Médias. Ça vient de partout, ça s’incruste partout, du panneau de pub aux clips-vidéos d’artistes s’engageant dans l’Humanitaire, des incises télés pour Dior ou Bleu de Chanel aux invités de Laurent Delahousse. Quand, par exemple, je suis à Paris, il y a ces terribles, ils sont terribles, terribles et effrayants ces panneaux et affiches qui couvrent le moindre centimètre carré des couloirs du métro.

Revoilà notre Président Bling-Bling !

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Notre Président a toujours été fasciné par le luxe et par l’or qui brille. Il se coiffe chez Alexandre Zouari, (le coiffeur des stars); il adore ses montres (la Pateck Philippe en or gris sur alligator 45 680 euros, la Rolex Daytona 61 870 euros). Et ses amis (Bernard Arnault, Bolloré, Alain Minc, Arnaud Lagardère, Paul Desmarais, Antoine Bernheim) ne sont pas spécialement des prolos.

Mais Nicolas a beau faire, il a beau vouloir écouter ses Stratèges de la Communication payés à prix d’Or – 10000 à 15000 euros l’heure (1) – la Pulsion Bling-Bling revient, têtue, insistante. Un manque. Une drogue. Bourdieu dirait : «Un habitus de classe».

Sarkozy dans de beaux draps ?

The Sun et la Tribune de Genève ont jeté un pavé dans la mare : pendant les deux nuits du G20 à Cannes, Nicolas aurait dormi dans la suite à 38000 euros (la nuit). Pour faire connaissance avec le Majestic et sa Suite Top-Niveau, par ici la visite !

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Visite guidée de la suite Majestic par Europe1fr

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Louvrier besogneux.

Les Médias français, eux, restent timides (ou étrangement silencieux) sur cette affaire. C’est que depuis les changements dans la stratégie présidentielle (de Président bling-bling, Nick est «devenu» le Sauveur de la Grèce et le Protecteur gaullien du bon peuple français), on ne parle plus guère de ces élans sarkozystes.

Mais comme la rumeur enflait dangereusement, Franck Louvrier est monté au créneau pour dire que «Non, non, ce n’est pas vrai. Sarkozy s’est seulement pris une chambre à 3500 euros». Hop ! Derechef, on publie le démenti élyséen et l’affaire est enterrée. Il doit pourtant être aisé d’interroger le personnel du Majestic pour avoir la vérité (le Majordome par exemple). A moins que… chuttt !

Enterrée ?

D’abord, s’interroge BiBi, faut-il s’étonner que notre Président prenne une suite au Majestic alors qu’il bouffe toutes les semaines au Bristol, qu’il s’amuse au Fouquet’s et qu’il se dore au soleil du Yacht Bolloré ? Ensuite, rappelons que le Majestic appartient à un de ses meilleurs amis (DéDé Desseigne (2) qui l’a aidé à l’ascension 2007. Faut-il encore s’étonner que Sarkozy dans la même semaine donne la Légion d’Honneur à l’épouse de Paul Desmarais (3), financier canadien, beau-père de Eric Le Moyne de Sérigny, homme de l’Ombre d’Eric Woerth ?

L’Amitié, c’est beau et c’est sacré.

Sarkozy a toujours été fidèle en amitié et ses amis le lui rendent bien. Ils savent que Nicolas compte ses sous et qu’il adore… ne rien débourser. C’est le site Arrêt sur Images qui avait tiré le premier : «Que ce soit sur le yacht Bolloré, en Egypte (Louxor), en Jordanie (Aqaba), au Maroc (Marrakech), au Mexique (sur la cote de l’Etat de Jalisco) ou aux USA, Nicolas Sarkozy n’a jamais payé ses vacances et s’est fait inviter par les autorités (ou par de mystérieux entrepreneurs dans le cas du voyage au Mexique)»

Aussi il est très possible de DéDé ait invité GRATUITEMENT Nicolas Sarkozy à disposer de la suite (chacun connait son gout du luxe et son émerveillement devant le Veau d’Or)

Hypothèse possible car Dominique Desseigne, DéDé-le-Roi-du-Lobby-du-Jeu, peut remercier Nicolas. Il a en effet bénéficié de l’aide d’Eric Le Moyne de Sérigny (bis) et d’Eric Woerth (4) pour les mesures pro-lobby du Jeu (5) qui l’ont considérablement enrichi…. (jusqu’à pouvoir acheter le Majestic !) Une belle amitié, assurément !

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(1) Comme le soulignait un Tweet-BiBi : «On ne peut pas confondre le salaire de Louvrier avec le salaire de l’ouvrier».

(2) Sur Dominique Desseigne lire http://bit.ly/a5e8DE
(3) Sur Paul Desmarais, inconnu du public mais sans lequel Nicolas n’aurait pas été celui qu’il est, lire ici le coup de pouce à l’ascension de Nick. http://bit.ly/9IS5r6
(4) Sur l’importance des deux Eric… http://bit.ly/cZckxR
(5) Sur les ficelles du Jeu http://bit.ly/9CnBVe

Ou lire encore : http://antennerelais.canalblog.com/archives/2011/11/08/22615720.html
et http://lepuddingalarsenic.blogspot.com/2011/11/sarkozy-magestic-fillon-falcon-down-et.html

Charlotte Rampling et Jean-Noël Tassez : un couple qui fait rêver (2).

BiBi en a eu marre des pubs Allianz qui inondent ses lectures de quotidien et son écran-télé. Il s’est donc penché sur Charlotte Rampling, fille d’un haut-dignitaire de la très démocratique OTAN. Il a alors croisé Dominique Desseigne des Hôtels Lucien Barrière et la phénoménale Valérie Hortefeux. Voilà une deuxième partie très kitsch, non ?

Un Mari, beau joueur.

Monsieur Jean-Noël est un joueur de Casino. Catastrophe : dans les années 95-98, il perd au jeu 2,5 millions de francs (375.000 euros). A cette époque, Tassez vivait avec Charlotte Rampling (elle sera interrogée à l’instruction) à qui il a offert, avec l’argent en espèces, une voiture. (Source : Arrêt sur Images)

Écoutons-le pleurnicher à la barre : «J’avais perdu beaucoup d’argent au casino (sniff… sniff….) Je me suis retrouvé sans rien avec une société que je venais de créer. Pierre Falcone était accueillant, riche et sympathique». Pierre Falcone lui avait été présenté en 1995 par Jean-Christophe Mitterrand, fils aîné du chef de l’Etat. On dit (pas BiBi bien sûr) qu’il fut un des relais d’influence du vendeur d’armes. Au procès, Jean-Noël Tassez a admis avoir introduit Pierre Falcone dans plusieurs milieux et l’avoir informé sur des affaires concernant Thomson, société d’armement.

Au magistrat qui lui demandait s’il n’aurait pas dû «réduire son train de vie pour régler ses dettes et ne pas avoir affaire à M. Falcone», Monsieur Jean-Noël, très touchant, répondit : «Annoncer à Charlotte que j’étais joueur, que j’avais perdu et qu’elle devait subvenir à mes besoins, je ne suis pas certain qu’elle l’aurait vu comme une bonne nouvelle…». Quoi ? Leur grand Amour n’aurait tenu qu’à ces basses considérations d’argent ? Pauvre Jean-Noël !

Charlotte aveugle.

Avec les petites enveloppes de son homme qui avait besoin d’argent pour financer le loyer et «les vacances à Saint-Tropez», Charlotte ne se fait donc pas de soucis. A croire que les 300.000 euros par an quand il était à RMC et la Sofirad, + son travail de lobbying pour Thierry Breton (Atos Origin) + les services rendus à Omar Bongo + ses confortables dividendes de sa société Astorg Conseil, ne suffisaient pas.

Chanceux Jean-Noël ! Comme Charlotte le dit dans l’interview à Elle (septembre 2003), yeux verts fermés : «Je suis curieuse mais pas jusqu’à l’intrusion». Quelle veine ce Jean-Noël que Charlotte n’ait pas poussé plus loin sa curiosité sur les affaires de son compagnon !

Charlotte, femme d’Affaires et bonne copine.

Il a bien fallu pour le pauvre couple de subvenir à leurs besoins. Charlotte tourne film sur film. Jean-Noël récolte un an de prison avec sursis et 50 000 euros d’amende pour «recel d’abus de biens sociaux». BiBi suppose que Charlotte fit jouer ses amitiés avec Antoine Bernheim (Directeur des assurances Generali) pour être l’égérie d’Allianz. Tous ces potins, la dame aux jolis yeux verts peut les raconter à Dominique Desseigne (et ses supportrices), et surtout à la grande copine Valérie et à son mari Brice (Hortefeux) puisqu’elle les reçoit très régulièrement dans cette fameuse villa de Saint-Tropez qui faillit ruiner Jean-Noël.

Le « gros boudin noir  » du RPR et de l’UMP.

1. Un jour, alors qu’on interrogeait Jacques Chirac sur les recettes injustifiées des comptes de l’une de ses campagnes, voilà ce que l’ex-Président a répondu :

«Savez-vous que les militants du RPR ont une imagination débordante et que, à la fin de chaque meeting, ils font circuler une sorte de gros boudin noir dans lequel chacun verse son obole et cela fait des sommes extraordinaires». Magnifique, non ? BiBi rajoute cette question : «Et pour ton compte japonais, ChiChi, les militants vendaient des sushis à l’oseille ?»

2. Le juge Trévidic vient de faire connaissance de la Société luxembourgeoise Heine, société écran qui aurait fait transiter les commissions (76 millions d’euros) entre 1994 et 2004. La création avait été validée par Nicolas Sarkozy et Nicolas Bazire. Ce dernier, directeur général du Groupe Arnault, travaille avec Bernadette Chirac. BiBi est persuadé qu’au menu de la cantine LVMH, il leur est quasi-quotidiennement servi  un succulent gros boudin noir.

3. A propos de LVMH, BiBi a écouté très sérieusement Hubert Védrine sur France-Inter (invité sur la Matinale de Patrice Cohen). Notre Hubert est ce socialiste qui fut prêt à accepter l’offre de Nicolas (Sarkozy) d’être Ministre d’ouverture. Sur les Ondes de Val et de Hees, le bonhomme s’est offusqué de la transparence dans le Politique, la ravalant au niveau d’effets d’États totalitaires. C’est vrai que question Silences pudiques, notre Homme de l’Ombre est bien placé. BiBi respectera donc son désir d’opacité : il ne rappellera pas qu’il était un des invités du mariage de Delphine Arnault et d’Alessandro Gancia au Château d’Yquem, qu’il n’a rien à voir avec les manœuvres de Monsieur Arnault sur Gucci, Hermès, Dior, Kenzo etc. Pour un peu, le bon Védrine nous persuaderait qu’il n’est qu’un cuisinier de cantine et qu’il est passé maître dans l’art de cuisiner le gros boudin noir, sa spécialité.

4. Frédéric Lefebvre a été nommé Secrétaire d’Etat au Commerce, à l’Artisanat, aux PME, au Tourisme, aux Services, aux Professions libérales et à la Consommation. Notre professionnel du lobbying qui travailla jadis pour Dominique Desseigne lorsqu’il était chez Domaines Publics pourra aider les traiteurs, charcutiers et bouchers. C’est évidemment là qu’on trouve les meilleurs et les plus gros boudins noirs. De quoi, cher Frédéric, alimenter les caisses de l’UMP pour 2012.

Dominique Desseigne, l’ami sarkozyste (3).

Le meilleur de ses amis : Nicolas S.

DéDé est un des plus grands amis de confiance de Chouchou : il a accompagné notre Président en Tunisie, en Israël et au Maroc. A une époque, Chouchou venait très régulièrement dîner chez Monsieur DéDé à la Villa Montmorency, villa-bunker du Gotha des hautes personnalités (où Carla a encore un petit appartement, où le fils Arnault, le fils Bolloré etc…). Chouchou le lui rend bien d’ailleurs : pour notre Président, DéDé est «travailleur, fonceur, honnête, réfléchi».

La légende tente de nous en mettre plein la vue : «Du jour au lendemain, Dominique Desseigne s’est retrouvé à la tête du premier groupe de casinos et d’hôtels de luxe français». « Du jour au lendemain » ? Bouhhh… DéDé n’a  absolument pas été l’héritier du groupe Barrière par automatisme. Ce qui est, là, oublié, c’est le rôle de Chouchou dans cette ascension au Top-niveau. Il suffit d’écouter DéDé qui n’a cessé de clamer que «c’est grâce au Maire de Neuilly que je suis parvenu à prendre le groupe Barrière» pour s’en persuader.

Petit retour en arrière : Chouchou et DéDé se connaissaient du temps de Diane (qui était une amie d’enfance de Cécilia). Ils se retrouvèrent ensuite grâce à l’ami Bernard Laporte (ex-Casino de Saint-Julien en Genevois), ami à qui Chouchou voue une reconnaissance éternelle (Bernard au si beau phrasé consola notre Président du départ précipité de Cécilia). Nanard l’emmena alors au Fouquet’s qui appartient à notre DéDé, féru lui aussi de rugby et grand supporter du Stade Français. Le Fouquet’s, vous savez ? C’est ce joli établissement où se déroula une grande surprise-party le 6 mai 2007. Il se murmure cependant que le DéDé est beaucoup moins apprécié par Carlita… qui doit probablement préférer les hommes de moins de 1,91 m.

Les amis de DéDé ? En veux-tu ? En voilà !

Qui s’est empressé de voter les lois inhérentes à l’ouverture à la concurrence des jeux d’argent (Poker en tête) et des paris en ligne ? C’est Eric Woerth qui, en tant que ministre du Budget, en a été le principal architecte et promoteur avec l’appui d’Eric de Sérigny, de Sébastien Proto (ami d’Antoine Arnault, actionnaire de Betfair) et de Vincent Talvas (que Woerth rencontra au Cabinet Andersen)…

Notons qu’Eric de Sérigny, porteur d’eau d’Eric Woerth et bon pote à DéDé, a des parts dans l’entreprise colossale de Paul Desmarais. Il fait par exemple partie du conseil d’administration d’Imerys, une société minière détenue en partie par une filiale de Power Corporation. Depuis son divorce de Sophie Desmarais, Éric de Sérigny dit garder de bonnes relations avec son ex-épouse et sa famille. Tu parles, Eric ! Avec un tel trésor, faudrait être con pour se fâcher ! Ne nous étonnons pas par ailleurs qu’Eric Woerth , lui aussi porteur de si belles affaires, ait du mal à «être démissionné»!

Continuons : si vous tombez sur le génial Frédéric Lefebvre, peut-être vous racontera t-il le bon vieux temps où il faisait du lobbying chez Domaines Publics ? Cette belle maison avait pour plus gros client, tiens tiens, le groupe Desseigne-Barrière. Pourquoi s’étonner dès lors de retrouver Bernard Laporte comme Ministre des Sports et Frédéric Lefebvre, lobbysiste pour les Casinos Desseigne, porte-parole du Boss ?

Notons encore qu’Alain Krzentowski, numéro deux d’Amaury Organisation (Société du Tour de France, journal L’Equipe) est aussi un grand ami de DéDé. C’est d’ailleurs grâce à lui que David Douillet (conseiller de KZR) fit connaissance de DéDé et de Chouchou.

Ah, le bel esprit de camaraderie ! Comme l’écrivait un grand bloggeur, pour tenir son rang : « Des liens, bordel ! Des liens !«