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Les Flèches de BiBi.

 

Consacré ou sacré c… ?

Arthur a son article dans le Monde du 4 février. «En cinq ans, écrit la groupie Macha Séry, bon gré, mal gré, Arthur s’est imposé dans le paysage comique». Finalement, dans le Monde des Comiques, BiBi y inclura la Comique du Monde.

Barthes (Roland).

Non, BiBi ne vous parlera pas du héros des Simpson mais du grand intellectuel que fut Roland Barthes. On vient de faire paraître son Lexique inédit. Alain Finkielkraut – pour qui il y a toujours une oreille, un micro, une page ouverts ( ici, comme souvent : Libération) – s’enorgueillit d’avoir été son auditeur de Séminaire. A ce seul titre, il veut enrôler Barthes sous sa bannière d’idéologue de Droite : «Ce Séminaire [de 1974] amorce un tournant chez lui : la bourgeoisie cesse d’y être l’Idéologie à combattre». Allez Alain, va demander à ton Maître si par hasard, il n’y aurait pas une place de libre au Panthéon.

Rebonds à cent balles.

Trois Rebonds dans le Libé de ce jeudi : Alain Duhamel sur Villepin, Martin Hirsch sur la régulation du Capitalisme et une rubrique pour deux professeurs aux belles lettres de noblesse qui doivent visiblement impressionner BiBi et les autres : ils sont étiquetés HEC Chaire Danone Social Business Entreprise et Pauvreté (Ouf !). La régulation du Capitalisme continue avec la Régulation de.. Libération.

Coup de griffe au CRIF.

William Goldnadel a cette incroyable prétention de vouloir parler au nom des Juifs de France. Elu au Comité directeur du Conseil représentatif des Institutions juives, il se répand dans tous les médias aux Ordres. «Je me réjouis que cette année encore ni les Verts ni le PCF ne soient conviés au diner du CRIF». Plus précis et plus précieux encore : «Ce qui a changé aussi, c’est l’avènement du nouveau pouvoir qui a apaisé la Communauté juive». La diversité au CRIF ? Moins que jamais : Michel Zaoui, Gérard Unger écartés. Le CRIF, finalement, c’est comme si on réduisait le Catholicisme à Benoit XVI ou encore la France à Sarkozy.

Chouchou et Chochotte vont en voyage.

Nicolas et Carla se rendront à Haïti le 17 février. On s’attend aux habituels plaidoyers pro-domo de Nicolas, aux larmes de Carlita, aux mines compassés des Courtisans et… à tout le tremblement.

Claire Chazal très Psychologue.

Invitée du magazine Psychologies (mois de février) de Servan-Schreiber, Claire Chazal se déshabille sous le feu des questions. On apprend de sa bouche que TF1 est sa maison etc. Mais c’est le prologue dithyrambique qui a retenu l’attention de BiBi : «Silhouette de sylphide», on loue son «maintien de danseuse», sa «douceur» et sa «grâce» : «Elle ne lâche visiblement rien au temps qui passe » (Prenez-en de la graine, lectrices de BiBi), on y célèbre son «tempérament calme et posé». Claire est une «Mère, amie, compagne, une fille obsédée par les siens, anxieuse de bien faire». Pour être Femme complète, il n’est cependant pas dit si elle peut être aussi Amante (rêvée). Euh… réponse dans un prochain numéro ?

Le Cadet de nos soucis.

A Psychologies toujours, on ne manque pas de psychologie. On ose poser cette question déplacée à notre Dame de TF1 : «Qu’est-ce qui vous a fait choisir un compagnon de près de 20 ans votre cadet ?» Devant cette goujaterie, on s’attendrait à ce que notre Femme-modèle se lève et vienne flanquer une bonne paire de claques au Malotru. Mais non, Madame ne s’emporte pas.

Finalement, très chère Claire, il ne vous manque que cette belle qualité habituellement plutôt féminine : l’audace.

Le curieux silence de Gilles Bernheim, grand Rabbin de France.

Gilles Bernheim, grand Rabbin de France, est intervenu dans le Figaro du 26 janvier ( Article : «La Nouvelle condition humaine d’après Auschwitz»). On ne peut qu’être d’accord avec sa conclusion lorsqu’il écrit : «Qui veut oublier le mal se condamne à le revivre ». Mais, hélas, sa chronique reste bien timide et bien généraliste.

Il évoque «l’individu», les « sociétés », les «civilisations industrielles aux technologies et aux systèmes les plus sophistiqués», il s’offusque de la «barbarie», de «l’ère des Ingénieurs» (!) et il tente de réfléchir sur «l’humanité» et sur «la condition humaine d’après Auschwitz ». Soit.

Mais, il évite soigneusement de citer le Libéralisme qui démolit les «individus », de se prononcer sur cette «société industrielle» qui attaque «l’humanité» au cœur et au corps. Il ne pipe mot sur cette Société qui flirte si souvent avec «la barbarie», il n’a pas un mot non plus pour dénoncer ces Capitaines d’Industrie qui touchent 1,6 million d’euros par an et ces dirigeants politiques UMP (avec lesquels il bavarde au diner du CRIF) qui laisseront 600000 chômeurs sur le carreau fin 2010 sans sourciller.

Silence plus ahurissant encore lorsque Gilles Bernheim lâcha que nous étions dans une ère qui est « plus préoccupée par le souci d’innover que de comprendre l’évènement» et que nous traversions une «époque réfractaire à l’Histoire». BiBi crut alors que le Grand Rabbin embraierait sur les cours d’Histoire prochainement supprimés par Luc Chatel (bien aidé par Richard Descoings son Chien de Garde de Sciences-Po).

Mais là encore, non, incroyablement non.

Pas un seul mot sur cette Société sarkozyste qui veut qu’en 2010 aucun lycéen de Terminale S. n’entendra parler de la Shoah de la bouche d’un Professeur d’Histoire-Géo.

Dans la chronique du Figaro, le Grand Rabbin de France est joliment croqué. On voit son portrait dessiné : il pose en rabbin sérieux, posé, réfléchi, très «penseur de Rodin». BiBi attendait donc des pensées mais, après lecture de sa chronique, il n’a trouvé que des poncifs.