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Chuck Berry. « Johnny B.Goode » (Un inédit-BiBi).

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Il y avait deux copains plus âgés, mon grand frère et moi, tout minot. On était monté au Festival de Buxton (à côté de Manchester) en Simca 1000 et nous avions planté nos tentes sur le grand champ qui jouxtait la scène. Ce samedi 21 juillet 1973, il y avait eu un peu de pluie et le terrain était très boueux. Après Canned Heat (vous vous souvenez certainement de leur «On The Road Again» et de leur « Goin’Up the Country ») est apparu Chuck Berry. Il avait l’habitude de prendre des musiciens locaux pour ses prestations. Beaucoup connaissaient ses hits par cœur. Chuck Berry avait alors 41 ans. Ce soir-là, les Hells Angels, descendus de Manchester, occupaient les premiers rangs et certains étaient assis sur la scène. Pour rigoler, ils s’envoyaient des kilos de boue sur la tronche.

Chuck Berry fit comme à son habitude un concert court (50 minutes à peine) et chanta ses grands standards avec cependant un morceau tout nouveau, un long blues lancinant. Le son dans cette nuit-là fut clair et fantastique.

Le morceau qui clôt le concert fut «Johnny B.Goode», celui que vous entendez sur ma vidéo. J’avais emporté mon magnétophone-cassette Grundig avec un petit micro pour enregistrer le concert. Le rappel dura bien vingt minutes mais Chuck Berry ne revint pas. Avec un de mes copains, j’avais réussi à passer derrière la scène et là, nous vîmes une voiture, phares allumés avec le monstrueux guitariste à l’arrière. La foule en délire continuait de le réclamer en applaudissant à tout rompre. Mais ce qui intéressait Chuck, c’était le fric. Fidèle à sa réputation, il attendait une rallonge de la part des organisateurs pour remonter sur scène. Tapant à la vitre, je vis alors Chuck Berry descendre la vitre-arrière de la voiture. Il tendi sa main, croyant avoir à faire à un chasseur d’autographes ! Ne sachant quoi faire, je… lui serrai la main. Puis me tournant vers Patrick, je lui criais : « Wow ! Wow ! Wow ! J’ai serré la main du plus grand guitariste du monde ! ». Plus tard, j’allais quand-même rectifier mon avis mais Chuck Berry ne se fera surpasser que par deux autres grands guitaristes : Hendrix et Rory Gallagher.

Guitar Heroes.

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CHUCK BERRY :

Le génial rocker vient à Paris pour un concert le 14 novembre avec Little Richard et Jerry Lee Lewis (Libé du jeudi).

BiBi se souvient avoir vu et écouté Chuck Berry au Festival en plein air de Buxton en 1973. Il réécoute parfois le concert que le guitariste-chanteur donna alors car BiBi avait enregistré son époustouflante prestation de cette nuit-là avec son magnétophone portable. Les Hell’s Angels de Manchester, grands Soiffards devant l’Eternel, avaient occupé toute l’avant-scène pendant le concert de 45 minutes de Chuck Berry. Celui-ci ne revint plus sur le podium malgré un bon quart d’heure de rappel. BiBi en avait profité pour se faufiler derrière la scène et avait repéré le rocker américain qui attendait une rallonge budgétaire dans sa voiture. BiBi s’avança, frappa au carreau de la porte-arrière. Chuck Berry baissa la vitre teintée, croyant devoir signer un énième autographe. BiBi, magnanime, ne fit que serrer la main droite du génial guitariste. Ouais, la main droite de l’Idole !

KEITH RICHARDS :

Le Rolling Stone rebelle, Keith Richards, guitare noire en main, fait la page de pub de la quatrième de couverture de Paris-Match pour Louis Vuiton (LVMH et son patron Bernard Arnault).

Tout ce beau monde soutient The Climate Project, l’Association d’Al Gore qui envoie ses volontaires faire l’éducation aux inéducables cyclothymiques que nous sommes. L’Alliance des temps nouveaux : le Rebelle et le Milliardaire se donnent la main pour parfaire notre météo psychique et maintenir notre météo physique.

JIMI HENDRIX :

BiBi préfère de loin Jimi Hendrix, le gaucher magnifique dont Jean-Pierre Filiu retrace la vie et la carrière fulgurante dans son livre aux Editions Mille et Une nuits.

Au Novelty, cinéma d’Evreux, Jimi Hendrix fit la première partie de Johnny Hallyday le 13 octobre 1966. Les canards locaux de l’époque en firent leurs choux gras, rapportant qu’Hendrix «  était un mauvais mélange de James Brown et de Chuck Berry».