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Macronie : le virus du Mensonge.

Mon billet du jour
en hommage à Jean-Pierre Bacri.

On connaît le pouvoir des mots. Mots pilonnés, mots caressants, mots de révolte. On connaît aussi les mots qui s’en vont tanguer, de la proue de la vérité à la poupe du mensonge (où – hélas – ils finissent le plus souvent par échouer).

On reconnaît aussi qu’avec des mots mensongers, on peut aller très loin, « mais sans espoir de revenir en arrière ». Imaginons qu’il ne s’agisse pas que d’un seul mensonge mais d’une somme de mensonges répétés à l’infini. Le souvenir de cette phrase du nazi Joseph Goebbels pointe alors, disant assez justement qu’un « mensonge répété mille fois se transforme en vérité ».

Mais allons encore au-delà du simple constat : c’est qu’un mensonge répété à l’infini va s’inscrire dans nos corps, dans nos perceptions, dans notre vision du monde. Il va se glisser dans chacun de nos actes jusqu’à devenir des parts de nous-mêmes. Pire même : jusqu’à devenir nous-mêmes, jusqu’à parler et agir en notre nom. Et malheur à qui viendra alors nous contredire : c’est simple, celui-là sera Complotiste ou Comploteur, Terroriste, Populiste, Menteur toujours. Avec les insultes qui suivront.

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Les mensonges (macronistes). Ils nous submergent. Ils sortent de leurs boites médiatiques à vitesse supersonique. Ils envahissent notre géographie intime, s’imposent, s’installent plus rapidement qu’un éclair, plus rapidement que notre respiration, plus rapidement, bien entendu, que notre volonté de compréhension.

Le Mensonge pose un autre problème et pas des moindres. Comment le distinguer de la Vérité car, s’avançant masqué, il porte les attributs de… la Vérité. De même, comment distinguer un prophète d’un faux prophète ? Comment repérer les instances de consécration qui font la promotion des vrais prophètes (on dit aujourd’hui : Experts, Spécialistes du Décryptage, Journalistes de Préfecture) et qui ne cessent de crier haro sur les faux ?

Hé bien, notre société néo-libérale a trouvé un bien ingénieux moyen : elle a créé des officines qui écartent le Fake et disent le Vrai. Avec une omission de taille, avec un interdit absolu : ne pas questionner sur «qui sont-elles»,«qui les financent», «qui les encensent», «qui les utilisent»,«pourquoi leur donne t-on blanc-seing» ? Ne vous fatiguez pas : à ces questions déterminantes, premières, légitimes, il ne vous sera jamais donné de réponses… sauf à vous battre pour les avoir.

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Depuis 2018, en simple citoyen, je demande régulièrement à Checknewsfr (anciennement Libedesintox) le pourquoi de leur soumission à l’entreprise privée FaceBook. Il m’en a fallu de la patience et des tweets d’interpellations (deux années !) pour ne pas me satisfaire de leurs justifications dérisoires («Nous sommes occupés» «Nous sommes en vacances» «On nage dans le coronavirus. Désolé» etc) et pour avoir enfin ces deux vraies (semblant de ?) réponses :

En 2018, FaceBook leur a versé 245.000 dollars.

En 2019, FaceBook leur a versé 236.000 dollars.

Et me voilà, janvier 2021, reparti dans une course de fond pour leur demander les chiffres de l’année 2020. Signalons que les autres officines (Les Decodeurs du Monde, journal de «référence», eux, se taisent purement et simplement. Et je ne parle pas de l’AFP qui a certainement le plus gros contrat avec FaceBook). Ainsi trie t-on les infos et les censures qui vont toujours avec.

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Prenez l’opposant Navalny, vrai ennemi déclaré de Poutine. Nul ne rappellera les vraies déclarations de cet homme, encensé par notre Presse moutonnière, où il se dit tout heureux des positions de Marine Le Pen sur le nationalisme et très content des succès de son parti.

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Monsieur Jean Veil est interviewé par Laurent Valdiguié de Marianne et avance le principe de défense qui justifierait son silence sur Olivier Duhamel. « J’étais tenu au secret professionnel » lâche t-il. Fort bien, mais un « journaliste » ne fait-il qu’enregistrer et s’en tenir là ? Un simple travail supplémentaire de l’Expert en Vérité aurait été de ne pas en rester à cette parole «vraie» (pas de doute, c’est bien Jean Veil et personne d’autre qui l’a prononcée) et d’aller se renseigner sur ce qu’était précisément le secret professionnel. Mr Laurent Valdiguié aurait pu alors repérer les articles du Code Pénal qui en parlent et dire tranquillement que le baratin de défense de Jean Veil était ignoble.

Conséquence de cette omission sur la vérité du secret professionnel, la machine médiatique s’est mise sans attendre en branle, ne rapportant que la justification de Jean Veil. Le Mensonge, seul, reste. Et puis, hop, hop, on passe à autre chose.

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Vérité : Madame Brigitte Macron s’interesse de près à l’inceste et veut en faire son cheval de bataille propagandiste.

Là encore, il y a une omission de taille qui tempère la vérité : si madame parle d’inceste, c’est qu’elle ne parle pas de (évite) la question de la pédocriminalité. Arrangeant… surtout quand on a eu vent de ce roman national où une certaine héroïne avait 39 ans le jour où elle fit connaissance de ce garçon de 14 ans sur une scène de théâtre scolaire. Vérité goebbelsienne jamais contestée dans les journaux de la Bande à Niel et de l’Association de Malfaiteurs Arnaud-Bouygues-Drahi-Bolloré.

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Masques ou baillons ?

Enfin que dire du pilonnage Vaccin, de la parole sanitaire-totalitaire qui occupe écrans et micros, de tous les propos de ces ministres devenus soudainement humanistes au grand cœur, pérorant pour notre bien à longueur de journée et, ô surprise, dépourvus de toute étiquette politique ? En ce moment d’écriture de fin de billet, je n’ai – pour protestation – que mon majeur bien tendu à leur opposer.

Nous sommes la Rage et le Courage.

« La Première dame ne sort guère plus. La plupart du temps, elle déjeune dans son bureau, sur la table de réunion, avec le conseiller présent ».

Quand tu lis ça, tu vois Marie-Antoinette à Versailles avant la fuite du Roi et avant son arrestation à Varennes. Sauf qu’aujourd’hui, tu n’as pas la conclusion : l’analogie s’arrête là. La tête de Macron, branlante certes, est toujours sur ses épaules. La différence est là : le confinement à moitié souhaité, à moitié décrié par le même Macron, interdit toute manifestation, toute protestation extérieure. Mais la rage est là. Elle se repère dans les réseaux sociaux consultés un peu plus que d’ordinaire.

Ailleurs, dans les Télévisions de la Honte, que voyons-nous ? Des «débats» autour des animateurs présents, omniprésents. Ils invitent des experts à la botte, dépolitisant tout problème. Enumérons-les : médecins, sondologues, infectiologues, onctologues, dermatologues, psys, sociologues qui tournent comme des girouettes, squattant les micros, envahissant nos images.

Verbiage de nos perroquets.

France Info se dit au plus près des soignants et des malades. La Radio démultiplie les témoignages autour des souffrances en nombre (autour du manque de sommeil, des animaux, des enfants confinés, de la solitude, de la promiscuité, des liens familiaux, des enterrements, des livres à lire, des musiques à écouter, des initiatives bienvenues etc). En a t-on entendu des paroles de ceux et celles qui vivent cette terrible épreuve qu’est le COVID19 ! Comment ne pas s’y reconnaître ? Il n’est personne qui y échappe – à des degrés divers.

De la mort, du mourir, de la chance et de la malchance, de la protection ou de l’exposition, du risque maximal au retrait qui préserve, les Médias en font leur soupe quotidienne. Ils répondent aux questions, ils donnent des réponses (approximatives ou précises), on remercie Paul et Tristan, on salue Pierre et Virginie pour leurs appels si émouvants. On remercie les auditeurs qui, à leur tour, remercient le Media si bon, si bienveillant. Merci pour votre fidélité, merci pour votre confiance en ces temps difficiles. On va jusqu’à clamer, chaque matin, les taux d’audimat, on s’enorgueuillie de détenir des informations inédites. Ecoutez notre expert du jour. Regardez nos chiffres du jour. Tout ne va pas si mal : regardez ailleurs... Habituelle propagande du « La Politique du Pire, c’est ailleurs. Du coup, hein, ce n’est pas si mal ici ».

Au Top de l’Obscénité de ma semaine.

Chritophe Barbier sur la Chaine de l’évasion fiscale plastronne en se faisant le… chantre de la solidité de notre Service Public et fustige les Vilains qui osent demander de la coordination, de la Planification. Les Vilains Collectivistes.

Jean Quatremer, l’imbécile de Bruxelles, solidement arrimé à Libération, hausse les épaules : «Pourquoi s’affoler ? Il n’y a que 100.000 morts». Gens de rien qui ne comptent pour rien.  Vous tous d’âge avancé, vous pouvez crever. Qui s’en souciera ?

Hubert Huertas, la journaille molle de MediapartExcusez le pléonasme» diront certains) sort ses couteaux aiguisés et les plante dans le dos des enseignants qui ne veulent pas reprendre le 11 mai. Avec l’odieux argument de la division : «Regardez les Caissières, les soignants, les éboueurs qui vont au charbon, est-ce qu’ils se plaignent ?».

Propaganda.

A France Inter, le summum de la Propagande se fait sous formes d’inserts sur le COVID19 avec toutes les pubs gouvernementales. Se laver les mains. Les masques. Ne pas se frotter les yeux. Distance à respecter. Avec une conclusion inéluctable, mille fois répétée aux heures de plus grande écoute: «Ceci est un conseil du Ministère que vous pouvez retrouver sur Gouv.fr ». Sans évoquer les autres inserts avec éloges de nos grandes Sociétés Humanistes. Grandes Sociétés d’Assurances. BNP Paribas. Etc.

Les questions des auditeurs, pourtant triées, laissent parfois passer quelques brèves remontrances sur la gestion de la Crise par le Pouvoir mais elles sont automatiquement reformulées par l’Animateur ou pire encore, elles sont suivies d’un rappel des paroles «fortes» de notre Président.

Indécrottable Stratégie de division. Diviser, voilà l’opération centrale et continuelle de la Propagande qui, sans paradoxe aucun, bannit les uns et glorifie le même jour les autres. Du bon côté les enseignants qui reprendront le travail le 11 mai. Du mauvais, ces odieux syndiqués qui – comme toujours – foutent le bordel.

Des radios, des TV ouvertes à tout. A tout ?

Non, Radios et Télévisions passent leurs énergies dans l’incessante esquive. Ecoutez une journée nos radios publiques (France Info, France Inter). On vous y abreuve de témoignages vrais, indiscutables, émouvants. Mais ces interventions ont toutes un point commun : il ne faut pas nommer les Responsables. Les pleurs, les souffrances, ça va mais pas touche au Politique, pas touche aux responsabilités d’un Pouvoir qui met la Mort En Marche. C’est l’ obsession de cette Journaille : taire, faire taire toute parole qui remettrait en cause ce qui nous crève les yeux : l’énorme, l’incroyable désastre qu’est la gestion de Macron sur cette Crise sanitaire.

Le Royaume des Crapules et Doyens Medias.

Nous sommes au Royaume des Crapules médiatiques. Non qu’elles n’existaient pas auparavant. Mais aujourd’hui, elles bénéficient d’une exposition maximale, jamais vue, jamais autant entendue. Nos héros des semaines de confinement s’appellent Pascal Praud, Jean-François Achilli, les Grandes Gueules de Truchot-Marschall, les Brunet à la chemise brune, les Pujadas et Yves Calvi, les Elkrief et Jean-Jacques Bourdin. Sans oublier nos Seniors en Or.

Atteints par la limite d’âge, ils ne sont pourtant pas confinés chez eux. Car leur chez eux, ce sont les Studios où ils dorment jour et nuit, squattant la Parole, couvrant inlassablement les méfaits d’un Pouvoir aux abois.

Le Pouvoir justement (1)

Macron préparé

Macron navigue à vue, débitant mensonges sur mensonges. Un jour il exhorte les Français à aller au théâtre (Il croit encore à l’infaillibilité du Libéralisme) et un mois après, il envoie Brigitte plastronner derrière les écrans de VisioConférences. Elle prêche les gestes barrière – avec force photos du Torchon Lagardère- Paris Match – à ces Vieux de 70 ans et plus qui, pour son Mimi Manu, sont bons à jeter dans la fosse commune.

Le Pouvoir justement (2)

Souvenez-vous des deuxièmes parties des Quinquennats précédents. Sarkozy 2, passée l’esbrouffe de ses premières gesticulations, en perte de popularité, convoqua ses larbins pour essayer de gagner une partie des Intellectuels (relire ici cet article de Raphaëlle Bacqué du Monde célébrant en Sarkozy un fabuleux personnage de roman !)

Rappelons-nous de cet autre Président, ennemi de la Finance, voulant quitter sa panoplie de Citoyen Français moyen pour endosser celle du Président aux Gros Bras, s’en allant-en-guerre au Mali.

Idem pour Macron II : le voilà qui veut se « réinventer », qui veut « préparer le Jour d’Après avec une France Unie », lui, le Destructeur, le Matraqueur, le Démolisseur de nos Services Publics. Pour se transformer en Caméléon, il appelle à la rescousse ses Chiens de Garde. Mais, rien à faire, malgré son nez poudré et son bronzage du Touquet, il reste scotché à cette place qu’il ne peut quitter : celle du ringard, du puceau de 14 ans, théâtreux de la 4ième de son Collège amiénois.

Le Pouvoir justement (3).

Ils savaient mais ils se sont tus. Aujourd’hui, ils s’inquiétent. Ils ont peur. Ils manoeuvrent. Mais ils ont des atouts. Ils misent sur notre silence et notre confinement. Ils misent sur la division. Ils insultent. Ils pommadent. Ils disent Oui un jour, le contraire un autre. Ils disent le 4 mai, puis le 11 mai. Ils sortent les drônes. Ils surveillent. Ils passent commandes de LBD et gaz.

Ils s’inquiétent. Ils ont peur.

C’est que nous sommes la cocotte-minute de la Résistance.

Et indéfectiblement, nous sommes la Rage et le Courage.

La brutalité des images : Brigitte Macron.

Les images nous regardent. Elles sont faites pour ça : pour nous fasciner, pour nous envoûter. Les principales lignes de force de l’Opération Brigitte Macron sont idéologiques avec ce but essentiel : nous imposer Brigitte où que tu sois. Que tu le veuilles ou non. Du Brigitte. Du Brigitte Macron.

Remarquons que derrière l’objectif, le Photographe a disparu. Il est sans nom (innomable). Pas question de vision personnelle, de regard singulier. C’est une Machine qu’il y a derrière l’appareil-photo. Cette Machine a un nom : appelons-la « Machine Mimi Marchand ».

LE PAPARAZZI DE MIMI MARCHAND.

Le Paparazzi de l’Equipe de Mimi est là pour disparaître comme Sujet. Il est là pour effacer toute distance entre Brigitte et ses futurs lecteurs-voyeurs. Il ne se risque pas à se mettre en jeu dans son acte photographique. Pour lui, pas d’émotions, pas d’expérience intérieure. Tout est fait pour nier le travail, les conditions de vues, le lieu où il aurait planqué (mais la planque n’a plus lieu d’être puisque toutes ces photos sont choisies, sélectionnées en accord avec la première dame).

Les photos commandées que le paparazzi de Mimi Marchand prend de Brigitte ne sont pas faites pour durer dans le temps, pour s’afficher en Musée. Le paparazzi doit rester ce petit régulateur anonyme de l’énorme Machine Mimi, il doit produire de belles images éphémères, envahissantes, en faire des totalités harmonieuses, en faire des modèles réduits d’un Monde sans fissures, sans lézardes. Il fait très attention à ce que ne surgissent pas en arrière-fond ces sortes de Citoyens curieux qui pourraient demander « Qui vous emploie ? Qui vous paye ? Est-ce bien Mimi Marchand ? etc ». Sur le terrain, il faut donc écarter cet Autre qui entrerait dans un dialogue. L’Autre doit rester absent de la photo. Sa seule place est celle de futur lecteur-voyeur, d’acheteur muet, de spectateur soumis, figé, sous contrôle. 

NE PAS OUBLIER LA FEMME.

Qui se souvient d’une seule photo de Carla Bruni (mannequin ou femme de Sarkozy pourtant mitraillée) ? Personne. Grand Parc d’Attraction, numéros fabuleux dans le Cirque Mediatique, elles sont là les photos innombrables de LA figure de proue : ici Brigitte Macron en Madame Loyale, là, Brigitte Macron en Femme de Président certes (ça, tout le monde le sait) mais surtout en Femme (ça tout le monde doit le savoir et ce, sur tous les fronts) etc.

SUR TOUS LES FRONTS.

Madame Macron est donc chez les handicapés, pas seulement présente auprès de trisomiques mais aussi chez tous les autres (sourds, muets, déficients visuels entourés d’accompagnateurs et responsables comblés). Elle est invitée partout, elle se rend chez tous sans exclusivité.

Pourtant pré(c)vision d’importance : pas vraiment invitée chez tous. On évitera stratégiquement les aides-soignantes en grève, les hospitaliers en Urgence. Là, il y aurait du flou sur la photo, des déclics imprévus et non-souhaités.

BRUTALITE

Cette brutalité ne naît pas du motif, du personnage central qu’est Brigitte Macron. Avant de tenter de savoir d’où vient cette brutalité, il nous faut constater – même si on est Macroniste – qu’UNE photo-Brigitte devrait arriver à nous combler, à nous satisfaire ABSOLUMENT mais ça ne se fait pas. Brigitte Macron n’est pas une icône, une Vierge Marie trônant dans toutes les Eglises de France. L’Equipe Mimi Marchand le sait : une image ne peut être hors-temps. C’est qu’il y a du soupçon derrière toute image. Toute image – y compris celle de Brigitte Macron – est elle aussi dans le temps, dans le temps du Réel, dans le temps du Contradictoire, dans le temps du Politique. Aussi perdure cet éternel doute que l’image est fabriquée et que, derrière tout ça, il est fort possible que des Services de Propagande pourraient manipuler le Citoyen. Pour gommer ce grave inconvénient, il faut donc saturer l’espace visuel, il faut nous en mettre plein la vue afin que nous devenions aveugles devant ce qui s’impose malgré et contre tout : le hors-champ de la photo.

LA SERIE. LA RAFALE. LA MITRAILLE.

Une photo de Brigitte Macron ne suffit donc pas. Ses paparazzi travaillent donc dans la Série. Une photo chasse l’autre, une photo égale toutes les autres. Il y faut la série, il y faut la Rafale, il y faut des séries sans discontinuité jusqu’en 2022. Donc mitrailler à qui mieux-mieux. But de l’Opération centrale, décisive : que les photos-Brigitte ne nous quittent jamais… Pour, évidemment, qu’on n’aille pas regarder ailleurs…

… dans le Politique.

Tout le monde est sur le pont. Cette dernière semaine, la Machine Photo Mimi Marchand a fonctionné à plein régime avec, pour soutenir la photo, une prolifération de légendes, un Storytelling sur mesure (Unes de quotidiens-Drahi, hebdos-Lagardère JDD, Paris Match, Gala / Gloser, les Echos et le Parisien-Arnault. J’ai trouvé cette merveille de légende, une Brigitte Macron qualifiée de « flamboyante ». Qui le dit, qui l’écrit ? Télé-Loisirs !

Le commentaire est de Télé-Loisirs !

Brigitte Macron est en voyage à Espelette. Brigitte est sur la plage biarrote. Brigitte est avec ses amies femmes (la femme de Trump). Mais attention, elle n’est pas du tout Yvonne De Gaulle. Elle est même beaucoup mieux que Carla Bruni ou Valérie Trierweiler qui, elle, tente d’exister en remerciement (ici son tweet du Secours Populaire pour qu’on ne l’oublie pas).

Brigitte est bien plus que toutes celles-là. Elle est d’une dimension que nulle autre n’a atteint. Voyez la légende de cette Une de Closer.

Elle recadre Sarkozy. Elle veille à la déco. Elle assume…

Alors on a cerné d’où vient cette BRUTALITE. Elle réside dans cette prolifération d’images, elle vient de cette surface brillante des images. Il n’est jamais de photos ratées dans l’Exposition-Brigitte. Jamais de bougé, de mouvement perdu et signifiant. Jamais de rides dans les portraits photoshopés, jamais de perte, jamais d’épuisement, de fatigue.

Cette BRUTALITE nait de tous ces rendez-vous unanimement réussis avec le Réel. Ce forçage photographique continu de paraître naturelle, bien mise, bien habillée, bien coiffée, bien chaussée est la brutalité même. Jamais de lever du matin à sept heures. Jamais de reprise du souffle. Jamais d’efforts mais toujours en « travail », en travail de représentation.

LA LUXATION (luxure) DU BRAS.

Et quand, hasard, Brigitte Macron glisse sur le pont d’un yacht et se fait une luxation du bras, la BRUTALITE est encore décuplée. Sa luxation est présentée dans un écrin soigné, dans une gouttière à la couleur étudiée. BRUTALITE qui renvoie à ces blessures irréparables que son homme de Président a niées le soir même sur France 2. Blessures de ces Citoyen(ne)s paré(e)s de jaune qui ne guériront jamais au contraire du bras de Brigitte Macron qui, lui, redeviendra vite, très vite, très très vite fonctionnel. Avec clichés et radiographies à l’appui ?

Edouard Philippe, Médias soumis et France Insoumise.

Je ne sais pas vous mais, moi, écoutant le nom du Premier Ministre, Edouard Philippe, j’ai été renvoyé illico à ces deux fieffés conservateurs que furent (Edouard) Balladur et Louis-(Philippe). Et je suis sûr que ce sera difficile de me débarrasser de cette association.

Donc un Premier Ministre de droite, juppéiste. Et les Chiens de Garde ( de France-Inter à Challenges) nous crient à la Nouveauté, à la fin des clivages Gauche-Droite (dans la continuité de la «fin des idéologies»), à la décomposition de la Droite, à la décomposition de la Gauche. Décomposition de la Gauche ? Non, du PS. C’est que pour ces Médias, cette symétrie droite-gauche est bien arrangeante car elle leur dispense de parler des 7 millions de votants pour la France Insoumise. Sept millions de votants qui, eux, ne sont pas du tout décomposés.

Pour se rendre compte de l’énorme Propagande libérale, pour avoir une petite idée de cette inculcation quotidienne de la Pensée Unique, rien de mieux que de feuilleter la presse… Voilà que, chez une des mes cousines, je suis tombé sur un Paris Match (celui du 20-26 avril. Couverture Evelyne Dhéliat).

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