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2005 : Edouard Stern s’en va, Eric Woerth arrive.

La lecture : un formidable passe-temps.

BiBi a fini la lecture de deux livres sur le banquier Édouard Stern (photo Le Temps.ch). Le premier, de Valérie Duby et Alain Jourdan (aux Éditions Privé et publié en 2006 : «Mort d’un banquier» Les dessous de l’Affaire Stern) nous en apprend de belles sur les réseaux tissés autour de ce Pirate de la Finance (1). Dans les 240 pages, il ne sera question que de comptes bancaires genevois, russes, d’offshore (îles Caïman, Antilles néerlandaises), de flirt prononcé avec la Chambre de compensation Clearstream, de rachats, de coups bas, d’inimitiés, de haines et de solidarités de caste. Évidemment pas de sentiments hormis des pulsions à satisfaire (les femmes tiennent des rôles secondaires mais indispensables). Le piétinement des valeurs humanistes est quotidien et la course effrénée au profit, affaire de toutes les minutes.

Inventaire des Amis (surtout les Grands).

On a aussi toute la panoplie des amis qui deviennent ennemis et vice-versa.

Édouard Stern était en effet le grand ami de Nicolas Sarkozy et de Cécilia, du… « socialiste » Hubert Védrine (2), d’Henri Weber le…  trotskyste, fondateur de la Ligue Communiste Révolutionnaire, de Paul Desmarais, d’Albert Frère. C’était un amateur d’art (2) et de musique (il détenait 33% de la Maison de disques Naïve qui produisait alors… Carla Bruni pas encore Sarkozy). Le bonhomme demanda «un permis de port d’armes à son ami Nicolas Sarkozy, alors Ministre de l’Intérieur» et il l’obtint grâce à «Claude Guéant, directeur de cabinet de NS qui géra en direct ce dossier sensible» (page 58).

Edouard Stern et l’Oréal.

«De Genève, Edouard Stern règle au début des années 2000, les détails capitalistiques du partenariat entre l’Oréal et Nestlé dans le holding Gesparal. Le PDG de l’Oréal, Lindsay Owen-Jones, a toute confiance en Édouard Stern pour qu’il aide à régler la question du pacte d’actionnaires qui lie, depuis 1974, le groupe de cosmétiques à Nestlé et à la famille Bettencourt » (page 187).

Les auteurs insistent : «Edouard Stern a un carnet d’adresses fourni. Il est proche de deux grands comptes, Elf et l’Oréal » (page 181). D’ailleurs, notons cette coïncidence : Édouard Stern, grand pourvoyeur de Chouchou dans son ascension présidentielle, est mort en 2005. Il n’aura pas fallu plus d’un ou deux mois pour qu’Éric Woerth ne rentre à son tour dans la danse et fonde avec l’aval de l’ami Nicolas « Le Premier Cercle » qui rassemble de bien généreux donateurs (3).

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(1). Le second livre que BiBi achève s’intitule « Le Fils du Serpent » et c’est un Airy Routier bien indulgent qui l’a écrit aux Éditions Albin Michel.

(2). On aurait en effet tort de ne regarder qu’à droite. Dans le carnet d’adresses d’Édouard Stern, on trouve «DSK avec qui il partage une passion pour la peinture et l’art en général». et le « socialiste dont il est le plus proche»,«ancien premier ministre de Mitterrand… Laurent Fabius» (page 176).

(3). Si des fois, Eric repasse devant les bureaux de la Brigade Financière, il pourra toujours répondre à la Question-BiBi : «Éric, as-tu connu Edouard ?»

La vérité sur Edouard Stern, banquier assassiné ?

Edouard Stern, playboy, banquier et ami de notre Président.

Peu de gens savent qui est Edouard Stern mort le 28 février 2005. Ce grand banquier français, découvert mort dans une combinaison en latex, aurait été abattu par sa maîtresse Cécile B.
Le procès qui s’ouvre portera – on peut hélas s.y attendre – principalement sur les affaires de mœurs de ce banquier play-boy, principal soutien de Little Nikos dans sa bataille contre Dominique De Villepin. Et dans la foulée, la presse française s’attardera bien plus sur les affaires de mœurs qui ont entouré la vie du banquier que sur celle de ses affaires proprement dites. Et ces Affaires ne sont pas de petites affaires.
Dans leur livre «Mort d’un banquier»(livre qu.on a tenté d.interdire), Valérie Duby et Alain Jourdan expliquent que même mort, Edouard Stern peut être dangereux. Ce banquier avait en effet porté des accusations graves dans le dossier Rhodia et on lui prêtait aussi – déjà en 2005 – un rôle déterminant dans le dispositif d’accession au pouvoir du candidat Little Nikos. Enfin chacun sait sur la Place de Genève qu’il a été détenteur de quelques secrets d’Etat sulfureux (en ce qui touche en particulier les contrats d’armement très sensibles et peut-être l.Affaire Clearstream).
Le procès doit s’ouvrir le 10 juin à Genève.
La presse française aura d’autres chats à fouetter mais BiBi tâchera, sur les journaux suisses, de suivre les affaires de ce banquier mort, ami si proche de notre Président que ce dernier fit partie des intimes présents à son enterrement.