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Stéphane Fouks, one more time.

ffff

Ce matin, en attendant qu’on en finisse avec la réparation de ma voiture, me voilà affalé dans un profond fauteuil de la salle d’attente de Norauto. C’est drôle, chaque fois que mon chemin de vie s’arrête autour de cette table basse et des chaises qui la bordent, je tombe sur de la paperasse à lire. Du Paris-Match, du Elle, du Figaro Madame, du Figaro Magazine. Dans ces zones-là, les lectures ne sont jamais celles de pages de Fakir, de Politis de La Décroissance ou de l’Humanité. Donc me voilà feuillettant distraitement, riant méchamment sur les obscénités répétées de ces canards-laquais quand, ô surprise, un numéro du Figaro Magazine, datant de… février 2015, m’offre dix pages sur une vieille connaissance-bibi : le fils de pub Stéphane Fouks. Ouah ! Dix pages avec photos s’il vous plaît.

Manuel Valls et Stéphane Fouks, au cœur du Pouvoir.

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Manuel Valls avait eu droit à un portrait-bibi dès août 2013 avec un bel effet de propagande estivale. On voyait notre Premier Ministre (5% aux Primaires socialistes) travailleur infatigable (il est contre les 35 h) aller à la rencontre des touristes sur les plages, en chemise blanche BHL smackant Anne Gravoin (une photo volée ? tu parles !) en Une de Paris-Match. Aujourd’hui, encore et toujours, plus que jamais, c’est Valls. Mais c’est tout autant son ami de toujours Stéphane Fouks de l’Agence Havas.

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Ce qui se cache derrière le fantasme « Dieudonné ».

Dieudonné

Passons le générique de fin sur cette Affaire Dieudonné. Et disons-le tout net : 1. les Français ne sont pas massivement, n’ont d’ailleurs jamais été majoritairement à l’extrême-droite (Qui a pu croire ça ?) Et 2. Non, non et non, jamais Marine Le Pen ne sera Présidente de la République (même si pour gagner du lectorat en baisse, les Medias dominants le laissent croire à coups de sondages et de paroles d’effroi).

Aussi, avant de baisser (provisoirement) le rideau, voyons un peu ce qui s’est passé.

Manuel Valls, couleurs estiVales.

M Valls

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Il fait 61% dans les sondages, il fait la Une des journaux (Aujourd’hui, le Parisien, le Figaro, Le Point – «L’homme qui ose» etc), il travaille beaucoup mais il a quand-même le temps d’embrasser sa femme-violoniste et accessoirement responsable de l’orchestre symphonique qui accompagne Johnny, tout cela en pleine page du journal de Lagardère. Le bonhomme fait tant de jalouses (ah, que de soupirs), et tant de Français voient en lui le gendre idéal, on l’aime si fort pour la Sécurité qu’il nous procure, on le déteste aussi un peu mais l’important vous dira son Directeur de Com’ Stéphane Fouks, c’est qu’on parle de lui. Et on en a parlé – à l’extérieur – de notre bonhomme de l’Intérieur. Oui, c’est bien lui, vu, bien connu et bien reconnu : c’est l’ambitieux Monsieur qui valse de ville en ville , il Valls si bien notre Manuel. BiBi l’a suivi dans ses circonvolutions.

Zig-zags à la lecture-Twitter.

Lorsque vous décidez de vous promener dans Twitter, lorsque vous faites des incises pour aller lire les billets de vos collègues-bloggeurs ou ceux qu’ils vous signalent, c’est comme une farandole, comme les tours de manèges de chevaux de bois, ça tourne, ça tourne et ça finit par vous retourner.

Un big bordel que ces 140 caractères, nouvelle sorte d’écriture mais aussi de lecture. Arrêt du regard sur les repères : des signalisations bleutées qui prennent la moitié du Tweet, fouillis de lettres inégales. Un début de rire ou de sourire aux bons mots des Accros du Gazouillis.

On se déplace d’un sujet à l’autre à grande vitesse et puis, mains au clavier, on y va, on fonce, on répond et on y entre. Voyez en quinze hallucinations  comment on y danse.

1. Acrimed : l’article d’Henri Maler sur BHL.

Si BiBi avait le temps, il sortirait lui aussi les crocs pour dire combien ce Bernard-Henri Lévy, ce Rapace, tient les réseaux parisiens (donc nationaux), combien est puissante cette instance de consécration et de censure inimaginable. Mais entre les dîners de l’Atlantique, les collations chics du Siècle, BiBi est au bord de l’indigestion. Il laissera à Acrimed le soin de détailler le menu du Café de Flore, là où l’on fêtait les 20 ans de la «Règle du Jeu», revue de littérature et de copinage.

2. BiBi ne sait plus comment il atterrit alors chez Roger Chartier, un historien qui sait remettre en perspective historique les mouvements nouveaux autour de la lecture. De son côté, François Bon, rappelant la phrase de Walter Benjamin («Tout indique maintenant que le livre sous sa forme traditionnelle approche de sa fin» ) met BiBi à rude épreuve. BiBi se dit aussi qu’il lui faudra aussi re-parcourir les ouvrages de ses historiens préférés Arlette Farge et Alain Corbin ( «L’homme dans le Paysage» une perle chez Textuel). Ne pas oublier.

3. Tiens… à retenir la phrase de Gilles Deleuze offerte par Vogelsong : «On nous apprend que les entreprises ont une âme. Ce qui est bien la nouvelle la plus terrifiante du monde ».

4. Pensée pour l’ami proche, Bernard K., traducteur de Thomas… Bernhard avec cette mise à l’épreuve pêchée sur Oeuvres Ouvertes. Elle est de Laurent Margantin qui s’escrime autour du titre d’un court récit de Kafka. Comment traduire : «Das Gassenfenster» ? Essayez un peu voir ! Sacré bordel que le travail intellectuel (qui est un vrai travail) !

5. Une envolée marine pour OhOcéane qui a fait une chute malencontreuse : «Lautréamont écrivait : «Je te salue, Vieil Océan ! ». BiBi le plagie: «Je te salue, toute jeune Océane !». Une vidéo pour Jean-Luc Godard, c’est son 80 ième anniversaire FilmsFix Fix. Un salut à Thierry Crouzet pour son article très juste sur Wikio…(ça y est : BiBi a fini son livre «Le Peuple des Traducteurs»)

6. Une colère contre Alain Bauer, franc-maçon, lèche bottes de Chouchou et réponse-BiBi en échos lointains.

7. Un Big souvenir à la lecture d’une ex-secrétaire de rédaction sur Europe 1 dans les années 70. Dépôt d’un com chez Ruminances.

8. Et hop un nouveau tweet-BiBi très pulsionnel :  «Maintenant qu’Olivennes est le laquais de Lagardère, qui en face de lui dans les duels de @FranceInfo ? Sébastien Fontenelle ?»

9. Deux secondes de fierté pour les billets-BiBi retenus sur les deux journaux en ligne de Politiclub.be et de Romain Pigenel.

10. Trouver un moment – sois rigoureux BiBi, ne te disperse pas lui dit Jeremie Cricket – pour suivre le gazouillis de Val Do «Casssandre, désormais, c’est aussi disponible en numérique pour les numéros épuisés !»

11. Devant le revers à quatre mains des tennismen français (la télé-BiBi est allumée), un tweet-BiBi dominical : «En tennis, la France dévisse 🙂»

12. Une méchanceté qui fait du bien sur Chouchou et sa Princesse Botox : «Il parait qu’on a aperçu une Dinde et un Dindon d’Inde près du Taj Mahal, venus tout droit de la basse cour élyséenne». Et une autre sur Grégoire Verdeaux, laquais de la Com de cette même Princesse. Monsieur Verdeaux a ouvert un blog : «Comparez l’autobio de Grégoire Verdeaux, conseil com de Carla avec la bio écrite sur lui par BiBi !
Et une troisième perfidie pour Drut et Killy qui «découvrent» la Mascarade Annecy2018. «Ils auraient mieux fait de lire les articles-BiBi là dessus». Par ex http://bit.ly/78PO1Z

13. Un constat qui fait boomerang : « Depuis que j’ai écrit «Les Seins de l’Arlésienne» les sites de sex-toys écolo, de menottes roses me tombent dessus ! »

14. Un polaroïd dominical : indication à @19Sixty3 «Cher David, il y a là de belles photos d’une photographe de 23 ans».

15. Un cadeau pour Mtislav chez qui BiBi a posé un com sur ce 25 novembre 2005 qui vit le décès de Georgie Best. L’Irlande était en deuil. Cinq années déjà que BiBi fit ce voyage dans les brumes de Belfast, la grisaille de Sligo, le brouillard de Dublin et les souffrances muettes de LondonDerry. Ce jour-là, sur les ondes, dans les journaux et sur les écrans de télés, chacun rendait hommage au footballeur de Manchester United, racaille sortie des faubourgs qui brûla sa vie dans les dribbles inédits et l’alcool à 90 degrés. BiBi promit à Mtislav la photo d’une Une. Ce jour-là, dans le froid de Belfast, les journaux n’affichaient que lui et les couronnes de fleurs s’élevaient sur la Place centrale à des hauteurs célestes.