Lecture de Paris-Match du 13 janvier (Part 1).

BiBi furetant à la Bibliothèque Municipale se dit que cette fois-ci, il n’épluchera pas le sinistre Figaro ou les pages du Monde, il ne soupirera ni devant les billets Libé ni devant les constats de Politis. Alors, plein d’enthousiasme, il a choisi le numéro de Paris-Match du 13 janvier.

Un Stéphane Guillon bien tiède.

Hier, il quittait France-Inter sous les huées de Val. Aujourd’hui, il donne une interview dans le Paris-Match (13 janvier). A la question : «Existe-t-il des politiques qui trouvent grâce à vos yeux ?», il répond : « Même si je ne suis pas d’accord avec sa politique, je trouve que Fillon est un homme d’Etat. Si nous étions dans un monde normal,  il devrait être évidemment candidat en 2012». BiBi entend déjà les défenseurs de l’Humoriste : «Enfin, BiBi, il a clairement dit qu’il n’était pas d’accord avec sa politique. Que veux-tu de plus ?»

Hé bien, justement, c’est ce petit plus, cette petite phrase démultipliée ici, là et là («je trouve que c’est un homme d’Etat») qui contribue justement à ce leurre de l’image de Fillon comme Homme d’Etat  (représentant ainsi d’une Droite «acceptable»), leurre répété qui, en fin de compte, le légitime et – plus grave – légitime la politique qu’il mène.

Alors, à Guillon, BiBi offre cette jolie photo de cet homme normal dans une France et une Tunisie normales.

L’enfant Philippe Sollers et Papy Jean-Marie Rouart.

Toujours dans le même numéro de Paris-Match, Philippe Sollers et Jean-Marie Rouart papotent. «Un dialogue passionné» note l’hebdo. Extraits :

JMR : Ne me dites pas que vous n’avez pas connu le bonheur de la souffrance !

PS : Je l’ai éprouvé et même suffisamment pour m’en tenir éloigné. Je l’ai connu lorsque j’étais adolescent.

JMR : Voilà, vous n’avez pas su le rester comme moi !

PS : Non, je suis resté enfantin.

Ah ! Nos grands écrivains sont restés de grands enfants ! BiBi imagine alors Philippe détaler et aller préparer son papier mensuel pour le JDD. Vous avez remarqué ? Non ? Paris-Match et le JDD, hé ben, oui, oui, ils ont le même patron : Arnaud… Arnaud Lagardère.

Manuel Valls la braise.

Toujours dans le même numéro, on nous dévoile un pan de la vie secrète de Manuel Valls ( il connaît dans le même temps les honneurs du «Point»de cette même semaine. Article : «L’Homme qui ose»!). Le Socialiste présente sa nouvelle femme, Anne Gravoin. Un même tempérament de feu, violoniste de son état, elle dirige la Société Régie Orchestre – merci Paris-Match pour la pub 1 ! La musique, Valls la connaît ! Il pleure à chaque fois à la Traviata. On apprend aussi son surnom au PS : «Monsieur Moi-Même». BiBi lui rappelle que «Monsieur BiBi» est une marque déjà déposée 🙂

L’article se finit par une seconde tranche de pub : «Le dernier CD de son Travelling Quartet est riche de 14 titres arrangés des Beatles» et – formidable preuve d’amour – le morceau préféré d’Anne est dédié au travailleur Manuel : « All you Need is… ». Ah, l’Amour, il n’y a que ça de vrai !

Suite de cette lecture demain ? Après-demain ?

2 Responses to Lecture de Paris-Match du 13 janvier (Part 1).

  1. Les articles de Philippe Sollers dans le JDD ne sont pas tendres, en général, pour le pouvoir actuel.

    De là à le qualifier de « fumiste », vous allez vite en besogne.

  2. BiBi dit :

    @Dominique Hasselmann.
    Je laisse une chance quand même à Philippe et chacun est libre de choisir Fumeur à la place de fumiste puisque c’est une interrogation.

    Plus sérieusement, voilà ce que déclarait notre grand Intello au si ravissant fume-cigarette :

    « DÉCEMBRE 2007. Sollers tire (à la ligne) le bilan des six premiers mois de la présidence de Nicolas Sarkozy dans sa chronique mensuelle du Journal du dimanche : ce « génie de notre époque », dont « tout patriote français devrait être fier », est pour lui comme le « soleil nouveau de la République qui se lève sur le Nil ». Le plus étonnant est que des commentateurs se soient disputés sur la nature de cette apologie »

    Ceci est tiré de la Revue AGONe qui dans un savoureux article fait le cursus honorum sollersien depuis 1957 : un régal.
    http://bit.ly/fedayA

    Pour une fois, ses écrits resteront.

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