Yearly Archives: 2014

Charles JULIET, le Scribe de la Source (2).

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Il n’est de plus beau merci que celui de Charles Juliet à ses compagnons (Camus, Pavese, Maitre Eckhart, Thérèse d’Avila, Krishnamurti, Georges Haldas etc) et à ses compagnes de plume (Marguerite Duras en tête) :

«Écrivains morts ou vivants, vous qui m’avez aidé à me construire, qui m’avez réconforté, épaulé, nourri, qui m’incitez à creuser davantage, je pense à vous avec ferveur, tendresse, reconnaissance. Pauvre et désolée aurait été ma vie si vous ne l’aviez généreusement fécondée».

C’est avec cet extrait que je vous invite à continuer de suivre Charles JULIET, un de nos très grands écrivains français. Vous continuerez à l’écouter ici dans cette seconde partie de ma vidéo. Seconde partie de cette rencontre (29 novembre au Château de Ripaille de Thonon les Bains) au cours de laquelle Charles JULIET eut l’occasion de parler, avec émotion, de son singulier trajet dans l’écriture.

Ici, première partie de l’intervention de Charles JULIET.

Vidéo-BiBi : Charles JULIET, le Scribe de la Source (1)

 

Le samedi 29 novembre, Charles Juliet, immense écrivain, poète et dramaturge français, était l’invité de l’association Art & Connaissance au Château de Ripaille de Thonon les Bains. Il vint faire une intervention dont l’intitulé était : «Le long périple de la quête de soi». Une heure et demie durant, il expliqua son rapport à l’écriture en le rattachant sans arrêt au plus profond de sa vie personnelle.

Elle me disait… (épisode 12).

Elle me disait 12

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Elle riait. Beaucoup se trompaient sur ce rire, croyant qu’elle ne riait pas de bon cœur. Pourtant elle riait. Avec ses yeux qui pétillaient, avec sa poitrine qui se soulevait. Elle était souvent reconnaissante envers ceux et celles qui la faisaient rire. D’aucuns – qui admiraient pourtant certaines de ses réparties – croyaient qu’elle s’affublait d’un masque, de ce masque social qui nous oblige toujours à faire bonne figure. Inutile d’énumérer les manières de porter ces masques dans la Comédie Sociale généralisée. En bref  inventaire : cynisme, j’men foutisme, arrivisme, séduction, désespoir et tutti quanti.

Elle riait sans retenue. Son rire emplissait la pièce, caressait les murs de droite, de gauche, glissait sur les plafonds puis redescendait jusqu’à se poser dans le cœur de chacun. C’était cela qui la rendait merveilleuse.

Sans ostentation, simplement merveilleuse.

On aimait sa compagnie. On aimait accueillir son rire, rire de majesté. Et lorsque le silence retombait, elle restait étonnamment concentrée, cherchant ses mots sans efforts visibles. Elle finissait par délivrer une phrase sans se précipiter. Précise ou approximative, incompréhensible ou vraie, sa parole mesurée, juste assez grave, demandait une oreille attentive. Oreille dressée de musicien là-bas, regard attentif de lecteur ici, voilà ce qu’elle attendait secrètement de chacun.

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UN APRES-MIDI AVEC ARTHUR SCHNITZLER.

schnitzler

En ce samedi – jour de visite matinale à la «librairie» du Secours Populaire – je me chargeais d’un petit volume de plus à lire : les aphorismes d’Arthur Schnitzler («Relations et Solitudes») édité en 1988 chez Rivages. Un condensé de petites phrases et de longs développements qui n’ont pas pu me laisser indifférent lorsque je les mis en rapport avec ma propre vie.

RAGE, AMOURS ET ACCABLEMENTS.

Accablement

Rage, Amour et Accablements : tout tourne autour de ces trois pôles. On réservera la rage contre ces grands Capitaines d’Industrie (cette fois Gérard Mestrallet, PDG de GDF-Suez), l’Amour  pour ce cinéaste qu’est Kaurismaki et l’accablement (teinté d’espoir) pour Jean-Luc Mélenchon.