Monthly Archives: juillet 2014

Michel Butor, Garcia Lorca, Imre Kertész et quelques autres.

 Lectrice

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Tout m’est venu lorsque j’ai trouvé cette magnifique phrase de Michel Butor en dialogue avec  Madeleine Santschi :« Travailler sur le langage change la réalité par le seul fait que cela change la façon dont nous voyons la réalité ». La maxime de Butor fut aussitôt mise en tweet. Je fus heureux de voir qu’elle rencontra et toucha nombre de mes followers (et même au-delà). J’ai alors repris mes livres de Butor et quelques autres livres – lus autrefois – quelques auteurs jamais quittés. J’ai retrouvé quelques passages soulignés au stabylo, des textes en morceaux, des phrases éparses toujours aussi fortes, aussi intenses, aussi vibrantes. Phrases ensoleillées en ce début d’été pluvieux.

Le Blog de BiBi se met à la page (…de Pub).

Page de Pub bibi

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La publicité. De toutes parts, tu es cerné. Par les images, les affiches, les clips, les bandeaux, le prospectus dans ta boite à lettres, le mail que tu n’as pas demandé. Tu es cerné par la pub-poubelle qui emplit ton espace visuel et mental. Tu enrages devant les coupures télévisuelles entre les films te souvenant du bon mot de Jean-Luc Godard prévoyant qu’on verrait un jour – à l’inverse – des morceaux de films entre de… longs métrages publicitaires.

Tu enrages mais tu ne peux pas grand chose. Et si tu restes devant la poubelle télévisuelle, attendant la suite du film, tu finis par adhérer, tu laisses filer les images en toi qui s’inscrivent, qui s’incrustent, qui s’accrochent aux bras, aux jambes, aux épaules, sous ton crane. Tu maudis le Monde ainsi fait à devenir Machine affolée et quelque peu décervelée.

Tu maudis, tu défailles, tu n’as plus de mots pour être contre. Et puis le lendemain…

C’est nous qu’on va gagner ?

 On ne lâche rien

J’entends qu’«On ne lâche rien», j’entends que «Notre heure viendra, on ne sait pas quand mais elle viendra». Je lis les tweets du futur Bonheur révolutionnaire qui s’avance, inéluctable. Toujours cet étonnement-bibi devant les cris des camarades enthousiastes.

« Elle me disait…» (épisode 7).

Elle me disait 7

De longues plages de silence, elle connait. Sa voix m’est redevenue audible dans les matins blancs du Léman, dans les soirs descendants, entre les pins et les châtaigniers. J’ai noté mentalement puis j’ai retranscrit au mot près. «Elle me disait…» : septième promenade où sa bouche ouverte, offerte l’est pour ses mots, pour ses renversements de sens, pour sa mélancolie et sa joie souterraine.

LE DROIT A MOURIR DE RIRE.

Canard

Le Rire.

Voilà que je tombe sur les Dossiers du Canard Enchaîné qui s’ouvrent sur les nouveaux Rois du Rire.