Monthly Archives: février 2011

Les Césars, Fabrice Luchini et son humour de potache.

BiBi aime bien Fabrice Luchini. A l’approche de la cérémonie des Césars (invitée : Jodie Foster – BiBi marque et anticipe déjà un soupir d’aise), il est rigolo de lire ce que l’acteur déclarait il y a un an à peine:

«Que ce soit les Césars ou les Molières, cela me paraît aussi aberrant d’être pour que d’être contre. Pour moi, c’est une invention hallucinante ! Introduire le principe de la compétition au cœur de cet espace singulier où l’acteur évolue, récompenser les gens, cela n’a vraiment rien à voir avec ce qui fait la beauté de ce métier (…).Cette concurrence est d’une stupidité insensée».

On peut approuver le point de vue distancié de Luchini mais cela ne suffit pas à comprendre pourquoi cette Cérémonie rituelle existe. Peut-être revient-elle tous les ans pour donner corps à la profession et apparaître aux yeux de tous comme une Famille… à laquelle, de rêves en rêveries, chaque spectateur pourrait/voudrait appartenir ?

Chacun «possède» en effet sa cinémathèque intime (ou en est possédé). Ce n’est pas rien, cette projection singulière des spectateurs sur les Acteurs, sur les Actrices, sur les Films ! Pas rien ce désir increvable de Gloire ou cette faim – comme l’écrivait justement Serge Daney (1) – «d’être vu par les films» (pour leur appartenir) ! Pas rien cette envie dévorante du narcissisme secondaire d’apparaître encore et toujours en pleine lumière !

Hypothèse-BiBi : la tenue des Césars a une double fonction signifiante. Elle dit  :

1. la Famille appartient au Cinéma (et aucune autre famille n’existe hors sa domination).

2. Le Cinéma appartient à la Famille. Cette dernière affirmation est évidemment grotesque puisque les films n’appartiennent pas plus aux cinéastes que les tableaux n’appartiennent aux Peintres ou que les livres aux écrivains (2).

Peut-être ce rituel des César est là aussi pour introduire cette idée très libérale de compétition entre artistes ? Peut-être aussi que, derrière ces rituels, il y a une volonté de maîtriser ce qu’on ne maitrise pas ? Et ce qu’on ne maitrise pas, ce qui échappe, c’est la Mort.

Contiguïté du Cinéma et de la Mort : on descend dans la salle obscure comme on descendra, un jour, dans la tombe. Et ajoutons qu’on ne sait jamais ce qui nous y attend(ra).

BiBi reconnaît que Fabrice Luchini est souvent casse-bonbon, qu’il peut énerver beaucoup de gens par ses numéros de potaches à répétition (article de Paul Villach sur AgoraVox(3)) mais le Monsieur a quand même fait ses preuves sur scène – (peut-être moins au Cinéma où il n’y a rien à signaler hors les films de Rohmer et deux ou trois autres bricoles). L’écouter réciter du La Fontaine en verlan, des aphorismes de Nietzsche ou les Fleurs du Mal de Baudelaire, c’est quelque chose et c’est aussi autre chose. Alors BiBi lui pardonne beaucoup (peut-être trop).

Le film «Les Femmes du Sixième étage» vient donc de sortir. On s’attend évidemment à un plan-Luchini, l’acteur se révélant très bon client médiatique.

Au début de son abonnement à Twitter, BiBi eut quelques (bons) mots en 140 caractères avec le compte de Fabrice Luchini. Dialogue rigolo et sérieux jusqu’à ce qu’un pauvre troll l’interrompît en s’immisçant dans le compte de l’acteur. Allez, Fabrice, BiBi t’invite à venir faire un tour ici : t’auras tout loisir d’y déposer tes commentaires.

*

  • (1) Serge Daney écrivait aussi : «On se tient plutôt tranquille dans une salle obscure, on vit son aventure personnelle avec le film, et en même temps, on est content de l’avoir vécue en même temps que d’autres». Le cinéaste Jean Eustache, lui, était plus radical puisqu’il disait très sérieusement qu’à la sortie du cinéma, un couple – en cas de désaccord sur le film – pouvait s’entredéchirer jusqu’à se séparer définitivement.
  • (2) BiBi cède, lui aussi, à la citation :  «L’ennemi absolu est celui qui prétend être maitre du langage». (Vaclav Belohradsky). Les César et les codes récompensés ont justement cette prétention.
  • (3) Les citations-Luchini à répétition peuvent certes être perçues comme des profits de distinction ou comme des « manies de potaches » (Paul Villach) mais elles peuvent aussi être des ouvertures bienvenues. Et pourquoi l’acteur se priverait-il d’énoncer la beauté de la prose de ses Idoles en lieu et place de son charabia qu’il sait être clownesque ? Après tout, l’admiration pour « un grand maître » peut ne relever ni de l’Idolâtrie ni de la Soumission.

Le menu du Zélium, nouveau journal satirique.

BiBi salue les revues et journaux qui se lèvent au milieu du grand Tumulte du Monde et qui tentent de nous mettre à leur page. Après les disparitions de «Vendredi» et de «Bakchich Info», voilà qu’apparaît l’équipe informelle de «Zélium» qui va désormais nous servir la soupe chaque mois (Zélium. Journal mensuel satirique. 3 euros). Un minestrone plutôt, qu’on peut avaler en ayant le choix entre chaud et froid.

L’entrée en matière.

Le format n’est pas forcément adapté à nos poches trouées. Plus grand que le Monde, plus rigolo quand même que le Figaro. Dans le métro, on déplie ses jambes en faisant gaffe au voisin. Avec Zélium, on occupera tout le wagon à soi tout seul. Dommage : Small is beautiful.

Et tant que BiBi y est, y a l’écriture qui, certes, ne manque pas de caractères, mais qu’il faut approcher avec des lunettes à verres d’avant-guerre. Small is not beautiful.

L’entrée en manière.

1. L’idole ici, c’est Professeur Choron qui donna jadis ses leçons dans le défunt Hara-Kiri (page 14). C’est vrai qu’on peut rire à l’avancée de son Humour-Panzer Division mais faudrait faire suivre ses attaques avec les escadrilles d’un  Humour plus aérien, de cet humour qui donne de l’air. Et là, c’est vrai, faut avouer qu’il y a comme de grosses variations et de gros trous d’air (1).

2. Il y a le hors-d’œuvres franchement raté. Lourdingue et indigeste. Tiens ça rime avec Manifeste (page de couverture). Au Menu de la Déclaration en Une : de l’humour à n’en plus finir qui n’a jamais vraiment commencé. Le tout accompagné, page 2, d’un vin aigre et qui sent le bouchon. Bon, BiBi pardonnera cette entrée en manière. Après tout, Zidane a bien raté des matches.

Dans le ventre du Mammouth.

Terrain vague. Forêt fouillis et entrelacs. Dans ce numéro, on y trouve de tout… comme aux Galeries Lafayettes. En fouillant, BiBi va tempérer sa déception sur sa ligne de départ.

Rubriques à Thèmes. Citons en vrac : «Petits fours, apéritifs, zakouskis », «Sucré-salé, mise en bouche et autres amuse-gueules».

Au dos du Menu, y a le choix et y en a pour tout le Monde avec surtout des «Nouvelles d’un ailleurs pas de chez nous». Un très bon compte-rendu du 11 au 14 janvier à la Marsa par une Tunisienne vivant d’ordinaire en France.

« Environnement, Presse-Citron, Société» : un très bel article de Lirlac Cagam (Salut, collègue !)

BiBi attendait un peu mieux d’Etienne Liebig qui nous sert une soupe un peu cul-cul dans sa feuille de chou (Rubrique : «Coït, stupre, fornication et cruciverbe») ou de ce «Tchao la France» de Corinne Maier.

Suivra une double impasse-BiBi sur les jeux vidéos et sur cette branlette intello dont BiBi n’aura rien à branler.

Les rubriques « Sport, bouquins, Zizique, Cinéma (pas hélas celui de papa et de Pappy) » oscillent entre vent mauvais et grand souffle. Les Nouvelles fraîches, balancées par des lecteurs en dernières pages, gargouillent quelque peu l’estomac.

Des petits diamants.

C’est aussi pour les perles suivantes que BiBi recommande de se shooter à Zélium aux prochains numéros. Car des cerises sur le gâteau, il y en a : en particulier, Patti Smith à la Salle Pleyel, l’article sur l’itinéraire exemplaire de l’ex-patronne de la CFDT, Nicole Notat (2) avec son agence de notation, l’entrefilet «Le Chiffre du Mois : 1» (Consternation : sur les 249 attentats recensés en Europe en 2009, il y en a, en tout et pour tout, qu’un seul qui a été commis par des terroristes islamistes»), le coup de pouce au combat de Bertrand Gobin, journaliste indépendant, qui a révélé le passé de collaborateur d’Édouard Leclerc, père de Michel-Edouard (3).

BiBi ne s’en tirera pas (et ne se tirera) pas comme ça : il signalera aussi certains dessins qui valent le coup d’œil et le coup de crayon. Encore deux semaines à attendre : Rendez-vous est donc pris pour le Numéro 2.

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(1). «Et pour s’envoyer en l’air, on peut toujours se regonfler à l’Hélium de BiBi», souffle un supporter-BiBi !

(2). «Depuis 2002, Nicole Notat est aussi PDG de Vigeo, agence de notation extra-financière, censée mesurer de façon objective et indépendante les politiques des entreprises en matière de développement durable et de responsabilité sociale. Dont certaines figurent carrément à son capital».

(3). www.bertrandgobin.com.

Nicolas Sarkozy persévère sur les « financements innovants ».

Vendredi 18 février, pour la première étape française du G20 édition 2011, Nicolas Sarkozy s’est livré à un plaidoyer en faveur de la coopération internationale. Paradant devant les Ministres des Finances des pays du G20, il désigna comme «un risque» la volatilité actuelle des changes et des mouvements de capitaux (Défense de rire) et plaida pour l’internationalisation des échanges sans citer bien entendu le rôle de Clearstream dans cette affaire (ou ces affaires).

Les Médias, eux, prêts à passer la brosse à reluire, ont souligné le passage de Nicolas sur la fantastique mission «confiée» à Bill Gates à propos des «financements innovants» mais sans tenter d’expliquer les dessous (de table ?) de cette Stratégie présentée jadis par Grégoire Verdeaux.

Sur les «financements innovants», rappelons que – via l’Association Unitaid de Douste Blazy – ceux-ci existent déjà et qu’ils sont une manne extraordinaire. Unitaid est une Association qui ramasse quelques 434.000 euros par jour (chiffres du Figaro) et qui gère un pactole de 150 millions d’euros pour l’année 2009 (chiffres du Monde) grâce à la taxe de solidarité sur les billets d’avion initiée par les présidents Lula et Chirac.

Pour démonter ces financements innovants déjà existants, notre Président persévère, relayant l’idée de Raymond Soubie déjà exposée à Copenhague en décembre 2009 (Article-BiBi ici). Il s’agirait de concurrencer (de torpiller diront certains) l’Association UNITAID du chiraquien Douste-Blazy. Chouchou a donc confié au fondateur de Microsoft, Bill Gates, (Wow ! Voyez comment notre petit Président commande au Grand Américain !), une mission sur les moyens de mettre en place des financements innovants pour le développement des pays les plus pauvres. Pour le chef de l’Etat, la personnalité et l’expertise de Bill Gates sont de nature «à rassurer ceux qui sont pour les financements innovants comme ceux qui s’y opposent».

Ben, non, cher Nicolas, BiBi qui s’oppose non aux financements innovants (un sacré trésor pour qui en tient les manettes) mais à l’opacité qui en résulterait, a déjà dit toute la tactique et la Stratégie là-dessus. En relisant les articles-BiBi en nombre, chacun pourrait se faire une idée. Certaines méchantes langues disent qu’il s’agirait d’assécher Unitaid, en déconsidérant l’Association sur ses (supposés) mauvais comptes et ainsi rendre impossible le financement 2012 de l’Aristocrate chiraquien Dominique pour sa campagne 2012.

Bien entendu, personne ne soutient cette thèse abominable même si Natalie Nougayrède, journaliste du Monde, en évoque une autre dans l’édition du Monde (jeudi 23 septembre 2010) : « Nicolas Sarkozy a annoncé une hausse de 20% sur trois ans des versements français au Fonds Mondial » (Présidente : Carla). « Dans l’administration française, on s’interroge : où trouver l’argent? » Puis elle poursuit : « L’Elysée ira t-elle jusqu’à envisager de ponctionner des versements à Unitaid pour les canaliser vers l’action humanitaire de Carla Bruni Sarkozy» ?

Il se murmure – les mêmes mauvaises langues que BiBi ne suit évidemment pas – que nous serions à la croisée de cinq moments historiques :

1. les sources financières et les rétro-commissions de l’Affaire des Frégates se sont taries,

2. le Nouveau Boss financier de l’UMP, Dominique Dord, a du retard à l’allumage.

3. Les dons des Grands Protecteurs de l’Hôtel Bristol ne suffisent plus.

4. Maman Bettencourt n’a plus d’enveloppes et ne peut payer ses timbres.

5. Il est donc urgent, très urgent de faire rentrer des sous dans les Caisses UMP en campagne 2012.

Innovez ! Innovez ! qu’il disait. Il en restera toujours quelque chose…

Twitt Twitt Twitt HOURRAH !

1. Rendons l’Obélisque de la Concorde à l’Égypte et livrons-leur dans le même temps l’Obelix (Depardieu) et l’Astérix (Clavier), les 2 amis Sarkozyx.

2. Je n’attendrai pas la Saint-Valentin pour déclarer mon amour à la Tunisie, l’Égypte (et l’Algérie). http://bit.ly/ewv48o

3. Après «Paroles de Français » hier, «Paroles d’exilés» ce soir sur TF1. Jean-Pierre Pernaut à l’interview avec Moubarak et Ben Ali.

4. Chouchou et la Princesse Botox ne retourneront probablement plus sur la Corniche du Nil, avec l’avion Bolloré http://dai.ly/frm8jx

5. Pour @reinamilton @jacquelinebross @chantalrebelle @Monolecte @celestissima @aubedelune BiBi pourrait bien faire une danse du ventre égyptienne.

6. Moubarak tombe de sa pyramide. Joie pharaonique en Égypte.

7. Sarkozy et sa Traversée du Désert. Moubarak et sa sortie d’Égypte.

8. Question-BiBi à Hubert Védrine, salarié de LVMH : Ben Ali et Moubarak ont-ils emporté leurs lingots d’or dans un sac Vuitton ? http://bit.ly/ewv48o

9. Que Merkel ne fasse pas trop la maligne ! OK pour les Vacances de tes Ministres, Angela, mais Clearstream appartient à Deutsche Börse, non?

10. Sarkozy impose des vacances en France à ses Ministres. C’est la Sarko Farce One du jour !

11. @LeelooRocks MAM sera t-elle lâchée en plein vol ?

12. @LeelooRocks Même en plein vol, MAM et FILLON veulent continuer de nous mener en bateau.

13. NPA bande seul, DSK bande à part, le PS est tout mou, Hulot encore vert, Mélenchon ne pénètre pas dans le corps électoral. Comment faire corps à gauche ?

14. Il faut lire l’article de Philippe Sage pour comprendre que la Guerre a commencé et que les Rioufol sont des porte-flingues http://bit.ly/hj6WgI

15. Selon @Authueil beaucoup de bloggeurs seraient des «moutons»,des «révolutionnaires en chambre», «révolutionnaires par procuration». Réponse de BiBi : bbbêêêêhhhh.

16. @Romain_Pigenel DSK = Mitterrand. Pas de photo du ryad de DSK à Marrakech. Pas de photos de Mitterrand à Vichy 🙁

17. Laurent Mucchielli s’arrête sur le PS et sa rhétorique sur la Sécurité. Faites encore des efforts, Camarades ! http://bit.ly/gxz7FY

18. @stephauge Oui ! Sarkozy va interdire «Mexico» de Luis Mariano sur toutes les ondes et va nous obliger à chanter « Douce France » avec Madame Carla.

19. François s’est fait engueuler par Pénélope. Fillon du mauvais coton.

20. A Sarkozy, on dit «Dégage». A la Gauche, on demande des gages.

21. Pourquoi Marrakech et Yalta sont les deux villes préférées de DSK? Réponse dans un vieil article collector de BiBi http://bit.ly/e7tcht

22. Hé Vincent [Peillon]! Tu voudras bien faire lire ce vieux et précieux rapport à ton Gourou du FMI ? ça le fera bander, j’en suis sur http://bit.ly/edOvXJ

23. Il parait que c’est la cinquantaine d’articles critiques de BiBi sur le JDD qui ont poussé Olivier Jay à arrêter l’édition JDD du samedi ! 🙂

24. Aujourd’hui, j’ai attendu l’article de @askolovitchclau dans le JDD célébrant la victoire de Denis Robert contre Clearstream. En vain.

25. Je décrète l’Année 2011: «Année @aubedelune », révolutionnaire mexicaine, compagne de lutte de Jacques Lacan et d’Emilio Zapata. 🙂

26. @aubedelune Je préfère me baigner à Lacanau que de me noyer dans Lacan. 🙂

27. C’est parti pour 20 ans : Serge Gainsbourg va désormais remplacer Claude François dans les émissions de Michel Drucker.

28. Souvenir d’une Saint-Valentin avec Mélissa (sur l’air des Allmann Brothers) http://bit.ly/hwWbgx

29. @OhOceane Le pire c’est qu’on ne fête jamais les Valentin le jour de leur fête. Triste, non ? Il n’y en a que pour les amoureux.

30. Arte : Shirley MacLaine : y a pas à dire, la classe.

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Littérature & 16 gazouillis-Twitter.

A la question de Christian Salmon («Quels conseils donneriez-vous à un jeune écrivain ?»(1), l’immense écrivain Bohumil Hrabal répondit :

« Attaquer les divinités conventionnelles et partager en même temps le destin de son peuple.

Avoir une femme querelleuse qui vous apprenne la dialectique, une mère sage-femme qui vous apprenne à faire naïtre les idées.

Ne pas écrire pendant 10 ans et davantage, changer de métier, savoir faire comme les autres et obliger en même temps les gens à s’exposer comme vous le faites vous-même.

– Chercher les rapports existant entre un génie et un homme parfaitement ordinaire.

– Apprendre sa langue, les argots, les diverses manières de parler.

Savoir imiter, parodier.

Étudier en même temps la littérature, la philosophie, les catalogues de marchandises et les barèmes de prix.

Savoir se griser non seulement avec ses amis mais aussi avec des buveurs rencontrés au hasard.

Aimer les femmes à la folie, au point de préférer ne rien avoir de commun avec elles. En un mot, augmenter la confusion et la tension.

Ensuite viendra peut-être un motif suffisant pour s’asseoir à une table et tenter d’esquisser une image du monde tel qu’on le voit».

*

Et pour finir, encore la Littérature pour horizon avec les gazouillis-BiBi (140 caractères maximum) de ces dernières semaines :

1. Débuter une histoire par cet incipit : «Six heures du matin, la Police française débarque». Mais non… j’ai trop peur du présent de la phrase.

2. Elle a cité Baltasar Gracian : «Il faut traverser la vaste carrière du temps pour arriver au centre de l’occasion» puis elle a refermé la porte.

3. Je l’ai entendue dire : «Profite de cet éclair et de cet orage nocturne pour inaugurer une ère nouvelle».

4. Elle m’a dit : «Menuhin – à force d’entendre parler de son génie – s’est demandé comment il faisait. Son jeu est devenu alors plus laborieux».

5. En écho m’est revenu ce qu’elle m’a dit : «Je n’ai pas eu une idée à moi avant l’âge de quarante ans».

6. M’est revenu cet écho : «Parler à voix basse. Écrire à marée haute».

7. De la mort de François Nourrissier, on ne va pas en faire tout un roman quand même…

8. «Nous pensons avec les mots et si nous changeons les mots, nous penserions et agirions autrement». Bibisou à cette Assistante sociale http://bit.ly/hXR6Ng

9. De la poésie, de la résistance, de la Beauté de partout http://memoireduvent.canalblog.com/

10. @Zgur_ (Dédicace à PPDA) Pour lui sonne le glas !

11. Bien vu, Karl ! «Dans sa pensée, le philosophe va de l’éternel au quotidien; le poète, du quotidien à l’éternel» (Karl Kraus).

12. On ne peut écrire sans d’abord faire taire les mots qui nous agitent (E. Jabès) et qu’on nous impose (BiBi :-))

13. Jankélévitch disait que les écrivains ne doivent pas avoir uniquement des réflexes littéraires mais qu’on attend d’eux des réflexes de citoyen.

14. A ceux qui croient que «tout est écrit», opposer cette réplique d’Henri Maldiney: «La Réalité : ce à quoi nous ne nous attendons jamais».

15. @marcvasseur @maitre_eolas Un peu de littérature chez les Gaymard ! http://bit.ly/fZldfo http://bit.ly/cNM5T5 http://bit.ly/hNjFbN

16. Bonne nuit… d’accord… mais ne vous endormez pas trop sur vos lauriers.

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(1) Christian Salmon : « A bâtons rompus » avec Bohumil Hrabal. Éditions Critérion.