Les images, ça fait beaucoup causer.

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Voici quelques photos tirées de mes dernières semaines sur Twitter. Des photos à peine triées, des photos accompagnées de quelques lignes à peine retouchées.

Pompidou

J’étais tout jeune, déjà enragé, collégien dans l’ennui, blouse grise d’interne et mon Président fut à cette époque Georges Pompidou. Avec tout autour, la gangrène de l’UNR (Foccart, Royer, Messmer, Peyrefitte etc). J’imagine que dans quelques temps, on fera de notre Pompidou un Chirac bis. On nous le transformera en bon père de la Nation, en amateur de poésie et de poète/pouète, bref, en brave homme du peuple.

Hé bien, pas question. Je ne garde de son époque que des souvenirs mortels d’étouffements, des paroles bien pensantes distillées dans le poste à chaîne unique, Chaîne TV élyséenne. Bref une politique rétrograde avec Pompidou comme chef d’orchestre, un bonhomme qui nous faisait flipper.

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Blatter le Voyou. Tout ce que je détestais. Lui et les discours associés sur le football. Lui et ses manières de petit pauvre arrivé au Pouvoir. Lui et ses contorsions de parvenu. Lui et ses dénis réitérés.

Je suis né – en contrepied – avec Le Miroir du Football qui m’apprit où était l’Argentine, le Chili, le Brésil (posters de Tostao et de Gerson placardés aux murs de ma chambre). Une revue qui avait ses intransigeances (certes), qui prônait un football offensif et qui était à lui seul une poche de résistance contre les discours cul cul la praline, contre tous les discours dominants de la Presse sportive.

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J'ai repéré

J’ai repéré un Socialiste au Congrès du PS.

Le Congrès du PS. Durant tout ce quinquennat, toute l’Opération Médiatique de ces pauvres Socialistes aura été de masquer leur agenouillement devant les Puissances d’Argent, de distiller leur venin aseptisé sur le populo pour le tenir en joug. Misérables socialistes qui ne toucheront pas à une seule parcelle de la Grande Propriété privée des Moyens de Production et d’Echange et qui auront aidé la Bande à Gattaz avec mensonges et délires de minables petits couillons. Avec tout cet enfumage rendu possible par leurs Agences de Com’, il est possible que cela continue ainsi jusqu’en 2022, une grande partie du Grand Patronat préférant probablement un Homme de «gauche» (sans grosses manifs dans la rue, apte à donner et à redonner des justifications politiques de «gauche» pour une politique de Droite)… à un Excité de Droite qui mette quotidiennement le feu aux poudres.

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Justement, parlons de ce petit dernier qui rêve d’être premier. Faut répéter qu’il sait se mettre à hauteur, qu’il a derrière lui des gens bien intégrés dans l’Appareil d’Etat et des frères surpuissants (Arnault/Dassault/Lagardère) dans la Presse à Canons. Qu’il est loin d’être ce «nabot» décervelé dont les abonnés Twitter se moquent. Faut se répéter : 1. les charognes ont la vie et la peau dures (qui durent ?) 2. Les gens peuvent voter pour un candidat qu’ils détestent.

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RUBRIQUES CANAL PLUS.

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Aphatie. Jean-Michel Aphatie. Me viennent illico des soupirs avant que je n’aligne trois mots sur le bonhomme. Qu’on comprenne bien, il n’est pas question ici de sa petite personne clownesque. Il s’agit de le repérer dans ce champ journalistique avec cet habitus insupportable de ceux qui le dominent. En plusieurs mots : Vauriens de la Haute. Lèche-bottes. Poules mouillées. Pour ne voir et ne promouvoir que les paroles des Puissants, quels autres qualificatifs ? Fatigué de fin de semaine, je n’en vois pas d’autres. Quant à la profession (la minorité, ceux/celles qui veulent tenir debout), minorité désespérée, minorité attachée aux goulots du Kiravi, rageurs et impuissants, je suis au bar avec vous.

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Bolloré

Le Petit Journal : je demanderai à Yann Barthès (qui fait une fixette maladive sur le méchant Mélenchon) pourquoi ce type d’humour-bibi qui suit ne le fait pas rire ? Voici ma petite question Twitter : «  Bien joli, Yann de te moquer de tout le monde mais rien à dire en réponse à ton actionnaire ?» (Bolloré possède près de 20% de Canal Plus).

Et toujours rien sur mon écran.

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On rajoutera juste qu’en usine (ici de textiles, fin du 19ème siècle), les femmes marnaient comme des folles, sans droit autre que celui de se taire et de servir de cobaye pour Charcot à la Salpêtrière. Pour faire régner l’Ordre, déjà existait le Big Brother de ces Dames : UN Surveillant (près de la porte).

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Les marmots. Les mioches. Les gosses. Les ados, les pré-ados. Ils ont bien raison d’aller voir ce qui se passe derrière les portes, derrière les rideaux et sous les jupes. Car sans cette jolie curiosité, notre Vie serait bien triste.

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«Des gens qui vous soulèvent». Oui vous avez bien lu : «Des gens qui vous soulèvent». Avec Calaferte, Pessoa, Boris Pahor et tutti quanti, on garde la fureur de vivre au ventre. Qu’on se le dise. Et qu’on l’écrive.

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Et pour finir en beauté, ce petit encart-BiBi sur Twitter, inaugurant un très court «Elle me disait»… qui rehausse très joliment ce dessin :

« Dormir à la Belle étoile ».

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Elle me disait : «Se laisser ensevelir sous l’avalanche. Se laisser emporter par les raz-de-marée. L’Amour, le seul accident climatique désiré».

One Response to Les images, ça fait beaucoup causer.

  1. Un partageux dit :

    Le congrès du PS. Tu résumes fort bien ce naufrage gouvernemental et quinquennal. En le ramenant à une opération de communication.
    Aphatie, bien rémunéré pour faire le lèche-bottes des puissants.
    Le petit journal, anticonformiste c’est à dire conforme au « donnez-leur du rire et des jeux » et ils ne penseront pas.
    Tes quatre lignes bien observées sur ces femmes en usine.

    Ce sont tes mots qui me font causer. ;o)

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