Dalida, Georges Marchais et Jacques Lacan (2)

Dalida dirladada.

On fit circuler le bruit que Dalida la Diva s’était allongée sur le Divan-Lacan pendant dix années. Rumeur ou non, l’amie de François Mitterrand se piquait de psychanalyse. Comme aujourd’hui, Carla Bruni Sarkozy, filmée en entretien avec le gauchiste de la famille, Gérard Miller.

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Air inspiré.

Libération qui se targuait déjà de faire des titres accrocheurs avait peiné pour la mort de Lacan. « Tout fou Lacan» (Voir photo sur billet précédent). A peine de quoi sourire. Plus rigolote fut la coquille en page intérieure où sous la rubrique «plaidoyer», on pouvait lire le titre prometteur : «La Mort de Lacan et les Médias» avec, dans le sous-titre, une superbe faute d’orthographe. Débarrasser écrit avec un seul R. C’est vrai : comment se «débarasser» de Lacan. Comme si cette ère ne viendrait jamais. Comme si déjà, à peine le Maître décédé, on manquait d’R.

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Georges Marchais et Jacques Lacan.

Nous étions en pleine fête de l’Humanité et le PCF donna beaucoup de place au décès de Lacan. Althusser avait écrit un article qui eut un fort retentissement parmi les Intellectuels (dans «Positions» : article «Freud et Lacan»). En grand nombre – de Catherine Clément à Elisabeth Roudinesco – on tressait des louanges à Lacan et on s’appuyait sur ses travaux beaucoup plus que ne le laisse entendre le dénommé R-P.B., bien méchant et assez injuste sur le coup. Beaucoup se désolidarisaient en effet du diffuseur de «sexe-au-logis» (BM) et suivaient l’enseignement de Lacan.

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Gloria.

G-L-O-R-I-A : Non, ce n’est pas du titre des Them dont BiBi parlera mais de Gloria, la femme à tout faire de Lacan. Gloria dont le nom du père erre surement quelque part. Gloria s’installa Rue de Lille et ça a duré 30 ans : elle accueillait le client, brossait le velours du divan, apportait le thé au Boss, faisait le ménage, faisait signer les chèques. Ses horaires ? 7 heures du matin à 11 heures le soir. Les jours de séminaires (qu’elle enregistrait), elle conduisait le Maître en voiture. Elle a craqué trois fois mais à chaque fois, le Maître la supplia de revenir. Dans ses travaux, Lacan put écrire – à juste titre – que «la femme n’est-pas-toute» alors que l’homme a besoin d’être un «au moins un», c’est-à-dire un «tout», ou, à défaut, un «semblant du Tout». Ce qui est rigolo dans cette affaire, c’est que Gloria fit tout pour la gloire de l’Un.

3 Responses to Dalida, Georges Marchais et Jacques Lacan (2)

  1. Ckan dit :

    Pourquoi n’aimes-tu pas Lacan ? Il a toujours été Là quand il le fallait ? Il t’a fait du mal ?

  2. BiBi dit :

    @Ckan
    Si je dis que je n’aime pas Lacan, les lacaniens me répondront qu’entre la Haine et l’Amour y a pas loin.
    Je rajoute que Lacan (ou plutôt ses positions) ne me sont pas indifférentes non plus.
    Quant à répondre sur « M’a t-il fait du mal ou non ? », les lacaniens me répondront qu’entre se faire mal et jouir y a pas loin non plus.

    Alors comme j’aime bien jouir (de la vie), je n’en dirais pas vraiment plus et m’en tiendrais à mes cancans un peu QQ… 🙂

  3. jeanpaul de la mata dit :

    Dalida allongée et Lacan à côté d’ellle,sans blague…y’avait pas de Dsk alors,triste époque ?

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