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Revue de Presse : L’Express & Le Point.

Je suis retombé dans mes pires défauts : lire les hebdos sauce Macron pour les dézinguer, relever le meilleur (rare), exhiber leurs obscénités (pas rares). Mes ami(e)s me disent que «ça me fait du mal», «que je ne devrais pas m’esquinter la santé avec ces torchons», «qu’il me faut plutôt passer du temps pour les belles choses». Et bien, promis, fucking Christophe Barbier, fucking les chroniques sur les déjeuners annuels pour grands écrivains à l’Hotel Intercontinental, fucking la prose d’Orelsan, fucking Hortefeux serviteur de Wauquiez.

Promis les ami(e)s, je ne recommencerai plus.

OK, plus jamais avant mes prochaines lectures de presse.

Culture et Agriculture en appel.

Culture et Agriculture en appel.

On a entendu, l’un après l’autre, les Moutons de l’Elysée bêler à l’unanimité et réciter à l’unisson leurs leçons sur l’Enfer «politico-médiatique» qu’auraient entretenu les Organes de presse-TV. Les Spin Doctors de Chouchou, grassement payés par l’argent des contribuables, ont bien mérité leurs salaires (entre 10000 et 15000 euros de l’heure). Leur leçon du jour a porté sur l’expression « J’appelle…» (ou variante : « J’en appelle à… »)

Déjà, BiBi avait remarqué que Jean-Michel LeMétayer, le leader «syndical» de la FNSEA, l’avait employée (aurait-il suivi les mêmes cours ?) : « J’appelle le Président de la République à intervenir sur la politique agricole par un acte politique fort comme il a su le faire pour soutenir d’autres secteurs-clés de l’économie française». « J’appelle ! » : oh la belle incantation ! Propre, sans doute, à bouleversifier les populations rurales en lutte et à faire reculer le Pouvoir ! Avec de tels appels insipides, soyons sûrs que nos Gars de la Campagne ne creusent pas des sillons pour l’Avenir mais bien leurs propres tombes du Présent.

Lorsque BiBi entend ces appels, il pense évidemment au Grand Général du 18 juin 1940. Et si l’expression va faire fortune chez les Godillots d’aujourd’hui, c’est qu’elle glorifie (indirectement) celui qui la prononce. Seul contre tous, seul contre les grands méchants qui l’ont injustement cloué au pilori, se parant des vertus de Résistant, voilà Frédéric Mitterrand qui s’en empare. Avec son appel, il revient en force, en Insurgé, en Rebelle, en Mandrin, en Robin des Bois.

A propos du rappeur Morsay et de son clip «J’ai 40 moeufs», le Neveu de François en «appelle au sens des responsabilités des dirigeants de radio, de chaines de télévision et de sites Internet». Et ce Courtisan, donneur de Leçons de probité, n’en a pas fini : «J’en appelle également aux internautes pour qu’ils ne cautionnent ni n’encouragent de tels excès».

Pauvre Mitterrand : il y a quelque temps, il soutenait «les expressions artistiques» d’Orelsan («T’es juste bonne à te faire péter le rectum» et à te faire «avorter à l’Opinel») mais quelques mois plus tard, le voilà qui trouve «intolérable» le «Nique la Police» de Morsay. Finalement, BiBi va finir par en appeler à la démission de notre Ministre de la Culture.

A ce propos, il y en a un qu’on n’a pas appelé mais que le Figaro (numéro du 22 octobre)  bat en rappel : c’est l’ancien Ministre, ami des Intermittents du Spectacle, Jean-Jacques Aillagon. De son Château de Versailles où il fait office de Directeur, ce Reconverti très argenté en appelle, lui, au mécénat dans un article publi-rédactionnel (combien ont coûté ces lignes royales ?) de complaisance habituelle.

Jean-Michel LeMétayer, Frédéric Mitterrand, Jean Jacques Aillagon : BiBi ne les compte plus… ceux qui se ramassent à l’Appel.

BiBi lit de tout et de rien (1).

BiBi lit Femme Actuelle.

Chez son dentiste, une cliente avait reposé le numéro d.un hebdo. Peut-être parce que le bruit de la fraise lui faisait froid dans le dos, BiBi se saisit machinalement de cette revue qui trainait là, afin de se rassurer. Il tomba sur un numéro de l’hebdomadaire Femme actuelle, pas encore passé au pilon ( N°1282 du 20 au 26 avril). Surprise : la page 18 est celle de David Abiker et de son buzz de la semaine intitulé «Le Clip du scandale». Il y parle d’Orelsan et de son clip «Sale P…». Le journaliste écrit : «Sa maison de disques se veut rassurante, Orelsan a eu un gros chagrin d’amour et ne voulait heurter personne avec cette œuvre de jeunesse. On croit rêver. En attendant, la chanson court toujours sur la Toile. C’est une honte !» BiBi veut bien admettre la honte et le cri douloureux de David.

En feuilletant plus avant l’hebdomadaire, BiBi est attiré par cette page publicitaire qu’il donne à détailler à ses ami(e)s avec les quatre encarts photographiques ci-dessus. BiBi se demande alors si l’obscénité n’est pas aussi grande que celle du clip d’Orelsan. Car que voit-on ? Une femme : elle est attaquée par une équipe de laveurs de carreaux (La Femme doit être sale ici aussi puisqu.elle a besoin d’être passée au karcher), elle est astiquée par des petits ramoneurs (La Femme a probablement besoin d’être ramonée). Casqués et en habits de spécialistes, les Experts s’occupent d’une femme quasi-dénudée qui a besoin qu’on lui refasse le portrait (cuisses, ventre, hanches inclus). Ils veulent en faire un prototype parfait avec trois consignes incontournables : on draine, on élimine, on affine. Et au final, pas de plus bel objet. Après, on peut écouter de la musique : la chanson d.Orelsan par exemple, c.est de la même veine, non ?