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AU SEUIL DES LIVRES ET DES JOURNAUX.

 Fatras

Ma dernière semaine où je me suis abruti de textes, sautant des pages de Serge Daney au Canard Enchaîné, retrouvant de vieux signes de lecture soulignés au stabilo. Beckett, Jacques Dupin, la poésie, la prose, toujours.

Richard Millet : escroc littéraire, danger politique.

Richard Millet est à l’honneur dans nos journaux, magazines et blogs littéraires. Fasciné, il vient de faire paraître deux livres dont l’un fait l’apologie littéraire du gentil garçon blanc norvégien Anders Anton Breivik. BiBi fait son autopsie.

La BiBi-othèque.

Avec sa vidéo – qui vaut beaucoup mieux qu’un long discours – BiBi ouvre sa BiBiothèque aux curieux et aux curieuses de son blog. Il ne s’agit pas pour BiBi de se servir de ce clin d’oeil pour étaler (sa) science et (sa) culture. Il ne niera pas un zeste de narcissisme dans cette offrande 🙂 ! Cependant, son souhait est plutôt d’ouvrir sa passion personnelle du Lire à l’air libre du Partage.

BiBi n’est pas tombé dans les livres dès son plus jeune âge. Il a vécu l’Aventure de la Lecture comme un parcours de Combattant depuis l’âge de 14-15 ans ( avant cela, il était un beau cancre). Il s’est toujours souvenu du mot de Vladimir Illitch Oulianov (dit « Lénine ») : « Prends un livre, c’est une arme». Parcours de combattant donc mais partie de plaisir (un peu) et partie de Jouissance (beaucoup).

Ces lectures au fin fond de ses nuits, BiBi les doit à ses ami(e)s avec une pensée pour Gérard, passionné de Dostoievski et parti dans le bleu du ciel, pour Serge et Monique, Jean-Luc et Chantal, Claudine, Bernard et Nelly, Michel et Annick. Il sait aussi que cette pulsion incompréhensible du Lire lui vient de profondeurs inconnues et qu’elle demeurera une Énigme au long cours, jusqu’au baisser de rideau.

La Sociologie s’y croise avec la littérature, s’entremêle avec la Musique et la Poésie. La Série Noire côtoie Maurice Blanchot et Antonin Artaud. Ces lectures-BiBi qui semblent glorifier des Noms ne veulent pas idolâtrer mais admirer. Pour BiBi, ce sont les Brûlures de lecture qui comptent, ce sont les Instants vitaux que ces lectures font naître qui comptent.

L’Art est une force matérielle qui nous botte le cul et nous bouste la Pensée sans arrêt. Une ligne d’Artaud ou de Baudelaire suffit à nous renverser et – pourquoi pas – à nous changer de fond en comble. C’est en cela que les livres nous aident. Ils aident à trouver Amitiés complices et non-complaisantes, à choyer nos Amours orageux (Ici, baiser en toutes lettres électriques à Boto-Boto ).
Bref, les livres nous aident à vivre.

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Maurice Blanchot & René Char.

BiBi a lu attentivement l’article du JDD (dimanche 20 décembre) qui traitait des « nouveaux intellectuels ». BiBi est retourné feuilleter le petit livre « Les Intellectuels en question » de Maurice Blanchot et s’est souvenu du combat de René Char. BiBi adresse un grand salut à Mômo et René là où ils sont, là où ils ont été.

Ces deux Intellectuels ont marqué le paysage culturel français. Ils ont fait ce qu’ils devaient faire en des temps désastreux, temps pas si lointains que ça (Guerre 39-45, Guerre d’Algérie).

Du petit livre de Maurice Blanchot «Les Intellectuels en question» (Ebauche d’une réflexion aux Editions Fourbis), BiBi en a tiré deux belles phrases sur les Intellectuels.

Une historique : « De l’Affaire Dreyfus à Hitler et à Auschwitz, il s’est confirmé que c’est l’antisémitisme (avec le racisme et la xénophobie) qui a révélé le plus fortement l’intellectuel à lui-même : autrement dit, c’est sous cette forme que le souci des autres lui a imposé (ou non) de sortir de sa solitude créatrice ».

Et l’autre, plus pragmatique : Un intellectuel serait «un citoyen qui ne se contente pas de voter selon ses besoins et ses idées mais qui, ayant voté, s’intéresse à ce qui résulte de cet acte unique et, tout en gardant la distance vis-à-vis de l’action nécessaire, réfléchit sur le sens de cette action et, tour à tour, parle et se tait».

En écho à Maurice Blanchot, instigateur du Manifeste des 121 pendant la Guerre d’Algérie, le poète René Char, résistant de la première heure, écrivait en 1943 un billet à Francis Curiel :

« Je veux n’oublier jamais que l’on m’a contraint à devenir – pour combien de temps ? – un monstre de justice et d’intolérance, un simplificateur claquemuré, un personnage arctique qui se désintéresse du sort de quiconque ne se ligue pas avec lui pour abattre les Chiens de l’Enfer. Les rafles d’israélites, les séances de scalp dans les commissariats, les raids terroristes des polices hitlériennes sur des villages ahuris me soulèvent de terre, plaquent sur les gerçures de mon visage une gifle de fonte rouge ».

Hier les Chiens de l’Enfer. Aujourd’hui, les Toutous de Lagardère et les Chiens de garde de la Niche à Chouchou.

Littérature à l’estomac.

Microgrammes de Robert WALSER

A l’heure du Salon du Livre de Paris où BiBi ira fureter mardi et mercredi prochains, BiBi a relevé que la «Littérature française nouvelle» ne faisait plus recette. A New York, l’organisation du Festival des nouveaux écrivains français a fait un flop. Faut dire que parmi les invités prestigieux, il y avait les incontournables Bernard-Henri Lévy et Frédéric Beigbeder.