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Art et têtes de lard.

Huit lignes.

BiBi a retrouvé un vieil extrait d’un article de Jean Baudrillard du 20 mai 1996 (« Le Complot de l’art »), re-publié par le journal « La Décroissance ». Huit lignes pour torpiller les sempiternels refrains sur l’Art qui se moque de lui-même, pour dénoncer le cynisme quasi-général et la main mise des Grands Bourgeois sur le Marché. Huit lignes de subversion critique à lire et à relire :

«Toute la duplicité de l’art contemporain est là : revendiquer la nullité, l’insignifiance, le non-sens, viser la nullité alors qu’on est déjà nul. Viser le non-sens alors qu’on est déjà insignifiant. Prétendre à la superficialité en des termes superficiels. Or la nullité est une qualité secrète qui ne saurait être revendiquée par n’importe qui. L’insignifiance – la vraie, le défi, le défi victorieux au sens, le dénuement du sens, l’art de la disparition du sens – est une qualité exceptionnelle de quelques œuvres rares, et qui n’y prétendent jamais ».

Liliane la Mécène.

A l’instar de Pinault-Arnault, Madame Bettencourt fait aussi dans l’Art (et sa confiscation). Depuis 1987, Madame est devenue une des mécènes les plus importantes de France via la Fondation Bettencourt/Schueller, fondation la plus richement dotée de notre beau pays. Notre Liliane possède aussi des œuvres d’art dont douze tableaux de maître d’une valeur estimée à 20 millions d’euros. Voilà une Liliane dont on parle peu et que BiBi a bien fait de remettre au centre du tableau.

Comme c’est Mignon !

C’est en lisant le Blog de NicoCerise que BiBi a appris ce que devenait Emmanuelle Mignon, l’ex-Directrice  du cabinet de Chouchou, celle qui voulait défendre l’Eglise de Ron Hubbard. Déjà nommée Secrétaire générale d’EuropaCorp (studio européen du Cinéma), elle a rejoint FrontLine, en juin 2010. Dans ces deux sociétés holding qui appartiennent au… «cinéaste» Luc Besson, elle prendra en charge la Direction de la stratégie et du développement. Comme disait l’ami-BiBi : « A Besson le pantalon et tu trouveras comme tout ça est trop Mignon ».

Intraitable Lenny Bruce.

BiBi a revu « Lenny » film de Bob Fosse avec un Dustin Hoffman éblouissant. Il faut voir cette scène où – devant les spectateurs d’un établissement où il se produit chaque soir – Lenny Bruce, amuseur public vedette, remet en cause des « idées reçues », des choses banales de la vie quotidienne, le racisme ordinaire, et renverse les signifiés de la langue des Puissants véhiculés par la presse d’alors. Dans ces années de maccarthysme, Lenny Bruce et sa femme, la strip-teaseuse Hot Honey Harlow, le paieront cher, très cher. Un film magnifique.

Bookcrossing.com

L’équipe de la Bibliothèque de Trévou-Tréguignec a enregistré sur le site ci-dessus près de 150 livres qu’elle a lâchés dans la commune. Des livres qu’on peut retrouver au hasard dans les restaurants, les campings, la gare routière, la pharmacie, boulangerie ou encore sur un banc public. On peut «emprunter» tout livre trouvé, le lire et le remettre en circulation à l’autre bout de la France ou à l’étranger. Il s’ensuit des traçages parfois étonnants pour les exemplaires mis gratuitement en circulation. Janine Troadec, responsable de l’Opération de cette bibliothèque, précise : «Régulièrement, nous recevons des nouvelles de nos livres par l’intermédiaire du site consacré à l’opération qui existe depuis 2001 à travers le Monde». Le Livre, le Voyage, le Rêve : souvent des synonymes.

Centre Robert Walser.

A Berne, au cœur de la vieille ville, l’écrivain suisse que Walter Benjamin, Kafka, Zweig, Sebald, Jelinek ont d’emblée admiré a désormais son Centre. Sur l’œuvre de celui qui voulait n’être qu’un « joli zéro tout rond » est entrepris un gros travail d’archivage, de conservation, de déchiffrage de ses proses, d’acquisition de documents encore en mains privées. Des bénévoles assurent l’accueil au Robert Walser Zentrum (Marktgasse 45, Berne). Comment ignorer celui qui resta enfermé à l’asile de la Waldau puis à celui de Herisau de 1929 au 25 décembre 1956 ? Pour caractériser ses travaux, il avait griffonné : « Il me plaît de comparer mes petites proses à de petites danseuses qui dansent jusqu’à ce qu’elles soient totalement usées et s’écroulent de fatigue».

Les Flèches de BiBi (1/ 10 juillet).

Conseil d’ami.

Dans son livre (« Leurs femmes » Editions Robert Laffont), Elisabeth Chavelet rapporte ce conseil donné par Nicolas Sarkozy à Luc Ferry (page 40) : « Sache que si tu ne travailles pas avec ta femme, ton couple est foutu. Pendant la journée, tu ne la verras pas et le soir, si elle n’est pas impliquée, vous n’aurez plus rien à vous raconter ». C’est surtout Eric Woerth, en grand serviteur du Maitre, qui a suivi le conseil.

Conseil de Psychologie.

Dans le même livre, Perla Servan-Schreiber, directrice de développement du Magazine Psychologies du Frère Lagardère, insiste : «Dans le couple moderne, c’est bien que la femme s’intéresse à son mari. Si Sarko était ministre de l’Agriculture, personne ne serait offusqué que sa femme aille visiter les exploitations agricoles et se faire filmer dans les champs de blé et de coquelicots ». Florence Woerth, elle, a suivi son mari dans les champs de courses de Chantilly et les champs de blé (de beaucoup de blé) de Liliane Bettencourt.

Les Supporters des Reporters.

Une lectrice du journal «La Décroissance» nous apprend que l’album de « Reporters sans Frontières » paru ce dernier mois a comme partenaires : HSBC, EDF, la FNAC, Shell, le Frère Lagardère, Toyota, Orange entre autres. Une course aux Sponsors bien au-delà de nos frontières.

Pierre Menès

Le nouveau journaliste de Canal Foot a droit à une demi-page dans le Monde. Pourquoi pas ? Il y a eu pire. «Il faut l’avoir vu au Mondial 2002 faire les 400 coups avec Laurent Blanc, tailler le bout de gras avec Barthez pour comprendre qu’avec lui, le journalisme sportif est entré dans une autre ère où les frontières sont bien poreuses et la ligne jaune éthique parfois franchie». BiBi imagine bien les nouveaux journalistes de France-Télévision tailler le bout de gras avec Lance Armstrong autour d’un pot (belge) par exemple. Mais où va-t-on être… menés avec ce journalisme-là ?

SAS De Villiers.

Gérard de Villiers, homme de la Droite dure et marchand des SAS,  a droit à une page entière du Figaro. On y cite ses meilleurs lecteurs très à la page : Claude Lanzmann et Bernard-Henri Lévy. Il paraît que Gérard de Villiers se nourrit d’actualité pour pondre ses chef-d’œuvre. Par exemple, il connaît très bien le Pakistan. BiBi lui suggère le titre de son prochain titre : «Les Onze morts de Karachi».

SOS De Villiers.

Dans le même article, on apprend qu’en 2004, la femme du bonhomme l’avait attaqué pour «violence, menace de mort et harcèlement téléphonique». Mais depuis, tout est rentré dans l’ordre : Madame a préféré effacer le SOS Femmes battues pour le Winner SAS.

Gestion et Digestion.

Martin d’Orgeval, un photographe très proche de François-Marie Banier et de Liliane Bettencourt, avait consigné à la date du 30 janvier 2008 : « Liliane reçoit le Ministre du budget à dîner Eric Woerth ». Le repas se passait dans un hôtel particulier de Neuilly. Allez, Eric ! Remets-toi à table et compte-nous tout par le Menu.