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La Chasse au S(n)ark…

La Chasse au Snark

La Chasse au Snark : c’est le titre d’un recueil de huit chants écrits par Lewis Caroll, mathématicien et génial père d’Alice. Le Héros chasseur est l’Homme à la Cloche : il a embauché des francs-tireurs qui courent après… après… Nul ne le sait.

Le Héros va. Il va et il vient. Il est tantôt Snake (Serpent), Snail (Escargot), tantôt Shark (Requin). En huit chants, il va nous faire tourner en bourrique et le pauvre (é)lecteur ne saura jamais ce qui est chassé. L’Homme à la Cloche, tout investi d’honneurs, part donc à la chasse et – même s’il perd souvent la face ces derniers temps – il ne veut absolument pas perdre sa… place.

Toute ressemblance de ces personnages fictionnels avec des personnes réelles ne saurait être que pure coïncidence. Mais si BiBi devait ajouter son grain de sel et sa graine de folie aux Travaux de Lewis, voilà ce qu’il écrirait sans déflorer les huit têtes de chapitres de Monsieur Caroll :

1. Le Débarquement : Mai 2007.

2. Le Discours de l’Homme à la Cloche : « Bell! Bell! Bell! Elle n’est pas Bell ? »

3. Le Récit du Boulanger : « En attendant le Pain quotidien/ Marchez à la baguette/Pour ne ramasser/ Que les miettes »

4. La Chasse : Monsieur Hortefeux a déjà fait l’Ouverture.

5. La leçon donnée au Castor : « Cassetor pauvre Con! »

6. Le Rêve de l’Avocat : « Rêve réalisé : d’avocat, il devint Président ».

7. Le Destin du Banquier : son Ami le Banquier vit et finira au Paradis (fiscal).

8. La Disparition : Au  premier ? Au second quinquennat ?

L’Homme à la Cloche.

L’Homme à la Cloche de Lewis Caroll

Sarko en Grèce – Sarko aux condoléances des accidentés d’Allinges – Sarko à Rungis – Sarko en Pologne ou à Beyrouth. Pascal disait que «Tout le malheur de l’homme est de ne savoir demeurer en repos dans une chambre ».
Vitesse, saut d’un problème à une solution problématique, bond d’une solution à un problème insoluble : l’arrivée au pouvoir du Petit Nicolas et sa maintenance a été programmée sur ce seul programme.
La règle constante de ce jeu est de parler haut, de ne pas se servir du langage comme d’un moyen de communication mais comme d’un Tam-Tam. TF1 et Paris-Match en peaux de tambours. Hortefeux, Darcos et Bertrand en Chefs de tribus pour une politique qui nous cannibalise.
L’Homme à la Cloche, héros de l’écrivain Lewis Caroll, répétait dans sa Chasse au S(n)ark : « Ce que je vous ai dit trois fois est vrai ». Répétez trois fois : « Le Pays des Merveilles a besoin de Réformes » et vous finirez par entendre cette Vérité : « Le Pays des Merveilles a besoin de mes Réformes ».
Les mots ne sont plus des signes qui alimentent les chaudières de la Pensée mais des pétards à répétition. Les faits – chômage qui augmente, spéculation qui grossit, profits qui s’amplifient – importent peu à l’Homme à la Cloche qui s’évertue à nous tintinnabuler sa partition afin que seul l’effet compte.
Cette habitude de l’inflation et du pilonnage verbal ne date pas d’aujourd’hui. La Gauche d’hier traitait à tout va et à tous vents de « fasciste » le moindre opposant qui doutait de sa politique.
L’Homme à la Cloche fait l’incessante promotion de son programme de réformes. BiBi, lui, a l’écoute flottante, sonnante et trébuchante. Au mot de « réforme », le signifiant lui répond par trois fois en échos doubles : «OR-OR-OR » et «EFFORT-EFFORT-EFFORT»
Ben oui, pour les pauv’cloches qui n’ont pas compris : l’OR pour quelques-uns et les EFFORTS pour le reste.