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Porte de prison pour Sarkozy… Porte de l’Enfer pour JM Le Pen.

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Ce billet tombe au moment même où Jean-Marie Le Pen, bourreau abject, s’en est allé. Un Le Pen que, déjà, d’aucuns qualifient d’« éternel refractaire » (Le Figaro), de « tribun hors-pair » (AFP), de « grand serviteur de la France », de « combattant » (Bayrou). Rappelons l’écho (ici en couverture de Libération) qu’en fit Nicolas Sarkozy, aujourd’hui au tribunal, grand soutien de ce tortionnaire raciste et antisémite, un Nicolas Sarkozy qui qualifia le FN, parti d’extrême-droite, de parti « compatible avec la République »...

A l’heure où le Président de la honte française passe une énième fois au Tribunal, il m’a paru interessant de revenir 17 ans en arrière, sur cette nuit du Fouquet’s du 6 mai 2007 où fut célébrée son arrivée au pouvoir.

Il y eut cette nuit dans l’établissement de Dominique Desseigne (1) qui fit alors la connaissance de Rachida Dati pas encore ministre (2) et aussi cette autre nuit qui précéda cette grandiose réception, celle dont nous parlera peut-être un jour Cécilia Attias ( ex-Sarkozy) peut-être dans un prochain livre en nous offrant sa… part de Vérité ».

Mais revenons à cette soirée du 6 mai 2007 et apprécions déjà l’envolée lyrique d’un Sarkozy très « famille » (3) :

« Ici, vous êtes toute ma famille, celle des bons et des mauvais jours ».

Remarquons que lors des bons jours, cette faune fut très présente mais qu’elle est beaucoup plus discrète aujourd’hui, au moment où leur cher Nicolas arpente les couloirs des tribunaux.

Je parle en premier de la faune grand-patronale bien entendu au Top de cette nuit.

Refaisons donc l’inventaire des invités aux premières loges et aux tables de premier ordre (une quasi-totalité d’hommes avec des épouses faisant les potiches à leurs côtés) :

Bernard Arnault (alors 1ère fortune de France) et son secrétaire LVMH Nicolas Bazire.

Vincent Bolloré (alors PDG d’Havas et 6ème groupe de com mondial). Un Bolloré qui invita son ami Nicolas fatigué à se reposer sur son yacht le «Paloma» dès le surlendemain.

Martin Bouygues de TF1. Une télévision que le fils bien placé de Patrick Buisson avoua avoir été entièrement dévouée à Sarkozy pendant tout son quinquennat. Déclaration faite au Quotidien de Yann Barthès.

Serge Dassault (proprio du Figaro et du groupe Dassault) et son premier gratte-papier d’alors Nicolas Beytout. Le Figaro d’aujourd’hui caractérise Jean-Marie Le Pen comme étant une « figure majeure et controversée » et ne fait aucune allusion à ses actes de torture en Algérie. Le quotidien qualifie le FN de « parti nationaliste » et non d’ « extrême-droite ».

Jean-Claude Decaux (PDG de JC Decaux), Albert Frère (1ère fortune belge et 1er actionnaire de Suez), Patrick Kron (PDG d’Alstom), Henri Proglio (PDG de Veolia),

Antoine Berheim (PDG de Generali). Lire le billet-BiBi ici, un billet très fouillé sur son importance… hélas cachée au grand public.

Paul Desmarais, milliardaire canadien et PDG de Power Corporation. Le billet ici de BiBi détailla là aussi l’importance de ce parrain qui – plus que tout autre – aida à l’ascension de Sarkozy.

Le joaillier Bruno Cromback (PDG d’Augis 1880). Sans oublier Pierre Giacometti (PDG de l’Institut de sondage Ipsos). Remarquons que les sondages étaient déjà au centre des intérêts du Pouvoir et des médias. On connaîtra toute leur importance par la suite via les sommes ahurissantes dépensées par l’Elysée pour savoir où en était l’opinion.

Stéphane Courbit (PDG d’Endemol la boite de production n°1 d’alors). Aujourd’hui, ce chien de garde est souvent invité à la table d’Arthur Sadoun, PDG de Publicis, mari d’Anne-Sophie Lapix.

Mais toute réception mondaine de ce type-là ne peut atteindre le firmament et un éclat céleste incomparable sans la présence d’Etoiles annexes qui font briller les premières.

Des artistes (acteurs, chanteurs, sportifs) bien sûr : Johnny Hallyday (venu demander un retour de Suisse en France à la condition de ne plus devoir payer d’impôts), Christian Clavier et Marie-Anne Chazel, Jean Reno (4) et son top model Zofia Borucka, Richard Virenque, Basile Boli, Pascal Gentil,  Bernard Laporte, Denis Charvet, Eric Vuan (Maître de ballet).

On ne peut pas non plus faire la fête sans les amis politiques et médiatiques – dont certains connurent plus tard – le même chemin dans les arcanes judiciaires : les condamnés avec en vedettes, le couple Balkany, Claude Guéant, François Fillon, Alain Minc mais aussi Jean-Pierre Raffarin, Henri Guaino, Roger Karoutchi, Nicolas Baverez (Chroniqueur du Point) et ce cher présentateur Arthur dont les (mé)faits télévisualisés passent en boucle en ce moment sur les réseaux sociaux.

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(1) Pour connaître le milliardaire, PDG du groupe Barrière, il suffit de relire les deux billets que je lui avais consacrés ici :

(2) Mon pote toujours espiègle me chuchote que pour arriver à bon port à Paris ce soir-là, Rachida Dati avait dû quitter sa résidence principale de la ville de Saint-Claude.

(3) On sait ce que recouvre ce mot de « famille » quand on parle l’italien ou quand on comprend le dialecte sicilien.

(4) Billet-bibi ici sur Jean Reno.

A table ! C’est l’heure de la soupe !

Ce n’est évidemment pas la première fois que, dans les plaisirs de la table, on peut relier le personnel politique aux hommes et femmes des Médias. Quand il s’agit de réceptions, dîners, déjeuners, fêtes organisées par les Possédants, les « ami-e-s » invité(e)s sont particulièrement triés sur le volet. Via une compétition d’une férocité extrême pour être l’élu(e). Souvenons-nous des épisodes qui concernaient les interviews de Macron. A chaque fois, cela engendrait des haines et des luttes au couteau à l’intérieur du champ journalistique dès lors qu’il y avait un choix à faire dans les intervieweurs.

Mais restons-en aux dîners et déjeuners : ces derniers n’ont pas que le plaisir comme visée. Bien entendu, le but poursuivi en est la perpétuation et la consolidation express du pouvoir en place, toujours plus ou moins aux abois.

Pour ces assoiffés et affamés du PAF, être invité, se mettre à table (au propre comme au figuré), c’est une habitude. On adore ! Et, dans les invité(e)s, on ne trouve pas que des top-cadres médiatiques, il y a aussi des Artistes, des Intellectuels de plus ou moins grande renommée (Historiens, Scientifiques etc). Ils sont aussi très sensibles, très fiers de s’asseoir à la même table. Voyez par exemple l’acteur François Cluzet en extase au dîner de Carlos Ghosn au Château de Versailles. En contrechamp, me revient l’image du Tout-puissant mafieux Robert De Niro dans les Incorruptibles règlant ses comptes à coups de battes de base-ball à table, avant de servir l’apéritif. Une constante plus ou moins violente dans les mafias de tous ordres. Directement politique ou non pour que tout cela entre bien dans vos têtes ! Compris, hein ?

Déjeuner, dîner avec les Dominants, c’est un honneur, une jouissance inégalable, un profit de distinction qui classe son bonhomme médiatique et sa petite dame aux dents longues. N’oublions pas aussi que lorsque le dîner se fait rare, il y a la liaison… téléphonique. Là, vous avez Macron prenant illico des nouvelles de Zemmour soi-disant « agressé dans la rue » par téléphone. Il y a aussi Pascal Praud, ordure zélée, présentateur de CNews, qui a régulièrement au bigophone une certaine première dame.

A propos de celle-ci, rappelons que c’est elle qui présenta son petit Emmanuel autour de la table de Bernard Arnault. Xavier Niel, patron du Monde et compagnon de Delphine Arnault était aussi de la partie. Sarkozy, lui, en recherche désespérément d’une première dame, avait raté Laurence Ferrari dans sa visite discrète à son papa mais il se rattrapa in-extremis autour d’une table. C’est là qu’on lui présenta Carla lors d’un repas en présence de journaleux triés sur le volet et autres crétins moutonniers (Jacques Séguéla). A France 2 tv, nous avons non seulement Nathalie Saint Cricq mais aussi Anne Sophie Lapix dont on loue les rebellions devant le Chef de l’Etat (défense de rire). C’est Challenges qui nous a appris qu’avec son mari (Arthur Sadoun numéro 1 de Publicis) ils dînaient très régulièrement at home avec des patrons du CAC 40. Quant à Hollande, lui, il baffrait à l’Elysée avec les Lagardère boys (Elkabbach en tête).

Et voilà qu’aujourd’hui, nous apprenons sans surprise que les dîners et déjeuners existent aussi sous l’ère de Macron II. Dans le plus grand secret (mais éventré) s’est déroulé un déjeuner où se sont agenouillés et retrouvés les journaleux appartenant à la fine fleur de la Mediacratie. Au menu : « Comment faire pour retourner l’opinion sur cette réforme des retraites qu’il s’agit de faire passer coûte que coûte ? »

Citons les invité(e)s : l’inénarrable Dominique Seux de France Inter (une radio que l’extrême-droite nous présente comme d’extrême-gauche), Nathalie Saint Cricq de France2 tv qui hurle sa haine sur Mélenchon à chacune de ses apparitions TV, Benjamin Duhamel son fiston-à-pistons qui officie dans cette calamiteuse chaîne BFMTV (chaîne reine de l’évasion fiscale) , Guillaume Tabard du Figaro (inutile d’insister sur ce vaurien) et – attention la classe – voilà la représentante du Monde dont on nous serine depuis tant d’années le sérieux et la neutralité : Françoise Fressoz invitée très très régulière de nos TV publiques. En aparté, citons le premier journaliste non-invité qui répercuta allègrement les éléments de langage présidentiel : Yael Goosz de… Libération, évidemment pas en reste.!

HOLLANDE AUSSI.

Tout ce petit monde doit être cité car ce déjeuner – dont tous leurs collègues taisent l’ampleur, les effets, les raisons, le sens – est le prélude à une campagne médiatique sans précédent. Cette solidarité de classe ressoudée ne vient pas à n’importe quel moment. Ce repas est organisé pour resserrer les rangs, pour marcher d’un seul pas contre le populo qui se lève (et pas qu’un peu) contre cette réforme des retraites qui risque de faire basculer le pays dans une horreur jamais vue et subie. Ces enragé(e)s du PAF ont beau plastronner et minimiser l’ampleur de la Révolte contre cette réforme des retraites, ils ne sont pas si naïfs que ça sur le rapport des forces du jour. Les Renseignements Généraux eux ne mentent pas dans leurs remontées à Beauvau et donnent vraiment le pouls du pays à leurs maîtres.

Cette bataille risque de mettre en danger jusqu’à Macron. C’est que plus le pouvoir des Dominants est contesté, plus la lutte s’exacerbe, plus le Pouvoir vis(s)e haut dans les médias et plus il s’organise et fait (va faire) preuve violence dans la rue.

Ce Déjeuner que Macron a essayé de tenir secret est une opération pour appuyer, marteler, pilonner les éléments de langage indispensables pour justifier sa réforme liberticide. C’est aussi via cette violence symbolique que pourra continuer de s’exercer sa domination. Pour la violence physique, Macron est déjà servi : il a déjà passé commande à son serviteur n°1 : Darmanin.

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PS : Aux dernières nouvelles, les convives étaient au nombre de dix. Il en manquerait donc 4 à l’appel. Il serait d’ailleurs plus interessant de savoir pour qui ils travaillent, de savoir quels sont ces médias présents qui veulent tenir leur présence au secret. Bien inutile d’interpeller, bien entendu, ceux et celles ci-dessus invités déjà nommés : même pas penauds, ils passeraient devant vous la tête haute.

Garrido-Corbiere : une calomnie très au Point.

Lorsque les médias moutonniers avaient propagé – sans le temps de la vérification – la nouvelle de la pseudo-arrestation de Dupond Ligonnès à Glasgow, suivant aveuglément en cela la fierté de notre police d’investigation, on pouvait encore en rire. Un peu moins cependant lorsque – bis repetita –  une journaliste de France Inter et nombre de ses confrères se faisaient les porte-paroles de Castaner dans l’épisode de La Salpêtrière, proférant sans attendre un lot inimaginable d’insultes contre les gilets jaunes.

Avec l’énorme affaire du Point et de son journaliste Aziz Zemouri, nous avons quitté la préhistoire pour entrer de plein pied dans l’ère institutionnalisée de la calomnie.

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Quid de ce tremblement de terre ? Des effets durables, inexorables, inoubliables ? Hélas non, car, une fois ce week-end passé, toutes ces secousses médiatiques seront neutralisées. Ce sera le retour au calme plat dès la semaine prochaine : comme souvent, c’est cette inertie qui constituera alors la plus grande des censures. Ce n’est donc pas encore demain qu’on jettera aux oubliettes les neufs milliardaires des Medias et leurs sous-fiffres rédactionnels.

Je me dépêcherai donc d’écrire ce petit billet pour que quelque chose reste dans ce laps de temps et accroche quelques lecteurs et lectrices du blog. La bataille Garrido-Corbière tombera dans l’oubli, elle sera perdue (mais pas la guerre, hein ?). A l’Oubli, s’ajoutera l’autorégulation des médias dominants qui savent introduire dans leur discours ce qui les nie et ce qui les met en cause. C’est que le Capital réussit quasiment toujours à boucher les interstices, à parfumer en Chanel les égoûts les plus nauséabonds. Ce n’est evidemment pas une raison pour que je n’y ajoute pas mon grain de sel, que je ne tire pas une flèche de BiBi.

Faire le Poing.

Jusqu’à aujourd’hui, on avait une frange du lectorat du Point qu’on pouvait classer en cadres-de-leur-temps qui avaient su discipliner un fascisme libéral en libéralisme bon enfant. Pinault chiraquien était finalement un bon bougre qui aimait les pommes et Bernadette. Mais depuis la poussée d’une Marine Le Pen dédiabolisée, les lecteurs-récepteurs lambda du canard-laquais sont prêts à tout avaler.

Cet assujetissement d’un lectorat en rut consommatoire de scandales, cette flopée de lecteurs gloutons ruminant leur passage au RN sans problème, cette ingurgitation de normes fascistoïdes ne seraient guère possibles sans le concours et la solidarité des rédactions amies et concurrentes. Evacuons vite fait le contresens de « Journalistes, tous pourris » et levons nos verres aux précaires, aux derniers va-nu-pieds de la presse, à cette infime minorité qui se bat – vaille que vaille.

Non, ceux mis en cause sont cette cinquantaine de pisse-copies en col blanc, ces sommités de papier hygiéniques, ces crevards en écran 16/9 et ces modérateurs-animateurs du type Grandes Gueules.

Unanimité hiérarchique.

J’ai remarqué que, jusque dans cette fange médiatique il y a encore une hiérarchie. Le premier de tous ces menteurs repérés sur les réseaux sociaux fut un certain Paul Denton qui court après un poste de grand média (53000 abonnés Twitter. Pas rien). Ce fut lui qui donna le coup d’envoi de la ruée (dans le mensonge) et sonna le début de la chasse du jour. Dans son tweet, remarquons qu’il n’y a ni conditionnel, ni guillemets, ni vérification, ni attente pour exposer les « faits ». Son habitus anti-Gauche qui explose illico après la parution de l’article, fait déjà corps avec le mensonge du Point.

Le second, Eric Revel, ex-journaliste du Parisien-TF1, invité des chaînes et radios de la honte (ce matin encore à Sud-Radio).

Bien entendu, ne sont pas en reste nos grands intellectuels de droite, pignoufs colorés et mâtinés de couleur brune. Oh ils ne se sont pas donnés le mot, ils ne se sont pas téléphoné : nul besoin. La haine des Insoumis et de la NUPES leur a suffi pour jeter leurs tweets orduriers à vitesse supersonique. Ils le tenaient enfin leur os à ronger ! Ils ne l’ont pas lâché, ils s’y vautreront même avec un enthousiasme incroyable. Le Climax. L’Extase. Deux jours. Le temps de faire jaillir les eaux de la Vérité. Le temps de supprimer leurs tweets.

Inventaire du haut-du-panier.

Raphaël Enthoven, Caroline Fourest de LCI (La Chaîne Immonde), Claude Weill (Lobs). Une chose frappe dans ce concert unanime, c’est la hargne, l’insulte, l’acquiescement sans limite si semblables aux insanités proférées par les tweetos fascistes. Ce sont désormais des tunnels à ciel ouvert, des autoroutes de l’obscénité qui relient les uns aux autres.

A un tweeto qui tentait de minorer l’avis de ce nullard d’Eric Naulleau et tentait de me mettre de son côté, je lui rajoutais cet autre tweet de calomnie :

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La presse économique, elle aussi, ne voulait pas rester en queue de peloton. Dans l’enthousiasme, nous avons Emmanuelle Ducros de L’Opinion (voir capture plus haute). Allons plus avant : voila Géraldine Woesner du… Point, Marion Van Rentherghem de L’Express et Eugénie Bastié du Figaro/ CNews. Cette dernière avouera avoir fait « confiance » au Point, ayant trouvé de tout temps que cette feuille de chou d’extrême-droite avait été « une source fiable ». Ah cécité idéologique, quand tu nous tiens !

Les excuses.

D’abord celle (défense de rire) de la directrice du Point, excuses faisant suite à celle d’Etienne Gernelle. Géraldine Woesner est ainsi présentée (Linkedin) : « Géraldine est une journaliste de talent, déterminée et organisée. Elle possède un excellent sens du contact. Elle a également un très bon carnet d’adresses ». Une responsable au plus haut… point écrit sans ciller que l’article paru dans son hebdo – avec son aval – est… « ahurissant » !

Mais le tweet qui résume bien cette pauvre stratégie des « excuses » c’est celle avancée par Benjamin Sire, journaliste à Franc-Tireur, qui nous délivre un tweet de haute volée. Ce seront quatre lignes aux magnifiques éléments de langage qui – à peu de choses près – sont les mêmes que ceux de la journaille de la presse des milliardaires. Des « excuses » via lesquelles il tente d’enfumer l’opinion. Bascule finale de ce chien de garde : il nous faudrait… « louer » le courage de ses collègues… Nous pouvons donc vomir.

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Je laisserai le dernier mot à une de mes abonnéee Twitter qui dit l’essentiel à Géraldine Woesner, journaliste en chef du Point, « pigiste » quotidienne chez ce mollusque de Pujadas.

VOUS CASSEZ PAS LA TÊTE, ILS NE VOUS REPONDRONT PAS.

Nathalie Loiseau.

Notre députée européenne LREM, prête à ouvrir les hostilités contre nos ami(e)s suisses, est sollicitée tous les jours sur les réseaux sociaux par la lanceuse d’alerte Françoise Nicolas et ses soutiens. Madame Loiseau fait la sourde oreille. Rappelons qu’elle fait toujours l’autruche sur cette tentative d’assassinat de l’attachée de l’Ambassade française au Bénin qui avait dénoncé des malversations financières. On a beau crier « Ohé ohé ! », Nathalie Loiseau ne répondra pas.

Sibyle Veil.

Directrice de Radio France, elle déposa un tweet célébrant Nathalie Loiseau en pleine campagne européenne la qualifiant de « femme d’exception ». Pas besoin d’en appeler à une explication, elle ne répondra pas.

Fabienne Sintès.

Journaliste à France Inter, elle se permit de déposer un tweet sur la lancée du mensonge de Castaner qui avait voulu nous faire croire que les gilets jaunes s’en étaient pris à l’hôpital de la Salpêtrière. Sans vérification aucune et avec une célérité incroyable, Fabienne Sintès se transforma illico en haut-parleur de la place Beauvau. Sur cette grave faute professionnelle, on n’attendra aucun retour. Fabienne ne répondra pas.

Claude Malhuret.

Le type a insulté les gilets jaunes en continu, a traité Mélenchon (qui justement parlait alors de deuxième vague Covid) de « médecin de La Havane ». L’ex-Maire de Vichy a été directeur du développement éthique (ne riez pas, c’est vrai) dans la chaîne des maisons de retraite Korian. Après Orpéa, cette chaine est le second groupe privé visé par une procédure collective. On attend avec impatience le bagout de Mr Malhuret pour nous expliquer l’éthique dans son ancienne Maison. Ohé ohé ! Mais ce Claude ne répondra pas.

Gérard Darmon.

Il a attaqué Mediapart et Edwy Plenel avec de curieux arguments. On s’étonnera de cette hargne soudaine. Mais une des raisons cachées – raisons que Gérard, notre éminent acteur, ne révèlera pas – reste qu’il est très ami avec Dupont Moretti. Et Ô surprise, en ce moment, ce même Dupont est pisté par les enquêteurs… de Médiapart et mis en examen par leurs révélations. Pas de doute, notre bon Gérard qui mérite bien de garder sa place chez les Enfoirés, ne répondra pas.

France Info

Bulletin sur bulletin empreint de chauvinisme, France Info nous cause encore et encore des Français et des Françaises aux Jeux Olympiques en Chine. On remarquera que, sur la Chine, les journalistes de la radio ne cessent de relever ses manquements à la démocratie mais curieusement ils ont mis la pédale douce pendant la période de ces Jeux. Chuttt… Faut attendre la fin des épreuves ! Faut surtout pas parler des Jeux en négatif. C’est que Paris 2024 nous attend. Et que France Info en sera un partenaire très tendance.

Histoire.

On republie le livre de Hans Erich Nossack (« L’effondrement ») , témoin privilégié de cette Opération Gomorrhe (24 juillet 1943 / 3 août 1943) qui marqua le terrible bombardement allié de la ville de Hambourg (1). Mais ce que peu d’historiens soulignent c’est que – contrairement au tissu urbain et humain bombardé – le potentiel économique de l’Allemagne fut largement épargné. Cette stratégie des Anglais et (surtout) des Américains  a été de tout faire pour préserver les sites des industries lourdes et vitales appartenant aux grands patrons allemands. Les grands Konzerns purent ainsi continuer leur boulot après-guerre sans être inquiétés (2). Rajoutons aussi que, bien que très informés sur les camps d’extermination, les Alliés n’ont eu cure de bombarder les voies ferrées qui permettaient aux convois de déportés d’arriver à bon port. Et ce, jusqu’aux derniers jours de la guerre.

Apolline de Malherbe (BFMTV)

La « grande journaliste » interviewant Balkany n’a pas percuté que les micros étaient encore ouverts lorsqu’elle se mit à le tutoyer, lui demandant aimablement et très gentiment s’il voulait arrêter l’entretien. Bien entendu, nul besoin de demander le pourquoi de cette si grande proximité avec un tel truand. La journaleuse de BFMTV ne répondra pas.

Ivan Rioufol du Figaro.

Pour ce toutou du système, aimable agité du paysage Audiovisuel, le ghetto de Varsovie ne fut pas « D’ABORD » un lieu de mise à mort des juifs polonais mais un banal lieu hygéniste. Rappelons aux crétins qui le défendent que le ghetto fut d’abord un lieu pour regrouper, pour enfermer, pour humilier, pour affamer et pour tuer. Rien à voir avec une politique de prévention. Ces nazis n’étaient pas de gentils soignants, soucieux de la santé de leurs camarades juifs. BiBi n’attendra évidemment aucune réponse de ces négationnistes : il ne débat pas avec des fachos.

Xavier Niel.

Fatigué de devoir demander des explications, je m’abstiendrais de solliciter une réponse de la part des journalistes du Monde sur ce RDV récent et très mondain entre le si bien elevé directeur actionnaire n°1 Xavier Niel et Mesdames Renaud et Macron. Donc je n’embêterai ni William Audureau, ni Luc Bronner, ni Françoise Fressoz, ni Ariane Chemin, ni Raphaëlle De Bacqué pour pondre un article sur les liens de leur Boss avec Mme Macron, sur les liens de cette dernière avec Delphine Arnault, fifille de Bernard et… compagne de Xav’. De toutes façons, qu’auraient-ils donc à répondre ?

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(1) Sur le bombardement de Hambourg, voir l’entretien que je mis en vidéo avec le déporté André Loiseau qui passa son temps de guerre à Hambourg et qui y connut l’enfer de ces 4 jours de bombardement ininterrompu.

(2) « Près de 50% du potentiel de la sidérurgie resta intact. Entre 80 et 85% pour celui de la mécanique et de la chimie » Source : Alfred Wahl. La Seconde Histoire du Nazisme. Armand Colin.

Cette semaine j’ai lu Le Figaro.

Au Café du Commerce de mon coin, on trouve tous les journaux. Surtout les pires. Et je les lis. C’est qu’il me faut bien connaître mes ennemis pour les combattre et tenter au mieux de les démolir. Le journal choisi cette semaine est celui de Dassault, phare de la pensée réactionnaire : Le Figaro. Je dois avouer que je me suis bien sali les mains pour éplucher ses pages. Rude épreuve quotidienne, croyez-moi.

Pour finir ma semaine en beauté, je suis allé 1. jeter un coup d’oeil aux tweets de Bruno Roger-Petit (journaliste de Challenges hier et chien de garde elyséen aujourd’hui) et 2. je suis allé saluer la Brigade policière de Libedesintox qui a inauguré en 2017 une collaboration très riche avec cette très belle Officine qu’est FaceBook.

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